Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
205 octets enlevés ,  23 septembre 2016 à 18:04
m
aucun résumé des modifications
Ligne 1 : Ligne 1 : −
'''[[File:Jules Guesde Nadar.jpg|right|258x339px]]Jules Bazile''' dit '''Jules Guesde''', né à Paris le 11 novembre 1845 et mort à Saint-Mandé (Seine) le 28 juillet 1922, est un [[Socialiste|socialiste]] français.
+
'''[[File:Jules Guesde Nadar.jpg|right|258x339px|Jules Guesde Nadar.jpg]]Jules Bazile''' dit '''Jules Guesde''', né à Paris le 11 novembre 1845 et mort à Saint-Mandé (Seine) le 28 juillet 1922, est un [[Socialiste|socialiste]] français.
    
== Premiers pas dans le journalisme militant ==
 
== Premiers pas dans le journalisme militant ==
Ligne 5 : Ligne 5 :  
Fils d’un professeur d’institution privée, Jules Bazile, après avoir suivi des études classiques et obtenu son bac en 1863, entre à la préfecture de Paris comme expéditionnaire-traducteur à la direction de la presse. Il collabore très tôt à des journaux républicains, se signalant par son audace contre le régime impérial, choisissant alors comme nom de plume le patronyme de sa mère, Eléonor Guesde.
 
Fils d’un professeur d’institution privée, Jules Bazile, après avoir suivi des études classiques et obtenu son bac en 1863, entre à la préfecture de Paris comme expéditionnaire-traducteur à la direction de la presse. Il collabore très tôt à des journaux républicains, se signalant par son audace contre le régime impérial, choisissant alors comme nom de plume le patronyme de sa mère, Eléonor Guesde.
   −
Ces années sont celles d’une formation politique de plus en plus marquée à [[gauche|gauche]]. À un journaliste du ''Matin'' venu l'interviewer sur son itinéraire politique en 1893, il répond qu'il est devenu [[républicain|républicain]] sous l'[[Second_Empire|Empire]] en lisant en cachette les ''« Châtiments »'' de [[Victor_Hugo|Victor Hugo]], athée en lisant la ''Critique de la raison pure'' de [[Emmanuel_Kant|Kant]] et enfin socialiste ''« par [[Commune_de_Paris_(1871)|la Commune]] »''.
+
Ces années sont celles d’une formation politique de plus en plus marquée à [[Gauche|gauche]]. À un journaliste du ''Matin'' venu l'interviewer sur son itinéraire politique en 1893, il répond qu'il est devenu [[Républicain|républicain]] sous l'[[Second_Empire|Empire]] en lisant en cachette les ''« Châtiments »'' de [[Victor_Hugo|Victor Hugo]], athée en lisant la ''Critique de la raison pure'' de [[Emmanuel_Kant|Kant]] et enfin socialiste ''« par [[Commune_de_Paris_(1871)|la Commune]] »''.
    
De fait, c'est de Toulouse puis Montpellier, et non à Paris, que le jeune Guesde critique l’entrée en guerre de la France en 1870. Il défend l’opinion républicaine dans ''« le Progrès libéral »'' de Toulouse en 1868, puis, l’année suivante, jusqu’en 1871, dans ''« la Liberté »'' de Montpellier puis dans ''« les Droits de l’Homme »'' où il est alors secrétaire de rédaction. Après le 4 septembre, il soutient la nouvelle République et surtout, à partir de mars 1871, l'insurrection de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune]]. Ses articles virulents lui valent diverses condamnations à l’emprisonnement qui le poussent, pour y échapper, à l'exil au mois de juin.
 
