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Special pages :
Le mouvement ouvrier à l'étranger (SR 20)
| Auteur·e(s) | Rosa Luxemburg |
|---|---|
| Écriture | février 1895 |
Référence 146 p. 871 de JP Nettl dans sa biographie : La Vie et l'oeuvre de Rosa Luxemburg, le titre en français étant repris de cette référence.
Sprawa Robotnicza numéro 20 pages 3-4
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Le premier congrès des boulangers en Allemagne[modifier le wikicode]
(...)
La journée de 8 heures[modifier le wikicode]
Les services postaux anglais se battent depuis plusieurs années pour raccourcir la journée de travail. Ces efforts sont aujourd'hui couronnés de succès : à partir du 1er avril, une journée de travail de 8 heures sera introduite dans toutes les succursales de la poste anglaise. Dans les mines d'ardoise belges, une journée de travail de 8 heures a été introduite depuis plusieurs mois pour les mineurs travaillant dans les puits. (...)
La lutte contre le socialisme en Belgique[modifier le wikicode]
Ces deux dernières années, les attentats anarchistes ont été exceptionnellement fréquents. Cela n'a rien d'étonnant. Dans une société aussi pourrie de haut en bas, dans une société où la misère, les persécutions, l'exploitation fleurissent et prospèrent, dans une telle société, il n'est que trop compréhensible qu'il se trouve des gens à l'âme brûlante, des gens certes, qui ne voient pas assez loin, qui ne sont pas capables de mener de sang-froid et de manière réfléchie la lutte quotidienne, permanente, infatigable - et qui, pour cette raison, accomplissent des actes courageux, voire héroïques, mais stériles parce que déraisonnables. De tels actes sont ceux des véritables anarchistes. - Les gouvernements et la police ont cependant appris à exploiter ces attentats à leur profit. Il ne fait plus aucun doute aujourd'hui que des agents de police ont incité à de tels attentats à plusieurs reprises en France, en Espagne et en Italie. Parfois, les informateurs le font de leur propre initiative, pour un gain matériel, parfois il est très commode pour le gouvernement que l'attention publique soit détournée du comportement du gouvernement par des actes terroristes. Par exemple, en Italie, au moment où les affaires politiques du vaillant ministre Crispi étaient au plus mal, les explosions de bombes se succédaient sans interruption, et un attentat maladroit a même été perpétré contre son Excellence.
Il s'agissait également de tels motifs lors des attentats en Belgique, qui ont maintenant conduit 13 personnes sur le banc des accusés, dont deux ont été condamnées à la réclusion à perpétuité, deux à dix ans, une à quatre ans, deux à trois ans et une (une femme) à six mois.
L'affaire s'est déroulée comme suit après avoir été éclaircie par le procès : Au printemps de l'année 1894, la population ouvrière belge se préparait à une grande action politique. Le suffrage universel, bien qu'inégal, avait enfin été conquis ; il s'agissait maintenant d'utiliser cette arme pendant les élections. L'agitation énergique et déterminée, habile, qui valut à nos camarades belges une si belle victoire, remplit d'effroi la bourgeoisie, le gouvernement et la police. Il fallait absolument faire quelque chose pour détourner l'attention, pour prendre l'opinion publique contre les ouvriers. On trouva bien un moyen : des bombes commencèrent à exploser ici et là, sans faire de dégâts, et on les retrouva pour la plupart avec une mèche allumée avant qu'elles n'explosent.
Mais le public n'a pas prêté attention à ces événements, il connaît déjà trop bien ces tours de force. Ce n'est que le 3 mai qu'une explosion a eu lieu à Liège, blessant deux personnes, et encore, par hasard. La bombe avait été placée devant une maison. Le propriétaire de la maison et son frère
Bien sûr, cela ne provoqua pas une petite panique, mais on se rassura vite, car l'enquête révéla que tous ces attentats avaient été fomentés par un indicateur et provocateur international, un Polonais de naissance, du nom de Jaholkowski. Ce scélérat avait été vu en Suisse, en France, à Londres ; il se présentait sous le nom d'un baron d'Ungern-Sternberg, possédait des papiers à ce nom, qu'il avait volés, selon les uns, ou reçus de la légation de Russie, selon les autres ; il possédait toujours beaucoup d'argent, cherchait toujours à s'introduire dans les milieux révolutionnaires ; parmi l'émigration russe et polonaise, il paraissait toujours suspect et devait toujours s'éclipser d'un endroit à l'autre. Il s'avéra qu'il était l'auteur direct de ces attentats. On commença à le rechercher. La police était déjà sur sa piste, quand soudain - il avait disparu ; il s'était montré dans un autre endroit et - avait disparu ; enfin, il avait été soi-disant attrapé en Roumanie et là ... non pas au tribunal belge, mais au gouvernement russe. Le brochet a été puni en le jetant à l'eau ! Bien entendu, le gouvernement russe a refusé l'extradition à la Belgique et n'a envoyé que sa déclaration, qu'il aurait faite dans une prison russe. On découvrit qu'il avait reçu d'importantes sommes d'argent de la légation russe à Paris. - Face à cela, il est aujourd'hui impossible de connaître toute la vérité, il ne reste que des suppositions. La plus probable, car la plus simple, est la suivante : Jaholkowski, en tant qu'informateur russe, est entré en relation avec la police belge et lui a proposé ses services. Celle-ci lui a donné l'ordre (qui n'allait peut-être pas aussi loin) de lui rendre également service en impliquant des personnes dans des attentats anarchistes. Il a donc convaincu plusieurs personnes crédules qui l'ont aidé à voler de la dynamite, à fabriquer des bombes, à organiser des attentats. Ces malheureux ont connu un sort terrible. Le mouchard, lui, se trouve en Russie et renifle sous un autre nom pour trouver de nouvelles victimes à l'étranger.
Ce procès est un terrible réquisitoire contre le régime en place aujourd'hui dans tous les pays. Il montre avec plus d'insistance que beaucoup d'autres choses que les gouvernements ne peuvent combattre le socialisme qu'à l'aide du crime, que l'ordre actuel ne peut plus exister que par le crime.