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==== L'Alliance internationale de la démocratie socialiste ====
 
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La rupture au sein de la [[Ligue_de_la_Paix_et_de_la_Liberté|Ligue de la Paix et de la Liberté]] entre la minorité socialiste et le radicalisme bourgeois se produit au congrès de Berne, en septembre 1868. Les [[socialistes_révolutionnaires|socialistes révolutionnaires]] claquent la porte et décident de fonder l'Alliance internationale de la démocratie socialiste, laquelle demande son adhésion en bloc à l'[[Association_internationale_des_travailleurs|Association internationale des travailleurs]]. L'Alliance est la face publique de la Fraternité Internationale, les deux structures existant parallèlement, l'une en plein jour, l'autre dans l'ombre. L'Alliance fonctionne avec un «&nbsp;Bureau central&nbsp;» qui réside à Genève, des groupes nationaux pour chaque pays et des groupes locaux. Le groupe local de Genève est constitué le 21 novembre 1868. Il compte d'emblée 145 membres. En février 1869, Bakounine se rend au Locle avec l'objectif d'y constituer un groupe. [[James_Guillaume|James Guillaume]], [[Adhémar_Schwitzguébel|Adhémar Schwitzguébel]] ou encore [[Auguste_Spichiger|Auguste Spichiger]] en font partie. Le ''«&nbsp;socialisme [[anti-autoritaire|anti-autoritaire]]&nbsp;»'' trouve dans le Jura suisse une implantation forte et durable grâce à ces militants de la Première Internationale. On a pu discuter des raisons du succès des idées bakouniniennes auprès de ces ouvriers et de ces artisans jurassiens, souvent pour en conclure que les jurassiens avaient sans doute davantage influencé Bakounine que le contraire<ref>Voir par exemple [[Jacques Droz]], ''Le socialisme suisse des origines à 1914'', dans Jacques Droz (dir.), ''Histoire générale du socialisme'', volume 2, pages 336-337.PUF, Quadrige, 1997 [1974].</ref>. Cependant, la demande d'adhésion de l'Alliance est rejetée par le Conseil Général de l'AIT.<ref>Conseil général de l'AIT, ''[http://marxists.anu.edu.au/archive/marx/iwma/documents/1868/bakunin-resolution.htm Résolution sur l'Alliance internationale de la démocratie socialiste]'', 22 décembre 1868</ref> Celui-ci considère en effet ne pas pouvoir intégrer une organisation internationale dont les structures feraient en quelque sorte double emploi avec celles, fédérations régionales ou locales, de l'AIT. Après de vives discussions internes, les alliancistes reconnaissent le bien-fondé du raisonnement du Conseil Général et le Bureau central de l’Alliance est dissout en février 1869, les groupes divers dont elle était composée adhérant à l'Internationale séparément. Par courrier daté du 28 juillet 1869, [[Johann_Georg_Eccarius|Johann Georg Eccarius]], au nom du Conseil Général, accepte l'adhésion du groupe de Genève de l'Alliance comme section de l'Internationale.
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La rupture au sein de la [[Ligue_de_la_Paix_et_de_la_Liberté|Ligue de la Paix et de la Liberté]] entre la minorité socialiste et le radicalisme bourgeois se produit au congrès de Berne, en septembre 1868. Les [[Socialistes_révolutionnaires|socialistes révolutionnaires]] claquent la porte et décident de fonder l'Alliance internationale de la démocratie socialiste, laquelle demande son adhésion en bloc à l'[[Association_internationale_des_travailleurs|Association internationale des travailleurs]]. L'Alliance est la face publique de la Fraternité Internationale, les deux structures existant parallèlement, l'une en plein jour, l'autre dans l'ombre. L'Alliance fonctionne avec un «&nbsp;Bureau central&nbsp;» qui réside à Genève, des groupes nationaux pour chaque pays et des groupes locaux. Le groupe local de Genève est constitué le 21 novembre 1868. Il compte d'emblée 145 membres. En février 1869, Bakounine se rend au Locle avec l'objectif d'y constituer un groupe. [[James_Guillaume|James Guillaume]], [[Adhémar_Schwitzguébel|Adhémar Schwitzguébel]] ou encore [[Auguste_Spichiger|Auguste Spichiger]] en font partie. Le ''«&nbsp;socialisme [[Anti-autoritaire|anti-autoritaire]]&nbsp;»'' trouve dans le Jura suisse une implantation forte et durable grâce à ces militants de la Première Internationale. On a pu discuter des raisons du succès des idées bakouniniennes auprès de ces ouvriers et de ces artisans jurassiens, souvent pour en conclure que les jurassiens avaient sans doute davantage influencé Bakounine que le contraire<ref>Voir par exemple [[Jacques Droz]], ''Le socialisme suisse des origines à 1914'', dans Jacques Droz (dir.), ''Histoire générale du socialisme'', volume 2, pages 336-337.PUF, Quadrige, 1997 [1974].</ref>. Cependant, la demande d'adhésion de l'Alliance est rejetée par le Conseil Général de l'AIT.<ref>Conseil général de l'AIT, ''[http://marxists.anu.edu.au/archive/marx/iwma/documents/1868/bakunin-resolution.htm Résolution sur l'Alliance internationale de la démocratie socialiste]'', 22 décembre 1868</ref> Celui-ci considère en effet ne pas pouvoir intégrer une organisation internationale dont les structures feraient en quelque sorte double emploi avec celles, fédérations régionales ou locales, de l'AIT. Après de vives discussions internes, les alliancistes reconnaissent le bien-fondé du raisonnement du Conseil Général et le Bureau central de l’Alliance est dissout en février 1869, les groupes divers dont elle était composée adhérant à l'Internationale séparément. Par courrier daté du 28 juillet 1869, [[Johann_Georg_Eccarius|Johann Georg Eccarius]], au nom du Conseil Général, accepte l'adhésion du groupe de Genève de l'Alliance comme section de l'Internationale.
    
