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Special pages :
Deux mondes (1917)
Auteur·e(s) | Lénine |
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Écriture | 6 avril 1917 |
Œuvres t. 24, pp. 20-21, Paris-Moscou
Les journaux des capitalistes, tels que la Retch et le Novoïé Vrémia [1], ont publié des articles blâmant notre passage à travers l'Allemagne et suggérant par d'obscures allusions que les nouveaux arrivés pourraient bien être au service des impérialistes allemands[2].
Les Izvestia du Soviet des députés ouvriers et soldats [3]publient in extenso le rapport paru hier dans la Pravda [4][5] et présenté dès le lendemain de notre arrivée au Comité exécutif du Soviet des députés ouvriers et soldats ; outre ce rapport, les Izvestia publient une décision du Comité exécutif. Cette décision, la rédaction des Izvestia du Soviet des députés ouvriers et soldats la reproduit en ces termes :
«Le Comité exécutif, après avoir entendu le rapport des camarades Zourabov et Zinoviev, décide de s'adresser sur-le-champ au Gouvernement provisoire et de prendre des mesures afin que tous les émigrés, quelles que soient leurs opinions politiques et leur attitude envers la guerre, puissent immédiatement rentrer en Russie. Nous ferons connaître sous peu le résultat des négociations avec le gouvernement. La réd. »
C'est là un petit tableau, - tout petit mais combien caractéristique - de deux mondes. D'une part, le monde des capitalistes, de la Retch, de la Rousskaïa Volia et du Novoïé Vrémia, des allusions malpropres et d'odieuses insinuations contre les socialistes ; de l'autre, le monde de la démocratie révolutionnaire, des députés ouvriers et soldats, qui décide calmement, fermement et avec dignité «de prendre des mesures». Quelles mesures ? Des mesures pour suppléer à ce que le Gouvernement provisoire n'a pas fait !
Cela n'équivaut-il pas à un blâme infligé au Gouvernement provisoire ?
Et ce blâme n'est-il pas mérité ?
Notez bien que le Comité exécutif a adopté sa résolution tout en sachant que des divergences politiques le séparent des bolchéviks. C'eût été pour les capitalistes prétexte à insinuations. Il ne faut pas chercher la dignité humaine dans le monde des capitalistes.
- ↑ «Novoïé Vrémia» [Temps Nouveaux], quotidien des milieux réactionnaires de la noblesse et des hauts fonctionnaires, paraissant à Pétersbourg depuis 1868 ; devint en 1905 l'un des organes des Cent-Noirs. Lénine le considérait comme le pire des journaux vénaux. Après la révolution de février, le Novoïé Vrémia appuya sans réserve la politique contre-révolutionnaire du Gouvernement provisoire bourgeois et mena une campagne d’excitation contre les bolchéviks. Interdit par le Comité révolutionnaire militaire près le Soviet de Pétrograd le 26 octobre (8 novembre) 1917. [N.E.]
- ↑ La fameuse - tristement fameuse - Rousskaïa Volia donne dans son article contre nous de la «copie» tout à fait dans l'esprit de la Retch. MM. Milioukov et Cie n'auront-ils pas honte d'un tel voisinage ? [ Note de l’auteur]
- ↑ Les «Izvestia du Soviet des députés ouvriers et soldats de Pétrograd», quotidien qui parut à partir du 28 février (13 mars) 1917. Après la formation, au 1er Congrès des Soviets de Russie, du Comité exécutif central des Soviets des députés ouvriers et soldats, le journal devint l'organe du Comité et, à partir du 1er (14) août 1917 (n° 132), il prit le nom d'Izvestia du Comité exécutif central et du Soviet des députés ouvriers et soldats de Pétrograd. Durant toute cette période, il se trouva aux mains des menchéviks et des socialistes-révolutionnaires et combattit avec acharnement le Parti bolchévique. Le 27 octobre (9 novembre) 1917, après le IIe Congrès des Soviets de Russie, les Izvestia deviennent l'organe officiel du pouvoir soviétique. En mars 1918, le transfert à Moscou du Comité exécutif central de Russie et du Conseil des Commissaires du peuple entraîne celui du journal. [N.E.]
- ↑ La Retch se décidera-t-elle à le publier ? [ Note de l’auteur]
- ↑ «Pravda» [la Vérité], quotidien bolchévik légal, fondé sur l'initiative des ouvriers de Pétersbourg en avril 1912 et paraissant dans cette ville. La Pravdaétait un journal ouvrier de masse édité grâce aux fonds collectés par les ouvriers eux-mêmes. Un large cercle de correspondants et rédacteurs ouvriers se forma autour du journal. En un an, il publia plus de 11000 correspondances d'ouvriers. La Pravdaétait éditée en moyenne à 40000 exemplaires, et, certains mois, son tirage quotidien atteignait 60000 exemplaires. Lénine, qui se trouvait à l'étranger, dirigeait la Pravda, envoyait des articles presque tous les jours, donnait des directives à la rédaction, rassemblait autour du journal les meilleures forces littéraires du Parti. La Pravda fut constamment en butte aux persécutions policières. En deux ans et trois mois, la Pravdafut interdite à huit reprises par le gouvernement tsariste, mais reparut chaque fois sous un nouveau nom : Rabotchaïa Pravda [la Vérité ouvrière], Sévernaïa Pravda [la Vérité du Nord], Pravda Trouda [la Vérité du Travail], Za Pravdou [Pour la Vérité], Prolétarskaïa Pravda [la Vérité prolétarienne], Pout Pravdy [la Voie de la Vérité], Rabotchi [l'Ouvrier], Troudovaïa Pravda [la Vérité du Travail]. Le 8 (21) juillet 1914, à la veille de la première guerre mondiale, le journal fut interdit. L'édition de la Pravdane reprit qu'après la révolution de février. A partir du 5(18) mars 1917, elle commença à paraître en qualité d'organe central du P.O.S.D.R. Le 5 (18) avril, à son retour de l'étranger, Lénine entra au Comité de rédaction et prit la direction du journal. Le 5 (18) juillet 1917, le siège de la Pravdafut saccagé par des élèves-officiers et des cosaques. De juillet à octobre 1917, la Pravda, en butte aux poursuites du Gouvernement provisoire, changea plusieurs fois de nom et parut sous le titre de Listok Pravdy [la Feuille de la Vérité], Prolétari [le Prolétaire], Rabotchi [l'Ouvrier], Rabotchi Pout [la Voie ouvrière]. Le 27 octobre (9 novembre) 1917, le journal reprit son ancien nom.