L'Armée Rouge défendra la Révolution

De Marxists-fr
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Moscou, le 21 septembre.

A la séance plénière du Soviet de Moscou, le 20 septembre, Trotski a lu un rapport sur la situation internationale de la Russie soviétiste.

Il a constaté l'affermissement indubitable de l'autorité des Soviets, parmi les masses paysannes d'Ukraine occidentale. Le banditisme a presque disparu dans cette province. Il ne reste que les bandes de Petlioura et de Savinkov, subventionnées par l'argent français et sous les ordres de l'état-major polonais.

Quant aux manœuvres de l'armée rouge, elles ont montré que de grands progrès avaient été accomplis sous le rapport de l'organisation et les opérations tactiques. L'état d'esprit des troupes est, de haut en bas, nettement révolutionnaire. Il s'est encore affermi, sous l'impression produite par la politique traîtresse des milieux impérialistes français excitant la Pologne contre la Russie soviétiste. L'armée rouge est bien au courant de tous les plans ennemis. Cette politique a provoqué dans l'armée rouge une indignation violente.

Continuant son discours, Trotski a commenté la sommation présentée sous la pression de la Bourse parisienne, par le gouvernement polonais au gouvernement soviétiste. Il a déclaré catégoriquement qu'actuellement il n'existe pas de questions litigieuses ou de dissensions entre la Pologne et la Russie qui ne puissent être paisiblement vidées, et que le gouvernement soviétiste était toujours disposé à écarter les obstacles s'opposant aux relations de bon voisinage entre la Russie et la Pologne.

En même temps, Trotski, comme chef de la force armée de la République, et comme représentant du gouvernement soviétiste, a déclaré avec la plus grande insistance que l'armée rouge en plein accord avec les larges masses populaires de Russie était prête, plus que jamais, à s'élever contre les attentats criminels de contre-révolution.

En terminant, Trotski a exprimé la conviction que les masses ouvrières et paysannes en Pologne sauront repousser les tentatives impérialistes de certains milieux polonais qui veulent entraîner la Russie soviétiste dans une nouvelle guerre.

Après la lecture du rapport de Trotski, le Soviet de Moscou a adopté la résolution suivante :
Le Soviet de Moscou déclare aux travailleurs du monde entier, que les ouvriers et les paysans de la Russie soviétiste, travaillant à le reconstitution de leur économie ruinée par la guerre et luttant contre la famine, veulent la paix et sont résolus à la défendre.

Mais le Soviet de Moscou sait que les ennemis de la Russie soviétiste n'ont pas encore renoncé à leurs espoirs insensés de forcer militairement l'écroulement du pouvoir des Soviets, et qu'ils choisissent pour mettre leurs projets à exécution le moment où la Russie met le meilleur de ses forces au travail paisible.

Le Soviet de Moscou déclare que tout attentat contre l'unité et d'indépendance de la Russie soviétiste se heurtera à la résistance unie et décidée des masses laborieuses russes. Le prolétariat et la classe paysanne de Russie trouveront pour anéantir leurs ennemis, les mêmes forces que celles qui les ont soutenues jusqu'ici pendant trois années et demi. Puissent les ennemis de la Russie soviétiste, savoir qu'aucune attaque contre les ouvriers et paysans russes ne prendra ceux-ci à l'improviste, et qu'ils sauront y opposer la résistance voulue.

Le Soviet de Moscou invite les soldats et les officiers de l'armée et de la flotte rouges à une énergie inlassable et à une vigilance permanente. Il adresse aux prolétaires du monde entier, surtout aux masses laborieuses des États avoisinants, un appel leur demandant d'intervenir contre le jeu inique des aventuriers impérialistes et d'assurer ainsi au prolétariat russe la possibilité de continuer tranquillement la paisible œuvre de reconstruction.

Agence ROSTA