Lettre à Albert Goldman, 23 janvier 1940

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L’Affaire de Life

Cher Camarade Goldman,

Je ne connais pas van Zant personnellement. Peut-être aurait-il été effrayé d’une visite de Jim [Cannon], Vous pourriez lui rendre visite en votre qualité d’avocat, et pas de « radical ». Mais vous devez décider avec Jim comment arranger l’affaire indépendamment des considérations pratiques — et aussi vite que possible.

Sur l’affaire de Life. Notre contrat a la forme d’un échange de lettres. Même avant que nous nous soyons mis d’accord sur la date de la remise et du paiement, ils ont annoncé dans Life du 2 octobre que mon second article serait publié « dans un numéro prochain de Life ». Cela signifie non seulement qu’ils se sont engagés devant moi mais devant leurs lecteurs. La non publication de l’article dans de telles conditions peut être considérée comme un dommage sérieux pour mes intérêts politiques et moraux.

Ils ont eux-mêmes reconnu avoir rompu le contrat et m’ont à ma demande renvoyé le manuscrit. Ils ont eux-mêmes suggéré la possibilité de publier l’article dans une autre revue. Mais ils ont insisté sur le partage à 50/50 du nouveau paiement.

Mon opinion est que je pourrais plaider et les obliger, soit à publier l’article soit à compenser le dommage moral. En tout cas, en rompant le contrat, ils ont perdu tout droit sur mon article et je ne vois pas la moindre raison pour partager le montant. C’est en ce sens que j’interprète votre avis et je réponds conformément à cela à Life.

Nous sommes très contents ici de la visite de Farrell et Marvel. Ils sont ici pour une semaine et resteront une semaine de plus.