De fait, c'est de Toulouse puis Montpellier, et non à Paris, que le jeune Guesde critique l’entrée en guerre de la France en 1870. Il défend l’opinion républicaine dans ''« le Progrès libéral »'' de Toulouse en 1868, puis, l’année suivante, jusqu’en 1871, dans ''« la Liberté »'' de Montpellier puis dans ''« les Droits de l’Homme »'' où il est alors secrétaire de rédaction. Après le 4 septembre, il soutient la nouvelle République et surtout, à partir de mars 1871, l'insurrection de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune]]. Ses articles virulents lui valent diverses condamnations à l’emprisonnement qui le poussent, pour y échapper, à l'exil au mois de juin.
Ligne 13 : Ligne 13 :  
== Le chef du parti « collectiviste » ==
 
== Le chef du parti « collectiviste » ==
   −
De retour en France en 1876, Guesde vise deux objectifs. D'abord reconstituer le [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]] décapité par la répression de la Commune de Paris, et ensuite convaincre l’élite de la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]] française du bien-fondé des doctrines du [[socialisme_scientifique|socialisme scientifique]].
+
De retour en France en 1876, Guesde vise deux objectifs. D'abord reconstituer le [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]] décapité par la répression de la Commune de Paris, et ensuite convaincre l’élite de la [[Classe_ouvrière|classe ouvrière]] française du bien-fondé des doctrines du [[Socialisme_scientifique|socialisme scientifique]].
   −
À cette fin, il lance avec [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]] le journal ''L'Égalité'' (qui parait avec quelques interruptions de 1877 à 1883), qui diffuse en France des idées se voulant [[Marxisme|marxistes]] mais à l'évidence traversées par diverses influences françaises, de [[Louis_Auguste_Blanqui|Blanqui]] à [[Jean-Jacques_Rousseau|Rousseau]]. En effet, [[Friedrich_Engels|Engels]] rapporte sans négation que ''«&nbsp;''Ce que l'on appelle «&nbsp;marxisme&nbsp;» en France est certes un article tout spécial, au point que Marx a dit à Lafargue&nbsp;: «&nbsp;Ce qu'il y a de certain, c'est que moi je ne suis pas marxiste &nbsp;».''&nbsp;»''<ref>[http://marx.org/francais/engels/works/1882/11/fe18821102.htm Friedrich Engels, ''Lettre à E. Bernstein'', 2 novembre 1882]</ref>
+
À cette fin, il lance avec [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]] le journal ''L'Égalité'' (qui parait avec quelques interruptions de 1877 à 1883), qui diffuse en France des idées se voulant [[Marxisme|marxistes]] mais à l'évidence traversées par diverses influences françaises, de [[Louis_Auguste_Blanqui|Blanqui]] à [[Jean-Jacques_Rousseau|Rousseau]]. En effet, [[Friedrich_Engels|Engels]] rapporte sans négation que ''«&nbsp;Ce que l'on appelle «&nbsp;marxisme&nbsp;» en France est certes un article tout spécial, au point que Marx a dit à Lafargue&nbsp;: «&nbsp;Ce qu'il y a de certain, c'est que moi je ne suis pas marxiste &nbsp;».&nbsp;»''<ref>[http://marx.org/francais/engels/works/1882/11/fe18821102.htm Friedrich Engels, ''Lettre à E. Bernstein'', 2 novembre 1882]</ref>
    
Le groupe ''«&nbsp;collectiviste&nbsp;»'' dirigé par Guesde réussit à obtenir la majorité au congrès ouvrier de Marseille de 1879, prélude à la fondation en 1882 du [[Parti_ouvrier_français|Parti Ouvrier]]. Le PO est ensuite dénommé [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier français]] en 1893 pour éviter les calomnies de la propagande nationaliste et revancharde. Le POF reste et restera jusqu'au bout dans la vision [[Internationalisme|internationaliste]].
 
