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, 27 avril 2015 à 21:56
'''''Le capital financier''''' (1910), est un livre du [[Marxiste|marxiste]] autrichien [[Rudolf_Hilferding|Rudolf Hilferding]], qui a marqué les théoriciens de l'époque. Il a en particulier influencé la conception de [[Lénine|Lénine]] dans son [[Impérialisme,_stade_suprême_du_capitalisme|''Impérialisme, stade suprême du capitalisme'']] (1916).
== Contexte ==
Hilferding écrit avec sous les yeux l'économie dominée par les [[Cartels|cartels]] de l'Empire austro-hongrois. Il fait partie d'un cercle intellectuel actif à Vienne, les "[[Austromarxisme|austro-marxistes]]".
L'intellectuel libéral anglais, John Hobson, a publié en 1902 un ouvrage remarqué, ''Imperialism, A study<ref>http://www.marxists.org/archive/hobson/1902/imperialism/index.htm</ref>''. Plus généralement, en ce début de siècle, on trouve dans la littérature beaucoup de commentaires sur les transformations de l'[[Capitalisme|économie capitaliste]], et la politique [[Impérialiste|impérialiste]] des grandes puissances [[Coloniales|coloniales]].
Hilferding a expliqué par la suite que le livre était quasiment écrit vers 1905, même s'il n' a été publié qu'en 1910.
== Idées principales ==
=== Les monopoles ===
=== Le protectionnisme et son nouveau rôle ===
Le [[Protectionnisme|protectionnisme]] douanier s’était renforcé depuis les années 1880, mais de façon différente du protectionnisme défensif, tel que théorisé par exemple par [[Friedrich_List|Friedrich List]] pour protéger l'essor du jeune capitalisme allemand. Cette fois, on protège précisément les produits susceptibles d'être exportés. Les grands groupes prospéraient ainsi sans [[Concurrence|concurrence]] sur le marché « intérieur » (la métropole et ses [[Colonies|colonies]]), engrangeaient des [[Surprofits|surprofits]] (les prix de vente pouvant être supérieurs aux coûts de production), et faisaient du [[Dumping|dumping]] à l’étranger (exportations à bas prix pour évincer les concurrents).
Ainsi, remarque Hilferding, la protection douanière, «'' arme défensive du faible, devient l'arme offensive du fort ''».
=== Le nationalisme et le racisme ===
A l'époque de l'essor des entreprises concurrentielles, Marx observait que le capitalisme avait détruit toutes les valeurs « sacrées » pour ne laisser subsister que le froid calcul et le « paiement comptant ». Si les prolétaires, ne possédant rien d'autre que leur force de travail, n'avaient pas de patrie, les capitalistes avaient leur patrie partout où ils avaient des intérêts ; à « l'internationalisme prolétarien » faisait pendant « le capitalisme apatride ».
Hilferding expliquait que la formation des cartels appuyés sur l'Etat face à leurs concurrents développaient à présent le [[Nationalisme|nationalisme]], jusqu'au [[Racisme|racisme]] envers les autres peuples et particulièrement les peuples colonisés.
=== Le capital financier ===
Selon [[Otto_Bauer|Otto Bauer]], Hilferding a montré « ''le pouvoir croissant des banques sur l’industrie'' ».
=== L'effet sur les crises ===
=== Pour un interventionnisme étatique ===
== Réception et critiques ==
=== Jaurès ===
=== Lénine ===
=== Bernstein ===
Eduard Bernstein critiqua presque toutes les thèses de ce livre. Par exemple il pensait que les cartels tendaient au contraire à l'internationalisation et donc ne développaient pas le nationalisme.
== Notes et sources ==
*[http://www.marxists.org/francais/hilferding/1910/lcp/index.htm ''Le Capital financier''], numérisation de la première traduction en français (1970)
*
International socialist review, [http://isreview.org/issue/87/war-and-capital ''War and capital'']
<references />
[[Category:Économie]] [[Category:Livres]] [[Category:Théorie]]