Modifications

Aller à la navigation Aller à la recherche
3 099 octets enlevés ,  23 septembre 2016 à 18:44
m
aucun résumé des modifications
Ligne 19 : Ligne 19 :  
Le groupe ''« collectiviste »'' dirigé par Guesde réussit à obtenir la majorité au congrès ouvrier de Marseille de 1879, prélude à la fondation en 1882 du [[Parti_ouvrier_français|Parti Ouvrier]]. Le PO est ensuite dénommé [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier français]] en 1893 pour éviter les calomnies de la propagande nationaliste et revancharde. Le POF reste et restera jusqu'au bout dans la vision [[Internationalisme|internationaliste]].
 
Le groupe ''« collectiviste »'' dirigé par Guesde réussit à obtenir la majorité au congrès ouvrier de Marseille de 1879, prélude à la fondation en 1882 du [[Parti_ouvrier_français|Parti Ouvrier]]. Le PO est ensuite dénommé [[Parti_ouvrier_français|Parti ouvrier français]] en 1893 pour éviter les calomnies de la propagande nationaliste et revancharde. Le POF reste et restera jusqu'au bout dans la vision [[Internationalisme|internationaliste]].
   −
Très vite, apparaissent des divergences entre les dirigeants concernant les conditions de la prise du pouvoir et les relations du parti avec la jeune République. Pour les ''« [[Possibilistes|possibilistes]] »'' menés par [[Paul_Brousse|Brousse]] et [[Jean_Allemane|Allemane]], il convient de faire, au plus tôt, les ''« réformes possibles »'' plutôt que d'attendre une révolution dont la réalisation, liée à une hypothétique [[grève_générale|grève générale]], apparaît alors moins que probable.
+
Très vite, apparaissent des divergences entre les dirigeants concernant les conditions de la prise du pouvoir et les relations du parti avec la jeune République. Pour les ''« [[Possibilistes|possibilistes]] »'' menés par [[Paul_Brousse|Brousse]] et [[Jean_Allemane|Allemane]], il convient de faire, au plus tôt, les ''« réformes possibles »'' plutôt que d'attendre une révolution dont la réalisation, liée à une hypothétique [[Grève_générale|grève générale]], apparaît alors moins que probable.
    
À cette époque, Guesde incarne la ligne dure du militantisme ouvrier, opposée à tout compromis avec les ''« forces bourgeoises »''. Tout au long de cette genèse de la Gauche française, il incarne un archétype, celui du militant pauvre, incorruptible, qui voyage sans répit pour faire connaître dans toute la France le socialisme révolutionnaire. Guesde, outre son activité inlassable – il publie beaucoup de livres, brochures, articles et anime au premier rang en dépit de sa santé incertaine les nombreux meetings socialistes – se révèle bon organisateur. Il structure rigoureusement son parti selon une logique pyramidale d’une grande efficacité, chaque niveau étant animé par des militants, souvent d’origine ouvrière, totalement dévoués, sinon soumis, à la célèbre ''« discipline guesdiste »'', qui étonne par sa rigidité partisans et adversaires. Par ailleurs, le Parti ouvrier est internationaliste, ses liens sont étroits avec les partis étrangers, notamment la [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|social-démocratie allemande]] qui est à l'époque le principal parti socialiste dans le monde.
 
À cette époque, Guesde incarne la ligne dure du militantisme ouvrier, opposée à tout compromis avec les ''« forces bourgeoises »''. Tout au long de cette genèse de la Gauche française, il incarne un archétype, celui du militant pauvre, incorruptible, qui voyage sans répit pour faire connaître dans toute la France le socialisme révolutionnaire. Guesde, outre son activité inlassable – il publie beaucoup de livres, brochures, articles et anime au premier rang en dépit de sa santé incertaine les nombreux meetings socialistes – se révèle bon organisateur. Il structure rigoureusement son parti selon une logique pyramidale d’une grande efficacité, chaque niveau étant animé par des militants, souvent d’origine ouvrière, totalement dévoués, sinon soumis, à la célèbre ''« discipline guesdiste »'', qui étonne par sa rigidité partisans et adversaires. Par ailleurs, le Parti ouvrier est internationaliste, ses liens sont étroits avec les partis étrangers, notamment la [[Parti_social-démocrate_d'Allemagne|social-démocratie allemande]] qui est à l'époque le principal parti socialiste dans le monde.
   −
Les succès du Parti Ouvrier sont rapides. Comptant à peine {{formatnum:2000 membres en 1889, il gagne en audience – 20000 militants en 1902 – et conquiert ensuite plusieurs grandes municipalités, notamment [[Roubaix]] qui reste le sanctuaire du guesdisme – la ''« Rome du Socialisme »'' – jusqu’en 1914}}<ref>Beaucoup d'ouvriers d'industrie parmi les membres du POF. Peu de mineurs, peu de ruraux. En revanche des dirigeants plutôt issus de la petite bourgeoisie, dont la stabilité est un trait marquant du mouvement, qui explique sans doute la rigidité doctrinale du guesdisme jusqu'à la guerre de 1914.</ref>. Le PO atteint son point haut électoral aux législatives de 1893<ref>Le Parti Ouvrier obtient à cette date 300 000 voix. Il retombe à 186 000 en 1898 puis, en 1902, à seulement 176 000 alors même qu’il a fusionné avec les Blanquistes d'[[Edouard Vaillant]]. Le poids des militants des partis de gauche reste de plus très inférieur aux effectifs des syndicats qui comptent alors plus de 200 000 membres (à comparer toutefois au près de 2 millions de syndiqués britanniques en 1910). Moins de 1 % des ouvriers étaient membres du POF, les voix du parti atteignant en 1898 à peine 3,5 % des suffrages.</ref>. Très populaire dans le [[Nord|Nord]], bastion d’un POF soutenu par les ouvriers du textile et de l’industrie, profitant d'une influence moins forte et moins durable dans le ''«&nbsp;Midi rouge&nbsp;»'', Guesde entre à la chambre des députés une première fois en [[1893|1893]] pour la circonscription de [[Roubaix|Roubaix]] en s’affirmant ''«&nbsp;collectiviste, internationaliste et révolutionnaire&nbsp;»''. Battu en 1898 et 1902, il est réélu en 1906. Il conserve son siège jusqu'à sa mort en 1922.
+
Les succès du Parti Ouvrier sont rapides. Comptant à peine 2000 membres en 1889, il gagne en audience – 20000 militants en 1902 – et conquiert ensuite plusieurs grandes municipalités, notamment Roubaix qui reste le sanctuaire du guesdisme – la ''«&nbsp;Rome du Socialisme&nbsp;»'' – jusqu’en 1914. Le PO atteint son point haut électoral aux législatives de 1893. Très populaire dans le Nord, bastion d’un POF soutenu par les ouvriers du textile et de l’industrie, profitant d'une influence moins forte et moins durable dans le ''«&nbsp;Midi rouge&nbsp;»'', Guesde entre à la chambre des députés une première fois en 1893 pour la circonscription de Roubaix en s’affirmant ''«&nbsp;collectiviste, internationaliste et révolutionnaire&nbsp;»''. Battu en 1898 et 1902, il est réélu en 1906. Il conserve son siège jusqu'à sa mort en 1922.
    
