Le coup d’Etat de la contre-révolution (1848)

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Cologne, 7 décembre.

« L'Assemblée nationale est dissoute. Les représentants du peuple sont dispersés « par la grâce de Dieu ».

En donnant les motifs de ce coup de force, le ministère ajoute le persiflage le plus amer à ce coup d'État accompli avec une telle insolence.

L'Assemblée nationale récolte maintenant les fruits de sa faiblesse et de sa lâcheté prolongées. Des mois durant, elle laissa tranquillement se tramer la conjuration contre le peuple, elle la laissa devenir plus forte et plus puissante, et elle en est la première victime.

Le peuple, lui aussi, expie les fautes commises en mars et aussi en avril et en mai par générosité, ou plus exactement par bêtise, par ce qu'on appelle la « résistance passive ». Il vient de recevoir une leçon dont il tirera sûrement profit. Sa prochaine victoire, ce sera de mettre un terme à l'« entente » et à toutes les autres grandes phrases et hypocrisies.