Le groupe ''«&nbsp;collectiviste&nbsp;»'' dirigé par Guesde réussit à obtenir la majorité au congrès ouvrier de Marseille de 1879, prélude à la fondation en 1882 du [[Parti_ouvrier_français|Parti Ouvrier]]. Le PO est ensuite dénommé [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier français]] en 1893 pour éviter les calomnies de la propagande nationaliste et revancharde. Le POF reste et restera jusqu'au bout dans la vision [[Internationalisme|internationaliste]].
   −
Très vite, apparaissent des divergences entre les dirigeants concernant les conditions de la prise du pouvoir et les relations du parti avec la jeune République. Pour les ''«&nbsp;[[possibilistes|possibilistes]]&nbsp;»'' menés par [[Paul_Brousse|Brousse]] et [[Jean_Allemane|Allemane]], {{Référence souhaitée|il convient de faire, au plus tôt, les ''« réformes possibles »'' plutôt que d'attendre une révolution dont la réalisation, liée à une hypothétique grève générale, apparaît alors moins que probable}}.
+
Très vite, apparaissent des divergences entre les dirigeants concernant les conditions de la prise du pouvoir et les relations du parti avec la jeune République. Pour les ''«&nbsp;[[Possibilistes|possibilistes]]&nbsp;»'' menés par [[Paul_Brousse|Brousse]] et [[Jean_Allemane|Allemane]], il convient de faire, au plus tôt, les ''«&nbsp;réformes possibles&nbsp;»'' plutôt que d'attendre une révolution dont la réalisation, liée à une hypothétique [[grève_générale|grève générale]], apparaît alors moins que probable.
   −
{{Référence souhaitée|À cette époque, Guesde incarne la ligne dure du militantisme ouvrier, opposée à tout compromis avec les ''« forces bourgeoises »''}}. Tout au long de cette genèse de la Gauche française, {{Référence souhaitée|il incarne un archétype}}, celui du militant pauvre, incorruptible, qui voyage sans répit pour faire connaître dans toute la France le socialisme révolutionnaire. Guesde, outre son activité inlassable – il publie beaucoup de livres, brochures, articles et anime au premier rang en dépit de sa santé incertaine les nombreux meetings socialistes – se révèle bon organisateur. {{Référence souhaitée|Il structure rigoureusement son parti selon une logique pyramidale d’une grande efficacité, chaque niveau étant animé par des militants, souvent d’origine ouvrière, totalement dévoués, sinon soumis, à la célèbre ''« discipline guesdiste »'', qui étonne par sa rigidité partisans et adversaires}}. Par ailleurs, le Parti ouvrier est internationaliste, ses liens sont étroits avec les partis étrangers, notamment la [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|social-démocratie allemande]] qui est à l'époque le principal parti socialiste dans le monde.
+
À cette époque, Guesde incarne la ligne dure du militantisme ouvrier, opposée à tout compromis avec les ''«&nbsp;forces bourgeoises&nbsp;»''. Tout au long de cette genèse de la Gauche française, il incarne un archétype, celui du militant pauvre, incorruptible, qui voyage sans répit pour faire connaître dans toute la France le socialisme révolutionnaire. Guesde, outre son activité inlassable – il publie beaucoup de livres, brochures, articles et anime au premier rang en dépit de sa santé incertaine les nombreux meetings socialistes – se révèle bon organisateur. Il structure rigoureusement son parti selon une logique pyramidale d’une grande efficacité, chaque niveau étant animé par des militants, souvent d’origine ouvrière, totalement dévoués, sinon soumis, à la célèbre ''«&nbsp;discipline guesdiste&nbsp;»'', qui étonne par sa rigidité partisans et adversaires. Par ailleurs, le Parti ouvrier est internationaliste, ses liens sont étroits avec les partis étrangers, notamment la [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|social-démocratie allemande]] qui est à l'époque le principal parti socialiste dans le monde.