== L'unification des socialistes en France, l'entrée au gouvernement ==
 
== L'unification des socialistes en France, l'entrée au gouvernement ==
   −
*'''Les deux méthodes'''
+
=== Les deux méthodes ===
   −
Sous l’impulsion de Guesde, le PO est un des fondateurs en France des journées du 1<sup>er</sup> Mai, dites ''«&nbsp;fêtes du travail&nbsp;»'', à partir de 1889<ref>En hommage aux syndicalistes américains, pour la plupart d'origine allemande, exécutés à Chicago en 1887.</ref> qui vise à obtenir pour les ouvriers des avantages précis et immédiats, comme la réduction de la journée de travail<ref>La loi de 1892 limite à 11 heures par jour le temps de travail des femmes et des enfants de 16 à 18 ans. Il faut attendre 1919 pour voir votée la journée de 8 heures</ref>.
+
Sous l’impulsion de Guesde, le PO est un des fondateurs en France des journées du [[1er_Mai]], dites ''«&nbsp;fêtes du travail&nbsp;»'', à partir de 1889 qui vise à obtenir pour les ouvriers des avantages précis et immédiats, comme la réduction de la journée de travail. La loi de 1892 limite à 11 heures par jour le temps de travail des femmes et des enfants de 16 à 18 ans. Il faut attendre 1919 pour voir votée la journée de 8 heures.
   −
En [[1899|1899]], il s'oppose à [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] quant à la participation d’[[Alexandre_Millerand|Alexandre Millerand]] au ministère ''«&nbsp;bourgeois&nbsp;»'' de [[Pierre_Waldeck-Rousseau|Waldeck-Rousseau]]. Lors d'une conférence contradictoire avec Jaurès, le 26 novembre 1900, il lui répond sur ''«&nbsp;la vérité, au point de vue historique de leurs divergences&nbsp;»'', qui sera rapporté sous le titre [http://www.marxists.org/francais/guesde/works/1900/11/guesde_19001126.htm ''Les deux méthodes''].
+
En 1899, il s'oppose à [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]] quant à la participation d’[[Alexandre_Millerand|Alexandre Millerand]] au ministère ''«&nbsp;bourgeois&nbsp;»'' de [[Pierre_Waldeck-Rousseau|Waldeck-Rousseau]]. Lors d'une conférence contradictoire avec Jaurès, le 26 novembre 1900, il lui répond sur ''«&nbsp;la vérité, au point de vue historique de leurs divergences&nbsp;»'', qui sera rapporté sous le titre ''Les deux méthodes''.<ref name="LesDeuxM">Guesde-Jaurès, ''[http://www.marxists.org/francais/guesde/works/1900/11/guesde_19001126.htm Les deux méthodes]'', 1900</ref>
   −
En [[1902|1902]], son parti fusionne avec le [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(France)|Parti socialiste révolutionnaire]] d'[[Edouard_Vaillant|Edouard Vaillant]] (blanquiste) pour former le [[Parti_socialiste_de_France_(guesdiste)|Parti socialiste de France]]. La revendication de Guesde, que cette unité se fasse sur la base de la condamnation de toute tactique ''«&nbsp;participationniste&nbsp;»'', est adoptée puis confortée en [[1904|1904]], lors du [[Internationale_ouvrière|Congrès socialiste international]] d'[[Amsterdam|Amsterdam]]<ref>Le débat fait rage entre Jaurès et ses adversaires. [[August Bebel]] qui est favorable à Guesde déplore que ''« les fatales querelles (…) dont la démocratie socialiste française souffre tant, persistent encore »''. L’orateur cite alors les paroles de Jaurès six ans plus tôt et qu’il reprend à son compte : ''« Le socialisme ne peut accepter une parcelle du pouvoir, il faut qu'il attende le pouvoir tout entier. Nous pouvons collaborer à des réformes partielles et nous y collaborons en effet; mais un parti qui se propose la réforme totale de la société, la substitution d'un principe de propriété et de vie à un autre principe ne peut accepter que l'intégralité du pouvoir. S'il en a seulement une part, il n'a rien : car cette influence partielle est neutralisée par les principes dominants de la société présente. Les grands intérêts ennemis prennent peur sans qu'on puisse les frapper : l'idéal nouveau n'est point réalisé, mais compromis, et il y a une crise capitaliste dont le socialisme ne sort pas »''.</ref>.
+
En 1902, son parti fusionne avec le [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(France)|Parti socialiste révolutionnaire]] d'[[Edouard_Vaillant|Edouard Vaillant]] (blanquiste) pour former le [[Parti_socialiste_de_France_(guesdiste)|Parti socialiste de France]]. La revendication de Guesde, que cette unité se fasse sur la base de la condamnation de toute tactique ''«&nbsp;participationniste&nbsp;»'', est adoptée puis confortée en 1904, lors du [[Internationale_ouvrière|Congrès socialiste international]] d'Amsterdam. Le débat fait rage entre Jaurès et ses adversaires. [[August_Bebel|August Bebel]], qui est favorable à Guesde déplore que ''« les fatales querelles (…) dont la démocratie socialiste française souffre tant, persistent encore »''. L’orateur cite alors les paroles de Jaurès six ans plus tôt et qu’il reprend à son compte :