Le problème n'est toutefois pas résolu et la question de l'Alliance reste jusqu'à l'exclusion de Bakounine et de Guillaume au congrès de La Haye en 1872, jusqu'à la scission définitive, un point de crispation considérable. Il suffit pour s'en convaincre de consulter le volumineux rapport, plus volumineux encore que le compte-rendu intégral du congrès de La Haye, que le Conseil Général consacre à l'Alliance<ref>''[http://marxists.anu.edu.au/archive/marx/iwma/documents/1872/hague-conference/bakunin-report.htm Report on the Alliance presented in the name of the General Council to the Hague Congress]'', fin août 1872</ref>. Marx est persuadé que l'Alliance n'est pas véritablement dissoute, ce en quoi il n'a pas tort puisque la Fraternité Internationale existe encore. Marx et ses amis, dans le feu de la polémique, tendent cependant à exagérer les machinations de l'Alliance et à minimiser ce qui pouvait relever de véritables divergences théoriques. Ainsi, par exemple, la réception en Espagne du programme de l'Alliance et l'adhésion que ce programme y trouve ne doivent rien à l'existence de supposées conspirations&nbsp;: ''la Alianza'' en Espagne est une organisation à part entière, sans lien organisationnel avec l'Alliance bakouninienne. Par ailleurs, selon Arthur Lehning, l'Alliance de Bakounine ne serait, dans son fonctionnement, au fond pas tellement différente du réseau que Marx entretient par voie épistolaire avec divers correspondants en Europe.
 
Le problème n'est toutefois pas résolu et la question de l'Alliance reste jusqu'à l'exclusion de Bakounine et de Guillaume au congrès de La Haye en 1872, jusqu'à la scission définitive, un point de crispation considérable. Il suffit pour s'en convaincre de consulter le volumineux rapport, plus volumineux encore que le compte-rendu intégral du congrès de La Haye, que le Conseil Général consacre à l'Alliance<ref>''[http://marxists.anu.edu.au/archive/marx/iwma/documents/1872/hague-conference/bakunin-report.htm Report on the Alliance presented in the name of the General Council to the Hague Congress]'', fin août 1872</ref>. Marx est persuadé que l'Alliance n'est pas véritablement dissoute, ce en quoi il n'a pas tort puisque la Fraternité Internationale existe encore. Marx et ses amis, dans le feu de la polémique, tendent cependant à exagérer les machinations de l'Alliance et à minimiser ce qui pouvait relever de véritables divergences théoriques. Ainsi, par exemple, la réception en Espagne du programme de l'Alliance et l'adhésion que ce programme y trouve ne doivent rien à l'existence de supposées conspirations&nbsp;: ''la Alianza'' en Espagne est une organisation à part entière, sans lien organisationnel avec l'Alliance bakouninienne. Par ailleurs, selon Arthur Lehning, l'Alliance de Bakounine ne serait, dans son fonctionnement, au fond pas tellement différente du réseau que Marx entretient par voie épistolaire avec divers correspondants en Europe.
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En janvier 1869 est fondée, entre les différentes sections suisses de langue française, la fédération romande. Son siège fédéral est fixé à Genève pour l'année suivante. Elle se dote d'un règlement et décide la publication d'un journal, ''L'Égalité''. Au sein d'un comité de rédaction de neuf membres, Perron et Bakounine abattent le plus gros du travail. Les collaborations de [[Benoît_Malon|Benoît Malon]], [[Eugène_Varlin|Eugène Varlin]], [[Elisée_Reclus|Elisée Reclus]], [[Hermann_Jung|Hermann Jung]] ou encore Eccarius ont été sollicitées et obtenues.
 
