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Progressivement, camouflés en groupes de lectures ou de joueurs de cartes dans des appartements privés, en promeneurs du dimanche dans les parcs, les militants renouèrent les contacts et reprirent leurs réunions politiques.
 
Progressivement, camouflés en groupes de lectures ou de joueurs de cartes dans des appartements privés, en promeneurs du dimanche dans les parcs, les militants renouèrent les contacts et reprirent leurs réunions politiques.
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{{Double image|right|Medal 1890 German Reichstag Election Bebel Liebknecht Social Democratic Party of Germany (SPD), obverse.jpg|150|Medal 1890 German Reichstag Election Bebel Liebknecht Social Democratic Party of Germany (SPD), reverse.jpg|150}}
    
Une tâche très importante fut celle de continuer à diffuser et à publier la [[Journal ouvrier|presse social-démocrate]] qui était rédigée à l’étranger. Il fallait échapper à la censure, en faisant circuler [[Clandestinité|clandestinement]] cette presse, sous les manteaux, ou dans le double-fond des malles. C’était « la [[poste rouge]] ».
 
Une tâche très importante fut celle de continuer à diffuser et à publier la [[Journal ouvrier|presse social-démocrate]] qui était rédigée à l’étranger. Il fallait échapper à la censure, en faisant circuler [[Clandestinité|clandestinement]] cette presse, sous les manteaux, ou dans le double-fond des malles. C’était « la [[poste rouge]] ».
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En 1912, le SPD devient le premier parti du Reichstag, avec 35 % des suffrages (1,5 million de voix) et 110 députés.  
 
En 1912, le SPD devient le premier parti du Reichstag, avec 35 % des suffrages (1,5 million de voix) et 110 députés.  
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Mais c'est alors bien plus qu'un parti pour élections, mais aussi un parti d'adhérents-militants, avec une vocation à « organiser la classe ». Il compte plus d'un million d'adhérents (il ne retrouvera presque jamais ce sommet au 20<sup>e</sup> siècle), il édite des dizaines de journaux et fonde une école où les militants peuvent étudier le [[marxisme]].  
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Mais c'est alors bien plus qu'un parti pour élections, mais aussi un parti d'adhérents-militants, avec une vocation à « organiser la classe ». Il compte plus d'un million d'adhérents (il ne retrouvera presque jamais ce sommet au 20<sup>e</sup> siècle), il édite des dizaines de journaux, donne de nombreux cours du soir aux ouvrier·ères et ouvre même une école du parti où les militant·es peuvent étudier le [[marxisme]].  
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Surtout, dans ces années-là, le [[syndicalisme]] progresse encore plus rapidement que le parti. Regroupant moins de 300 000 membres avant 1900, les syndicats en comptaient deux millions et demi quinze ans plus tard. Ils avaient souvent été créés par des militants social-démocrates (à l'inverse par exemple du Royaume-Uni où ce sont les syndicats qui ont créé le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|parti travailliste]]), et ils avaient des liens étroits avec le SPD.  
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Surtout, dans ces années-là, le [[syndicalisme]] progresse encore plus rapidement que le parti. Regroupant moins de 300 000 membres avant 1900, les [[Confédération allemande des syndicats|syndicats]] en comptaient deux millions et demi quinze ans plus tard. Ils avaient souvent été créés par des militants social-démocrates (à l'inverse par exemple du Royaume-Uni où ce sont les syndicats qui ont créé le [[Parti travailliste (Royaume-Uni)|parti travailliste]]), et ils avaient des liens étroits avec le SPD.  
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Il y avait aussi des [[coopératives]] de consommation, des chorales ouvrières, des associations sportives... Tout cet ensemble faisait figure de ''« contre-société »'' ouvrière dans l'Empire allemand.
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Grâce à ses [[permanents]], la social-démocratie offrait gratuitement une aide et des conseils à la population, notamment pour faire respecter leurs droits, notamment à la [[sécurité sociale]].
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Il y avait aussi des [[coopératives]] de consommation, des chorales ouvrières, des associations sportives, des théâtres... Tout cet ensemble faisait figure de ''« contre-société »'' ouvrière dans l'Empire allemand.
    
Vers la fin de sa vie, [[Friedrich Engels|Engels]] voyait les progrès croissants du parti social-démocrate allemand, devenu un parti ouvrier de masse et prétendant au pouvoir. Il voyait aussi les risques de guerre en Europe (qui a finalement [[Guerre de 1914-1918|éclaté en 1914]]). Il considérait que le choc de la guerre précipiterait le pouvoir dans les mains des socialistes, mais qu'une telle situation était plus risquée, notamment parce que le parti n'étant pas suffisamment prêt, il devrait prendre des mesures de [[Terreur rouge|terreur]] :
 
Vers la fin de sa vie, [[Friedrich Engels|Engels]] voyait les progrès croissants du parti social-démocrate allemand, devenu un parti ouvrier de masse et prétendant au pouvoir. Il voyait aussi les risques de guerre en Europe (qui a finalement [[Guerre de 1914-1918|éclaté en 1914]]). Il considérait que le choc de la guerre précipiterait le pouvoir dans les mains des socialistes, mais qu'une telle situation était plus risquée, notamment parce que le parti n'étant pas suffisamment prêt, il devrait prendre des mesures de [[Terreur rouge|terreur]] :
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==Congrès==
 
==Congrès==
Voir la [[:de:Liste_der_SPD-Parteitage|liste sur la Wikipédia allemande]]
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Voir la [[Wde:Liste der SPD-Parteitage|liste sur la Wikipédia allemande]]
    
==Programmes==
 
==Programmes==
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|Programme actuel du SPD
 
|Programme actuel du SPD
 
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==Nombre d'adhérent·es==
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Au début du 20<sup>e</sup> siècle le parti connaît une hausse constante du nombre d'adhérent·es, passant de  384 327 en 1905/06 à 1 085 905 en 1913/14.
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==Notes et sources==
 
==Notes et sources==

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