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[[File:Gardes rouges finlandais.jpg|right|301x392px|Gardes rouges finlandais.jpg]]En 1918, la '''Finlande fut touchée par l'onde de choc révolutionnaire partie de la Russie en 1917'''. La Finlande était un des pays les plus avancés du monde. Ses mœurs, son éducation politique analogue à celles des démocraties les plus [[Progressistes|progressistes]] de l’Occident, les victoires de son [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]] et jusqu’à sa structure industrielle, tout concourait, semblait-il, à y rendre aisée la victoire du [[Socialisme|socialisme]].{{#set:Date=1918}}
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[[File:Gardes rouges finlandais.jpg|right|301x392px|Gardes rouges finlandais]]En 1918, la '''Finlande fut touchée par l'onde de choc révolutionnaire partie de la Russie en 1917'''. La Finlande était un des pays les plus avancés du monde. Ses mœurs, son éducation politique analogue à celles des démocraties les plus [[Progressistes|progressistes]] de l’Occident, les victoires de son [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]] et jusqu’à sa structure industrielle, tout concourait, semblait-il, à y rendre aisée la victoire du [[Socialisme|socialisme]].{{#set:Date=1918}}
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== La Finlande de 1809 à 1917 : un grand-duché intégré à la Russie ==
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== Chronologie ==
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=== La Finlande de 1809 à 1917 : un grand-duché intégré à la Russie ===
    
Le peuple finlandais ne connut ni [[Servage|servage]] ni despotisme. Rattachée à la Suède depuis le 12<sup>ème</sup> siècle, la Finlande, pays de petits propriétaires auxquels la [[Féodalité|féodalité]] ne réussit jamais à s’imposer, passa en 1809 à la Russie, grâce à l’alliance de Napoléon et d’Alexandre 1er. Constituée en Grand-duché, elle conserva dans l’empire une large autonomie, d’autant plus effective qu’elle sut mieux la défendre contre ses grands-ducs, les tsars de Russie. La Finlande garda sa diète ([[Parlement|parlement]]), ses [[Monnaie|monnaies]], ses postes, son instruction publique, sa milice, son administration intérieure. Elle évolua comme les pays scandinaves, avec l’Occident. Les brutales tentatives de russification de Nicolas II ne firent que lui aliéner la société finlandaise tout entière. Deux ans après la [[Révolution_russe_de_1905|révolution russe de 1905]], qui obligea le tsar à accorder une constitution à la Finlande, celui-ci instituait chez elle le [[Suffrage_universel|suffrage universel]].
 
Le peuple finlandais ne connut ni [[Servage|servage]] ni despotisme. Rattachée à la Suède depuis le 12<sup>ème</sup> siècle, la Finlande, pays de petits propriétaires auxquels la [[Féodalité|féodalité]] ne réussit jamais à s’imposer, passa en 1809 à la Russie, grâce à l’alliance de Napoléon et d’Alexandre 1er. Constituée en Grand-duché, elle conserva dans l’empire une large autonomie, d’autant plus effective qu’elle sut mieux la défendre contre ses grands-ducs, les tsars de Russie. La Finlande garda sa diète ([[Parlement|parlement]]), ses [[Monnaie|monnaies]], ses postes, son instruction publique, sa milice, son administration intérieure. Elle évolua comme les pays scandinaves, avec l’Occident. Les brutales tentatives de russification de Nicolas II ne firent que lui aliéner la société finlandaise tout entière. Deux ans après la [[Révolution_russe_de_1905|révolution russe de 1905]], qui obligea le tsar à accorder une constitution à la Finlande, celui-ci instituait chez elle le [[Suffrage_universel|suffrage universel]].
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Lorsqu'éclate la première guerre mondiale en 1914, la bourgeoisie finlandaise espère en profiter pour conquérir son indépendance nationale. Trois mille jeunes Finlandais de la moyenne ou grande bourgeoisie formaient le 27e bataillon de chasseurs de l’armée allemande et se battaient contre le Russe, ennemi héréditaire. Des écoles militaires clandestines existaient en divers endroits du pays. A la chute de l’autocratie russe, un corps de fusiliers volontaires se constitue dans le Nord afin d’assurer le maintien de l’ordre. C’est le «&nbsp;Schutzekorps&nbsp;» du général Herrich, première [[Garde_blanche|garde blanche]] formée au grand jour. Son quartier général est à Vasa, sur le golfe de Botnie&nbsp;; il reçoit des armes de Suède et d’Allemagne. La bourgeoisie exigeait cependant avec insistance le retrait des troupes russes, chargées depuis le début de la guerre de protéger le pays contre une descente allemande.
 
