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Mais même dans une entreprise industrielle, un problème se pose : certains grands patrons reçoivent des revenus appelés "salaires" qui sont clairement des [[Profits|profits]].
 
Mais même dans une entreprise industrielle, un problème se pose : certains grands patrons reçoivent des revenus appelés "salaires" qui sont clairement des [[Profits|profits]].
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=== Position communiste révolutionnaire ===
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Pour les [[Communistes_révolutionnaires|communistes révolutionnaires]], il ne s'agit pas de régler le curseur du partage capital-travail mais d'en finir avec l'exploitation des travailleurs et de décider collectivement des richesses produites et de leur répartition.
    
== Depuis 1945 ==
 
== Depuis 1945 ==
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C'est un constat établi y compris par les organismes officiels de la bourgeoisie : le FMI, la Commission européenne, ou encore la Banque des Règlements Internationaux qui parle "hausse tendancielle de la part du profit" comme d'un phénomène structurel. De grands représentants de l'économie dominante reconnaissent d'ailleurs les faits, et leur potentiel explosif :
 
C'est un constat établi y compris par les organismes officiels de la bourgeoisie : le FMI, la Commission européenne, ou encore la Banque des Règlements Internationaux qui parle "hausse tendancielle de la part du profit" comme d'un phénomène structurel. De grands représentants de l'économie dominante reconnaissent d'ailleurs les faits, et leur potentiel explosif :
 
<blockquote>«&nbsp;J'ai attendu et j'attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires car la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse, à l'inverse d'une productivité qui ne cesse de s'améliorer&nbsp;». Or «&nbsp;ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre une montée du ressentiment, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché&nbsp;». Alan Greenspan, ancien directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed)</blockquote>
 
<blockquote>«&nbsp;J'ai attendu et j'attends encore quelque normalisation dans le partage du profit et des salaires car la part des salaires dans la valeur ajoutée est historiquement basse, à l'inverse d'une productivité qui ne cesse de s'améliorer&nbsp;». Or «&nbsp;ce découplage entre faibles progressions salariales et profits historiques des entreprises fait craindre une montée du ressentiment, aux Etats-Unis comme ailleurs, contre le capitalisme et le marché&nbsp;». Alan Greenspan, ancien directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed)</blockquote>
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=== France ===
 
=== France ===
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Dans le cas de la France, on parle beaucoup des "10 points de PIB passés du travail au capital".<ref>[http://desmotsdesfaits.com/selon-poutou-et-melenchon-10-du-pib-est-passe-des-poches-du-travail-a-celles-du-capital-vrai-ou-fau/ Selon Poutou et Mélenchon, 10% du PIB est passé des poches du travail à celles du capital], 2012</ref>
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En France, la question du partage entre salaires et profits est relativement discutée. A tel point que même le président Sarkozy a demandé un rapport détaillé sur le sujet à l'INSEE<ref>[http://www.insee.fr/fr/publications-et-services/dossiers_web/partage_VA/rapport_partage_VA.pdf "Rapport Cotis" de l'INSEE], 2009</ref>.
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Certains font remarquer<ref name="Lordon">Frédéric Lordon, [http://blog.mondediplo.net/2009-02-25-Le-paradoxe-de-la-part-salariale Le paradoxe de la part salariale], 2009</ref> que cet écart de 10 points se base sur le maximum atteint en 1982, et que c'est précisément une période d'instabilité où la part salariale s'envole "anormalement". Si l'on se base sur la moyenne des [[Trente_glorieuses|Trente glorieuses]], la diminution aurait plutôt été de 5 points de PIB. Cette remarque est certes pertinente, mais pour les communistes révolutionnaires, il ne s'agit pas de régler le curseur du partage capital-travail mais d'en finir avec l'[[Exploitation|exploitation]] des travailleurs et de décider collectivement des richesses produites et de leur répartition.
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Un chiffre choc courament avancé est que depuis les années 1980 ''«&nbsp;10 points de PIB sont passés du travail au capital&nbsp;»''.<ref>[http://desmotsdesfaits.com/selon-poutou-et-melenchon-10-du-pib-est-passe-des-poches-du-travail-a-celles-du-capital-vrai-ou-fau/ Selon Poutou et Mélenchon, 10% du PIB est passé des poches du travail à celles du capital], 2012</ref> Mais, comme certains<ref name="Lordon">Frédéric Lordon, [http://blog.mondediplo.net/2009-02-25-Le-paradoxe-de-la-part-salariale Le paradoxe de la part salariale], 2009</ref><ref>Tendance CLAIRE du NPA, [http://tendanceclaire.npa.free.fr/article.php?id=480 Remise en cause de quelques idées reçues sur l’évolution des salaires et des profits depuis 1949], mars 2013</ref> l'ont fait remarquer, cet écart de 10 points se base sur le maximum atteint en 1982, dans une période d'instabilité où la part salariale s'envole "anormalement". Si l'on se base sur la moyenne des [[Trente_glorieuses|Trente glorieuses]], la diminution aurait plutôt été de 3 à 5 points de PIB.
    
Même en prenant 5 points de PIB, cela représente dans les 50 milliards d'euros en moins pour les salaires, ou le [[Salaire_socialisé|salaire socialisé]] (retraites, Sécu...). Il est important de comparer cet énorme transfert (qui est loin d'être la seule redistribution des riches vers les pauvres) aux "trous" dont les [[Médias_bourgeois|média bourgeois]] parlent bien plus souvent&nbsp;: trou de la Sécu (12 milliards), déficit de la caisse dess retraites (5 milliards)...
 
Même en prenant 5 points de PIB, cela représente dans les 50 milliards d'euros en moins pour les salaires, ou le [[Salaire_socialisé|salaire socialisé]] (retraites, Sécu...). Il est important de comparer cet énorme transfert (qui est loin d'être la seule redistribution des riches vers les pauvres) aux "trous" dont les [[Médias_bourgeois|média bourgeois]] parlent bien plus souvent&nbsp;: trou de la Sécu (12 milliards), déficit de la caisse dess retraites (5 milliards)...
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D'après les données de l'INSEE<ref name="Lordon">_</ref> les grands capitalites ont en réalité continué à grignoter la part salariale dans les années 1990-2000, mais celle-ci apparaît stagnante parce que les petits patrons pressurés ont aussi été siphonnés, compensant hausse de la part patronale.
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Selon certains<ref name="Lordon">_</ref><ref>Fakir, [http://www.fakirpresse.info/Les-Voleurs-de-debat-1-Francois.html ''Les voleurs de débat''], 2012</ref>, les grands capitalistes ont en réalité continué à grignoter la part salariale dans les années 1990-2000, mais celle-ci apparaît stagnante parce que les petits patrons pressurés ont aussi été siphonnés, compensant la hausse de la part patronale.
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=== Etats-Unis ===
 
=== Etats-Unis ===
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Michel Husson, [http://hussonet.free.fr/parvabis.pdf ''La baisse tendancielle de la part salariale''], 2007
 
Michel Husson, [http://hussonet.free.fr/parvabis.pdf ''La baisse tendancielle de la part salariale''], 2007
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Fakir, [http://www.fakirpresse.info/Les-Voleurs-de-debat-1-Francois.html ''Les voleurs de débat''], 2012
      
<references />
 
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[[Category:Économie]] [[Category:Capitalisme|Catégorie:Capitalisme<br />]]
 
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