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Par exemple, des abeilles qui butinent les fleurs dans un verger sont une externalité positive pour celui qui récolte les fruits (il n'a pas à payer les abeilles). A l'inverse, si un céréalier utilise des pesticides qui provoquent la mort des abeilles dans le verger voisin, il s'agit pour lui d'une externalité négative (il n'a pas à subir le coût de la baisse de production qui en résulte).
 
Par exemple, des abeilles qui butinent les fleurs dans un verger sont une externalité positive pour celui qui récolte les fruits (il n'a pas à payer les abeilles). A l'inverse, si un céréalier utilise des pesticides qui provoquent la mort des abeilles dans le verger voisin, il s'agit pour lui d'une externalité négative (il n'a pas à subir le coût de la baisse de production qui en résulte).
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C'est une notion qui permet de faire une critique partielle et [[Réformisme|réformiste]] du [[capitalisme]], car elle est souvent utilisée pour appeler à un marché régulé par l’[[État bourgeois|État]].
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C'est une notion qui permet de faire une critique partielle et [[Réformisme|réformiste]] du [[capitalisme]], car elle est souvent utilisée pour appeler à un marché régulé par l’[[État bourgeois|État]], dans une '''logique « pollueur-payeur »'''.<ref>Wikipédia, [[w:Principe pollueur-payeur|Principe pollueur-payeur]]</ref>
    
== Exemples d'externalités ==
 
== Exemples d'externalités ==
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=== Social-libéralisme ===
 
=== Social-libéralisme ===
La plupart des économistes bourgeois sont en un sens « [[Social-libéralisme|sociaux-libéraux]] » dans la mesure où ils reconnaissent la nécessité que l'[[État bourgeois|État]] mette en place certaines régulations pour que le [[marché]] n'ait « pas d'effets négatifs ». On peut penser par exemple au social-libéralisme d'un [[w:Tony Blair|Tony Blair]], qui avait demandé en 2006 à [[w:Nicholas Stern|Nicholas Stern]], économiste et vice-président de la [[Banque Mondiale]], un rapport sur les enjeux du [[changement climatique]] et les réponses à y apporter. Stern évoque le fait que les dégâts [[Crise environnementale|environnementaux]] sont des externalités pour les pollueurs&nbsp;:
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La plupart des [[Économie|économistes]] bourgeois sont en un sens « [[Social-libéralisme|sociaux-libéraux]] » dans la mesure où ils reconnaissent la nécessité que l'[[État bourgeois|État]] mette en place certaines régulations pour que le [[marché]] n'ait « pas d'effets négatifs ». On peut penser par exemple au social-libéralisme d'un [[w:Tony Blair|Tony Blair]], qui avait demandé en 2006 à [[w:Nicholas Stern|Nicholas Stern]], économiste et vice-président de la [[Banque Mondiale]], un rapport sur les enjeux du [[changement climatique]] et les réponses à y apporter. Stern évoque le fait que les dégâts [[Crise environnementale|environnementaux]] sont des externalités pour les pollueurs&nbsp;:
 
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«&nbsp;Ceux qui produisent des gaz à effet de serre provoquent des changements climatiques, de ce fait ils imposent des coûts au monde et aux générations futures, mais ils ne font pas face eux-mêmes à toutes les conséquences de leurs actes&nbsp;».
 
«&nbsp;Ceux qui produisent des gaz à effet de serre provoquent des changements climatiques, de ce fait ils imposent des coûts au monde et aux générations futures, mais ils ne font pas face eux-mêmes à toutes les conséquences de leurs actes&nbsp;».
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Mais dans le même temps, comme les politiciens ne veulent ni déranger trop leurs amis patrons et actionnaires, ni se rendre trop impopulaires (exemple : recul face aux gilets jaunes<ref>Europe 1, ''[https://www.europe1.fr/politique/taxe-carbone-vers-un-nouveau-modele-plus-equitable-3857240 Taxe carbone : vers un nouveau modèle plus "équitable" ?]'', Février 2019</ref>), ils fixent des montants très faibles pour ces taxes carbones. Ces taxes sont donc condamnées à avoir une efficacité extrêmement faible, et envisager un montant brusquement élevé dans le cadre du capitalisme serait à la fois utopique (les gouvernements ne le feraient pas) et réactionnaire (cela prendrait à la gorge avant tout les plus pauvres).
 
Mais dans le même temps, comme les politiciens ne veulent ni déranger trop leurs amis patrons et actionnaires, ni se rendre trop impopulaires (exemple : recul face aux gilets jaunes<ref>Europe 1, ''[https://www.europe1.fr/politique/taxe-carbone-vers-un-nouveau-modele-plus-equitable-3857240 Taxe carbone : vers un nouveau modèle plus "équitable" ?]'', Février 2019</ref>), ils fixent des montants très faibles pour ces taxes carbones. Ces taxes sont donc condamnées à avoir une efficacité extrêmement faible, et envisager un montant brusquement élevé dans le cadre du capitalisme serait à la fois utopique (les gouvernements ne le feraient pas) et réactionnaire (cela prendrait à la gorge avant tout les plus pauvres).
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==== Autres taxes environnementales ====
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Les [[w:Taxe d'enlèvement des ordures ménagères|taxes d'enlèvement des ordures ménagères]] peuvent être vues comme des taxes « internalisant » en partie les coûts engendrés par les déchets en les faisant reposer sur ceux qui les produisent. Celles-ci sont souvent forfaitaires, mais de plus en plus, elles tendent à être corrélées à la quantité de déchets produits (ex: quantité de bacs collectés, pesée des poubelles...), ce qui est censé envoyer un signal prix dissuasif. Cependant dans l'immense majorité des communes de France, c’est une filiale de Suez ou de Véolia qui récupère directement l'argent de la taxe, et qui sert ainsi en partie aux profits des actionnaires de ces entreprises.
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Une [[w:Taxe Générale sur les Activités Polluantes|Taxe Générale sur les Activités Polluantes]] (TGAP) a été instaurée en 2000 avec une logique pollueur-payeur.
 
=== Socialistes réformistes ===
 
=== Socialistes réformistes ===
 
Évidemment, des [[Réformisme|socialistes réformistes]], plus critiques, vont plus loin et affirment que ces effets négatifs ne sont pas du tout marginaux et qu'il est dans l'ordre des choses que le marché soit de plus en plus régulé. Leur logique tend souvent vers l'objectif plus ou moins confus d'un « horizon socialiste », mais dans une optique [[gradualiste]], pacifique, en recherchant le maximum de [[collaboration de classe]]. Généralement, ce courant plus « radical » met moins en avant le marché du carbone, et plutôt une hypothétique taxe carbone écologiquement efficace et socialement juste. Mais dans le cas où ils arrivent au pouvoir, les socialistes réformistes sont pris dans les mêmes contradictions que les politiciens bourgeois.
 
Évidemment, des [[Réformisme|socialistes réformistes]], plus critiques, vont plus loin et affirment que ces effets négatifs ne sont pas du tout marginaux et qu'il est dans l'ordre des choses que le marché soit de plus en plus régulé. Leur logique tend souvent vers l'objectif plus ou moins confus d'un « horizon socialiste », mais dans une optique [[gradualiste]], pacifique, en recherchant le maximum de [[collaboration de classe]]. Généralement, ce courant plus « radical » met moins en avant le marché du carbone, et plutôt une hypothétique taxe carbone écologiquement efficace et socialement juste. Mais dans le cas où ils arrivent au pouvoir, les socialistes réformistes sont pris dans les mêmes contradictions que les politiciens bourgeois.

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