Lettre à James P. Cannon, 26 juillet 1939

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Propositions pour l’Internationale

Cher Camarade,

Notre organisation internationale a pratiquement cessé d’exister depuis l’assassinat de Klement : pas de bulletins, pas de service de presse, pas de circulaires — rien.

Après votre retour de Paris, j’avais proposé que le comité pan-américainfonctionne temporairement comme un substitut du S.I. J’ai proposé qu’il publie au moins tous les mois un bulletin en anglais et en espagnol. Ce fut accepté en principe par le comité national, mais, dans la pratique, rien n’a suivi cette décision.

Le P.A.C. est un mythe. Ce n’est qu’après avoir longuement insisté qu’on peut, de l’étranger, recevoir de lui une réponse politique. Il me semble qu’il n’a ni réunions régulières, ni décisions régulières, ni procès-verbaux, etc. Qui est le secrétaire responsable de ce comité? Il semble que personne ne soit responsable de quoi que ce soit.

D’après la lettre du camarade G[oldman] à Paris, je ne vois aucun plan pour la publication d’un bulletin international, etc. Il est possible qu’à Paris et en Europe de façon générale, ce soit maintenant difficile de faire quelque chose de ce genre. Il est d’autant plus nécessaire que le P.A.C. existe et qu’il agisse.

Mes propositions concrètes sont :

a) Fixer exactement la composition du P.A.C. et qui en est le secrétaire responsable.

b) Créer un sous-comité technique de trois camarades jeunes, dévoués et actifs, sous la direction du secrétaire responsable.

c) Publier au nom du P.A.C. un bulletin international en anglais et en espagnol.

d) Si possible, transférer le camarade Curtiss de Los Angeles à New York et le désigner comme secrétaire du P.A.C.

Nous n’avons plus le droit de perdre du temps sur le terrain international. J’insisterai pour que cette question soit rapidement réglée.