   −
{{Référence souhaitée|Les succès du Parti Ouvrier sont rapides. Comptant à peine {{formatnum:2000}} membres en 1889, il gagne en audience – {{formatnum:20000}} militants en 1902 – et conquiert ensuite plusieurs grandes municipalités, notamment [[Roubaix]] qui reste le sanctuaire du guesdisme – la ''« Rome du Socialisme »'' – jusqu’en 1914}}<ref>{{Référence souhaitée|Beaucoup d'ouvriers d'industrie parmi les membres du POF. Peu de mineurs, peu de ruraux. En revanche des dirigeants plutôt issus de la petite bourgeoisie, dont la stabilité est un trait marquant du mouvement, qui explique sans doute la rigidité doctrinale du guesdisme jusqu'à la guerre de 1914.}}</ref>. Le PO atteint son point haut électoral aux législatives de 1893<ref>{{Référence souhaitée|Le Parti Ouvrier obtient à cette date 300 000 voix. Il retombe à 186 000 en 1898 puis, en 1902, à seulement 176 000 alors même qu’il a fusionné avec les Blanquistes d'[[Edouard Vaillant]]. Le poids des militants des partis de gauche reste de plus très inférieur aux effectifs des syndicats qui comptent alors plus de 200 000 membres (à comparer toutefois au près de 2 millions de syndiqués britanniques en 1910). Moins de 1 % des ouvriers étaient membres du POF, les voix du parti atteignant en 1898 à peine 3,5 % des suffrages.}}</ref>. Très populaire dans le [[Nord|Nord]], bastion d’un POF soutenu par les ouvriers du textile et de l’industrie, profitant d'une influence moins forte et moins durable dans le ''«&nbsp;Midi rouge&nbsp;»'', Guesde entre à la chambre des députés une première fois en [[1893|1893]] pour la circonscription de [[Roubaix|Roubaix]] en s’affirmant ''«&nbsp;collectiviste, internationaliste et révolutionnaire&nbsp;»''. Battu en 1898 et 1902, il est réélu en 1906. Il conserve son siège jusqu'à sa mort en 1922.
+
Les succès du Parti Ouvrier sont rapides. Comptant à peine {{formatnum:2000 membres en 1889, il gagne en audience – 20000 militants en 1902 – et conquiert ensuite plusieurs grandes municipalités, notamment [[Roubaix]] qui reste le sanctuaire du guesdisme – la ''« Rome du Socialisme »'' – jusqu’en 1914}}<ref>Beaucoup d'ouvriers d'industrie parmi les membres du POF. Peu de mineurs, peu de ruraux. En revanche des dirigeants plutôt issus de la petite bourgeoisie, dont la stabilité est un trait marquant du mouvement, qui explique sans doute la rigidité doctrinale du guesdisme jusqu'à la guerre de 1914.</ref>. Le PO atteint son point haut électoral aux législatives de 1893<ref>Le Parti Ouvrier obtient à cette date 300 000 voix. Il retombe à 186 000 en 1898 puis, en 1902, à seulement 176 000 alors même qu’il a fusionné avec les Blanquistes d'[[Edouard Vaillant]]. Le poids des militants des partis de gauche reste de plus très inférieur aux effectifs des syndicats qui comptent alors plus de 200 000 membres (à comparer toutefois au près de 2 millions de syndiqués britanniques en 1910). Moins de 1 % des ouvriers étaient membres du POF, les voix du parti atteignant en 1898 à peine 3,5 % des suffrages.</ref>. Très populaire dans le [[Nord|Nord]], bastion d’un POF soutenu par les ouvriers du textile et de l’industrie, profitant d'une influence moins forte et moins durable dans le ''«&nbsp;Midi rouge&nbsp;»'', Guesde entre à la chambre des députés une première fois en [[1893|1893]] pour la circonscription de [[Roubaix|Roubaix]] en s’affirmant ''«&nbsp;collectiviste, internationaliste et révolutionnaire&nbsp;»''. Battu en 1898 et 1902, il est réélu en 1906. Il conserve son siège jusqu'à sa mort en 1922.
    
