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== Pays dominés par la dette  ==
 
== Pays dominés par la dette  ==
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{{Voir|Domination par la dette}}
    
La question que l'on nomme couramment dans la presse la "[[Dette du Tiers-Monde|dette du Tiers-Monde]]" est un peu spécifique, parce qu'il est un des moyens de l'oppression [[Impérialiste|impérialiste]] sur ces pays. En effet, depuis les années 1970, les [[États|États]] d'Afrique ou encore d'Amérique Latine ont été largement poussés à s'endetter pour importer des [[Marchandises|marchandises]] en provenance des centres impérialistes. Rapidement par la suite, les taux d'intérêts se sont envolés (passant souvent de 7% à près de 18%), forçant ces mêmes pays à s'endetter à nouveau ne serait-ce que pour payer les intérêts de la dette... Ce mécanisme d'usure est tel que ces pays ont déjà virtuellement payé plusieurs fois le montant de leur dette initiale : entre 1980 et 1992, ce sont 1 672 milliards de dollars qui ont été versés, pour une dette qui s'élevait en 1980 à 567 milliards...  
 
La question que l'on nomme couramment dans la presse la "[[Dette du Tiers-Monde|dette du Tiers-Monde]]" est un peu spécifique, parce qu'il est un des moyens de l'oppression [[Impérialiste|impérialiste]] sur ces pays. En effet, depuis les années 1970, les [[États|États]] d'Afrique ou encore d'Amérique Latine ont été largement poussés à s'endetter pour importer des [[Marchandises|marchandises]] en provenance des centres impérialistes. Rapidement par la suite, les taux d'intérêts se sont envolés (passant souvent de 7% à près de 18%), forçant ces mêmes pays à s'endetter à nouveau ne serait-ce que pour payer les intérêts de la dette... Ce mécanisme d'usure est tel que ces pays ont déjà virtuellement payé plusieurs fois le montant de leur dette initiale : entre 1980 et 1992, ce sont 1 672 milliards de dollars qui ont été versés, pour une dette qui s'élevait en 1980 à 567 milliards...  
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Par exemple : la fondation de la Banque d’Angleterre en 1694. Celle-ci commença à prêter son argent au gouvernement à un taux d’intérêt de 8 %, en même temps, elle était autorisée par le Parlement à créer de la monnaie pour le même montant sous forme de billets de banque qu’on lui permit de mettre en circulation.  
 
Par exemple : la fondation de la Banque d’Angleterre en 1694. Celle-ci commença à prêter son argent au gouvernement à un taux d’intérêt de 8 %, en même temps, elle était autorisée par le Parlement à créer de la monnaie pour le même montant sous forme de billets de banque qu’on lui permit de mettre en circulation.  
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=== Depuis les années 1980<br>  ===
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=== XX<sup>ème</sup> siècle<br>  ===
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Sur le long terme, la dette publique est liée à la santé de l'accumulation capitaliste. Ansi au début du XX<sup>ème</sup> siècle, à mesure que les pays impérialistes s'enfonçaient dans la [[suraccumulation|suraccumulation]], la dette a eu tendance à s'élever jusqu'à un fort niveau dans les [[Grande_dépression_(1929-1939)|années 1930]], et à s'envoler avec les dépenses de la [[Seconde guerre mondiale|Seconde guerre mondiale]]. La longue période favorable à l'accumulation dans l'[[Après-guerre|Après-guerre]] a par contre conduit à une réducation généralisée des dettes.
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Dans les années 1980, les principales puissances impérialistes sont engluées dans une crise latente de [[Suraccumulation|suraccumulation]]. Cela va engendrer une chute des [[Investissements|investissements]] et de la croissance, donc une hausse du [[Chômage|chômage]], et au niveau des admnistrations publiques, cela entraîne une tendance à la baisse des recettes fiscales. Mais pour maintenir leurs [[Profits|profits]], les capitalistes vont parasiter de plus en plus les [[Etat bourgeois|Etats]], notamment en les poussant à baisser leurs [[Impôts|impôts]], à leur emprunter avec [[Intérêts|intérêts]]... C'est pourquoi la dette publique va connaître quasiment partout une hausse continue jusqu'à nos jours.<br>  
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[[Image:DetteUSA-1900-2008.png|right]]Dans les années 1980, les principales puissances impérialistes sont à nouveau engluées dans une crise latente de suraccumulation. Cela va engendrer une chute des [[Investissements|investissements]] et de la croissance, donc une hausse du [[Chômage|chômage]], et au niveau des admnistrations publiques, cela entraîne une tendance à la baisse des recettes fiscales. Mais pour maintenir leurs [[Profits|profits]], les capitalistes vont parasiter de plus en plus les [[Etat bourgeois|Etats]], notamment en les poussant à baisser leurs [[Impôts|impôts]], à leur emprunter avec [[Intérêts|intérêts]]... C'est pourquoi la dette publique va connaître quasiment partout une hausse continue jusqu'à nos jours.<br>  
    
