Catégorie | Modèle | Formulaire |
---|---|---|
Text | Text | Text |
Author | Author | Author |
Collection | Collection | Collection |
Keywords | Keywords | Keywords |
Subpage | Subpage | Subpage |
Modèle | Formulaire |
---|---|
BrowseTexts | BrowseTexts |
BrowseAuthors | BrowseAuthors |
BrowseLetters | BrowseLetters |
Template:GalleryAuthorsPreviewSmall
Special pages :
Discours aux femmes travailleuses
Auteur·e(s) | Alexandra Kollontaï |
---|---|
Écriture | décembre 1918 |
Camarades travailleuses !
Pendant de nombreux siècles, la femme a été opprimée et privée de ses droits. Pendant de nombreux siècles, elle n'était rien de plus qu'un appendice de l'homme, son ombre. Le mari subvenait aux besoins de sa femme, et donc elle était soumise à sa volonté. Elle supportait docilement sa propre impuissance, son propre esclavage domestique et familial.
La révolution d'octobre a émancipé les femmes. Désormais, la paysanne a les mêmes droits que le paysan, l'ouvrière a les mêmes droits que l'ouvrier. Les femmes ont le droit de vote partout, elles peuvent être membres des Soviets, être commissaires ou même commissaire du peuple. Mais si, selon la loi, la femme a les mêmes droits que l'homme, a vie, en revanche, ne l’a pas encore libérée : les femmes ouvrières et paysannes sont toujours sous l’emprise du travail domestique, elles sont toujours esclaves dans leur propre famille. La tâche des travailleurs est maintenant d'organiser la vie de manière à soulager la femme du fardeau de la garde des enfants, à la soulager de la tâche des services domestiques. Toute la classe ouvrière est intéressée à la libération des femmes dans ces domaines.
Les travailleurs doivent comprendre que la femme est un membre de la famille prolétarienne, tout comme eux, car la femme travaille dans les mêmes conditions que l'homme. Un tiers de toutes les richesses du monde est créé par les mains des femmes. Il y a 70 millions de travailleuses en Europe et en Amérique. Dans la société communiste, une femme et un homme doivent être égaux. Sans l'égalité des femmes et des hommes, il n'y a pas de communisme.
Alors au travail, camarades travailleuses ! Libérez-vous ! Construisez des crèches, des maternités, aidez les Soviétiques à créer des cantines publiques, aidez le Parti communiste à construire une nouvelle vie heureuse. Votre place est parmi ceux qui luttent pour l'émancipation des travailleurs, pour l'égalité, pour la liberté, pour le bonheur de vos enfants ! Votre place, femmes ouvrières et paysannes, est sous le drapeau rouge révolutionnaire du communisme mondial victorieux !