En janvier 1869 est fondée, entre les différentes sections suisses de langue française, la fédération romande. Son siège fédéral est fixé à Genève pour l'année suivante. Elle se dote d'un règlement et décide la publication d'un journal, ''L'Égalité''. Au sein d'un comité de rédaction de neuf membres, Perron et Bakounine abattent le plus gros du travail. Les collaborations de [[Benoît_Malon|Benoît Malon]], [[Eugène_Varlin|Eugène Varlin]], [[Elisée_Reclus|Elisée Reclus]], [[Hermann_Jung|Hermann Jung]] ou encore Eccarius ont été sollicitées et obtenues.
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La croissance que l'Internationale connaît à Genève depuis la grève victorieuse menée dans le bâtiment au printemps 1868 ne dissimule pas de graves dissensions internes. Le prolétariat genevois est en effet divisé entre la ''fabrique'' et le ''bâtiment''. La ''fabrique'', ce sont les métiers «&nbsp;nationaux&nbsp;» de l'horlogerie, de la joaillerie et des boîtes à musique. Tandis qu'il y a une forte proportion d'étrangers dans le ''bâtiment'', les ouvriers de la ''fabrique'' sont presque tous genevois et ont le droit de vote. Aussi font-ils l'objet d'une vive sollicitude de la part du parti radical qui compte bien instrumentaliser l'Internationale par leur intermédiaire pour se hisser au pouvoir. On retrouve donc une ligne de rupture «&nbsp;classique&nbsp;» entre une ''fabrique'' réformiste prête à collaborer à la politique bourgeoise et un ''bâtiment'' révolutionnaire, sur des positions de rupture. Durant l'été 1869, au cours de la préparation du congrès de Bâle (4<sup>e</sup> congrès de l'Internationale, du 6 au 12 septembre 1869), la ''fabrique'', au sein du Comité genevois, tente d'évacuer le débat sur les questions de la [[collectivisme|propriété collective]] et du droit d'[[héritage|héritage]]. Malgré tout, imposés par une assemblée générale, deux rapports sont finalement rendus&nbsp;: ils sont présentés, sur la première question par [[Paul_Robin|Paul Robin]], sur la seconde par Bakounine.
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La croissance que l'Internationale connaît à Genève depuis la grève victorieuse menée dans le bâtiment au printemps 1868 ne dissimule pas de graves dissensions internes. Le prolétariat genevois est en effet divisé entre la ''fabrique'' et le ''bâtiment''. La ''fabrique'', ce sont les métiers «&nbsp;nationaux&nbsp;» de l'horlogerie, de la joaillerie et des boîtes à musique. Tandis qu'il y a une forte proportion d'étrangers dans le ''bâtiment'', les ouvriers de la ''fabrique'' sont presque tous genevois et ont le droit de vote. Aussi font-ils l'objet d'une vive sollicitude de la part du parti radical qui compte bien instrumentaliser l'Internationale par leur intermédiaire pour se hisser au pouvoir. On retrouve donc une ligne de rupture «&nbsp;classique&nbsp;» entre une ''fabrique'' réformiste prête à collaborer à la politique bourgeoise et un ''bâtiment'' révolutionnaire, sur des positions de rupture. Durant l'été 1869, au cours de la préparation du congrès de Bâle (4<sup>e</sup> congrès de l'Internationale, du 6 au 12 septembre 1869), la ''fabrique'', au sein du Comité genevois, tente d'évacuer le débat sur les questions de la [[Collectivisme|propriété collective]] et du droit d'[[Héritage|héritage]]. Malgré tout, imposés par une assemblée générale, deux rapports sont finalement rendus&nbsp;: ils sont présentés, sur la première question par [[Paul_Robin|Paul Robin]], sur la seconde par Bakounine.
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Bakounine a deux mandats pour le congrès de Bâle, l'un de l'Association des ouvrières [[Ovaliste|ovalistes]] de Lyon, l'autre de la Section des mécaniciens de Naples. La grande majorité du congrès adopte des positions [[Collectivisme_économique|collectivistes]] contre une minorité [[proudhonienne|proudhonienne]], mais la question de l'[[Héritage_(droit)|héritage]] cristallise les divergences entre «&nbsp;marxistes&nbsp;» et «&nbsp;bakouninistes&nbsp;». Le rapport du Conseil Général - qui présente le point de vue marxien - déclare que le droit d'héritage est le résultat et non la cause de l'organisation économique et qu'il s'agit avant tout d'abolir le capitalisme&nbsp;: la chute du capitalisme entraînera la fin du droit d'héritage. Il indique, comme mesures pratiques immédiates, l'établissement d'impôts sur la succession et la limitation du droit de tester. Pour Bakounine, ces dispositions ne suffisent pas, demander l'abolition pure et simple de l'héritage est la bonne revendication, l'axe de propagande le plus efficace. Au moment des votes, ce sont les positions de Bakounine qui obtiennent le plus grand nombre de voix. Ce revers est pour Marx le signe de l'influence grandissante des idées de Bakounine au sein de l'Internationale et de la nécessité d'y mettre un coup d'arrêt.
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[[File:AIT-CongresBale-Bakounine.png|thumb|center|493x360px|Photo de groupe au Congrès de Bâle de l'AIT (1869). De gauche à droite : [[Monchal]], [[Charles Perron]], Mikhail Bakounine, [[Giuseppe Fanelli]] et [[Valerian Mroczkovsky]]. ]]Bakounine a deux mandats pour le congrès de Bâle, l'un de l'Association des ouvrières [[Ovaliste|ovalistes]] de Lyon, l'autre de la Section des mécaniciens de Naples. La grande majorité du congrès adopte des positions [[Collectivisme_économique|collectivistes]] contre une minorité [[Proudhonienne|proudhonienne]], mais la question de l'[[Héritage_(droit)|héritage]] cristallise les divergences entre «&nbsp;marxistes&nbsp;» et «&nbsp;bakouninistes&nbsp;». Le rapport du Conseil Général - qui présente le point de vue marxien - déclare que le droit d'héritage est le résultat et non la cause de l'organisation économique et qu'il s'agit avant tout d'abolir le capitalisme&nbsp;: la chute du capitalisme entraînera la fin du droit d'héritage. Il indique, comme mesures pratiques immédiates, l'établissement d'impôts sur la succession et la limitation du droit de tester. Pour Bakounine, ces dispositions ne suffisent pas, demander l'abolition pure et simple de l'héritage est la bonne revendication, l'axe de propagande le plus efficace. Au moment des votes, ce sont les positions de Bakounine qui obtiennent le plus grand nombre de voix. Ce revers est pour Marx le signe de l'influence grandissante des idées de Bakounine au sein de l'Internationale et de la nécessité d'y mettre un coup d'arrêt.
    
