Catégorie | Modèle | Formulaire |
---|---|---|
Text | Text | Text |
Author | Author | Author |
Collection | Collection | Collection |
Keywords | Keywords | Keywords |
Subpage | Subpage | Subpage |
Modèle | Formulaire |
---|---|
BrowseTexts | BrowseTexts |
BrowseAuthors | BrowseAuthors |
BrowseLetters | BrowseLetters |
Template:GalleryAuthorsPreviewSmall
Special pages :
Des Traîtres dans le rôle d’accusateurs
Les dépêches de presse nous informent que Solidaridad Obrera blâme le prolétariat mondial parce qu’il n’a pas apporté à la révolution espagnole un soutien suffisant. Quelle hypocrisie ! L’accusation vient des mêmes sires qui, non seulement ont refusé de soutenir la révolution prolétarienne, mais ont également participé indirectement à sa liquidation. On peut considérer qu’il s’agit d’une véritable loi : toute révolution développe une puissance d’attraction proportionnelle au programme social réalisé par les masses soulevées. Le prolétariat tout entier a suivi le cours de la révolution espagnole en retenant son. souffle tant qu’il constituait un authentique mouvement des masses pour le socialisme. La sympathie des ouvriers s’est transformée en étonnement, indignation, et, pis encore, en indifférence, quand Staline, Negrîn et leurs associés ont commencé à étouffer la révolution espagnole avec le soutien des anarchistes de Solidaridad Obrera.
L’hypocrisie des accusations lancées contre le prolétariat mondial devient particulièrement claire à la lumière du procès des poumistes à Barcelone. Nous ne nous étendrons pas sur les accusations selon lesquelles les dirigeants du P.O.U.M. étaient en relation avec les fascistes. Aucun individu pensant dans le monde entier n’ajoute foi à une aussi répugnante falsification. La seule accusation sérieuse dans la bouche du procureur est que le P.O.U.M. par sa conduite révolutionnaire « extrémiste », a compromis la révolution espagnole aux yeux de la démocratie à l'étranger, c’est-à-dire l’Angleterre et la France. C’est ce que dit en propres termes l’acte d’accusation. Cela veut dire que le gouvernement de Barcelone voulait faire une révolution... avec la permission des impérialistes anglais et français. La tâche du G.P.U. était d’empêcher les masses de dépasser les limites de ce qui était acceptable pour le roi George, pour Chamberlain, le président Lebrun, etc. Mais on ne pouvait atteindre un objectif de cette importance qu’en liquidant le mouvement ouvrier et paysan, en détruisant le parti révolutionnaire et en mettant sur pied des tribunaux d’exception. Le prolétariat mondial peut répondre à ses accusateurs de Solidaridad Obrera : « Fermez-la, traîtres ! »