 +
<blockquote>
 +
« Le socialisme ne peut accepter une parcelle du pouvoir, il faut qu'il attende le pouvoir tout entier. Nous pouvons collaborer à des réformes partielles et nous y collaborons en effet; mais un parti qui se propose la réforme totale de la société, la substitution d'un principe de propriété et de vie à un autre principe ne peut accepter que l'intégralité du pouvoir. S'il en a seulement une part, il n'a rien : car cette influence partielle est neutralisée par les principes dominants de la société présente. Les grands intérêts ennemis prennent peur sans qu'on puisse les frapper : l'idéal nouveau n'est point réalisé, mais compromis, et il y a une crise capitaliste dont le socialisme ne sort pas. »
 +
</blockquote>  
 +
=== Les problèmes bourgeois aux bourgeois ===
   −
*'''La SFIO'''  
+
Guesde a campé jusqu'en 1914 sur son positionnement de non-conciliation avec la bourgeoisie.
   −
Cependant, en dépit de ces succès partisans, le courant réformiste de [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]], ''«&nbsp;socialiste indépendant&nbsp;»'', gagne inexorablement du terrain en France. En [[1905|1905]], le Parti socialiste de France et le [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]] fusionnent pour fonder la [[Section_française_de_l'Internationale_ouvrière|Section française de l'Internationale ouvrière]] (SFIO).
+
Au moment de l’[[Affaire_Dreyfus|affaire Dreyfus]], s'il croit le capitaine Dreyfus innocent et s'affirme publiquement dreyfusard, il refuse de s'associer activement aux campagnes dreyfusardes. Il indique en novembre 1900&nbsp;: «&nbsp;Voilà comment j'ai été dreyfusard, c'est-à-dire dans la limite de la lutte contre le militarisme débordé, allant jusqu'à menacer, sous le couvert d'un gouvernement complice, d'un véritable coup d'État.&nbsp;».
   −
La fusion du POF dans la SFIO était liée au refus, validé par la nouvelle organisation, du ''«&nbsp;participationnisme&nbsp;»''. Pourtant, en dépit de ce succès tactique, le déclin du courant représenté par Guesde devient rapidement une évidence. Si les ''«&nbsp;guesdistes&nbsp;»'' apportent à la SFIO leur capacité militante, leurs publications et leur appareil doctrinal, ils connaissent un déclin inexorable sans doute accentué par l'état de santé de Guesde, de plus en plus précaire, qui l'empêche de jouer un rôle décisif.
+
Il ajoute ensuite qu'il « ne s'agissait pas surtout d'imposer au prolétariat le salut d'un homme à opérer, lorsque le prolétariat a sa classe à sauver, a l'humanité entière à sauver ! ». Il conclut qu'il « y a une victime particulière qui a droit à une campagne spéciale et à une délivrance isolée ; cette victime-là, c'est un des membres de la classe dirigeante, c'est un capitaine d'état-major — c'est l'homme qui, en pleine jeunesse, fort d'une richesse produit du vol opéré sur les ouvriers exploités par sa famille et libre de devenir un homme utile, libre de faire servir la science qu'il doit à ses millions au bénéfice de l'humanité, a choisi ce qu'il appelle la carrière militaire ».<ref name="LesDeuxM" />
   −
Son courant est isolé - les amis d'[[Edouard_Vaillant|Edouard Vaillant]] ne le soutiennent plus - notamment sur les questions internationales mais plus encore sur la direction des syndicats. L'adoption en 1906 de la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]], qui défend le principe de l'indépendance vis-à-vis des organisations politiques, fruit de la mise en minorité des guesdistes au congrès, à la fois par les révolutionnaires et les réformistes, consacre la rupture définitive de la CGT avec la Fédération syndicale internationale.
+
L'affaire va briser le rapport de confiance entre Jules Guesde et [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]], ce dernier voulant effectivement s'impliquer&nbsp;: ''«&nbsp;Le Parti ouvrier, qui est un parti politique, ne peut se désintéresser des questions politiques qui agitent le pays…&nbsp;»''<ref>''in'' Jacques Macé, ''Paul et Laura Lafargue. Du droit à la paresse au droit de choisir sa mort.'', éd. L'Harmattan, 220 p., p. 152-3, 2001.</ref>.
   −
Quelques coups d'éclats sont encore toutefois à l'initiative de Guesde. Ainsi en mars 1910, en accord ponctuel avec la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]], il est le seul député SFIO à voter contre la loi des retraites ouvrières et paysannes, qualifiée par lui, à cause du prélèvement opéré sur les salaires pour les financer, de ''«&nbsp;vol législatif&nbsp;»'' ajouté ''«&nbsp;au vol patronal&nbsp;»''. Il dénonce ''«&nbsp;cet article 2 qui, en instituant un prélèvement sur les salaires ouvriers, aggrave la misère ouvrière, rend plus pénible aux travailleurs le poids du jour et réduit les ressources familiales déjà insuffisantes.&nbsp;»'', comme l'avait fait [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]] au congrès de la SFIO de 1910<ref>Paul Lafargue [http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1910/00/lafargue_19100000.htm Intervention contre la loi des retraites]</ref>.