Le 27 septembre 1869, la Section de l'Alliance de Genève demande officiellement au Comité fédéral romand son adhésion à la Fédération romande. Le Comité, pour ne pas porter ombrage aux chefs de la ''fabrique'' et aux politiciens radicaux qu'ils soutiennent, décide de surseoir à la décision. La Section de l'Alliance n'a plus qu'une solution, faire appel devant le prochain congrès fédéral devant se tenir à La Chaux-de-Fonds du 4 au 6 avril 1870. C'est durant ce congrès que la fédération romande fait scission. La querelle autour de l'admission de l'Alliance en est le détonateur. C'est à la suite de cette scission qu'est créée ce qui deviendra la [[Fédération_jurassienne|Fédération jurassienne]].
 
Le 27 septembre 1869, la Section de l'Alliance de Genève demande officiellement au Comité fédéral romand son adhésion à la Fédération romande. Le Comité, pour ne pas porter ombrage aux chefs de la ''fabrique'' et aux politiciens radicaux qu'ils soutiennent, décide de surseoir à la décision. La Section de l'Alliance n'a plus qu'une solution, faire appel devant le prochain congrès fédéral devant se tenir à La Chaux-de-Fonds du 4 au 6 avril 1870. C'est durant ce congrès que la fédération romande fait scission. La querelle autour de l'admission de l'Alliance en est le détonateur. C'est à la suite de cette scission qu'est créée ce qui deviendra la [[Fédération_jurassienne|Fédération jurassienne]].
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==== La guerre de 1870 ====
 
==== La guerre de 1870 ====
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Dès la déclaration de [[Guerre_franco-allemande_de_1870|guerre en juillet 1870]], Bakounine, ainsi qu'une partie de la presse socialiste européenne, estime que la France, dans l'état de décomposition avancée où se trouve l'[[Second_Empire|Empire]], ne peut qu'être battue par le militarisme prussien. Dès lors se pose la question du régime. Si le peuple ne se lève pas contre l'envahisseur et ne transforme pas la guerre en [[révolution_sociale|révolution sociale]], la France obtiendrait au mieux un régime formellement républicain, une monarchie sans roi entièrement dévouée aux intérêts de la bourgeoisie. Mais s'il se soulève, écrit-il dans ''Lettres à un Français sur la crise actuelle. Septembre 1870'' (édité chez Guillaume à Neuchâtel), la révolution pourrait bien, comme en 1848, s'élargir à l'Europe. En cela, Bakounine s'oppose à [[Auguste_Blanqui|Blanqui]], qui prône l'Union sacrée, tandis que Marx et Engels voient dans une victoire de [[Otto_von_Bismarck|Bismarck]] celle de l'unité allemande, condition préalable au développement du socialisme.
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Dès la déclaration de [[Guerre_franco-allemande_de_1870|guerre en juillet 1870]], Bakounine, ainsi qu'une partie de la presse socialiste européenne, estime que la France, dans l'état de décomposition avancée où se trouve l'[[Second_Empire|Empire]], ne peut qu'être battue par le militarisme prussien. Dès lors se pose la question du régime. Si le peuple ne se lève pas contre l'envahisseur et ne transforme pas la guerre en [[Révolution_sociale|révolution sociale]], la France obtiendrait au mieux un régime formellement républicain, une monarchie sans roi entièrement dévouée aux intérêts de la bourgeoisie. Mais s'il se soulève, écrit-il dans ''Lettres à un Français sur la crise actuelle. Septembre 1870'' (édité chez Guillaume à Neuchâtel), la révolution pourrait bien, comme en 1848, s'élargir à l'Europe. En cela, Bakounine s'oppose à [[Auguste_Blanqui|Blanqui]], qui prône l'Union sacrée, tandis que Marx et Engels voient dans une victoire de [[Otto_von_Bismarck|Bismarck]] celle de l'unité allemande, condition préalable au développement du socialisme.
    