== L'unification des socialistes en France, l'entrée au gouvernement ==
 
== L'unification des socialistes en France, l'entrée au gouvernement ==
Ligne 29 : Ligne 29 :  
*'''Les deux méthodes'''  
 
*'''Les deux méthodes'''  
   −
Sous l’impulsion de Guesde, le PO est un des fondateurs en France des journées du {{1er}} Mai, dites ''«&nbsp;fêtes du travail&nbsp;»'', à partir de 1889<ref>En hommage aux syndicalistes américains, pour la plupart d'origine allemande, exécutés à Chicago en 1887.</ref> qui vise à obtenir pour les ouvriers des avantages précis et immédiats, comme la réduction de la journée de travail<ref>La loi de 1892 limite à 11 heures par jour le temps de travail des femmes et des enfants de 16 à 18 ans. Il faut attendre 1919 pour voir votée la journée de 8 heures</ref>.
+
Sous l’impulsion de Guesde, le PO est un des fondateurs en France des journées du 1<sup>er</sup> Mai, dites ''«&nbsp;fêtes du travail&nbsp;»'', à partir de 1889<ref>En hommage aux syndicalistes américains, pour la plupart d'origine allemande, exécutés à Chicago en 1887.</ref> qui vise à obtenir pour les ouvriers des avantages précis et immédiats, comme la réduction de la journée de travail<ref>La loi de 1892 limite à 11 heures par jour le temps de travail des femmes et des enfants de 16 à 18 ans. Il faut attendre 1919 pour voir votée la journée de 8 heures</ref>.
    
En [[1899|1899]], il s'oppose à [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] quant à la participation d’[[Alexandre_Millerand|Alexandre Millerand]] au ministère ''«&nbsp;bourgeois&nbsp;»'' de [[Pierre_Waldeck-Rousseau|Waldeck-Rousseau]]. Lors d'une conférence contradictoire avec Jaurès, le 26 novembre 1900, il lui répond sur ''«&nbsp;la vérité, au point de vue historique de leurs divergences&nbsp;»'', qui sera rapporté sous le titre [http://www.marxists.org/francais/guesde/works/1900/11/guesde_19001126.htm ''Les deux méthodes''].
 
En [[1899|1899]], il s'oppose à [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] quant à la participation d’[[Alexandre_Millerand|Alexandre Millerand]] au ministère ''«&nbsp;bourgeois&nbsp;»'' de [[Pierre_Waldeck-Rousseau|Waldeck-Rousseau]]. Lors d'une conférence contradictoire avec Jaurès, le 26 novembre 1900, il lui répond sur ''«&nbsp;la vérité, au point de vue historique de leurs divergences&nbsp;»'', qui sera rapporté sous le titre [http://www.marxists.org/francais/guesde/works/1900/11/guesde_19001126.htm ''Les deux méthodes''].
Ligne 69 : Ligne 69 :  
*'''L'héritage'''  
 
*'''L'héritage'''  
   −
La portée du ''«&nbsp;guesdisme&nbsp;»'' interroge aujourd'hui l'histoire du mouvement ouvrier à travers les traces qu'il a laissées dans toutes les composantes actuelles de la Gauche française. Jules Guesde reste cependant une personnalité historique et un lien très fort entre les partis communiste et socialiste d'aujourd'hui{{référence nécessaire}} .
+
La portée du ''«&nbsp;guesdisme&nbsp;»'' interroge aujourd'hui l'histoire du mouvement ouvrier à travers les traces qu'il a laissées dans toutes les composantes actuelles de la Gauche française. Jules Guesde reste cependant une personnalité historique et un lien très fort entre les partis communiste et socialiste d'aujourd'hui .
    
Si la question syndicale a été définitivement tranchée par la Charte d'Amiens, la relation d'un parti révolutionnaire avec le système parlementaire est restée au centre des problématiques de cette époque. Cette difficulté, mal résolue, a été, par les scissions et affaiblissements qu'elle a provoqués au sein du POF, une des explications majeures de son déclin.
 