+
La même distance sera marquée en 1892-1893 lorsque éclatera l'[[Scandale_de_Panama|affaire de Panama]].
   −
Par ailleurs, Guesde est opposé à la [[Franc-maçonnerie|franc-maçonnerie]], qu'il considère comme ''«&nbsp;alliée à la bourgeoisie&nbsp;»'' et ''«&nbsp;nuisible de la classe ouvrière&nbsp;»'', comme il le rappela lors du Congrès socialiste de [[Limoges|Limoges]] en 1906. Pour autant, de nombreux francs-maçons étaient adhérents du POF au point d'apparaître constituer un courant au sein du mouvement.
+
=== La SFIO ===
   −
*'''La guerre pour la Révolution'''  
+
Cependant, en dépit de ces succès partisans, le courant réformiste de [[Jean_Jaurès|Jean Jaurès]], ''«&nbsp;socialiste indépendant&nbsp;»'', gagne inexorablement du terrain en France. En 1905, le Parti socialiste de France et le [[Parti_socialiste_français_(1902)|Parti socialiste français]] fusionnent pour fonder la [[Section_française_de_l'Internationale_ouvrière|Section française de l'Internationale ouvrière]] (SFIO).
   −
Trois jours après la mort de Jaurès, en accord avec le manifeste du POF de 1893<ref>Jules Guesde et Paul Lafargue, [http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1893/01/pl18930123.htm Socialisme et patriotisme], 23 janvier 1893.</ref>, il vote ''«&nbsp;l'Union Sacrée&nbsp;»'' de tous les partis dans la défense du pays.<br/> En effet, dans le manifeste du POF de 1893, il affirmait son combat pour la paix, mais pas à n'importe quel prix<ref>E.Melmoux, T. Mitzinmacker, ''100 personnages qui ont fait l'histoire de France''éd Bréal, p. 189 [http://books.google.fr/books?id=Z1KqEd4j79oC&pg=PA188&lpg=PA188&dq=Jules+Guesde+L%27Egalit%C3%A9&source=web&ots=OF4AGSz_EG&sig=9emSxkEo6XwJFl9UY8FVFVy3CgA&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=4&ct=result#PPA189,M1 (lire en ligne)].</ref>: ''«&nbsp;l'internationaliste n'est ni l'abaissement ni le sacrifice de la patrie&nbsp;»'', et ''«&nbsp;La France n'aura pas de plus ardents défenseurs que les socialistes du mouvement ouvrier.&nbsp;»''.
+
La fusion du POF dans la SFIO était liée au refus, validé par la nouvelle organisation, du ''«&nbsp;participationnisme&nbsp;»''. Pourtant, en dépit de ce succès tactique, le déclin du courant représenté par Guesde devient rapidement une évidence. Si les ''«&nbsp;guesdistes&nbsp;»'' apportent à la SFIO leur capacité militante, leurs publications et leur appareil doctrinal, ils connaissent un déclin inexorable sans doute accentué par l'état de santé de Guesde, de plus en plus précaire, qui l'empêche de jouer un rôle décisif.
   −
Guesde devient ministre d'État de [[1914|1914]] à [[1916|1916]] (cabinets [[René_Viviani|Viviani]] et [[Aristide_Briand|Briand]]). Il adopte des positions patriotiques comme le firent les Jacobins à leur époque&nbsp;: ''«&nbsp;Je n'ai pas la même crainte de l'avenir. La guerre est mère de révolution&nbsp;»''<ref name="Willard_p103s">Claude Willard, ''Jules Guesde, l'apôtre et la loi'', Les éditions ouvrières, coll. la part des hommes, 1991, p. 103-113.</ref> (1914).
+
Son courant est isolé - les amis d'[[Edouard_Vaillant|Edouard Vaillant]] ne le soutiennent plus - notamment sur les questions internationales mais plus encore sur la direction des syndicats. L'adoption en 1906 de la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]], qui défend le principe de l'indépendance vis-à-vis des organisations politiques, fruit de la mise en minorité des guesdistes au congrès, à la fois par les révolutionnaires et les réformistes, consacre la rupture définitive de la CGT avec la Fédération syndicale internationale.
   −
Jules Guesde pensait en effet que la guerre accoucherait d'une révolution sociale en France comme sous la Révolution française et serait ainsi le point le départ d'une révolution internationale&nbsp;; ''«&nbsp;Pour cette renaissance sociale, il faut vaincre, si lente qu'elle puisse être à venir et quelque sang qu'elle doive couler&nbsp;»''<ref name="Willard_p103s" /> (novembre 1915). À ce prix, il y eut effectivement des révolutions, notamment en Russie (Révolutions de février et d'octobre 1917) et en Allemagne ([[Révolte_spartakiste_de_Berlin|Révolution Spartakiste]] en 1919).
+