Il dirige aussitôt son activité vers Lyon, où il est en contact avec des militants comme [[Albert_Richard|Albert Richard]], [[Gaspard_Blanc|Gaspard Blanc]] ou [[Louis_Palix|Louis Palix]], membres de la Section lyonnaise de l'Internationale. Après la proclamation de la [[Troisième_République_(France)|République]] du 4 septembre 1870, qui laisse penser à de nombreux internationaux que le peuple a pris le dessus, le Gouvernement de la Défense nationale entreprend rapidement de réprimer toutes les velléités populaires. Un certain nombre de soulèvements se produisent alors, surtout dans des villes du sud de la France. Ces brefs mouvements insurrectionnels, mal préparés et sans coordination, qui se déroulent dès le mois de septembre 1870, préfigurent la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]]. Le mouvement de Lyon en fait partie.
 
Il dirige aussitôt son activité vers Lyon, où il est en contact avec des militants comme [[Albert_Richard|Albert Richard]], [[Gaspard_Blanc|Gaspard Blanc]] ou [[Louis_Palix|Louis Palix]], membres de la Section lyonnaise de l'Internationale. Après la proclamation de la [[Troisième_République_(France)|République]] du 4 septembre 1870, qui laisse penser à de nombreux internationaux que le peuple a pris le dessus, le Gouvernement de la Défense nationale entreprend rapidement de réprimer toutes les velléités populaires. Un certain nombre de soulèvements se produisent alors, surtout dans des villes du sud de la France. Ces brefs mouvements insurrectionnels, mal préparés et sans coordination, qui se déroulent dès le mois de septembre 1870, préfigurent la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]]. Le mouvement de Lyon en fait partie.
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De mars à juillet 1871, Mazzini lance dans son journal, ''La Roma del Popolo'', de vigoureuses attaques contre le socialisme, contre la Commune de Paris et contre l'Internationale, qu'il dénonce aux ouvriers italiens comme une institution dangereuse. L'appel de la Commune à faire de la France une fédération de villes libres est particulièrement intolérable à celui qui fut l'artisan infatigable de l'unité italienne. Bakounine répond par un article paru dans le ''Gazzettino Rosa'' du 16 août&nbsp;: la ''Risposta d'un Internazionale a Giuseppe Mazzini''. Il y prend le contre-pied complet des opinions de Mazzini, sur la religion notamment, et affirme hautement les valeurs de l'Internationale. Au cours de la polémique qui se développe ensuite entre Mazzini et Bakounine, ce dernier se lance dans la rédaction d'une longue brochure, ''La Théologie politique de Mazzini et l'Internationale'', qui est publiée (en français) à Neuchâtel chez Guillaume.
 
De mars à juillet 1871, Mazzini lance dans son journal, ''La Roma del Popolo'', de vigoureuses attaques contre le socialisme, contre la Commune de Paris et contre l'Internationale, qu'il dénonce aux ouvriers italiens comme une institution dangereuse. L'appel de la Commune à faire de la France une fédération de villes libres est particulièrement intolérable à celui qui fut l'artisan infatigable de l'unité italienne. Bakounine répond par un article paru dans le ''Gazzettino Rosa'' du 16 août&nbsp;: la ''Risposta d'un Internazionale a Giuseppe Mazzini''. Il y prend le contre-pied complet des opinions de Mazzini, sur la religion notamment, et affirme hautement les valeurs de l'Internationale. Au cours de la polémique qui se développe ensuite entre Mazzini et Bakounine, ce dernier se lance dans la rédaction d'une longue brochure, ''La Théologie politique de Mazzini et l'Internationale'', qui est publiée (en français) à Neuchâtel chez Guillaume.
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Mazzini suggère, dans ce même numéro de ''La Roma del Popolo'' qui a provoqué la ''Risposta'' de Bakounine, la tenue d'un congrès des associations ouvrières. Il espère ainsi reprendre le contrôle de ces organisations sur les bases [[idéalistes|idéalistes]] et [[Nationalisme|nationales]] qui sont les siennes. Le congrès se tient à Rome du 1<sup>er</sup> au 3 novembre 1871. Bakounine, à partir du milieu du mois d'octobre, rédige en toute hâte un texte qui est publié en brochure et distribué aux délégués du congrès&nbsp;: ''Il socialismo e Mazzini. Lettera agli amici d'Italia''<ref>James Guillaume en donnera une traduction sous le titre de ''Circulaire à mes amis d'Italie à l'occasion du congrès ouvrier convoqué à Rome pour le 1<sup>er</sup> novembre 1871 par le parti mazzinien''.</ref>
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Mazzini suggère, dans ce même numéro de ''La Roma del Popolo'' qui a provoqué la ''Risposta'' de Bakounine, la tenue d'un congrès des associations ouvrières. Il espère ainsi reprendre le contrôle de ces organisations sur les bases [[Idéalistes|idéalistes]] et [[Nationalisme|nationales]] qui sont les siennes. Le congrès se tient à Rome du 1<sup>er</sup> au 3 novembre 1871. Bakounine, à partir du milieu du mois d'octobre, rédige en toute hâte un texte qui est publié en brochure et distribué aux délégués du congrès&nbsp;: ''Il socialismo e Mazzini. Lettera agli amici d'Italia''<ref>James Guillaume en donnera une traduction sous le titre de ''Circulaire à mes amis d'Italie à l'occasion du congrès ouvrier convoqué à Rome pour le 1<sup>er</sup> novembre 1871 par le parti mazzinien''.</ref>
    
