Lettre à Jan Frankel, 22 février 1938

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Merci pour une proposition généreuse

Mon cher Ami,

Nous avons reçu vos propositions par lettre et par téléphone. Nous y avons bien réfléchi. Vous êtes un vieux membre de la famille et votre présence serait naturellement d’un grand appui pour Natalia et pour moi. Mais il faut envisager les autres côtés de la question. Votre présence à New York a une grande valeur du point de vue général comme du point de vue personnel. Étant donné la disparition de Léon, vous devez être, plus que jamais, là pour assurer la liaison avec Paris. Que le climat de New York vous soit plus favorable que celui de Mexico, c’est démontré par le changement favorable de votre santé. L’importance de cette question est évidente. Venir pour un court délai ? Les dépenses seraient grandes et le retour aux États-Unis nullement assuré d’avance. Toutes ces considérations ne nous permettent pas d’accepter cette fois-ci votre proposition. Nous connaissons, cher ami, votre fidélité inébranlable. Nous espérons nous en servir encore et encore.

Je vous envoie le texte russe d’un article sur Léon. De la copie de ma lettre à Jim [Cannon] ci-jointe, vous verrez de quoi il s'agit. Vous ferez tout ce qui est nécessaire.

Natalia et moi nous vous embrassons chaleureusement.