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Les idées de Malthus avait été violemment critiquées par [[Karl_Marx|Marx]] et [[Friedrich_Engels|Engels]] comme une ''« infâme, une abjecte doctrine, un blasphème hideux contre la nature et l'humanité »''. Les hausses continuelles des [[Forces_productives|forces productives]] (malgré les dégâts sociaux et écologiques) ont par ailleurs régulièrement démenti les prévisions catastrophistes des malthusiens.
 
Les idées de Malthus avait été violemment critiquées par [[Karl_Marx|Marx]] et [[Friedrich_Engels|Engels]] comme une ''« infâme, une abjecte doctrine, un blasphème hideux contre la nature et l'humanité »''. Les hausses continuelles des [[Forces_productives|forces productives]] (malgré les dégâts sociaux et écologiques) ont par ailleurs régulièrement démenti les prévisions catastrophistes des malthusiens.
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Pour antant plusieurs penseurs et courants se sont inspirés par la suite de Malthus. Le socialiste August Bebel écrivait que les idées malthusiennes se développaient toujours ''« dans les périodes de décadence de l'ordre social, [où] le mécontentement général est toujours attribué à l'abondance d'hommes et au manque de vivres et non pas à la manière dont on les obtient et les divise »''.
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Pour antant plusieurs penseurs et courants se sont inspirés par la suite de Malthus. Le socialiste [[August_Bebel|August Bebel]] écrivait que les idées malthusiennes se développaient toujours ''« dans les périodes de décadence de l'ordre social, [où] le mécontentement général est toujours attribué à l'abondance d'hommes et au manque de vivres et non pas à la manière dont on les obtient et les divise »''.
    
De nombreux auteurs font le rapprochement entre les idées de la décroissance et le [[Malthusianisme|malthusianisme]]. C'est le cas notamment de [[Lutte_ouvrière|Lutte ouvrière]], qui en tire la conclusion que cette idéologie est [[Réactionnaire|réactionnaire]]. LO s'appuie sur les exemples suivants :
 
De nombreux auteurs font le rapprochement entre les idées de la décroissance et le [[Malthusianisme|malthusianisme]]. C'est le cas notamment de [[Lutte_ouvrière|Lutte ouvrière]], qui en tire la conclusion que cette idéologie est [[Réactionnaire|réactionnaire]]. LO s'appuie sur les exemples suivants :
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*Certains théoriciens décroissants comme Ivan Illich se revendiquent ouvertement de Malthus, et jugent nécessaire la décroissance de la consommation aussi bien que de la population : ''« le surpeuplement rend plus de gens dépendants de ressources limitées. L'honnêteté oblige chacun de nous à reconnaître la nécessité d'une limitation de la procréation [et] de la consommation »''.
 
*Certains théoriciens décroissants comme Ivan Illich se revendiquent ouvertement de Malthus, et jugent nécessaire la décroissance de la consommation aussi bien que de la population : ''« le surpeuplement rend plus de gens dépendants de ressources limitées. L'honnêteté oblige chacun de nous à reconnaître la nécessité d'une limitation de la procréation [et] de la consommation »''.
 
*[[Serge_Latouche|Serge Latouche]], a écrit un article intitulé :''« Il faut jeter le bébé plutôt que l'eau du bain »''
 
*[[Serge_Latouche|Serge Latouche]], a écrit un article intitulé :''« Il faut jeter le bébé plutôt que l'eau du bain »''
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Certains comme le PPLD reprennent la formule ''« vivre plus simplement pour que d’autres puissent simplement vivre »''
    
L'idée décroissante selon laquelle le développement (pour ceux qui acceptent ce terme) des pays pauvres passe essentiellement par une restriction des pays riches, revient à l'idée qu'il y a un gâteau de taille fixe à partager. Cela masque totalement la question des rapports de production capitalistes qui empêchent le développement théoriquement possible.
 