Si la stratégie suivie par Mazzini est dictée par la peur de voir le mouvement ouvrier échapper à son influence, il est clair que le débat n'a pas les résultats qu'il escompte. La brutale répression de la Commune de Paris a attiré en Italie la sympathie sur l'Internationale et les attaques de Mazzini ont accéléré le processus en faisant se détourner de lui nombre de travailleurs<ref>Ainsi, [[Andrea Costa]] écrit : « Avant la Commune de Paris, on peut dire que l'Internationale n'existait pas en Italie. Elle ne s'est réellement fondée que lorsque Mazzini a insulté les ouvriers parisiens. » Cité par Arthur Lehning, introduction à Michel Bakounine, ''Œuvres Complètes'', volume 1, ''L'Italie. La polémique avec Mazzini'', Ivrea, 1973.</ref>. L'influence de Bakounine en Italie s'en trouve grandie. C'est donc bien sous son influence que l'Internationale se développe dans la péninsule. Lorsque le conflit avec le Conseil général entre dans sa phase aigüe, les réseaux militants et les groupes de l'Internationale qui se sont constitués en Italie se placent majoritairement de son côté<ref>Voici par exemple, l'avis de Cafiero sur la question : « Bakounine a beaucoup d'amis personnels en Italie, ayant lui-même séjourné dans leur pays, et entretenu une correspondance avec certains d'entre eux. En même temps, et par son passé, et par le travail continuel qu'il exécuta pour notre cause, il s'est fait aimer même de ceux qui ne le connaissent pas directement. » Cité par Arthur Lehning, introduction à Michel Bakounine, ''Œuvres Complètes'', volume 2, ''La Première Internationale en Italie et le conflit avec Marx'', Ivrea, 1974. Voir aussi, pour un point de vue marxiste, Paul Guichonnet, ''Le socialisme italien des origines à 1914'', dans Jacques Droz (dir.), ''Histoire générale du socialisme'', volume 2, pages 251 et suivantes.PUF, Quadrige, 1997 [1974].</ref>.
 
Si la stratégie suivie par Mazzini est dictée par la peur de voir le mouvement ouvrier échapper à son influence, il est clair que le débat n'a pas les résultats qu'il escompte. La brutale répression de la Commune de Paris a attiré en Italie la sympathie sur l'Internationale et les attaques de Mazzini ont accéléré le processus en faisant se détourner de lui nombre de travailleurs<ref>Ainsi, [[Andrea Costa]] écrit : « Avant la Commune de Paris, on peut dire que l'Internationale n'existait pas en Italie. Elle ne s'est réellement fondée que lorsque Mazzini a insulté les ouvriers parisiens. » Cité par Arthur Lehning, introduction à Michel Bakounine, ''Œuvres Complètes'', volume 1, ''L'Italie. La polémique avec Mazzini'', Ivrea, 1973.</ref>. L'influence de Bakounine en Italie s'en trouve grandie. C'est donc bien sous son influence que l'Internationale se développe dans la péninsule. Lorsque le conflit avec le Conseil général entre dans sa phase aigüe, les réseaux militants et les groupes de l'Internationale qui se sont constitués en Italie se placent majoritairement de son côté<ref>Voici par exemple, l'avis de Cafiero sur la question : « Bakounine a beaucoup d'amis personnels en Italie, ayant lui-même séjourné dans leur pays, et entretenu une correspondance avec certains d'entre eux. En même temps, et par son passé, et par le travail continuel qu'il exécuta pour notre cause, il s'est fait aimer même de ceux qui ne le connaissent pas directement. » Cité par Arthur Lehning, introduction à Michel Bakounine, ''Œuvres Complètes'', volume 2, ''La Première Internationale en Italie et le conflit avec Marx'', Ivrea, 1974. Voir aussi, pour un point de vue marxiste, Paul Guichonnet, ''Le socialisme italien des origines à 1914'', dans Jacques Droz (dir.), ''Histoire générale du socialisme'', volume 2, pages 251 et suivantes.PUF, Quadrige, 1997 [1974].</ref>.
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[[Carlo_Cafiero|Carlo Cafiero]], héritier d'une riche famille bourgeoise, se met à la recherche au printemps 1873 d'une maison dans le Tessin pouvant servir de base arrière aux révolutionnaires italiens. Il charge Bakounine de choisir la propriété adéquate et lui propose, à lui dont les ressources financières sont toujours aussi précaires, d'y habiter. Il porte son dévolu sur la ''Baronata'', une maison de campagne située à Minusio, juste à côté de Locarno, au bord du Lac Majeur. Cafiero et Bakounine, qui n'ont pas la moindre expérience en matière de finance procèdent dans la maison à des travaux somptuaires qui finissent par ruiner Cafiero et par brouiller pour un temps les deux amis. En octobre 1873, il donne sa démission de membre de la fédération jurassienne. Il écrit une lettre d'adieu dans laquelle il explique sa décision. Outre la fatigue physique, il estime n'avoir plus sa place dans le mouvement révolutionnaire&nbsp;:
 
