Kirov (Boukharine)

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Kirov[1] était un combattant pour la communisme, le chef de la grande famille des prolétaires de Léningrad, un des dirigeants du parti et de la confraternité internationale des ouvriers dont l’idée se fraie un chemin à travers tous les océans, par dessus les chaînes de montagnes les plus hautes. Kirov était un constructeur du nouveau monde ; les usines géantes avec leur étincelante et extraordinaire technique ; les miraculeuses stations électriques ; les villes neuves de l’Extrême Nord, surgies comme dans un conte ; la terre transformée à nouveau ; les minerais, le blé, les machines, et aussi les légions d’hommes organisés – créateurs, travailleurs, héros, combattants – tout cela, le camarade Kirov l’avait dirigé et développé.

Entendez le roulement des tambours de la lutte ! En réplique à la balle, traîtreusement tirée dans le dos par une main lâche et scélérate, nous répondons en toute quiétude par des coups d’épée. Chez nous, les masses elles-mêmes montent la garde du socialisme. Chez nous, l’immense famille des travailleurs érige de toutes ses forces la tour du socialisme qui réduira, en fin de compte, les plus hauts gratte-ciel capitalistes au rang de pittoyables pigmées. Chez nous, les masses elles-mêmes montent la garde et l’armée n’est que leur main brandissant une épée.

Pourtant, nous avons également chez nous des ennemis secrets, des débris des classes détruites, des espions de l’adversaire, des gens qui haïssent mortellement notre cause. Déceler et anéantir ces foyers ennemis, détruire l’adversaire, tel est notre droit et notre devoir. Ne vous exclamez donc pas, messieurs les fauteurs de guerre, politiciens de l’aventure. Nos épées se révèleront tranchantes. Et pour ce qui est de notre maîtrise de nous-mêmes, le Léningrad prolétarien, qui en est le meilleurs manomètre, a répliqué à l’assassinat de son chef préféré aussi bien par une grandiose mobilisation de ses forces que par les plus hauts indices d’exécution des plans industriels. Voilà la véritable réponse ! Il en est de même dans tout notre grand pays...

Deux forces se sont heurtées de front sur la grande route de l’histoire. Notre patrie personnifie l’avenir. Il développe toutes les tendances progressives de l’histoire : la technique et la science, la puissance matérielle et spirituelle.

Kirov, tu n’es plus... Et pourtant, bien que mort, tu continues d’agir. Vois combien d’hommes se sont dressés au bruit de la détonation, lorsque ton assassin a déchargé son révolver ! Contemple notre force incommensurable.

Voici l’armée de combattants. Voici ses vétérans, ses chefs. Voici Staline. Voici des milliers et des milliers de milliers de d’hommes. Le canon tonne. Adieu, Kirov, adieu pour toujours. Camarades !

Tous autour de Staline ! En avant !

  1. Kirov, Sergeï Mironovitch, de son vrai nom : Kostrikov (1886-1934). Ouvrier, membre du Parti bolchévique depuis 1904, élu au Comité central en 1923 puis au Bureau politique depuis 1930. A participé à la guerre civile dans le Caucase du nord où il fut par la suite Premier secrétaire du CC du Parti en Azerbaidjan, puis fut nommé Premier secrétaire du Parti à Léningrad à partir de 1926. Le 1er décembre 1934, dans des circonstances troubles, il tombe victime d'un assassinat qui ouvre la période de la Grande Terreur.