L'idée décroissante selon laquelle le développement (pour ceux qui acceptent ce terme) des pays pauvres passe essentiellement par une restriction des pays riches, revient à l'idée qu'il y a un gâteau de taille fixe à partager. Cela masque totalement la question des rapports de production capitalistes qui empêchent le développement théoriquement possible.
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Les objecteurs de croissance ont tendance à exagérer la disparition des énergies fossiles. Par exemple les précurseurs des années 1970 prévoyaient la fin définitive des ressources pétrolières en l'an 2000, alors que le capitalisme a su exploiter toujours de ressources (forages plus profonds ou forages aux pôles rendus accessibles par la fonte des glaces, hydrates de méthane, gaz de schiste...). Par ailleurs le charbon, qui a été délaissé, est encore abondant sur Terre. Le capitalisme pourrait encore ''« fonctionner »'' longtemps sans être fatalement forcé à décroître.
 
Les objecteurs de croissance ont tendance à exagérer la disparition des énergies fossiles. Par exemple les précurseurs des années 1970 prévoyaient la fin définitive des ressources pétrolières en l'an 2000, alors que le capitalisme a su exploiter toujours de ressources (forages plus profonds ou forages aux pôles rendus accessibles par la fonte des glaces, hydrates de méthane, gaz de schiste...). Par ailleurs le charbon, qui a été délaissé, est encore abondant sur Terre. Le capitalisme pourrait encore ''« fonctionner »'' longtemps sans être fatalement forcé à décroître.
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Mais bien évidemment le propre des énergies fossiles étant d'être non renouvelables, elles arriveront nécessairement à épuisement un jour. Cependant, la théorie de Georgescu-Roegen fait l'erreur de supposer un système énergétique fermé.
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Les décroissants ont tendance à tout voir au prisme de la pénurie imminente. Par exemple, Vincent Cheynet commençait sa profession de foi (législatives de 2012) par ''« La crise financière et économique n’est que la conséquence de la raréfaction de l’énergie abondante et bon marché.&nbsp;»''<ref name="Cheynet">http://www.objecteursdecroissance.fr</ref> En réalité, les [[Crises_économiques|crises du capitalisme]] ont avant des causes internes, et ont une temporalité beaucoup plus courte que la raréfaction progressive des ressources.
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Les décroissants invoquent comme base théorique les thèses de Nicolas Georgescu-Roegen. Celui-ci affirme qu'il y a une contradiction entre la loi de l’entropie (deuxième loi de la thermodynamique) et une croissance économique matérielle illimitée. Il faudrait donc absolument ralentir la croissance économique pour freiner l’augmentation de l’entropie, c’est-à-dire la dégradation inévitable de l’énergie du fait de son usage. Cependant, la théorie de Georgescu-Roegen fait l'erreur de supposer un système énergétique fermé. Comme le fait remarquer le marxiste Daniel Tanuro :
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''«&nbsp;Or, la biosphère n’est pas un système fermé. D’une part, elle est ouverte sur les rayonnements cosmiques (notamment sur le rayonnement solaire, un flux d’énergie quasi inépuisable à l’échelle humaine puisqu’on sait que le soleil va encore briller pendant 4,5 milliards d’années au moins). D’autre part, elle est traversée dans l’autre sens par le flux de la géothermie. Il y a un apport constant d’énergie. La biosphère est un système ouvert. Au sein d’un tel système, la croissance du désordre (ce que mesure l’entropie) n’est pas une fatalité.&nbsp;»''
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Bien évidemment le propre des énergies fossiles étant d'être non renouvelables, elles arriveront nécessairement à épuisement un jour. Mais les décroissants ne prennent pas sérieusement en considération les possibilités offertes par les énergies renouvelables. Le fait qu'il soit techniquement possible de capter une partie du flux d'énergie (renouvelable à l'échelle de temps de l'humanité) que nous recevons signifie qu'il n'est pas impossible de parvenir à une civilisation durable.
    