[[Carlo_Cafiero|Carlo Cafiero]], héritier d'une riche famille bourgeoise, se met à la recherche au printemps 1873 d'une maison dans le Tessin pouvant servir de base arrière aux révolutionnaires italiens. Il charge Bakounine de choisir la propriété adéquate et lui propose, à lui dont les ressources financières sont toujours aussi précaires, d'y habiter. Il porte son dévolu sur la ''Baronata'', une maison de campagne située à Minusio, juste à côté de Locarno, au bord du Lac Majeur. Cafiero et Bakounine, qui n'ont pas la moindre expérience en matière de finance procèdent dans la maison à des travaux somptuaires qui finissent par ruiner Cafiero et par brouiller pour un temps les deux amis. En octobre 1873, il donne sa démission de membre de la fédération jurassienne. Il écrit une lettre d'adieu dans laquelle il explique sa décision. Outre la fatigue physique, il estime n'avoir plus sa place dans le mouvement révolutionnaire&nbsp;:
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<blockquote>«&nbsp;Dans les neuf dernières années on a développé au sein de l'Internationale plus d'idées qu'il n'en faudrait pour sauver le monde, si les idées seules pouvaient le sauver [...]. Ce qui importe avant tout aujourd'hui, c'est l'organisation des forces du prolétariat. Mais cette organisation doit être l'œuvre du prolétariat lui-même. Si j'étais jeune, je me serais transporté dans un milieu ouvrier [...] Mais ni mon âge ni ma santé ne me permettent de le faire.&nbsp;»</blockquote>  
«&nbsp;Dans les neuf dernières années on a développé au sein de l'Internationale plus d'idées qu'il n'en faudrait pour sauver le monde, si les idées seules pouvaient le sauver [...]. Ce qui importe avant tout aujourd'hui, c'est l'organisation des forces du prolétariat. Mais cette organisation doit être l'œuvre du prolétariat lui-même. Si j'étais jeune, je me serais transporté dans un milieu ouvrier [...] Mais ni mon âge ni ma santé ne me permettent de le faire.&nbsp;»
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Cela ne l'empêche pas, durant l'été 1874, de participer à une tentative d'insurrection préparée par les révolutionnaires italiens à Bologne. Fortement déprimé par l'affaire de la ''Baronata'' dans laquelle il sent son honneur compromis, il espère se racheter en Italie en trouvant la mort sur une barricade. Mais l'insurrection tourne court.
 
Cela ne l'empêche pas, durant l'été 1874, de participer à une tentative d'insurrection préparée par les révolutionnaires italiens à Bologne. Fortement déprimé par l'affaire de la ''Baronata'' dans laquelle il sent son honneur compromis, il espère se racheter en Italie en trouvant la mort sur une barricade. Mais l'insurrection tourne court.
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La ''Confession'' qu'écrit Bakounine au Tsar en 1851 lorsqu'il est en prison, ne sera connue qu'en 1921. Le texte est à ce moment globalement perçu comme une tâche sur l'intégrité du révolutionnaire. Pourtant il ne révèle au Tsar que ce qu'il sait déjà par ailleurs.
 
