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Le peuple et la plupart des gardes nationaux se soulèvent, et les soldats refusent de faire feu sur eux. C'est le début de la révolte populaire : peuple et soldats fraternisent. Deux généraux sont fusillés  ([[w:Claude Lecomte (général)|Lecomte]] et [[w:Jacques Léonard Clément-Thomas|Clément-Thomas]]). Le pouvoir retombe de fait entre les mains du [[w:Comité central de la Garde nationale|comité central de la Garde nationale]].
 
Le peuple et la plupart des gardes nationaux se soulèvent, et les soldats refusent de faire feu sur eux. C'est le début de la révolte populaire : peuple et soldats fraternisent. Deux généraux sont fusillés  ([[w:Claude Lecomte (général)|Lecomte]] et [[w:Jacques Léonard Clément-Thomas|Clément-Thomas]]). Le pouvoir retombe de fait entre les mains du [[w:Comité central de la Garde nationale|comité central de la Garde nationale]].
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Le gouvernement de Thiers s'enfuit à Versailles accompagné par une troupe démoralisée, et des milliers de bourgeois parisiens qui s'enfuient également (dont le maire de Paris, [[W:Jules Ferry|Jules Ferry]]). Seuls 300 soldats de la Garde nationale sur 300 000 rejoignent Thiers. Un seul officier de l'armée régulière rejoint les rangs de la Commune, [[w:Louis Rossel|Louis Rossel]]. Le 19 mars, le Comité central refuse de marcher sur Versailles (ce que propose une minorité de ses membres), en avançant que ce n'est pas à Paris de décider du gouvernement de la France.
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Le gouvernement de Thiers s'enfuit à Versailles accompagné par une troupe démoralisée, et des milliers de bourgeois parisiens qui s'enfuient également (dont le maire de Paris, [[W:Jules Ferry|Jules Ferry]]). Seuls 300 soldats de la Garde nationale sur 300 000 rejoignent Thiers. Un seul officier de l'armée régulière rejoint les rangs de la Commune, [[w:Louis Rossel|Louis Rossel]].
    
Le Comité central contrôle bientôt tout Paris. Le 18 mars, le soulèvement touche La Villette, Belleville, les XIII<sup>e</sup>, XIV<sup>e</sup> et XV<sup>e</sup> arrondissements. Les autres arrondissements doivent être conquis en évinçant les maires : le IX<sup>e</sup> le 20 mars, le VI<sup>e</sup> le 22, le VII<sup>e</sup> le 24 mars. Le 24 et 25 mars, on remplace les maires des IV<sup>e</sup>, V<sup>e</sup>, X<sup>e</sup> et XII<sup>e</sup> arrondissements qui ont disparu. Le I<sup>er</sup>, le II<sup>e</sup> et le XVI<sup>e</sup> arrondissements résistent, et une partie des habitants participe aux manifestations des [[w:Amis de l'Ordre|Amis de l'Ordre]] des 21 et 22 mars.   
 
Le Comité central contrôle bientôt tout Paris. Le 18 mars, le soulèvement touche La Villette, Belleville, les XIII<sup>e</sup>, XIV<sup>e</sup> et XV<sup>e</sup> arrondissements. Les autres arrondissements doivent être conquis en évinçant les maires : le IX<sup>e</sup> le 20 mars, le VI<sup>e</sup> le 22, le VII<sup>e</sup> le 24 mars. Le 24 et 25 mars, on remplace les maires des IV<sup>e</sup>, V<sup>e</sup>, X<sup>e</sup> et XII<sup>e</sup> arrondissements qui ont disparu. Le I<sup>er</sup>, le II<sup>e</sup> et le XVI<sup>e</sup> arrondissements résistent, et une partie des habitants participe aux manifestations des [[w:Amis de l'Ordre|Amis de l'Ordre]] des 21 et 22 mars.   
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===Attaque des Versaillais===
 