Quelques coups d'éclats sont encore toutefois à l'initiative de Guesde. Ainsi en mars 1910, en accord ponctuel avec la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]], il est le seul député SFIO à voter contre la loi des retraites ouvrières et paysannes, qualifiée par lui, à cause du prélèvement opéré sur les salaires pour les financer, de ''«&nbsp;vol législatif&nbsp;»'' ajouté ''«&nbsp;au vol patronal&nbsp;»''. Il dénonce ''«&nbsp;cet article 2 qui, en instituant un prélèvement sur les salaires ouvriers, aggrave la misère ouvrière, rend plus pénible aux travailleurs le poids du jour et réduit les ressources familiales déjà insuffisantes.&nbsp;»'', comme l'avait fait [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]] au congrès de la SFIO de 1910<ref>Paul Lafargue [http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1910/00/lafargue_19100000.htm Intervention contre la loi des retraites]</ref>.
   −
Guesde et [[Marcel_Sembat|Sembat]] vont également s'opposer en conseils des ministres à l'arrestation des «&nbsp;défaitistes&nbsp;» que demandent les autorités civiles ou militaires<ref name="Willard_p103s" />.
+
Par ailleurs, Guesde est opposé à la [[Franc-maçonnerie|franc-maçonnerie]], qu'il considère comme ''«&nbsp;alliée à la bourgeoisie&nbsp;»'' et ''«&nbsp;nuisible de la classe ouvrière&nbsp;»'', comme il le rappela lors du Congrès socialiste de Limoges en 1906. Pour autant, de nombreux francs-maçons étaient adhérents du POF au point d'apparaître constituer un courant au sein du mouvement.
   −
*'''La vieille maison'''
+
=== La guerre pour la Révolution ===
   −
&nbsp;Après l'armistice, le [[Congrès_de_Tours_(SFIO)|Congrès de Tours]] le voit choisir la ''«&nbsp;vieille maison&nbsp;»'' SFIO à la suite de [[Léon_Blum|Léon Blum]] et [[Jean_Longuet|Jean Longuet]], contre la majorité qui crée la Section française de l'Internationale communiste, futur [[Parti_communiste_français|Parti communiste]]. Pourtant, ses dernières réflexions politiques s'adressent à la révolution bolchevique alors encore incertaine en Russie, même s'il est en désaccord avec la révolution d'octobre contrairement à celle de février. Il dira&nbsp;: ''«&nbsp;Veillez sur la révolution russe.&nbsp;»''
+
Trois jours après la mort de Jaurès, en accord avec le manifeste du POF de 1893<ref>Jules Guesde et Paul Lafargue, [http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1893/01/pl18930123.htm Socialisme et patriotisme], 23 janvier 1893.</ref>, il vote ''«&nbsp;l'Union Sacrée&nbsp;»'' de tous les partis dans la défense du pays. En effet, dans le manifeste du POF de 1893, il affirmait son combat pour la paix, mais pas à n'importe quel prix<ref>E.Melmoux, T. Mitzinmacker, ''100 personnages qui ont fait l'histoire de France''éd Bréal, p. 189 [http://books.google.fr/books?id=Z1KqEd4j79oC&pg=PA188&lpg=PA188&dq=Jules+Guesde+L%27Egalit%C3%A9&source=web&ots=OF4AGSz_EG&sig=9emSxkEo6XwJFl9UY8FVFVy3CgA&hl=fr&sa=X&oi=book_result&resnum=4&ct=result#PPA189,M1 (lire en ligne)].</ref>: ''«&nbsp;l'internationaliste n'est ni l'abaissement ni le sacrifice de la patrie&nbsp;»'', et ''«&nbsp;La France n'aura pas de plus ardents défenseurs que les socialistes du mouvement ouvrier.&nbsp;»''.
   −
Malade, Guesde meurt à [[Saint-Mandé|Saint-Mandé]] le 28 juillet 1922. Ses cendres reposent au [[Cimetière_du_Père-Lachaise|cimetière du Père-Lachaise]], (case 6323 du [[Crématorium-columbarium_du_Père-Lachaise|columbarium]])<ref name="Bauer" />.
+
Guesde devient ministre d'État de 1914 à 1916 (cabinets [[René_Viviani|Viviani]] et [[Aristide_Briand|Briand]]). Il adopte des positions patriotiques comme le firent les Jacobins à leur époque&nbsp;: ''«&nbsp;Je n'ai pas la même crainte de l'avenir. La guerre est mère de révolution&nbsp;»''<ref name="Willard_p103s">Claude Willard, ''Jules Guesde, l'apôtre et la loi'', Les éditions ouvrières, coll. la part des hommes, 1991, p. 103-113.</ref> (1914).
   −
Plusieurs [[Rue_Jules-Guesde|rues Jules-Guesde]] dans différentes villes de France lui sont dédiées.
+
Jules Guesde pensait en effet que la guerre accoucherait d'une révolution sociale en France comme sous la Révolution française et serait ainsi le point le départ d'une révolution internationale&nbsp;; ''«&nbsp;Pour cette renaissance sociale, il faut vaincre, si lente qu'elle puisse être à venir et quelque sang qu'elle doive couler&nbsp;»''<ref name="Willard_p103s" /> (novembre 1915). À ce prix, il y eut effectivement des révolutions, notamment en Russie ([[Révolution_russe_(1917)|Révolutions de février et d'octobre 1917]]) et en Allemagne ([[Révolte_spartakiste_de_Berlin|Révolution Spartakiste]] en 1919).
   −
== Au cœur de l'histoire de la Gauche ==
+
Guesde et [[Marcel_Sembat|Sembat]] vont également s'opposer en conseils des ministres à l'arrestation des «&nbsp;défaitistes&nbsp;» que demandent les autorités civiles ou militaires<ref name="Willard_p103s" />.
 