Lorsqu'éclate la première guerre mondiale en 1914, la bourgeoisie finlandaise espère en profiter pour conquérir son indépendance nationale. Trois mille jeunes Finlandais de la moyenne ou grande bourgeoisie formaient le 27e bataillon de chasseurs de l’armée allemande et se battaient contre le Russe, ennemi héréditaire. Des écoles militaires clandestines existaient en divers endroits du pays. A la chute de l’autocratie russe, un corps de fusiliers volontaires se constitue dans le Nord afin d’assurer le maintien de l’ordre. C’est le «&nbsp;Schutzekorps&nbsp;» du général Herrich, première [[Garde_blanche|garde blanche]] formée au grand jour. Son quartier général est à Vasa, sur le golfe de Botnie&nbsp;; il reçoit des armes de Suède et d’Allemagne. La bourgeoisie exigeait cependant avec insistance le retrait des troupes russes, chargées depuis le début de la guerre de protéger le pays contre une descente allemande.
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== Poussée ouvrière et populaire révolutionnaire ==
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=== Poussée ouvrière et populaire révolutionnaire ===
    
La [[Révolution_d’Octobre|révolution d’Octobre]] eut pour écho, en Finlande, la grande [[Grève_générale|grève générale]] de la mi-novembre (14 novembre vieux style, 27 novembre nouveau style), suscitée par une disette grave qui n’atteignait que les classes pauvres et par la politique réactionnaire du sénat, enclin à placer à la tête d’un Directoire dictatorial le réactionnaire Swinhufwud. Le travail cessa partout. Les chemins de fer s’immobilisèrent. Les [[Gardes_rouges|gardes rouges]] ouvrières, soutenues ça et là par des soldats russes, occupèrent les édifices publics. Des collisions sanglantes se produisirent un peu partout entre blancs et rouges. Les députés discutaient. La bourgeoisie apeurée consentit à l’application de la loi des huit heures et de la nouvelle législation communale, ainsi qu’à la démocratisation du pouvoir exécutif qui passa du sénat au parlement. Et la grève générale, la victoire ouvrière se termina par la constitution d’un cabinet bourgeois, présidé par le réactionnaire Swinhufwud&nbsp;! C’était l’avortement d’une révolution. De l’avis des révolutionnaires finlandais, la prise du pouvoir était à ce moment possible&nbsp;; elle était même très facile&nbsp;; l’appui des bolcheviks eût été décisif. Mais, comme l'écrivit plus tard [[Otto_Wille_Kuusinen|Kuusinen]], alors l’un des dirigeants de la social-démocratie finlandaise&nbsp;:
 
La [[Révolution_d’Octobre|révolution d’Octobre]] eut pour écho, en Finlande, la grande [[Grève_générale|grève générale]] de la mi-novembre (14 novembre vieux style, 27 novembre nouveau style), suscitée par une disette grave qui n’atteignait que les classes pauvres et par la politique réactionnaire du sénat, enclin à placer à la tête d’un Directoire dictatorial le réactionnaire Swinhufwud. Le travail cessa partout. Les chemins de fer s’immobilisèrent. Les [[Gardes_rouges|gardes rouges]] ouvrières, soutenues ça et là par des soldats russes, occupèrent les édifices publics. Des collisions sanglantes se produisirent un peu partout entre blancs et rouges. Les députés discutaient. La bourgeoisie apeurée consentit à l’application de la loi des huit heures et de la nouvelle législation communale, ainsi qu’à la démocratisation du pouvoir exécutif qui passa du sénat au parlement. Et la grève générale, la victoire ouvrière se termina par la constitution d’un cabinet bourgeois, présidé par le réactionnaire Swinhufwud&nbsp;! C’était l’avortement d’une révolution. De l’avis des révolutionnaires finlandais, la prise du pouvoir était à ce moment possible&nbsp;; elle était même très facile&nbsp;; l’appui des bolcheviks eût été décisif. Mais, comme l'écrivit plus tard [[Otto_Wille_Kuusinen|Kuusinen]], alors l’un des dirigeants de la social-démocratie finlandaise&nbsp;:
<blockquote>«&nbsp;''Ne désirant pas risquer nos conquêtes démocratiques et espérant d’ailleurs franchir, grâce à d’habiles manœuvres parlementaires, ce tournant de l’Histoire, nous décidâmes d’éluder la révolution (…). Nous ne croyions pas à la révolution, nous ne fondions sur elle aucune espérance, nous n’y aspirions point.&nbsp;''»</blockquote>
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<blockquote>«&nbsp;''Ne désirant pas risquer nos conquêtes démocratiques et espérant d’ailleurs franchir, grâce à d’habiles manœuvres parlementaires, ce tournant de l’Histoire, nous décidâmes d’éluder la révolution (…). Nous ne croyions pas à la révolution, nous ne fondions sur elle aucune espérance, nous n’y aspirions point.&nbsp;''»</blockquote>  
 
