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Le congrès fondateur du Parti de Gauche a eu lieu le 1<sup>er</sup> février 2009.  
 
Le congrès fondateur du Parti de Gauche a eu lieu le 1<sup>er</sup> février 2009.  
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== Les élus du Front de Gauche  ==
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== Des paroles en contradiction avec les actes<br> ==
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Dans les conseils régionaux, dans les conseils généraux et les grandes municipalités où les élus du Front de Gauche sont généralement membre de la majorité socialiste, ils votent ses budgets de rigueur, ses subventions aux grands patrons et à l'enseignement privé…
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=== Freinage des luttes ===
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Le Front de Gauche ne pousse absolument pas les travailleurs à lutter, alors qu'il est directement lié (via le PCF principalement) aux directions syndicales (CGT, FSU...).<br>
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Alors que cet appareil est capable de mobiliser des dizaines de milliers de personnes pour fabriquer du faux rêve avec le candidat Mélenchon (manifestation à la Bastille le 18 mars) ils ont refusé (c'était notamment un appel du NPA) de mobiliser contre le plan d’austérité Sarkozy-Fillon en novembre 2011. Le Front de Gauche s'est contenté de canaliser la colère de ses sympathisants dans les élections. En plus de leur ligne électoraliste, c'est sans doute qu'ils craignaient qu'échauffer les esprits contre l'austérité... ne se retourne contre l'austérité du prochain président Hollande.
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Auparavant, lors du mouvement contre la réforme des retraites de 2010, la trahison fut encore plus grave, car le mouvement était très fort, et le Front de Gauche a laissé complaisemment ses alliés bureaucrates syndicaux le briser en étalant les "journées d'action", en ne soutenant pas les raffineurs en grève, en ne poussant pas à la grève générale... Au contraire, sur France 2 le 5 octobre, à la question "êtes-vous pour une grève générale reconductible" [[Mélenchon|Mélenchon]] répond "Je suis un républicain, je suis pour la démocratie et non pour le sang versé. Je suis donc pour un référendum sur la question pour régler le problème de façon démocratique. Je ne me prononce pas sur la grève, je laisse les syndicats faire leur boulot." Officiellement, Mélenchon et le Front de Gauche reprennent la conception bourgeoise de la politique&nbsp;: les syndicats d'un côté, les partis de l'autre. Mélenchon est en réalité très lié aux directions syndicales, qui veulent certes un débouché politique plus crédible (pour la [[CGT|CGT]] et la [[FSU|FSU]] liées au Front de Gauche) mais surtout pas d'une dynamique propre des travailleurs.
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=== Les élus du Front de Gauche ===
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Dans les conseils régionaux, dans les conseils généraux et les grandes municipalités où les élus du Front de Gauche sont généralement membre de la majorité socialiste, ils votent ses budgets de rigueur, ses subventions aux grands patrons et à l'enseignement privé, ses politiques de précarisation des agents…
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Alors que le Front de Gauche est officiellement pour la titularisation des précaires de la Fonction publique, dans les mairies ou conseils régionaux qu'il gère, il y a recours. Et alors que la mairie de Paris emploie environ 20 000 précaires, le PCF et le PG gèrent complaisemment la ville avec la direction PS. Mélenchon lui, a été dans un gouvernement (Jospin, 2002-2007) qui a accru la précarité avec ses "emplois jeunes".
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Le Front de Gauche veut revenir sur "les lois sécuritaires de la droite", mais ne dit rien des mesures prises par le PS, comme la LSQ sous Jospin.<br>
    
== Campagne présidentielle de 2012  ==
 
== Campagne présidentielle de 2012  ==
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*Alors que la principale source de l'[[Austérité|austérité]] est la [[Dette publique|dette publique]] accumulée par les gouvernements bourgeois successifs, le Front de Gauche ne revendique pas son annulation, mais tout au plus un « réaménagement négocié des dettes publiques ».  
 
*Alors que la principale source de l'[[Austérité|austérité]] est la [[Dette publique|dette publique]] accumulée par les gouvernements bourgeois successifs, le Front de Gauche ne revendique pas son annulation, mais tout au plus un « réaménagement négocié des dettes publiques ».  
 
*Au lieu d'une réappropriation sociale des banques, le FdG veut seulement constituer un "pôle public bancaire", principalement par regroupement des institutions financières publiques existantes (Caisse des Dépôts, Oseo, etc.). L’essentiel est que ce pôle coexisterait avec les banques privées actuelles, qui ne seraient socialisées qu’au cas où elles ''«'' ''ne respecteraient pas la nouvelle règlementation en matière de lutte contre la spéculation et la financiarisation de notre économie'' ''»''.  
 
*Au lieu d'une réappropriation sociale des banques, le FdG veut seulement constituer un "pôle public bancaire", principalement par regroupement des institutions financières publiques existantes (Caisse des Dépôts, Oseo, etc.). L’essentiel est que ce pôle coexisterait avec les banques privées actuelles, qui ne seraient socialisées qu’au cas où elles ''«'' ''ne respecteraient pas la nouvelle règlementation en matière de lutte contre la spéculation et la financiarisation de notre économie'' ''»''.  
*Alors que les licenciements massifs sont un fléau pour la classe travailleuse,le Front de Gauche ne s'y oppose pas véritablement, et parle seulement « un droit de veto suspensif sur les licenciements et l’obligation d’examiner les contre-propositions présentées par les syndicats »  
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*Alors que les licenciements massifs sont un fléau pour la classe travailleuse, le Front de Gauche s'oppose aux "licenciements boursiers", restaurer une protection de pacotille comme l'autorisation administrative de licenciement, et instaurer « un droit de veto suspensif sur les licenciements et l’obligation d’examiner les contre-propositions présentées par les syndicats »  
 
