Catégorie | Modèle | Formulaire |
---|---|---|
Text | Text | Text |
Author | Author | Author |
Collection | Collection | Collection |
Keywords | Keywords | Keywords |
Subpage | Subpage | Subpage |
Modèle | Formulaire |
---|---|
BrowseTexts | BrowseTexts |
BrowseAuthors | BrowseAuthors |
BrowseLetters | BrowseLetters |
Template:GalleryAuthorsPreviewSmall
Special pages :
La situation en Tchécoslovaquie
Cher camarade R.,
Votre lettre a été une grande satisfaction pour moi, ne serait-ce que par le fait qu’elle atteste de notre solidarité dans l’organisation programmatique et politique. La situation dans le Parti tchécoslovaque, et particulièrement son niveau théorique très bas, impose de grandes tâches à l’O.G., mais lui ouvre aussi de grandes possibilités. Le problème le plus urgent est le règlement des relations entre « Marxistische Revue » et « Jiskra ». Pour autant que je sois informé, je n’aperçois pas de divergences programmatiques. Les divergences tactiques se ramènent à ce que la Revue est accusée de propagandisme abstrait et l’Jiskra d’agitation superficielle. Combiner les deux éléments n’est pas chose aisée, et on ne pourra pas y parvenir par la division, mais par une répartition correcte du travail.
En tout état de cause, il est impossible à l’O.G. de commencer une agitation dans la Tchécoslovaquie, hélas tout à fait vierge, sans s’être constitué une solide base théorique et programmatique. C’est pourquoi je crois que la tendance du camarade Zvon, qui sur la base d’un seul numéro de la Revue s’est empressé de proclamer l’incompatibilité des points de vue et des tendances, n’est pas correcte. Dans son état actuel (je n’ai en tout cas pas reçu le dernier numéro de Jiskra), Jiskra seule ne peut constituer la base nécessaire à l’O.G. Il faut éduquer les cadres, il faut habituer nos militants à étudier avec ardeur les problèmes du communisme. Ce n’est que sur cette base, et avec des camarades ainsi formés que nous pourrons développer de plus en plus notre travail d’agitation. Sans cette base théorico-programmatique, qu’il faut sans cesse renouveler et consolider, l’agitation sera désordonnée, arbitraire, superficielle et laissée au hasard.
Le groupe Revue se préoccupe lui aussi d’élaborer une plate-forme. Lenorovic et le groupe de Bratislava travaillent aussi avec ardeur à cette tâche. Il faudrait bien essayer de mener collectivement au moins cette tâche, ne serait-ce que pour faire ressortir les divergences.
Encore un grand merci pour les livres que vous m’avez envoyés. Peut-être me faudra-t-il, plus tard, vous demander pour un temps les matériels russes qui sont encore chez vous. Mais seulement plus tard : maintenant, je suis entièrement occupé par « la révolution d’Octobre ».
C’est avec plaisir que je transmettrai vos vœux au camarade Nin. De quel Noir parlez-vous ? Du Chinois ? Il y a peu de temps, j’ai reçu une lettre de lui. Il est toujours en activité.
Je ne peux que me réjouir que vous ayez pris en main la traduction de l’« Histoire » russe. Toutefois, dans l’édition russe, il y a plusieurs coquilles et omissions. Il faudra que je vous envoie cela plus tard. Avez-vous un éditeur ? F. Pfemfert, qui s’occupe des éditions en langues étrangères, ne m’a rien communiqué à ce sujet jusqu’à présent, et il serait bien dommage que vous accomplissiez ce gros travail pour finalement, surtout avec la grande crise qui règne actuellement, ne pas trouver d’éditeur. Il faudra s’en être soucié à l’avance.