Contrairement aux discours réactionnaires, le problème n'est pas que "nous vivons au dessus de nos moyens" 'explosion des dépenses). C'est fondamentalement le capitalisme qui provoque une accumulation de richesse d'un côté et une socialisation des dégâts (via le [[Salaire socialisé|salaire socialisé]] et la dette publique en particulier). Les dépenses ont au contraire tendance à être partout comprimées, en détruisant le "filet social" qui peut rester pour les travailleurs&nbsp;: selon l'OCDE les dépenses dans la zone euro sont passées de 50,4&nbsp;% du PIB en 1990 à 46,1&nbsp;% en 2008.  
 
Contrairement aux discours réactionnaires, le problème n'est pas que "nous vivons au dessus de nos moyens" 'explosion des dépenses). C'est fondamentalement le capitalisme qui provoque une accumulation de richesse d'un côté et une socialisation des dégâts (via le [[Salaire socialisé|salaire socialisé]] et la dette publique en particulier). Les dépenses ont au contraire tendance à être partout comprimées, en détruisant le "filet social" qui peut rester pour les travailleurs&nbsp;: selon l'OCDE les dépenses dans la zone euro sont passées de 50,4&nbsp;% du PIB en 1990 à 46,1&nbsp;% en 2008.  
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Pour certains idéologues du [[Néolibéralisme|néolibéralisme]], c'était d'ailleurs clair depuis le départ, le déficit public devait amener à détruire l'[[Etat-providence|Etat-providence]]&nbsp;:  
 
Pour certains idéologues du [[Néolibéralisme|néolibéralisme]], c'était d'ailleurs clair depuis le départ, le déficit public devait amener à détruire l'[[Etat-providence|Etat-providence]]&nbsp;:  
 
<blockquote>«&nbsp;Le déficit engendré par la baisse des impôts apparaît comme un formidable moyen de pression pour contraindre l’État à rétrécir. Il n’y a en vérité aucun autre moyen que cette pression&nbsp;» <ref>Guy Sorman, ''La solution libérale'', 1984</ref> </blockquote>  
 
<blockquote>«&nbsp;Le déficit engendré par la baisse des impôts apparaît comme un formidable moyen de pression pour contraindre l’État à rétrécir. Il n’y a en vérité aucun autre moyen que cette pression&nbsp;» <ref>Guy Sorman, ''La solution libérale'', 1984</ref> </blockquote>  
Mais réduire les aides sociales aussi rapidement que le capitalisme se dégradait aurait été pratiquement impossible sans attiser de révoltes du prolétariat, d'où la tendance générale dans les [[pays impérialistes|pays impérialistes]] à l'accumulation d'une forte dette publique.  
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Mais réduire les aides sociales aussi rapidement que le capitalisme se dégradait aurait été pratiquement impossible sans attiser de révoltes du prolétariat, d'où la tendance générale dans les [[Pays impérialistes|pays impérialistes]] à l'accumulation d'une forte dette publique.  
    
=== Crise actuelle<br>  ===
 
=== Crise actuelle<br>  ===

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