La ''Confession'' qu'écrit Bakounine au Tsar en 1851 lorsqu'il est en prison, ne sera connue qu'en 1921. Le texte est à ce moment globalement perçu comme une tâche sur l'intégrité du révolutionnaire. Pourtant il ne révèle au Tsar que ce qu'il sait déjà par ailleurs.
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[[Victor_Serge|Victor Serge]] est celui qui divulgua cette lettre, par un article paru d’abord en traduction allemande sous le titre «&nbsp;Bakunins Bekenntnis&nbsp;» dans ''Das Forum'' (5<sup>e</sup> année, juin 1921, p. 373-380), puis publié en français par [[Souvarine|Souvarine]] sous le titre «&nbsp;La Confession de Bakounine&nbsp;», dans ''Bulletin Communiste'' (n°56, 22 décembre 1921, p. 941-943). Victor Serge effleure le sujet dans ses ''Mémoires d’un révolutionnaire'' :
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[[Victor_Serge|Victor Serge]] est celui qui divulgua cette lettre, par un article paru d’abord en traduction allemande sous le titre «&nbsp;Bakunins Bekenntnis&nbsp;» dans ''Das Forum'' (5<sup>e</sup> année, juin 1921, p. 373-380), puis publié en français par [[Souvarine|Souvarine]] sous le titre «&nbsp;La Confession de Bakounine&nbsp;», dans ''Bulletin Communiste'' (n°56, 22 décembre 1921, p. 941-943). Victor Serge effleure le sujet dans ses ''Mémoires d’un révolutionnaire''&nbsp;:
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<blockquote>''«&nbsp;Tous les deux'' ([[Emma_Goldman|Emma Goldman]] et [[Alexandre_Berkman|Alexandre Berkman]]) ''m’en voulurent d’avoir divulgué dans une revue berlinoise l’existence de la Confession de Bakounine, adressée au tsar Nicolas I<sup>er</sup> du fond d’une casemate. Ce document humain — qui ne diminue Bakounine en rien — avait été trouvé dans les archives de l’Empire et dérobé aussitôt par des archivistes. J’en fis connaître l’existence et le contenu afin qu’il ne fût plus possible de l’escamoter. Des marxistes (?) imbéciles proclamèrent aussitôt le déshonneur de Bakounine. Des anarchistes tout aussi sots m’accusèrent de le calomnier. Ces polémiques étaient peu de chose''.''»''</blockquote>  
''«&nbsp;Tous les deux'' ([[Emma_Goldman|Emma Goldman]] et [[Alexandre_Berkman|Alexandre Berkman]]) ''m’en voulurent d’avoir divulgué dans une revue berlinoise l’existence de la Confession de Bakounine, adressée au tsar Nicolas I<sup>er</sup> du fond d’une casemate. Ce document humain — qui ne diminue Bakounine en rien — avait été trouvé dans les archives de l’Empire et dérobé aussitôt par des archivistes. J’en fis connaître l’existence et le contenu afin qu’il ne fût plus possible de l’escamoter. Des marxistes (?) imbéciles proclamèrent aussitôt le déshonneur de Bakounine. Des anarchistes tout aussi sots m’accusèrent de le calomnier. Ces polémiques étaient peu de chose''.''»''
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La ''Confession'' demeure un document essentiel sur le «&nbsp;premier&nbsp;» Bakounine, sa vie et ses pensées
 
La ''Confession'' demeure un document essentiel sur le «&nbsp;premier&nbsp;» Bakounine, sa vie et ses pensées
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**Volume V - ''Articles écrits pour le journal'' l'Égalité. ''Lettre adressée aux citoyens rédacteurs du'' Réveil. ''Trois conférences faites aux ouvriers du Val de Saint-Imier.''  
 
**Volume V - ''Articles écrits pour le journal'' l'Égalité. ''Lettre adressée aux citoyens rédacteurs du'' Réveil. ''Trois conférences faites aux ouvriers du Val de Saint-Imier.''  
 
**Volume VI - ''Protestation de l'Alliance. Réponse d'un International à Mazzini. l'Internationale et Mazzini'' (par Saverio Friscia). ''Lettre à la section de l'Alliance de Genève. Rapport sur l'Alliance. Réponse à l'''Unita Italiana. ''Circulaire à mes amis d'Italie à l'occasion du congrès de Rome.''  
 
**Volume VI - ''Protestation de l'Alliance. Réponse d'un International à Mazzini. l'Internationale et Mazzini'' (par Saverio Friscia). ''Lettre à la section de l'Alliance de Genève. Rapport sur l'Alliance. Réponse à l'''Unita Italiana. ''Circulaire à mes amis d'Italie à l'occasion du congrès de Rome.''  
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*''Archives Bakounine'', publié pour l'Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis d'Amsterdam, par Arthur Lehning, 1961-1981, 7 volumes (le premier en deux tomes), éditions E.J. Brill, Leiden. Réimpression en 8 volumes reliés sous le titre ''Œuvres complètes'' aux éditions Champ libre, fonds repris par Ivrea, 1973-1982. Réimpression des volumes II, III, IV et VII aux éditions Tops/Trinquier (2003). Dans la numérotation de l'édition originale&nbsp;:  
 
*''Archives Bakounine'', publié pour l'Internationaal Instituut voor Sociale Geschiedenis d'Amsterdam, par Arthur Lehning, 1961-1981, 7 volumes (le premier en deux tomes), éditions E.J. Brill, Leiden. Réimpression en 8 volumes reliés sous le titre ''Œuvres complètes'' aux éditions Champ libre, fonds repris par Ivrea, 1973-1982. Réimpression des volumes II, III, IV et VII aux éditions Tops/Trinquier (2003). Dans la numérotation de l'édition originale&nbsp;:  
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**Volume VI - ''La guerre franco-allemande et la révolution sociale en France (1870-1871).''  
 
**Volume VI - ''La guerre franco-allemande et la révolution sociale en France (1870-1871).''  
 
**Volume VII - ''L'empire knouto-germanique et la révolution sociale (1870-1871).''  
 
**Volume VII - ''L'empire knouto-germanique et la révolution sociale (1870-1871).''  
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*''Théorie Générale de la Révolution'', Paris, Les nuits rouges, 2001, rééd. 2008 {{ISBN|2-913112-02-1}}  
 
*''Théorie Générale de la Révolution'', Paris, Les nuits rouges, 2001, rééd. 2008 {{ISBN|2-913112-02-1}}  

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