=== Mépris de classe&nbsp;? ===
 
=== Mépris de classe&nbsp;? ===
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Le théoricien Ivan Illich dénonçait la médecine moderne sous prétexte qu'elle détourne de l'autodiagnostic et de l'automédication. Il dénonçait aussi l'école - une «&nbsp;drogue&nbsp;» censée préparer les futurs adultes à consommer et à en faire des esclaves. Illich a par exemple publié, en 1971, un article sur ''«&nbsp;le potentiel révolutionnaire de la déscolarisation&nbsp;»''. Même si tous les décroissants ne partagent pas forcément ce point de vue, se réclamer aujourd'hui d'un tel auteur est choquant, à une époque où des dizaines de milliers de jeunes des quartiers pauvres, en France, sont ''«&nbsp;déscolarisés&nbsp;»'', sans que le ''«&nbsp;potentiel révolutionnaire&nbsp;»'' saute aux yeux...
 
Le théoricien Ivan Illich dénonçait la médecine moderne sous prétexte qu'elle détourne de l'autodiagnostic et de l'automédication. Il dénonçait aussi l'école - une «&nbsp;drogue&nbsp;» censée préparer les futurs adultes à consommer et à en faire des esclaves. Illich a par exemple publié, en 1971, un article sur ''«&nbsp;le potentiel révolutionnaire de la déscolarisation&nbsp;»''. Même si tous les décroissants ne partagent pas forcément ce point de vue, se réclamer aujourd'hui d'un tel auteur est choquant, à une époque où des dizaines de milliers de jeunes des quartiers pauvres, en France, sont ''«&nbsp;déscolarisés&nbsp;»'', sans que le ''«&nbsp;potentiel révolutionnaire&nbsp;»'' saute aux yeux...
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Alors que les communistes revendiquent la réduction du temps de travail à salaire constant, certains décroissants demandent aux syndicats de prôner une ''«&nbsp;réduction forte du temps de travail rémunéré&nbsp;»''<ref>http://www.lagauche.com/lagauche/spip.php?article3073</ref>.
    
=== Système productiviste&nbsp;? ===
 
=== Système productiviste&nbsp;? ===
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{{Voir|productivisme}}
 
{{Voir|productivisme}}
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Pour de nombreux décroissants, le ''«&nbsp;productivisme&nbsp;»'' est présenté comme un système qui serait l'ennemi principal, même si pour beaucoup d'entre eux il est lié au [[Capitalisme|capitalisme]] (souvent, il est mis sur le même plan). Le productivisme serait une idéologie selon laquelle il faudrait produire toujours plus. Certains englobent le marxisme dans le productivisme, se basant sur la théorie de la nécessaire augmentation des [[Forces_productives|forces productives]], ou encore sur les désastres écologiques du [[Stalinisme|stalinisme]]. Ils méconnaissent souvent les préoccupations que Marx exprimait déjà à son époque sur les déséquilibres "écologiques" (même si le terme n'était pas employé).
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Pour de nombreux décroissants, le ''«&nbsp;productivisme&nbsp;»'' est présenté comme un système qui serait l'ennemi principal, même si pour beaucoup d'entre eux il est lié au [[Capitalisme|capitalisme]] (souvent, il est mis sur le même plan). Le productivisme serait une idéologie selon laquelle il faudrait produire toujours plus.  
 