*Pas un mot sur l'[[Indexation des salaires sur les prix|indexation des salaires sur les prix]] (mesure supprimée en 1982 par le gouvernement PS) ce qui laisse intact le principal mécanisme de baisse du [[Salaire réel|salaire réel]] par le marché capitaliste  
 
*Pas un mot sur l'[[Indexation des salaires sur les prix|indexation des salaires sur les prix]] (mesure supprimée en 1982 par le gouvernement PS) ce qui laisse intact le principal mécanisme de baisse du [[Salaire réel|salaire réel]] par le marché capitaliste  
*Il n'y a pas de critique de fond de l'Union européenne capitaliste. Son caractère libéral est dénoncé, mais sans remettre en cause les traités fondateurs qui fixaient déjà ce cap (Acte unique, Maastricht...). Le FdG parle seulement de sortie du traité de Lisbonne, ce qui est une hypocrisie car il faudrait rien que pour cela l'accord des autres Etats-membres.  
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*Il n'y a pas de critique de fond de l'Union européenne capitaliste. Son caractère libéral est dénoncé, mais sans remettre en cause les traités fondateurs qui fixaient déjà ce cap (Acte unique, Maastricht...). Le FdG parle seulement de sortie du traité de Lisbonne, ce qui est une hypocrisie car il faudrait rien que pour cela l'accord des autres Etats-membres.<br>
*Beaucoup d'emphase sur la [[Laïcité|laïcité]] mais pas un mot sur l'arrêt du financement de l'enseignement privé catholique ou du statut particulier de l'Alsace-Lorraine.
      
Sur certains points, le Front de Gauche est poussé à la [[Réaction|réaction]] pure et simple, car il n'a pas de perspective véritable de changer de société.  
 
Sur certains points, le Front de Gauche est poussé à la [[Réaction|réaction]] pure et simple, car il n'a pas de perspective véritable de changer de société.  
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On ne peut en rester au seul programme, car d'une part il ne dit pas tout, et d'autre part tout n'est pas tranché, en particulier à cause des divergences entre PG et PCF. Ainsi, on en apprend souvent dans les discours ou déclarations de Mélenchon dans la presse, sans savoir si cela n'engage que lui.  
 
On ne peut en rester au seul programme, car d'une part il ne dit pas tout, et d'autre part tout n'est pas tranché, en particulier à cause des divergences entre PG et PCF. Ainsi, on en apprend souvent dans les discours ou déclarations de Mélenchon dans la presse, sans savoir si cela n'engage que lui.  
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Officiellement, Mélenchon et le Front de Gauche reprennent la conception bourgeoise de la politique&nbsp;: les syndicats d'un côté, les partis de l'autre. C'est pour ça que durant le mouvement contre la réforme des retraites en 2010, il dit "Je ne prononce pas sur la grève, je laisse faire les syndicats"<ref>France 2, 5 octobre 2010</ref>. A la question "êtes-vous pour une grève générale reconductible" il répond "Je suis un républicain, je suis pour la démocratie et non pour le sang versé. Je suis donc pour un référendum sur la question pour régler le problème de façon démocratique". Mélenchon est en réalité très lié aux directions syndicales, qui veulent certes un débouché politique plus crédible (pour la [[CGT|CGT]] et la [[FSU|FSU]] liées au Front de Gauche) mais surtout pas d'une dynamique propre des travailleurs.<br>
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A propos des retraites, le programme indiquait «&nbsp;''Droit à la retraite à taux plein à 60 ans''&nbsp;''(75% du salaire de référence)'' » mais sans dire mot des années de cotisations nécessaires. Cela fait croire qu'il s'agit de revenir aux 37,5 annuités, mais c'est visiblement trompeur, puisque Mélenchon dit clairement à la télévision "avec moi, c'est 40".<ref>''Mots croisés'', le 06/12/2010</ref><br>  
    
Aussi antimilitaristes que puissent être pas mal de militants sincères du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon déclare sans réserve que la vente de Rafales par Dassault est "une bonne chose pour la France", ajoutant que "la France n'a jamais menacé personne".<ref>http://www.franceinter.fr/emission-le-79-jean-luc-melenchon-0</ref> Il ne fait aucun doute que ce politicien se fait clairement le porte-drapeau de l'impérialisme français, tout en le niant et le blanchissant.  
 
Aussi antimilitaristes que puissent être pas mal de militants sincères du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon déclare sans réserve que la vente de Rafales par Dassault est "une bonne chose pour la France", ajoutant que "la France n'a jamais menacé personne".<ref>http://www.franceinter.fr/emission-le-79-jean-luc-melenchon-0</ref> Il ne fait aucun doute que ce politicien se fait clairement le porte-drapeau de l'impérialisme français, tout en le niant et le blanchissant.  
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Finalement, au premier tour, Mélenchon n'aura pas réussi à être troisième, le FN restant devant lui.<br>  
 
Finalement, au premier tour, Mélenchon n'aura pas réussi à être troisième, le FN restant devant lui.<br>  
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Les statistiques montrent que Mélenchon a gagné une parti de l'électorat populaire, plus que le PS, mais moins que le FN.  
 
Les statistiques montrent que Mélenchon a gagné une parti de l'électorat populaire, plus que le PS, mais moins que le FN.  
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