L'évasion et le calvaire de GI Myasnikov

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Le 7 novembre 1928, G.I.Myasnikov[1], dirigeant du "Groupe ouvrier", auteur de son manifeste, vieux-bolchevik exclu du parti en 1922, s'est évadé d'Erivan où il avait été déporté et est arrivé en Perse. Là, sous la pression des diplomates staliniens, Myasnikov a été arrêté par la police perse et a passé six mois en prison dans des conditions terribles.

Au début mai, la Perse a expulsé G.I.Myasnikov, sans visa ni passeport, vers la Turquie. Là, à Erzeroum, il a demandé l'autorisation d'aller à Constantinople. C'était la suite de l'affaire. La police turque a continué le travail de la police perse. Myasnikov a été conduit à Amasia où il est encore sous surveillance policière.

Mlasnikov, malade, a demandé et obtenu un visa pour l'Allemagne. Mais il lui a été retiré de façon inattendue. L'explication, à ce qu'on dit, se trouverait dans les accusations infâmes portées contre Myasnikov, supposé avoir volé des fonds d'Etat, être un "espion", etc.)

Les idées de Myasnikov sont loin d'être les nôtres. Néanmoins, quiconque connaît son passé frémira de répugnance devant les mensonges honteux des staliniens sur Myasnikov.

  1. Gavril I. Myasnikov (1889-1946), bolchevik dès 1906, avait été exclu du parti pour avoir réclamé publiquement la liberté de presse pour tous, monarchistes compris. Dès son arrivée en Turquie, il avait pris contact avec Trotsky.