Or, la grève générale avait révélé aux prolétaires leur force, et à la bourgeoisie le péril. La bourgeoisie finlandaise comprit que, livrée à elle-même, elle était perdue. Swinhufwud sollicita l’intervention de la Suède. L’armement des blancs se poursuivit avec énergie dans le Nord, où ils constituèrent des stocks de vivres. Le gouvernement entretint habilement la disette dans les centres ouvriers auxquels il importait de ne pas donner des réserves de vivres. La proclamation de l’indépendance de la Finlande ne changea rien. La possibilité d’une intervention suédoise ou allemande alarmait de plus en plus les prolétaires. Le parlement vota, pour comble, par 97 voix contre 87, une motion contenant des allusions claires à la nécessité d’une dictature bourgeoise. Le problème du pouvoir se posa de nouveau, en termes plus graves qu’à la veille de la grève générale de novembre. Il apparaut, cette fois, aux social-démocrates, que toutes les chances de le résoudre par les voies parlementaires étaient épuisées. Il fallait se battre.
 
Or, la grève générale avait révélé aux prolétaires leur force, et à la bourgeoisie le péril. La bourgeoisie finlandaise comprit que, livrée à elle-même, elle était perdue. Swinhufwud sollicita l’intervention de la Suède. L’armement des blancs se poursuivit avec énergie dans le Nord, où ils constituèrent des stocks de vivres. Le gouvernement entretint habilement la disette dans les centres ouvriers auxquels il importait de ne pas donner des réserves de vivres. La proclamation de l’indépendance de la Finlande ne changea rien. La possibilité d’une intervention suédoise ou allemande alarmait de plus en plus les prolétaires. Le parlement vota, pour comble, par 97 voix contre 87, une motion contenant des allusions claires à la nécessité d’une dictature bourgeoise. Le problème du pouvoir se posa de nouveau, en termes plus graves qu’à la veille de la grève générale de novembre. Il apparaut, cette fois, aux social-démocrates, que toutes les chances de le résoudre par les voies parlementaires étaient épuisées. Il fallait se battre.
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La [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]] était-elle possible&nbsp;? S’imposait-elle&nbsp;? Les dirigeants du mouvement ne le pensaient pas, bien que l’industrie occupât 500 000 personnes environ sur une population de 3 millions. Prolétaires et journaliers agricoles formaient une masse d’un demi-million d’hommes. Les agriculteurs petits et moyens, en majorité dans les campagnes, pouvaient être conquis à la révolution ou neutralisés par elle. Par malheur, «&nbsp;''jusqu’à la défaite, la plupart des dirigeants ne se rendirent pas nettement compte des buts de la révolution''&nbsp;» ([[Otto_Wille_Kuusinen|Kuussinen]]). Ils entendaient établir, sans [[Expropriation|expropriation]] des [[Classes_possédantes|possédants]] ni [[Etat_ouvrier|Etat ouvrier]], une démocratie parlementaire au sein de laquelle le [[Prolétariat|prolétariat]] eût été la classe politiquement dirigeante.
 
