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La grève politique de masse et les syndicats (2)
| Auteur·e(s) | Rosa Luxemburg |
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| Écriture | 5 octobre 1910 |
Au début de son exposé d'une heure et demie, la camarade Luxemburg a critiqué avec une satire cinglante le comportement des autorités policières de Hagen qui, malgré la loi sur les associations, avaient fait usage de la force pour pénétrer dans l' assemblée générale. Passant au sujet proprement dit, la conférencière a d'abord présenté une rétrospective historique des idées de la grève politique de masse, passant en revue les actes des congrès internationaux qui se sont penchés sur la question . De manière stricte mais objective, la conférence a rejeté toute identification des idées de la grève générale socialiste avec celles de l' anarchisme. Là où l'anarchisme est mis en pratique, toute cohésion organisationnelle fait défaut. La conférencière a ensuite abordé l' évolution des opinions sur la grève générale et les succès de ces grèves dans différents pays au cours de la dernière décennie. Ce n'est que dans la lutte que nous pouvons nous épanouir, et c'est au cœur de la lutte que nous apprenons comment nous devons lutter. Le comportement hostile au peuple de la bourgeoisie libérale en 1848 a également été caractérisé avec justesse. Dans un long discours, souvent interrompu par des applaudissements tonitruants, la camarade Luxemburg a ensuite abordé la question de la propagande en faveur de la grève générale dans nos propres rangs, le comportement des adversaires d'une telle propagande, et a souligné que les syndicats devaient justement s'intéresser davantage à l'idée de la grève générale, d'autant plus qu'il fallait tenir compte de la tactique de lock-out des entrepreneurs. À la fin de son discours, la camarade Luxemburg a fait appel à l'idéalisme des travailleurs, rappelant que les travailleurs d'autres pays avaient déjà mené de dures luttes sans soutien, appelant à l'union des travailleurs dans les organisations et concluant par les mots du « Manifeste communiste » : Les travailleurs n'ont rien à perdre que leurs chaînes, mais un monde à gagner. Si les travailleurs sont conscients de leur grande mission, si même le dernier prolétaire a compris cette parole de notre grand précurseur, alors le moment est venu de réaliser les idées du socialisme libérateur des peuples.