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Special pages :
Lettre à Harry Schumann, 8 mai 1929
Les Mémoires de Kerensky
Cher Monsieur Schumann,
Mes amis viennent de me faire parvenir les mémoires de Kerensky. Je ne soupçonnais pas l’existence de ce livre.
Parmi les livres que vous m’avez si gentiment envoyés ne figurait pas ce livre que vous avez récemment édité. De même, vous n’en avez pas dit le moindre mot dans vos nombreuses conversations, bien que cet ouvrage, précisément, ne pouvait que me concerner de très près.
Kerensky nous présente, Lénine et moi, comme des agents du gouvernement des Hohenzollern.
Il est inutile de m’étendre ici sur cette « information ». Il suffit de la citer. La maison d’édition n’est certes pas directement responsable de la tendance politique de ses publications, mais elle répond de leur bienséance et de leur honnêteté élémentaire. Si cette affirmation si grave de Kerensky apparaissait à l’éditeur comme vraie ou vraisemblable, ou seulement même digne d’intérêt, comment est-il possible que la maison d’édition ait pu se charger de publier mes livres? Mais si, en revanche, vous considérez comme fausse l’affirmation de Kerensky (c’est-à-dire comme une calomnie infamante aux yeux de l’histoire mondiale), comment avez-vous pu éditer ces mémoires ? Tertium non datur.