  −
*'''L'héritage'''
  −
 
  −
La portée du ''«&nbsp;guesdisme&nbsp;»'' interroge aujourd'hui l'histoire du mouvement ouvrier à travers les traces qu'il a laissées dans toutes les composantes actuelles de la Gauche française. Jules Guesde reste cependant une personnalité historique et un lien très fort entre les partis communiste et socialiste d'aujourd'hui .
  −
 
  −
Si la question syndicale a été définitivement tranchée par la Charte d'Amiens, la relation d'un parti révolutionnaire avec le système parlementaire est restée au centre des problématiques de cette époque. Cette difficulté, mal résolue, a été, par les scissions et affaiblissements qu'elle a provoqués au sein du POF, une des explications majeures de son déclin.
  −
 
  −
L'opinion publique a peu à peu, comme les militants, avalisé les choix stratégiques des ''«&nbsp;Indépendants&nbsp;»'' tels Millerand et surtout Jaurès qui apparaît, à la veille du conflit mondial et bien plus que Guesde, comme le chef de file des socialistes de France. À la croyance d'une crise rapidement suivie de la révolution s'est substituée peu à peu la foi en l'imminence de la victoire parlementaire.
  −
 
  −
*'''Les problèmes bourgeois aux bourgeois'''
     −
Guesde a campé jusqu'en 1914 sur son positionnement de non-conciliation avec la bourgeoisie.
+
=== La vieille maison ===
   −
Au moment de l’[[Affaire_Dreyfus|affaire Dreyfus]], s'il croit le capitaine [[Alfred_Dreyfus|Dreyfus]] innocent et s'affirme publiquement dreyfusard, il refuse de s'associer activement aux campagnes dreyfusardes. Il indique en novembre [[1900|1900]]&nbsp;: «&nbsp;Voilà comment j'ai été dreyfusard, c'est-à-dire dans la limite de la lutte contre le militarisme débordé, allant jusqu'à menacer, sous le couvert d'un gouvernement complice, d'un véritable coup d'État.&nbsp;»<ref>Il ajoute ensuite qu'il « ne s'agissait pas surtout d'imposer au prolétariat le salut d'un homme à opérer, lorsque le prolétariat a sa classe à sauver, a l'humanité entière à sauver ! ». Il conclut qu'il « y a une victime particulière qui a droit à une campagne spéciale et à une délivrance isolée ; cette victime-là, c'est un des membres de la classe dirigeante, c'est un capitaine d'état-major — c'est l'homme qui, en pleine jeunesse, fort d'une richesse produit du vol opéré sur les ouvriers exploités par sa famille et libre de devenir un homme utile, libre de faire servir la science qu'il doit à ses millions au bénéfice de l'humanité, a choisi ce qu'il appelle la carrière militaire », cf le lien ci-dessous pour le discours intégral du 26 novembre 1900).</ref>. L'affaire va briser le rapport de confiance entre Jules Guesde et [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]], ce dernier voulant effectivement s'impliquer&nbsp;: ''«&nbsp;Le Parti ouvrier, qui est un parti politique, ne peut se désintéresser des questions politiques qui agitent le pays…&nbsp;»''<ref>''in'' Jacques Macé, ''Paul et Laura Lafargue. Du droit à la paresse au droit de choisir sa mort.'', éd. L'Harmattan, 220 p., p. 152-3, 2001.</ref>.
+
Après l'armistice, le [[Congrès_de_Tours_(SFIO)|Congrès de Tours]] le voit choisir la ''«&nbsp;vieille maison&nbsp;»'' SFIO à la suite de [[Léon_Blum|Léon Blum]] et [[Jean_Longuet|Jean Longuet]], contre la majorité qui crée la [[Section_française_de_l'Internationale_communiste]]. Pourtant, ses dernières réflexions politiques s'adressent à la révolution bolchevique alors encore incertaine en Russie, même s'il est en désaccord avec la révolution d'octobre contrairement à celle de février. Il dira&nbsp;: ''«&nbsp;Veillez sur la révolution russe.&nbsp;»''
   −
La même distance sera marquée en 1892-1893 lorsque éclatera l'[[Scandale_de_Panama|affaire de Panama]].
+
Malade, Guesde meurt à Saint-Mandé le 28 juillet 1922. Ses cendres reposent au cimetière du Père-Lachaise, (case 6323 du columbarium).
   −
