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Special pages :
Lettre à Kurt Rosenfeld, 19 mars 1929
Sur le Visa allemand
Cher Camarade,
Recevez mes sincères remerciements pour le dévouement avec lequel — de votre propre initiative amicale—vous vous êtes chargé de défendre ma cause.
Permettez-moi, en m’adressant au représentant de mes intérêts et non au membre du parti social-démocrate, de vous exposer brièvement mon appréciation de la situation.
Le discours de Lobem’a déterminé à m’adresser, il y a un mois, au gouvernement allemand. La réponse se fait toujours attendre. Staline se serait entendu avec Stresemann pour que je ne puisse pas venir en Allemagne... quoi que puissent dire les social-démocrates. Le gouvernement social-démocrate laisse la question en suspens jusqu’à la prochaine crise gouvernementale. Quant à moi, je resterais patiemment pieds et poings liés, désavouant même les efforts de mes amis dans d’autres pays. Encore quelques semaines et l’opinion publique perdra tout intérêt pour cette affaire. De sorte que je ne raterai pas seulement la prochaine saison de cure, mais aussi tout bonnement la possibilité de me rendre dans un autre pays. C’est pourquoi, dans cette situation, un refus formel vaudrait mieux que ce ni oui ni non.
J’ai cité votre nom devant ces messieurs de la presse bourgeoise. J’espère donc que vous ne vous êtes pas laissé aller à la moindre indiscrétion.