===Attaque des Versaillais===
[[Fichier:Carte Paris 1871.jpg|droite|sans_cadre]]Surtout, la Commune se montre beaucoup trop légère sur le plan militaire, et clémente vis-à-vis de la menace réactionnaire. Si le Comité central annonce qu'il est sur la défensive et qu'il rendra ''«&nbsp;œil pour œil, dent pour dent&nbsp;»'', en pratique il le met rarement à exécution. Lorsque des agents versaillais sont découverts en train d'entrer dans Paris en dissimulant des armes, ils sont relâchés. Au fur et à mesure, les Versaillais reprennent confiance, ils se remettent à torturer leurs prisonniers ou à faire des exécutions sommaires, ceux qu'ils hésitent à faire dans un premier temps par peur de provoquer les communards.
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[[Fichier:Carte Paris 1871.jpg|droite|sans_cadre]]Surtout, la Commune se montre beaucoup trop légère sur le plan militaire, et clémente vis-à-vis de la menace réactionnaire. Si le Comité central annonce qu'il est sur la défensive et qu'il rendra ''«&nbsp;œil pour œil, dent pour dent&nbsp;»'', en pratique il le met rarement à exécution.  
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Le 19 mars, au lendemain de l'insurrection, le Comité central refuse de marcher sur Versailles (ce que propose une minorité de ses membres), en avançant que ce n'est pas à Paris de décider du gouvernement de la France.
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Le 21 mars, les Versaillais occupent le fort du Mont-Valérien où les fédérés ont négligé de s'installer&nbsp;: cette position qui domine toute la proche banlieue ouest de Paris leur donne un avantage considérable.
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Lorsque des agents versaillais sont découverts en train d'entrer dans Paris en dissimulant des armes, ils sont relâchés. Au fur et à mesure, les Versaillais reprennent confiance, ils se remettent à torturer leurs prisonniers ou à faire des exécutions sommaires, ceux qu'ils hésitent à faire dans un premier temps par peur de provoquer les communards.
    
Les troupes improvisées de la Commune sont par ailleurs très peu formées, et ce qui était une condition de la révolution (leur insoumission) devenait partiellement un frein à la survie de cette même révolution, car beaucoup de bataillons se dispersaient tout simplement face à l'avancée de l'ennemi. C'est pourquoi [[w:Louis Rossel|Rossel]], le seul officier de métier passé à la Commune, était exaspéré, et menaçait régulièrement de démissionner. Ses propositions, comme le durcissement de la cour martiale, choquait à la fois le reste de la Commune, et en même temps finissait par la convaincre.
 
Les troupes improvisées de la Commune sont par ailleurs très peu formées, et ce qui était une condition de la révolution (leur insoumission) devenait partiellement un frein à la survie de cette même révolution, car beaucoup de bataillons se dispersaient tout simplement face à l'avancée de l'ennemi. C'est pourquoi [[w:Louis Rossel|Rossel]], le seul officier de métier passé à la Commune, était exaspéré, et menaçait régulièrement de démissionner. Ses propositions, comme le durcissement de la cour martiale, choquait à la fois le reste de la Commune, et en même temps finissait par la convaincre.
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Alors que la convention d'armistice n'autorise que 40 000 soldats français en région parisienne, Bismarck libère rapidement près de 60 000 prisonniers de guerre qui peuvent s'adjoindre aux 12 000 soldats dont dispose Thiers. Le <abbr>1<sup>er</sup></abbr> avril, celui-ci déclare à l'Assemblée nationale qu'il met sur pied « une des plus belles armées que la France ait possédée ». Les Versaillais seront 130 000 au début de la Semaine sanglante.
 
Alors que la convention d'armistice n'autorise que 40 000 soldats français en région parisienne, Bismarck libère rapidement près de 60 000 prisonniers de guerre qui peuvent s'adjoindre aux 12 000 soldats dont dispose Thiers. Le <abbr>1<sup>er</sup></abbr> avril, celui-ci déclare à l'Assemblée nationale qu'il met sur pied « une des plus belles armées que la France ait possédée ». Les Versaillais seront 130 000 au début de la Semaine sanglante.
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Les Versaillais passent à l'attaque les premiers. Le 21 mars, ils occupent le fort du Mont-Valérien où les fédérés ont négligé de s'installer&nbsp;: cette position qui domine toute la proche banlieue ouest de Paris leur donne un avantage considérable. La Commune vote, le 5 avril, le ''«&nbsp;décret des otages&nbsp;»'' (trois otages fusillés pour un communard exécuté), qui ne sera mis en application que pendant la [[Semaine sanglante]]. Dans le mois qui suit, les troupes blanches s'amassent autour de Paris.
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La Commune vote, le 5 avril, le ''«&nbsp;décret des otages&nbsp;»'' (trois otages fusillés pour un communard exécuté), qui ne sera mis en application que pendant la [[Semaine sanglante]]. Dans le mois qui suit, les troupes blanches s'amassent autour de Paris.
    
===Comité de salut public===
 
===Comité de salut public===

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