Lettre à Alfred et Marguerite Rosmer, 8 décembre 1938

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Il faut informer Sieva

Chers Amis,

Nous avons bien reçu vos lettres, la seconde aujourd’hui annonçant que, durant les quelques semaines passées, Jeanne n’a pas envoyé Sieva chez vous. Il ne reste que la procédure légale comme vous le voyez de ma lettre adressée à Gérard. Je joins une nouvelle copie de ma lettre à Sieva. J’espère qu’avec les jeunes amis vous trouverez la possibilité de la transmettre directement à Sieva.

J’attends l’initiative nécessaire de la part de Gérard ou de quelque autre camarade que vous trouverez indiqué pour cette affaire délicate, mais c’est absolument nécessaire. Jeanne peut bien tromper le garçonnet systématiquement. Il faut qu’il sache que nous voulons vivre ensemble avec lui et avec Jeanne, que c’est Jeanne qui ne le veut pas et qui foule ainsi aux pieds non seulement mes droits, mais aussi ceux du père de Sieva et de sa sœur qui présenteront un jour leurs droits. Il est assez grand garçon pour comprendre cela si on le lui explique bien, une fois, deux fois, trois fois, maintes fois. Je crois que quelque camarade pourrait bien se présenter chez Jeanne et expliquer la situation à Sieva en présence de Jeanne.

Il faut qu’elle comprenne qu’elle ne gagnera rien par de petites ruses et des mensonges. Mais la procédure légale doit suivre son cours parallèlement. Puisqu’elle reconnaît elle-même n’avoir pas de droits légaux, sa manière d’agir représente un acte criminel, la séquestration par violence, mensonges, etc. Il faut qu’elle comprenne qu’il s’agit là d’une grande responsabilité.