Si la question syndicale a été définitivement tranchée par la Charte d'Amiens, la relation d'un parti révolutionnaire avec le système parlementaire est restée au centre des problématiques de cette époque. Cette difficulté, mal résolue, a été, par les scissions et affaiblissements qu'elle a provoqués au sein du POF, une des explications majeures de son déclin.
Ligne 91 : Ligne 91 :  
Des intellectuels socialistes de premier plan, dont [[Lucien_Herr|Lucien Herr]] ou [[Charles_Andler|Charles Andler]], ont pu être rebutés par des simplifications incapables d'aboutir à des apports théoriques majeurs, hors cette espérance quasi messianique, entretenue et incarnée par le chef du POF, de la sortie prochaine des prolétaires du ''«&nbsp;bagne capitaliste&nbsp;»''.
 
Des intellectuels socialistes de premier plan, dont [[Lucien_Herr|Lucien Herr]] ou [[Charles_Andler|Charles Andler]], ont pu être rebutés par des simplifications incapables d'aboutir à des apports théoriques majeurs, hors cette espérance quasi messianique, entretenue et incarnée par le chef du POF, de la sortie prochaine des prolétaires du ''«&nbsp;bagne capitaliste&nbsp;»''.
   −
N. McInnes déclare que Guesde n'avait pas compris le marxisme, et que sa «&nbsp;mixture&nbsp;» avec le [[Blanquisme|blanquisme]] «&nbsp;favorisait l'incompréhension&nbsp;» du marxisme. Il note d'ailleurs que «&nbsp;Guesde ne s'est jamais fait passer pour un théoricien marxiste&nbsp;»<ref>N. McInnes, ''Les débuts du marxisme théorique en France et en Italie (1880-1897)'', Études de Marxologie {{numéro|3}}, juin 1960.</ref>.
+
N. McInnes déclare que Guesde n'avait pas compris le marxisme, et que sa «&nbsp;mixture&nbsp;» avec le [[Blanquisme|blanquisme]] «&nbsp;favorisait l'incompréhension&nbsp;» du marxisme. Il note d'ailleurs que «&nbsp;Guesde ne s'est jamais fait passer pour un théoricien marxiste&nbsp;»<ref>N. McInnes, ''Les débuts du marxisme théorique en France et en Italie (1880-1897)'', Études de Marxologie n°3, juin 1960.</ref>.
    
== Famille ==
 
== Famille ==
Ligne 145 : Ligne 145 :  
*''[[En_Garde_!|En Garde !]] Contre les contrefaçons, les mirages et la fausse monnaie des réformes bourgeoises'', [[Éditions_Rouff|éd Jules Rouff et Cie]], Paris, 477 pages, '''1911'''.  
 
*''[[En_Garde_!|En Garde !]] Contre les contrefaçons, les mirages et la fausse monnaie des réformes bourgeoises'', [[Éditions_Rouff|éd Jules Rouff et Cie]], Paris, 477 pages, '''1911'''.  
 
**[https://fr.wikisource.org/wiki/Transformisme et socialisme Transformisme et socialisme] - Réponse à Hœckel, La Révolution Française, mai '''1879'''  
 
**[https://fr.wikisource.org/wiki/Transformisme et socialisme Transformisme et socialisme] - Réponse à Hœckel, La Révolution Française, mai '''1879'''  
 +
 +
 +
 +
      Ligne 171 : Ligne 175 :  
'''Autres Sources'''
 
'''Autres Sources'''
   −
*''Encyclopédie Universalis'', édition de 1977. Notices biographiques.{{référence insuffisante}}
+
*''Encyclopédie Universalis'', édition de 1977. Notices biographiques.  
 
*''La Commune de 1871'', Éditions Sociales, 1970.  
 
*''La Commune de 1871'', Éditions Sociales, 1970.  
 
