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La Commune se souciait d'organiser concrètement un droit au [[logement]]. Dès le 18 mars elle avait mit fin à toute expulsion locative. Elle décrète le 29 mars 1871 la remise générale des loyers d’octobre 1870, de janvier et d’avril 1871. Les 25 avril 1871, le décret de [[Réquisition des logements|réquisition des appartements vacants]] permettra l’hébergement des familles dont les maisons ont été détruites par les bombardements. Ces deux décrets donnent lieu à la création de commissions municipales chargées de régler les différends qui peuvent surgir entre les propriétaires et les locataires. Ces mêmes commissions assurent l’installation dans les appartements vacants des personnes privées de toit.
 
La Commune se souciait d'organiser concrètement un droit au [[logement]]. Dès le 18 mars elle avait mit fin à toute expulsion locative. Elle décrète le 29 mars 1871 la remise générale des loyers d’octobre 1870, de janvier et d’avril 1871. Les 25 avril 1871, le décret de [[Réquisition des logements|réquisition des appartements vacants]] permettra l’hébergement des familles dont les maisons ont été détruites par les bombardements. Ces deux décrets donnent lieu à la création de commissions municipales chargées de régler les différends qui peuvent surgir entre les propriétaires et les locataires. Ces mêmes commissions assurent l’installation dans les appartements vacants des personnes privées de toit.
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===Armée et police===
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===Armée, police et justice===
 
[[Fichier:Raoul Rigault-1.2.png|vignette|210x210px|[[Raoul Rigault]], chef de la police de la Commune]]
 
[[Fichier:Raoul Rigault-1.2.png|vignette|210x210px|[[Raoul Rigault]], chef de la police de la Commune]]
 
La [[Garde nationale]] se voulait un remplacement de l'[[armée permanente]] par une [[milice populaire]] démocratique mobilisée temporairement. Tous les citoyens pouvaient en faire partie, et élire ses chefs.
 
La [[Garde nationale]] se voulait un remplacement de l'[[armée permanente]] par une [[milice populaire]] démocratique mobilisée temporairement. Tous les citoyens pouvaient en faire partie, et élire ses chefs.
    
Une nouvelle police fut créée, surtout dirigée par des [[Louis-Auguste Blanqui|blanquistes]] (avec [[w:Raoul Rigault|Raoul Rigault]] à sa tête). Elle était plus populaire et globalement [[progressiste]], mais elle se comporta cependant avec un certain caractère arbitraire. On parlait de révolution [[morale]]. Des pancartes  « Mort aux voleurs » sont affichées. On a arrête des gens pour ivresse publique, on réprime les jeux de hasard...<ref name=":02" />
 
Une nouvelle police fut créée, surtout dirigée par des [[Louis-Auguste Blanqui|blanquistes]] (avec [[w:Raoul Rigault|Raoul Rigault]] à sa tête). Elle était plus populaire et globalement [[progressiste]], mais elle se comporta cependant avec un certain caractère arbitraire. On parlait de révolution [[morale]]. Des pancartes  « Mort aux voleurs » sont affichées. On a arrête des gens pour ivresse publique, on réprime les jeux de hasard...<ref name=":02" />
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Des réformes de la justice furent entreprises. L'idéal de la Commune était d'élire les juges, mais elle n'eut pas le temps et dans l'urgence elle procéda à des nominations. Des contrôles furent faits dans les [[prisons]] pour vérifier les conditions de détention, on encadra la garde à vue...<ref>L'Humanité, ''[https://www.humanite.fr/node/465748 Quand les communards brûlaient la guillotine]'',  21 mars 2009</ref>
    
===Administrations publiques===
 
===Administrations publiques===
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Un grand nombre d'actes symboliques contre la réaction furent réalisés par la Commune. Un des plus connus est la démolition de la [[w:Colonne Vendôme|colonne Vendôme]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2095533h/f1.item Décret du 12 avril 1871], JORF, no 103, 14 avril 1871, p. 275.</ref>, sur laquelle trônait le buste de Napoléon, symbole de l'[[impérialisme français]]. Pour l'anecdote, on peut relever que Marx avait écrit en 1852, « la statue de bronze de Napoléon tombera de la hauteur de la colonne Vendôme »<ref>Karl Marx, ''[[Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte]]'', 1852</ref>.
 