*'''Militant et diffuseur de la pensée de Marx&nbsp;?'''
+
Plusieurs rues Jules-Guesde dans différentes villes de France lui sont dédiées.
   −
Enfin, sur le plan théorique, quoique «&nbsp;''marxiste''&nbsp;», le mouvement guesdiste n'a jamais défini sa politique sur une base théorique ou philosophique, mais sur des critères concrets. ''«&nbsp;''Le collectivisme ne se distingue pas du communisme scientifique, tel qui est sorti de la critique maîtresse de Karl Marx. Si cette appellation a prévalu en France, c’est que, pour les besoins de notre propagande, il y avait lieu de nous distinguer des divers systèmes communistes qui, forgés de toutes pièces par des hommes de plus ou moins de bonne volonté ou de génie, versaient tous dans l’utopie.''&nbsp;»''<ref>Jules Guesde, [http://www.marxists.org/francais/guesde/works/1894/03/guesde_18940307.htm Le collectivisme], 7 mars 1894</ref>
+
== Guesde et le marxisme ==
   −
Les discours de Guesde, comme la plupart de ses articles, restent très peu influencés par les théories de Marx, sinon dans quelques mots d'ordre qui paraissent relever de slogans plutôt que d'une réflexion profonde, argumentée et serrée, respectueuse des idées du socialisme scientifique<ref>Anecdote souvent citée, et peut-être légendaire, à propos de Jules Guesde, notamment par [[Michel Rocard]], si les œuvres de Karl Marx étaient en bonne place dans sa bibliothèque au moment de sa mort, les témoins ont découvert avec étonnement que les pages de ces nombreux volumes n'étaient pas coupées. Guesde n'est pas mort chez lui, mais en clinique. Sa bibliothèque n'a pas été conservée, semble-t-il, et l'anecdote n'est pas vérifiable.</ref>. Jules Guesde se veut pédagogue d'abord pour la masse prolétarienne, puis depuis la chambre des députés pour l'opposition et le peuple en général.
+
Enfin, sur le plan théorique, quoique «&nbsp;''marxiste''&nbsp;», le mouvement guesdiste n'a jamais défini sa politique sur une base théorique ou philosophique, mais sur des critères concrets.
 +
<blockquote>
 +
''«&nbsp;''Le collectivisme ne se distingue pas du communisme scientifique, tel qui est sorti de la critique maîtresse de Karl Marx. Si cette appellation a prévalu en France, c’est que, pour les besoins de notre propagande, il y avait lieu de nous distinguer des divers systèmes communistes qui, forgés de toutes pièces par des hommes de plus ou moins de bonne volonté ou de génie, versaient tous dans l’utopie.''&nbsp;»''<ref>Jules Guesde, [http://www.marxists.org/francais/guesde/works/1894/03/guesde_18940307.htm Le collectivisme], 7 mars 1894</ref>
 +
</blockquote>
 +
Les discours de Guesde, comme la plupart de ses articles, restent très peu influencés par les théories de Marx, sinon dans quelques mots d'ordre qui paraissent relever de slogans plutôt que d'une réflexion profonde. Jules Guesde se veut pédagogue d'abord pour la masse prolétarienne, puis depuis la chambre des députés pour l'opposition et le peuple en général.
    
Des intellectuels socialistes de premier plan, dont [[Lucien_Herr|Lucien Herr]] ou [[Charles_Andler|Charles Andler]], ont pu être rebutés par des simplifications incapables d'aboutir à des apports théoriques majeurs, hors cette espérance quasi messianique, entretenue et incarnée par le chef du POF, de la sortie prochaine des prolétaires du ''«&nbsp;bagne capitaliste&nbsp;»''.
 
Des intellectuels socialistes de premier plan, dont [[Lucien_Herr|Lucien Herr]] ou [[Charles_Andler|Charles Andler]], ont pu être rebutés par des simplifications incapables d'aboutir à des apports théoriques majeurs, hors cette espérance quasi messianique, entretenue et incarnée par le chef du POF, de la sortie prochaine des prolétaires du ''«&nbsp;bagne capitaliste&nbsp;»''.
Ligne 99 : Ligne 97 :  
[[Jean-Marie_Benoist|Jean-Marie Benoist]] (1942-1990), écrivain, philosophe et universitaire, figure également au nombre de ses descendants.
 