La [[Dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]] était-elle possible&nbsp;? S’imposait-elle&nbsp;? Les dirigeants du mouvement ne le pensaient pas, bien que l’industrie occupât 500 000 personnes environ sur une population de 3 millions. Prolétaires et journaliers agricoles formaient une masse d’un demi-million d’hommes. Les agriculteurs petits et moyens, en majorité dans les campagnes, pouvaient être conquis à la révolution ou neutralisés par elle. Par malheur, «&nbsp;''jusqu’à la défaite, la plupart des dirigeants ne se rendirent pas nettement compte des buts de la révolution''&nbsp;» ([[Otto_Wille_Kuusinen|Kuussinen]]). Ils entendaient établir, sans [[Expropriation|expropriation]] des [[Classes_possédantes|possédants]] ni [[Etat_ouvrier|Etat ouvrier]], une démocratie parlementaire au sein de laquelle le [[Prolétariat|prolétariat]] eût été la classe politiquement dirigeante.
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[[File:CarteGuerreCivileFinlande.png|right|365x452px|CarteGuerreCivileFinlande.png]]Les principales mesures appliquées par le Conseil des mandataires du peuple furent la journée de huit heures, le paiement obligatoire des salaires des journées de grève révolutionnaire, l’émancipation des domestiques et valets de ferme (loués à l’année par les agriculteurs et soumis à un statut d’une extrême sévérité), l’abolition de la [[Peine_de_mort|peine de mort]] (très rarement appliquée auparavant), l’exonération fiscale des pauvres (le minimum de revenu taxé fut désormais de 2400 marks dans les villes et de 1400 marks dans les campagnes au lieu de 800 et 400 marks, un impôt spécial frappa les revenus de plus de 20 000 marks), l’impôt sur les logements de plus d’une pièce&nbsp;; la libération de la presse encore soumise à d’anciennes réglementations, le contrôle des usines par les ouvriers.
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[[File:CarteGuerreCivileFinlande.png|border|right|365x452px|Carte de la guerre civile. Les zones rouges sont contrôlées par les communistes.]]Les principales mesures appliquées par le Conseil des mandataires du peuple furent la journée de huit heures, le paiement obligatoire des salaires des journées de grève révolutionnaire, l’émancipation des domestiques et valets de ferme (loués à l’année par les agriculteurs et soumis à un statut d’une extrême sévérité), l’abolition de la [[Peine_de_mort|peine de mort]] (très rarement appliquée auparavant), l’exonération fiscale des pauvres (le minimum de revenu taxé fut désormais de 2400 marks dans les villes et de 1400 marks dans les campagnes au lieu de 800 et 400 marks, un impôt spécial frappa les revenus de plus de 20 000 marks), l’impôt sur les logements de plus d’une pièce&nbsp;; la libération de la presse encore soumise à d’anciennes réglementations, le contrôle des usines par les ouvriers.
    
D’autres mesures s’imposèrent un peu plus tard au cours de la guerre civile, telles que les réquisitions du blé et des pommes de terre, la fermeture des journaux bourgeois, l'interdiction de l’exportation des valeurs, l’obligation générale du travail pour tous les adultes valides de 18 à 55 ans. Cette révolution ouvrière se poursuivit au nom d’une démocratie idéale dont la conception fut précisée dès la fin de février par un projet de constitution appelé à faire au printemps l’objet d’un référendum.
 
D’autres mesures s’imposèrent un peu plus tard au cours de la guerre civile, telles que les réquisitions du blé et des pommes de terre, la fermeture des journaux bourgeois, l'interdiction de l’exportation des valeurs, l’obligation générale du travail pour tous les adultes valides de 18 à 55 ans. Cette révolution ouvrière se poursuivit au nom d’une démocratie idéale dont la conception fut précisée dès la fin de février par un projet de constitution appelé à faire au printemps l’objet d’un référendum.
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Un révolutionnaire finlandais a formulé sur ce projet le jugement suivant&nbsp;:
 
Un révolutionnaire finlandais a formulé sur ce projet le jugement suivant&nbsp;:
<blockquote>«''&nbsp;Le plus haut degré de développement de la démocratie bourgeoise (degré irréalisable en pratique au sein de la société capitaliste) était atteint en théorie&nbsp;; la démocratie bourgeoise ne peut, au-delà, que se transformer en dictature du prolétariat, si le prolétariat est vainqueur, de la bourgeoisie si le prolétariat est vaincu.''&nbsp;»<ref>Edouard Torniainen, ''La révolution ouvrière en Finlande''</ref></blockquote>
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<blockquote>«''&nbsp;Le plus haut degré de développement de la démocratie bourgeoise (degré irréalisable en pratique au sein de la société capitaliste) était atteint en théorie&nbsp;; la démocratie bourgeoise ne peut, au-delà, que se transformer en dictature du prolétariat, si le prolétariat est vainqueur, de la bourgeoisie si le prolétariat est vaincu.''&nbsp;»<ref>Edouard Torniainen, ''La révolution ouvrière en Finlande''</ref></blockquote>  
 
