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Special pages :
La disparition de Rudolf Klement
Auteur·e(s) | Léon Trotski |
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Écriture | 18 juillet 1938 |
Mes amis de Paris ont informé New York hier de la disparition de Rudolf Klement[1], un exilé allemand qui vivait à Paris. Klement, ancien étudiant de Hambourg, a été mon secrétaire pendant deux ans à Prinkipo et en France. C'est un jeune homme très instruit, de vingt‑huit ans, qui possédait parfaitement plusieurs langues. De Paris, il avait continué à me fournir une aide considérable pour mon travail littéraire. Comme Erwin Wolf, mon secrétaire tchécoslovaque, Klement avait pris une part active à l'entreprise pour démasquer les impostures de Moscou et s'était ainsi attiré la haine violente du G.P.U.
Mes amis de Paris disent qu'ils ont reçu de Perpignan une copie d'une lettre adressée à moi par Rudolf Klement. Je n'ai pas encore reçu cette lettre. Mais, d'après les lettres antérieures de Klement, il est clair qu'il n'avait pas l'intention d'aller où que ce soit. Mes amis de Paris pensent que Klement a été enlevé par le G.P.U., exactement comme Erwin Wolf l'a été il y a quelque temps. S'il en est ainsi, il est parfaitement possible que le G.P.U. l'ait emmené de force en Espagne pour une vengeance sanglante. J'ai hésité à donner cette information à la presse avant une vérification définitive. Mais, dans la mesure où chaque heure perdue peut signifier la mort de mon jeune ami, je considère qu'il est de mon devoir de publier tout de suite l'information que je viens de recevoir.
- ↑ Rudolf Klement avait été vu par des camarades dans la soirée du 13 juillet, allant relever une de ses « boites à lettres ». Mais il n'était pas allé à un rendez‑vous donné le 15, ni chercher son courrier le 16. Ce même jour, Pierre Naville et Jean Rous avaient reçu par la poste chacun une copie d'une prétendue lettre de rupture de Klement avec Trotsky.