| Son courant est isolé - les amis d'[[Edouard_Vaillant|Edouard Vaillant]] ne le soutiennent plus - notamment sur les questions internationales mais plus encore sur la direction des syndicats. L'adoption en 1906 de la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]], qui défend le principe de l'indépendance vis-à-vis des organisations politiques, fruit de la mise en minorité des guesdistes au congrès, à la fois par les [[syndicalistes révolutionnaires]] et les [[Réformisme|réformistes]]. Alors que les guesdistes avaient à l'origine la direction du [[Syndicalisme français|syndicalisme français naissant]], ils s'y retrouvent marginalisés. | | Son courant est isolé - les amis d'[[Edouard_Vaillant|Edouard Vaillant]] ne le soutiennent plus - notamment sur les questions internationales mais plus encore sur la direction des syndicats. L'adoption en 1906 de la [[Charte_d'Amiens|Charte d'Amiens]], qui défend le principe de l'indépendance vis-à-vis des organisations politiques, fruit de la mise en minorité des guesdistes au congrès, à la fois par les [[syndicalistes révolutionnaires]] et les [[Réformisme|réformistes]]. Alors que les guesdistes avaient à l'origine la direction du [[Syndicalisme français|syndicalisme français naissant]], ils s'y retrouvent marginalisés. |
− | Quelques coups d'éclats sont encore toutefois à l'initiative de Guesde. Ainsi en mars 1910, en accord ponctuel avec la [[Confédération_générale_du_travail|CGT]], il est le seul député SFIO à voter contre la loi des retraites ouvrières et paysannes, qualifiée par lui, à cause du prélèvement opéré sur les salaires pour les financer, de ''« vol législatif »'' ajouté ''« au vol patronal »''. Il dénonce ''« cet article 2 qui, en instituant un prélèvement sur les salaires ouvriers, aggrave la misère ouvrière, rend plus pénible aux travailleurs le poids du jour et réduit les ressources familiales déjà insuffisantes. »'', comme l'avait fait [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]] au congrès de la SFIO de 1910<ref>Paul Lafargue [http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1910/00/lafargue_19100000.htm Intervention contre la loi des retraites]</ref>. | + | Quelques coups d'éclats sont encore toutefois à l'initiative de Guesde. Ainsi en mars 1910, en accord ponctuel avec la [[CGT (France)|CGT]], il est le seul député SFIO à voter contre la loi des retraites ouvrières et paysannes, qualifiée par lui, à cause du prélèvement opéré sur les salaires pour les financer, de ''« vol législatif »'' ajouté ''« au vol patronal »''. Il dénonce ''« cet article 2 qui, en instituant un prélèvement sur les salaires ouvriers, aggrave la misère ouvrière, rend plus pénible aux travailleurs le poids du jour et réduit les ressources familiales déjà insuffisantes. »'', comme l'avait fait [[Paul_Lafargue|Paul Lafargue]] au congrès de la SFIO de 1910<ref>Paul Lafargue [http://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1910/00/lafargue_19100000.htm Intervention contre la loi des retraites]</ref>. |
| Par ailleurs, Guesde est opposé à la [[Franc-maçonnerie|franc-maçonnerie]], qu'il considère comme ''« alliée à la bourgeoisie »'' et ''« nuisible de la classe ouvrière »'', comme il le rappela lors du Congrès socialiste de Limoges en 1906. Pour autant, de nombreux francs-maçons étaient adhérents du POF au point d'apparaître constituer un courant au sein du mouvement. | | Par ailleurs, Guesde est opposé à la [[Franc-maçonnerie|franc-maçonnerie]], qu'il considère comme ''« alliée à la bourgeoisie »'' et ''« nuisible de la classe ouvrière »'', comme il le rappela lors du Congrès socialiste de Limoges en 1906. Pour autant, de nombreux francs-maçons étaient adhérents du POF au point d'apparaître constituer un courant au sein du mouvement. |