C’était un bien beau projet, passablement utopique, comme le reconnut plus tard [[Kuussinen|Kuussinen]]&nbsp;:
 
C’était un bien beau projet, passablement utopique, comme le reconnut plus tard [[Kuussinen|Kuussinen]]&nbsp;:
<blockquote>«&nbsp;La faiblesse de la bourgeoisie ''nous laissait sous le charme de la démocratie et nous décidâmes de marcher vers le socialisme par l’action parlementaire et la démocratisation de la représentation nationale''&nbsp;»</blockquote>
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<blockquote>«&nbsp;La faiblesse de la bourgeoisie ''nous laissait sous le charme de la démocratie et nous décidâmes de marcher vers le socialisme par l’action parlementaire et la démocratisation de la représentation nationale''&nbsp;»</blockquote>  
== Contre-révolution et intervention impérialiste ==
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=== Contre-révolution et intervention impérialiste ===
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La bourgeoisie faisait preuve d’un réalisme beaucoup plus grand. Elle mit promptement sur pied une petite [[Armée_blanche|armée blanche]] de 5000 hommes environ, dont le Schutzkorps, le 27e bataillon de chasseurs de l’armée allemande, une brigade de volontaires suédois et des volontaires recrutés dans la jeunesse bourgeoise et [[Petite-bourgeoises|petite-bourgeoise]]. Un ancien général de l’armée russe, d’origine suédoise, Mannerheim, accepta le commandement de ces troupes et promit d’abord de «&nbsp;''rétablir l’ordre en quinze jours''&nbsp;». Le butin de quelques agressions heureuses contre les garnisons russes du Nord, perpétrées avec la complicité du commandement de celles-ci, compléta l’armement des blancs.
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La bourgeoisie faisait preuve d’un réalisme beaucoup plus grand. Elle mit promptement sur pied une petite [[Armée_blanche|armée blanche]] de 5000 hommes environ, dont le Schutzkorps, le 27<sup>ème</sup> bataillon de chasseurs de l’armée allemande, une brigade de volontaires suédois et des volontaires recrutés dans la jeunesse bourgeoise et [[Petite-bourgeoises|petite-bourgeoise]]. Un ancien général de l’armée russe, d’origine suédoise, Mannerheim, accepta le commandement de ces troupes et promit d’abord de «&nbsp;''rétablir l’ordre en quinze jours''&nbsp;». Le butin de quelques agressions heureuses contre les garnisons russes du Nord, perpétrées avec la complicité du commandement de celles-ci, compléta l’armement des blancs.
    
Les gardes rouges ne comprenaient, au début des hostilités, que 1500 hommes environ, d’ailleurs mal armés. L’initiative appartint aux blancs qui, maîtres des cités du golfe de Botnie, Uleåborg, Vasa, Kuopio, et de la Finlande agraire (au Sud), formèrent un front continu du golfe de Botnie au lac Lagoda.
 
Les gardes rouges ne comprenaient, au début des hostilités, que 1500 hommes environ, d’ailleurs mal armés. L’initiative appartint aux blancs qui, maîtres des cités du golfe de Botnie, Uleåborg, Vasa, Kuopio, et de la Finlande agraire (au Sud), formèrent un front continu du golfe de Botnie au lac Lagoda.
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=== Ecrits d'époque ===
 