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« La Décroissance propose de sortir de la société de Croissance ; celle qui s’est construite au service de la croissance du PIB et de la religion de l’économie. (...) Nous avançons donc avec nos mots obus : la Décroissance, l’anti-capitalisme, l’anti-productivisme, l’anti-consumérisme. » PPLD<ref>http://www.partipourladecroissance.net/?page_id=4764</ref>
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Certains englobent le marxisme dans le productivisme, se basant sur la théorie de la nécessaire augmentation des [[Forces_productives|forces productives]], ou encore sur les désastres écologiques du [[Stalinisme|stalinisme]]. Ils méconnaissent souvent les préoccupations que Marx exprimait déjà à son époque sur les déséquilibres "écologiques" (même si le terme n'était pas employé).
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«&nbsp;De ce point de vue, capitalisme et marxisme sont strictement équivalents&nbsp;: ils postulent que la production est insuffisante.&nbsp;» Hervé Kempf, Comment les riches détruisent la planète
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Dans l'analyse de [[Marx|Marx]], le capitalisme engendre effectivement une tendance à l'augmentation de la production, même si les capitalistes n'ont pas pour ''«&nbsp;but&nbsp;»'' d'augmenter la production, mais de se battre pour faire plus de [[Profit|profit]] que leurs concurrents. Pour capter plus de plus-value, ils ont besoin de conquérir de nouveaux marchés ou d'augmentent la [[Productivité_du_travail|productivité du travail]]. Pour gagner la course à celui qui [[Innovation|innovera]] le premier, ils réutilisent en permanence une partie de la plus-value gagnée pour de nouveaux [[Investissements|investissements]] (ce que Marx nommait la «&nbsp;reproduction élargie du capital&nbsp;»). Les capitalistes ont aussi intérêt à&nbsp;[[Marchandisation|marchandiser]] de nouveaux biens, et à pousser à la [[Consommation|consommation]] maximale ([[Publicité|publicité]], création de modes, [[Obsolescence_volontaire|obsolescence]]...). Pour cette raison, certains marxistes acceptent de considérer que le capitalisme est un système productiviste, ou tendanciellement productiviste (parce que les [[Crises_économiques|crises]] détruisent une partie de la production).
 
Dans l'analyse de [[Marx|Marx]], le capitalisme engendre effectivement une tendance à l'augmentation de la production, même si les capitalistes n'ont pas pour ''«&nbsp;but&nbsp;»'' d'augmenter la production, mais de se battre pour faire plus de [[Profit|profit]] que leurs concurrents. Pour capter plus de plus-value, ils ont besoin de conquérir de nouveaux marchés ou d'augmentent la [[Productivité_du_travail|productivité du travail]]. Pour gagner la course à celui qui [[Innovation|innovera]] le premier, ils réutilisent en permanence une partie de la plus-value gagnée pour de nouveaux [[Investissements|investissements]] (ce que Marx nommait la «&nbsp;reproduction élargie du capital&nbsp;»). Les capitalistes ont aussi intérêt à&nbsp;[[Marchandisation|marchandiser]] de nouveaux biens, et à pousser à la [[Consommation|consommation]] maximale ([[Publicité|publicité]], création de modes, [[Obsolescence_volontaire|obsolescence]]...). Pour cette raison, certains marxistes acceptent de considérer que le capitalisme est un système productiviste, ou tendanciellement productiviste (parce que les [[Crises_économiques|crises]] détruisent une partie de la production).
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*une stratégie politique centrée sur la [[Consommation|consommation]] ne peut pas conduire à un changement des [[Rapports_de_production|rapports de production]]
 
*une stratégie politique centrée sur la [[Consommation|consommation]] ne peut pas conduire à un changement des [[Rapports_de_production|rapports de production]]
 
*la croissance permanente est une conséquence du capitalisme, et pas d'une ''«&nbsp;idéologie productiviste&nbsp;»'' autonome
 
*la croissance permanente est une conséquence du capitalisme, et pas d'une ''«&nbsp;idéologie productiviste&nbsp;»'' autonome
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*ce n'est pas tellement parce qu'ils n'arrivent pas à imaginer autre chose que la croissance que les partis de gauche comme EELV, le PCF ou le PG prônent une autre croissance (verte, sociale...), c'est parce qu'ils ne luttent pas réellement contre le capitalisme, et qu'ils acceptent donc sa logique (la seule façon de créer des emplois c'est la croissance) ;
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*quand Hervé Kempf évoque la responsabilité des riches dans ''Comment les riches détruisent la planète'', il s'agit pour lui essentiellement d'une responsabilité via le "mauvais exemple" de consommation ostentatoire, alors que leur responsabilité est avant tout dans la logique de profit qu'ils appliquent dans la production qu'ils dirigent,
 
*l'idée d'une société post-capitaliste reposant sur l'artisanat est impossible selon l'[[Matérialisme_historique|analyse marxiste]]. Elle peut au contraire être rapprochée de l'anarchisme [[Proudhon|proudhonien]], ou d'autres formes de [[Socialisme_utopique|socialisme utopique]].
 