Un grand nombre d'actes symboliques contre la réaction furent réalisés par la Commune. Un des plus connus est la démolition de la [[w:Colonne Vendôme|colonne Vendôme]]<ref>[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2095533h/f1.item Décret du 12 avril 1871], JORF, no 103, 14 avril 1871, p. 275.</ref>, sur laquelle trônait le buste de Napoléon, symbole de l'[[impérialisme français]]. Pour l'anecdote, on peut relever que Marx avait écrit en 1852, « la statue de bronze de Napoléon tombera de la hauteur de la colonne Vendôme »<ref>Karl Marx, ''[[Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte]]'', 1852</ref>.
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Une [[guillotine]] a également été brûlée en place publique dans le 11<sup>e</sup> arrondissement, en tant que symbole de la [[peine de mort]]. Les sentiments étaient cependant partagés, puisque la peine de mort ne fut pas abolie, et dans les réunions de [[Club politique|clubs]] de ce même arrondissement, un mois plus tard, on réclame « la guillotine comme en 93 ».<ref>{{Lien web|auteur=[[w:Michèle Audin|Michèle Audin]]|titre=Non, la Commune n'a pas… (19) …brûlé la guillotine|jour=21|mois=mai|année=2016|url=https://macommunedeparis.com/2016/05/21/non-la-commune-na-pas-19-brule-la-guillotine/|site=La Commune de Paris|consulté le=9 novembre 2020}}.</ref><ref>Journal illustré de la Commune, ''[https://raspou.team/1871/destruction-de-la-guillotine/ On a brûlé la guillotine]'', RaspouTeam</ref><ref>Les Amies et Amis de la Commune de Paris, ''[https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/commune-1871-ephemeride/1194-commune-1871-ephemeride-6-avril-la-guillotine-brulee-place-voltaire-l-appel-de-courbet 6 avril – La guillotine brûlée place Voltaire]'', Août 2022</ref>  
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La [[guillotine]] a également été brûlée en place publique dans le 11<sup>e</sup> arrondissement, en tant que symbole de la [[peine de mort]]. Les sentiments étaient cependant partagés, puisque la peine de mort ne fut pas abolie, et dans les réunions de [[Club politique|clubs]] de ce même arrondissement, un mois plus tard, on réclame « la guillotine comme en 93 ».<ref>{{Lien web|auteur=[[w:Michèle Audin|Michèle Audin]]|titre=Non, la Commune n'a pas… (19) …brûlé la guillotine|jour=21|mois=mai|année=2016|url=https://macommunedeparis.com/2016/05/21/non-la-commune-na-pas-19-brule-la-guillotine/|site=La Commune de Paris|consulté le=9 novembre 2020}}.</ref><ref>Journal illustré de la Commune, ''[https://raspou.team/1871/destruction-de-la-guillotine/ On a brûlé la guillotine]'', RaspouTeam</ref><ref>Les Amies et Amis de la Commune de Paris, ''[https://www.commune1871.org/la-commune-de-paris/histoire-de-la-commune/commune-1871-ephemeride/1194-commune-1871-ephemeride-6-avril-la-guillotine-brulee-place-voltaire-l-appel-de-courbet 6 avril – La guillotine brûlée place Voltaire]'', Août 2022</ref>  
    
Il a également été décidé de confisquer les biens de [[w:Adolphe Thiers|Thiers]]&nbsp;et de brûler sa maison, et de démolir la [[w:Chapelle expiatoire|chapelle expiatoire]] de Louis XVI (jamais mis en œuvre sans doute faute de temps).<gallery widths="200" heights="150">
 
Il a également été décidé de confisquer les biens de [[w:Adolphe Thiers|Thiers]]&nbsp;et de brûler sa maison, et de démolir la [[w:Chapelle expiatoire|chapelle expiatoire]] de Louis XVI (jamais mis en œuvre sans doute faute de temps).<gallery widths="200" heights="150">

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