=== Ecrits d'époque ===
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*Yrjö Sirola, [https://www.marxists.org/francais/sirola/works/1920/08/finlande.htm ''La question nationale en Finlande''], 1920
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*Yrjö Sirola, [https://www.marxists.org/francais/sirola/works/1920/08/finlande.htm ''La question nationale en Finlande''], 1920  
*Victor Serge, ''L’An I de la Révolution'', 1925-1928
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*Victor Serge, ''L’An I de la Révolution'', 1925-1928  
*M.&nbsp;S. Svetchnikov, ''La révolution en Finlande'', 1917-1918
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*M.&nbsp;S. Svetchnikov, ''La révolution en Finlande'', 1917-1918  
*O. V. Kuusinen, [https://helda.helsinki.fi/bitstream/handle/10138/144341/1834232_a.pdf?sequence=1 ''La révolution en Finlande - Essai d'autocritique''], 1920
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*O. V. Kuusinen, [https://helda.helsinki.fi/bitstream/handle/10138/144341/1834232_a.pdf?sequence=1 ''La révolution en Finlande - Essai d'autocritique''], 1920  
*Lénine, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/09/vil19170927.htm ''Lettre à I. Smilga, président du comité régional de l'armée, de la flotte et des ouvriers de Finlande''], 27 septembre 1917
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*Lénine, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/09/vil19170927.htm ''Lettre à I. Smilga, président du comité régional de l'armée, de la flotte et des ouvriers de Finlande''], 27 septembre 1917  
*Lénine, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171027b.htm ''Conversation par fil direct avec Helsinfors''], 27 octobre 1917
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*Lénine, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1917/10/vil19171027b.htm ''Conversation par fil direct avec Helsinfors''], 27 octobre 1917  
*[https://www.marxists.org/francais/inter_com/1919/ic1_19190300f.htm ''Résolution de l'Internationale communiste sur la terreur blanche''], 1er congrès, mars 1919
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*[https://www.marxists.org/francais/inter_com/1919/ic1_19190300f.htm ''Résolution de l'Internationale communiste sur la terreur blanche''], 1er congrès, mars 1919  
*Trotsky, [https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/mavie/mv37.htm Extrait de ''Ma vie''] sur l'intervention impérialiste en Finlande
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*Trotsky, [https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/mavie/mv37.htm Extrait de ''Ma vie''] sur l'intervention impérialiste en Finlande  
    
=== Autres articles ===
 
=== Autres articles ===
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*Les cahiers du mouvrement ouvrier (CERMTRI) n°23, [http://www.bibnumcermtri.fr/IMG/pdf/E_Finlande_20_corr.pdf ''La révolution finlandaise de 1918'']
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*Les cahiers du mouvrement ouvrier (CERMTRI) n°23, [http://www.bibnumcermtri.fr/IMG/pdf/E_Finlande_20_corr.pdf ''La révolution finlandaise de 1918'']  
*Maurice Carrez, [http://www.matierevolution.fr/IMG/pdf/-40.pdf ''Les violences de la guerre civile finlandaise: enjeux d’histoire, enjeux de mémoire''], 2015
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*Maurice Carrez, [http://www.matierevolution.fr/IMG/pdf/-40.pdf ''Les violences de la guerre civile finlandaise: enjeux d’histoire, enjeux de mémoire''], 2015  
*[http://www.matierevolution.fr/IMG/pdf/-39.pdf Deux articles du point de vue anarchiste] (Libcom.org)
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*[http://www.matierevolution.fr/IMG/pdf/-39.pdf Deux articles du point de vue anarchiste] (Libcom.org)  
*Secours rouge, [http://www.secoursrouge.org/Les-camps-de-concentration-finlandais-1918 ''Les camps de concentration finlandais (1918)'']
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*Secours rouge, [http://www.secoursrouge.org/Les-camps-de-concentration-finlandais-1918 ''Les camps de concentration finlandais (1918)'']  
*Gauchemip, [http://www.gauchemip.org/spip.php?article995 ''Finlande 30 avril 1918 Ouvriers et métayers massacrés par les Gardes blancs et soldats allemands'']
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*Gauchemip, [http://www.gauchemip.org/spip.php?article995 ''Finlande 30 avril 1918 Ouvriers et métayers massacrés par les Gardes blancs et soldats allemands'']  
*[http://www.mannerheim.fi/06_vsota/f_vapsot.htm Le point de vue des contre-révolutionnaires]
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*[http://www.mannerheim.fi/06_vsota/f_vapsot.htm Le point de vue des contre-révolutionnaires]  
*[https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_finlandaise ''Guerre civile finlandaise''], sur Wikipédia
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*[https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_finlandaise ''Guerre civile finlandaise''], sur Wikipédia  
    
=== Roman ===
 
=== Roman ===
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[[Catégorie:Histoire]] [[Catégorie:Mouvement ouvrier]] [[Catégorie:Révolution]] [[Catégorie:Finlande]]
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