[[Jean-Marie_Benoist|Jean-Marie Benoist]] (1942-1990), écrivain, philosophe et universitaire, figure également au nombre de ses descendants.
   −
== Sources ==
+
== Ecrits de Jules Guesdes ==
 
  −
=== Bibliographie ===
      
'''Textes et articles sur [http://gallica.bnf.fr/ Gallica] (liste non exhaustive)&nbsp;:'''
 
'''Textes et articles sur [http://gallica.bnf.fr/ Gallica] (liste non exhaustive)&nbsp;:'''
Ligne 143 : Ligne 139 :  
'''Publications d'articles choisis listés ou non (liste non exhaustive)&nbsp;:'''
 
'''Publications d'articles choisis listés ou non (liste non exhaustive)&nbsp;:'''
   −
*''[[En_Garde_!|En Garde !]] Contre les contrefaçons, les mirages et la fausse monnaie des réformes bourgeoises'', [[Éditions_Rouff|éd Jules Rouff et Cie]], Paris, 477 pages, '''1911'''.  
+
*''[https://fr.wikipedia.org/wiki/En_Garde_! En Garde !] Contre les contrefaçons, les mirages et la fausse monnaie des réformes bourgeoises'', éd Jules Rouff et Cie, Paris, 477 pages, '''1911'''.  
**[https://fr.wikisource.org/wiki/Transformisme et socialisme Transformisme et socialisme] - Réponse à Hœckel, La Révolution Française, mai '''1879'''  
+
*[https://fr.wikisource.org/wiki/Transformisme_et_socialisme Transformisme et socialisme] - Réponse à Hœckel, La Révolution Française, mai '''1879'''  
 
+
*''[https://fr.wikisource.org/wiki/Çà_et_Là Çà et Là]'', éd. Marcel Rivière, Paris, '''1914'''  
 
+
*''Le Socialisme au jour le jour'', Nabu Press, 500 p., 25 mars 2010 {{ISBN|978-1-148-00342-9}}  
 
  −
 
  −
 
  −
 
  −
 
  −
 
  −
*''[https://fr.wikisource.org/wiki/Çà et Là Çà et Là]'', éd. Marcel Rivière, Paris, '''1914'''  
  −
 
  −
*''Le Socialisme au jour le jour'', [[Nabu_Press|Nabu Press]], 500 p., 25 mars 2010 {{ISBN|978-1-148-00342-9}}  
  −
 
   
*Claude Willard, ''Jules Guesde - Textes Choisis (1867-1882)'', éd Sociales, coll Les classiques du peuple, 157p., '''1959'''.  
 
*Claude Willard, ''Jules Guesde - Textes Choisis (1867-1882)'', éd Sociales, coll Les classiques du peuple, 157p., '''1959'''.  
 
*Journal ''L'Égalité'' sur le site [http://archivesautonomies.org/spip.php?article1680 Archivesautonomies.org]  
 
*Journal ''L'Égalité'' sur le site [http://archivesautonomies.org/spip.php?article1680 Archivesautonomies.org]  
   −
=== Biographie ===
+
== Bibliographie ==
   −
'''Biographies principales'''
+
=== Biographies ===
    
*I. D. Belkanine ''Jules Guesde et la lutte pour un parti ouvrier en France'', Moscou, 1952  
 
*I. D. Belkanine ''Jules Guesde et la lutte pour un parti ouvrier en France'', Moscou, 1952  
 
*[[Andrée_Collot|Andrée Collot]], ''Jules Guesde, éducateur et organisateur du prolétariat'', éd inclinaisons, 2010  
 
*[[Andrée_Collot|Andrée Collot]], ''Jules Guesde, éducateur et organisateur du prolétariat'', éd inclinaisons, 2010  
*[[Adéodat_Compère-Morel|Compère-Morel]], ''Jules Guesde&nbsp;: le socialisme fait homme, 1845-1922'',  
+
*[[Adéodat_Compère-Morel|Compère-Morel]], ''Jules Guesde&nbsp;: le socialisme fait homme, 1845-1922'', Librairie Aristide Quillet, Paris, 1937, VIII-505 p., (Notice Bnf n° FRBNF37362018n).  
 
  −
Librairie Aristide Quillet, Paris, 1937, VIII-505 p., (Notice Bnf n° FRBNF37362018n).
  −
 
   
*[[Claude_Willard|Claude Willard]], ''Jules Guesde, l'apôtre et la Loi'', Les Éditions ouvrières - La part des hommes, 1991  
 
*[[Claude_Willard|Claude Willard]], ''Jules Guesde, l'apôtre et la Loi'', Les Éditions ouvrières - La part des hommes, 1991  
 
*[[Alexandre_Zévaès|Zévaès]], ''Jules Guesde'', 1929  
 
*[[Alexandre_Zévaès|Zévaès]], ''Jules Guesde'', 1929  
Ligne 179 : Ligne 162 :  
*Claude Willard, ''Jules Guesde - Textes Choisis'' (1867-1882), éd Sociales, coll Les classiques du peuple, p. 7 à 38, 1959.  
 
*Claude Willard, ''Jules Guesde - Textes Choisis'' (1867-1882), éd Sociales, coll Les classiques du peuple, p. 7 à 38, 1959.  
 
*Léo Figuères, ''Quelques aspects et quelques enseignements de l'activité de Jules Guesde et du Guesdisme'', Cahiers du Communisme, octobre et novembre 1955  
 
*Léo Figuères, ''Quelques aspects et quelques enseignements de l'activité de Jules Guesde et du Guesdisme'', Cahiers du Communisme, octobre et novembre 1955  
*[[Alexandre-Marie_Desrousseaux|Bracke]], ''La formation de Jules Guesde'', Revue Socialiste, 1948, t. I, p. 371-377  
+
*Bracke, ''La formation de Jules Guesde'', Revue Socialiste, 1948, t. I, p. 371-377  
    
=== Liens externes ===
 
=== Liens externes ===

Menu de navigation