*Claude Willard, ''Jules Guesde - Textes Choisis'' (1867-1882), éd Sociales, coll Les classiques du peuple, p. 7 à 38, 1959.  
 
*Claude Willard, ''Jules Guesde - Textes Choisis'' (1867-1882), éd Sociales, coll Les classiques du peuple, p. 7 à 38, 1959.  
Ligne 180 : Ligne 184 :     
*[http://www.lours.org/default.asp?pid=331 Jaurès-Guesde, «&nbsp;Les Deux Méthodes&nbsp;», discours du 26 novembre 1900] (à propos de la participation socialiste à un gouvernement bourgeois)  
 
*[http://www.lours.org/default.asp?pid=331 Jaurès-Guesde, «&nbsp;Les Deux Méthodes&nbsp;», discours du 26 novembre 1900] (à propos de la participation socialiste à un gouvernement bourgeois)  
*[[Marc_Angenot|Marc Angenot]], [http://mots.revues.org/index2093.html ''L’antimilitarisme contre la «&nbsp;religion patriotique&nbsp;»''], Mots. Les langages du politique, {{numéro|76}}, Guerres et paix. Débats, combats, polémiques, novembre 2004 [en ligne], mis en ligne le 21 avril 2008. . Consulté le 16 février 2009.  
+
*[[Marc_Angenot|Marc Angenot]], [http://mots.revues.org/index2093.html ''L’antimilitarisme contre la «&nbsp;religion patriotique&nbsp;»''], Mots. Les langages du politique, n°76, Guerres et paix. Débats, combats, polémiques, novembre 2004 [en ligne], mis en ligne le 21 avril 2008. . Consulté le 16 février 2009.  
*[[Gilles_Candar|Gilles Candar]]. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mcm_1146-1225_1993_num_11_1_1079 Jules Guesde, le combat manqué]. In&nbsp;: ''Mil neuf cent'', {{numéro|11}}, 1993. ''Comment sont-ils devenus dreyfusards ou anti-dreyfusards&nbsp;?''. p. 50-55.  
+
*[[Gilles_Candar|Gilles Candar]]. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/mcm_1146-1225_1993_num_11_1_1079 Jules Guesde, le combat manqué]. In&nbsp;: ''Mil neuf cent'', n°11, 1993. ''Comment sont-ils devenus dreyfusards ou anti-dreyfusards&nbsp;?''. p. 50-55.  
 
*Paul Lafargue, «&nbsp;Lettre à Wilhelm Liebknecht&nbsp;», in&nbsp;: ''Paresse et Révolution - Écrits 1880-1911'', éd. Tallandier, p. 326-325  
 
*Paul Lafargue, «&nbsp;Lettre à Wilhelm Liebknecht&nbsp;», in&nbsp;: ''Paresse et Révolution - Écrits 1880-1911'', éd. Tallandier, p. 326-325  
*Gani Léon. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1979_num_34_6_18161 Jules Guesde, Paul Lafargue et les problèmes de population]. In: Population, {{34e}} année, {{numéro|6}}, 1979 p. 1023-1044.  
+
*Gani Léon. [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/pop_0032-4663_1979_num_34_6_18161 Jules Guesde, Paul Lafargue et les problèmes de population]. In: Population, 34<sup>e</sup> année, n°6, 1979 p. 1023-1044.  
 
*London Metropolitan University, [http://www.city.londonmet.ac.uk/langstud/politicalthought/socialisme/guesde.htm Guesde et le Guesdisme], 2010  
 
*London Metropolitan University, [http://www.city.londonmet.ac.uk/langstud/politicalthought/socialisme/guesde.htm Guesde et le Guesdisme], 2010  
 
*Base de données des députés français depuis 1789&nbsp;: [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=3638 assemblée-nationale.fr]  
 
*Base de données des députés français depuis 1789&nbsp;: [http://www.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche.asp?num_dept=3638 assemblée-nationale.fr]  

Menu de navigation