*l'idée d'une société post-capitaliste reposant sur l'artisanat est impossible selon l'[[Matérialisme_historique|analyse marxiste]]. Elle peut au contraire être rapprochée de l'anarchisme [[Proudhon|proudhonien]], ou d'autres formes de [[Socialisme_utopique|socialisme utopique]].
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La logique [[proudhon|proudhonienne]] de la décroissance se voit par exemple dans la revendication de Vincent Cheynet d'une ''« économie fondée sur de petites entités : l’artisanat, les coopératives [et la] paysannerie&nbsp;»''<ref name="Cheynet">_</ref>, ou dans la FAQ de l’''Institut d’études économiques et sociales pour la décroissance soutenable'' :
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«&nbsp;'''La décroissance est-elle anticapitaliste ?'''<br/>La décroissance milite pour un monde démocratique débarrassé de la dictature financière. La décroissance est logiquement contre l’«&nbsp;économie de marché&nbsp;» entendue comme le capitalisme. Elle est en revanche pour une «&nbsp;économie des marchés&nbsp;» comprise comme l’artisanat indépendant, la paysannerie, les coopératives,&nbsp;etc., reposant sur une économie à taille humaine et maîtrisée et laissant une place à la concurrence.&nbsp;»
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Par ailleurs, certains font preuve d'une pensée utopiste/réformiste lorsqu'ils font appel aux institutions de la république actuelle (certes «&nbsp;profondément réformées&nbsp;») pour «&nbsp;''La relocalisation progressive de l’économie à travers des incitations fiscales, par des taxes douanières, par la création de normes qualitatives exigeantes.''&nbsp;» Voire pour le «&nbsp;''démantèlement progressif des entreprises multinationales&nbsp;''»<ref name="Cheynet">_</ref>. Ou encore lorsque Paul Ariès en appelle au PS...<ref>http://www.liberation.fr/economie/2013/02/14/la-decroissance-ce-n-est-pas-l-austerite_881828</ref>
    
Edgar Morin, dans un plaidoyer pour la décroissance se référant à Ivan Illich, n'offre qu'une révolte contre le manque d'amour&nbsp;:&nbsp;
 
Edgar Morin, dans un plaidoyer pour la décroissance se référant à Ivan Illich, n'offre qu'une révolte contre le manque d'amour&nbsp;:&nbsp;
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Mais d'une part, les marxistes ne voient pas la technologie en soi comme facteur de nuisance, et défendent l'idée qu'a minima, un certain niveau de productivité est nécessaire pour le [[Socialisme|socialisme]].
 
Mais d'une part, les marxistes ne voient pas la technologie en soi comme facteur de nuisance, et défendent l'idée qu'a minima, un certain niveau de productivité est nécessaire pour le [[Socialisme|socialisme]].
 
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« [Le] développement des forces productives (qui implique déjà que l’existence empirique actuelle des hommes se déroule sur le plan de l’histoire mondiale au lieu de se dérouler sur celui de la vie locale), est une condition pratique préalable absolument indispensable, car, sans lui, c’est la pénurie qui deviendrait générale, et, avec le besoin, c’est aussi la lutte pour le nécessaire qui recommencerait et l’on retomberait fatalement dans la même vieille gadoue.&nbsp;»<ref>K. Marx - F. Engels, ''[http://www.marxists.org/francais/marx/works/1845/00/kmfe18450000c.htm L'idéologie allemande]'', 1845</ref>
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Et surtout, d'autre part, les marxistes pensent que la [[Collectivisation|collectivisation]] des [[Moyens_de_production|moyens de production]] est nécessaire&nbsp;:
 
Et surtout, d'autre part, les marxistes pensent que la [[Collectivisation|collectivisation]] des [[Moyens_de_production|moyens de production]] est nécessaire&nbsp;:
  

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