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Le marxisme et la philosophie du langage
Auteur·e(s) | Mikhaïl Bakhtine Valentin Volochinov |
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Écriture | 1929 |
Publié en français en 1977 par les Editions de Minuit
Disponible en epub
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Essai d’application de la méthode sociologique en linguistique
Note introductive des éditions de Minuit[modifier le wikicode]
Traduit du russe et présenté par Marina Yaguello
Au milieu du bouillonnement intellectuel des années vingt en U.R.S.S., Mikhaïl Bakhtine, philosophe et critique littéraire, s’interroge sur les rapports entre l’idéologie, le langage et le psychisme. Refusant la dichotomie saussurienne langue / parole, qui vide la pratique linguistique de sa substance, il affirme la nature sociale du signe et pose les fondements d’une linguistique de l’énonciation en tant que manifestation sociale et non individuelle. Au signe figé, réduit à n’être qu’un “ signal ”, il oppose le signe mouvant, changeant, arène où se jouent les conflits sociaux.
Publié en 1929 à Leningrad sous le nom de Volochinov, élève de Bakhtine, cet ouvrage paraît pour la première fois sous le nom de son véritable auteur.
Préface[modifier le wikicode]
Dans le livre publié sous la signature de V. N. Volochinov à Leningrad en 1929-30 dans deux éditions successives sous le titre Marksizm i filosofija jazyka (« Marxisme et philosophie du langage »), tout, depuis la page de titre, ne peut que surprendre.
On finit par découvrir que le livre en question et plusieurs autres ouvrages publiés à la fin des années vingt et au début des années trente sous le nom de Volochinov, comme par exemple un volume sur la doctrine du freudisme (1927) et quelques essais sur le langage dans la vie et dans la poésie, ainsi que sur la structure de l’énoncé, furent en vérité composés par Bakhtine (1895-1975), l’auteur d’œuvres déterminantes sur la poétique de Dostoïevski et de Rabelais. À ce qu’il semble, Bakhtine se refusait à faire des concessions à la phraséologie de l’époque et à certains dogmes imposés aux auteurs. Les adeptes et disciples du chercheur, en particulier, V. N. Volochinov (né en 1895, disparu vers la fin de 1930), ont tenté un compromis qui, sous un pseudonyme scrupuleusement gardé et grâce à une retouche obligatoire du texte et même du titre, permettrait de sauver l’essentiel du grand travail.
Ce qui pourrait également surprendre des lecteurs moins au fait de l’histoire de l’obscurantisme que de celle de la pensée scientifique, c’est la disparition complète du nom même de ce chercheur éminent dans toute la presse russe pendant presque un quart de siècle (jusqu’à 1963) ; quant à son livre sur la philosophie du langage, on ne le trouve mentionné au cours de la même époque que dans quelques rares études linguistiques de l’Occident. Récemment, on en a donné quelques citations dans des publications soviétiques d’un tirage insignifiant, comme le recueil dédié au 75e anniversaire de Bakhtine et publié à 1500 exemplaires (Tartu, 1973).
L’ouvrage en question est reproduit dans la série Janua Linguarum (La Haye-Paris, 1972) et traduit en anglais la pensée théorique russe d’entre les deux guerres, ce travail reste encore à peu près inaccessible aux lecteurs de son pays natal.
Malgré toute la singularité de la biographie du livre et de son auteur, c’est par la nouveauté et l’originalité de son contenu que le volume surprend encore le plus tout lecteur à l’esprit ouvert. Ce volume dont le sous-titre porte : « Les problèmes fondamentaux de la méthode sociologique dans la science du langage » anticipe sur les exploits actuels accomplis dans le domaine de la sociolinguistique, et surtout réussit à devancer les recherches sémiotiques d’aujourd’hui et à leur assigner de nouvelles tâches de grande envergure. La « dialectique du signe », et du signe verbal, en particulier, qui est étudiée dans le livre garde ou plutôt acquiert une grande valeur suggestive à la lumière des débats sémiotiques actuels.
Dostoïevski est le héros favori de Bakhtine et la définition qu’il en donne se trouve être en même temps la caractéristique la plus juste de la méthodologie scientifique propre à l’explorateur : « Rien ne lui semble accompli ; tout problème reste ouvert, sans fournir la moindre allusion à une solution définitive. » Selon Bakhtine, dans la structure du langage, toutes les notions substantielles forment un système inébranlable, constitué de paires indissolubles et solidaires : la reconnaissance et la compréhension, la cognition et l’échange, le dialogue et le monologue, qu’ils soient énoncés ou internes, l’interlocution entre le destinateur et le destinataire, tout signe pourvu de signification et toute signification attachée au signe, l’identité et la variabilité, l’universel et le particulier, le social et l’individuel, la cohésion et la divisibilité, l’énonciation et l’énoncé.
Ce qui attire surtout l’attention et la pensée créatrice du lecteur, c’est la partie finale du livre, où l’auteur discute le rôle fondamental et varié de la citation, soit patente, soit latente, dans nos énoncés et interprète les divers moyens qui servent à adapter au contexte du discours ces emprunts multiformes et continuels.
Roman Jakobson
Contenu[modifier le wikicode]
Introduction
Avant-propos.
Première partie : La philosophie du langage et son importance pour le marxisme
Chapitre 1. Étude des idéologies et philosophie du langage
Chapitre 2. Du rapport entre l’infrastructure et les superstructures
Chapitre 3. Philosophie du langage et psychologie objective.
Deuxième partie : Vers une philosophie marxiste du langage
Chapitre 4. Deux orientations de la pensée philosophico-linguistique
Chapitre 5. Langue, langage et parole
Chapitre 6. L’interaction verbale
Chapitre 7. Thème et signification dans la langue.
Troisième partie : Vers une histoire des formes de l’énonciation dans les constructions syntaxiques. Essai d’application de la méthode sociologique aux problèmes syntaxiques
Chapitre 8. Théorie de l’énonciation et problèmes syntaxiques
Chapitre 9. Le « discours d’autrui »
Chapitre 10. Discours indirect, discours direct et leurs variantes
Chapitre 11. Discours indirect libre en français, allemand et russe.