État de siège à Cologne

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Note de l'éditeur :

Par peur d'un soulèvement, l'état de siège fut décrété le 26 septembre 1848 à Cologne. La parution de la Nouvelle Gazette rhénane et d'autres journaux démocratiques fut interdite.

Cologne, 26 septembre.

Aujourd'hui encore nous ne ferons pas notre tour d'horizon. Nous nous hâtons de donner la feuille à l'impression. Nous savons de source certaine que dans une heure ou deux la ville sera déclarée en état de siège, que la garde civile sera dissoute et désarmée, que la Nouvelle Gazette rhénane (Neue Rheinische Zeitung), la Neue Kölnische Zeitung[1], la Zeitung der Arbeiter-Vereine[2] et le Wächter am Rhein[3] seront suspendus, que des tribunaux militaires seront établis et que tous les droits conquis en mars seront réprimés. On dit que la garde nationale n'est pas disposée à se laisser désarmer.

  1. La Neue Kölnische Zeitung für Bürger, Bauern und Soldaten (Nouvelle Gazette de Cologne pour les citadins, les paysans et les soldats), journal révolutionnaire, parut du 10 septembre 1848 au 14 juin 1849 à Cologne sous la direction d'Annecke et Beust.
  2. La Zeitung der Arbeiler-Vereine zu Köln (Gazette des Unions ouvrières de Cologne) parut jusqu'en juillet 1848 sous la direction de Gottschalk, puis jusqu'en octobre 1848 sous celle de Moll et Schapper. Ce journal publiait les comptes rendus de l'activité des Unions ouvrières de Cologne et de Rhénanie.
  3. Der Wächter am Rhein (la Sentinelle sur le Rhin), journal démocrate qui publiait entre autres les débats de l'Association démocratique de Cologne.