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A propos de son militantisme en Italie, elle dira : ''« Pas une fois je ne me suis sentie étrangère à ce pays. Il y avait peu de chauvinisme en Italie avant la guerre, et personne ne s'est jamais levé pour crier à l’« agitateur étranger ». »''
 
A propos de son militantisme en Italie, elle dira : ''« Pas une fois je ne me suis sentie étrangère à ce pays. Il y avait peu de chauvinisme en Italie avant la guerre, et personne ne s'est jamais levé pour crier à l’« agitateur étranger ». »''
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Pendant la [[Première_Guerre_mondiale|Première Guerre mondiale]], elle fit partie de la minorité socialiste demeurée [[Internationaliste|internationaliste]]. Elle réclama notamment l'exclusion de Mussolini lorsque celui-ci, qu'elle avait contribué à former politiquement, adopta des positions interventionnistes. Elle diffusa parmi les socialistes italiens les idées du journal de [[Trotsky|Trotsky]], ''[[Nache_Slovo|Nache Slovo]]'', dont elle traduisait les articles<ref>[[Alfred Rosmer]], ''Le mouvement ouvrier pendant la Première Guerre mondiale'', tome 1, p. 249. {{ISBN|2-9507463-0-6}}</ref>. Elle participa à la [[Conférence_de_Zimmerwald|conférence de Zimmerwald]] en 1915 et fut désignée comme secrétaire de l'organisation créée à cette occasion en raison de sa connaissance des langues européennes. Vivant en Suède, pays neutre, elle fréquenta la gauche socialiste suédoise, dont le futur militant communiste [[Ture_Nerman|Ture Nerman]].
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Pendant la [[Première_Guerre_mondiale|Première Guerre mondiale]], elle fit partie de la minorité socialiste demeurée [[Internationaliste|internationaliste]]. Elle réclama notamment l'exclusion de Mussolini lorsque celui-ci, qu'elle avait contribué à former politiquement, adopta des positions interventionnistes. Elle diffusa parmi les socialistes italiens les idées du journal de [[Trotski|Trotski]], ''[[Nache_Slovo|Nache Slovo]]'', dont elle traduisait les articles<ref>[[Alfred Rosmer]], ''Le mouvement ouvrier pendant la Première Guerre mondiale'', tome 1, p. 249. {{ISBN|2-9507463-0-6}}</ref>. Elle participa à la [[Conférence_de_Zimmerwald|conférence de Zimmerwald]] en 1915 et fut désignée comme secrétaire de l'organisation créée à cette occasion en raison de sa connaissance des langues européennes. Vivant en Suède, pays neutre, elle fréquenta la gauche socialiste suédoise, dont le futur militant communiste [[Ture_Nerman|Ture Nerman]].
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Angelica Balabanova rejoignit le [[Parti_bolchévique|parti bolchévique]] russe en 1917. Elle joua un rôle notable dans les premières années de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]], travaillant avec [[Lénine|Lénine]], [[Trotsky|Trotsky]], [[Grigori_Zinoviev|Zinoviev]] et [[Christian_Rakovsky|Rakovsky]]. [[Victor_Serge|Victor Serge]], qui la fréquenta à l'Exécutif de l'Internationale, la décrit ainsi&nbsp;: ''«&nbsp;Menue, son fin visage déjà maternel entouré d'un double bandeau de cheveux noirs, répandant autour d'elle une extrême gentillesse, Angelica Balabanova espérait encore une Internationale aérée, généreuse et quelque peu romantique<ref>[[Victor Serge]], ''Mémoires d'un révolutionnaire'', coll. Bouquins, p. 588. {{ISBN|2-221-09250-3}}</ref>.&nbsp;»''
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Angelica Balabanova rejoignit le [[Parti_bolchévique|parti bolchévique]] russe en 1917. Elle joua un rôle notable dans les premières années de l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]], travaillant avec [[Lénine|Lénine]], [[Trotski|Trotski]], [[Grigori_Zinoviev|Zinoviev]] et [[Christian_Rakovsky|Rakovsky]]. [[Victor_Serge|Victor Serge]], qui la fréquenta à l'Exécutif de l'Internationale, la décrit ainsi&nbsp;: ''«&nbsp;Menue, son fin visage déjà maternel entouré d'un double bandeau de cheveux noirs, répandant autour d'elle une extrême gentillesse, Angelica Balabanova espérait encore une Internationale aérée, généreuse et quelque peu romantique<ref>[[Victor Serge]], ''Mémoires d'un révolutionnaire'', coll. Bouquins, p. 588. {{ISBN|2-221-09250-3}}</ref>.&nbsp;»''
    
Elle accueilli [[Emma_Goldman|Emma Goldman]] lors de son passage à Moscou en 1920 et lui permis de rencontrer Lénine<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Emma Goldman|titre=L'Agonie de la Révolution. Mes deux années en Russie (1920 - 1921)|passage=p 55, 62, etc.|lieu=|éditeur=les nuits rouges|date=2017|pages totales=336|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. De plus en plus critique envers les méthodes de la [[Tchéka|Tchéka]] et la répression, elle quitta la Russie en 1922 avec l'accord de Lénine, qui estimait son intégrité et son intransigeance, et rejoignit en Italie ceux des socialistes qui, derrière Serrati, refusaient de se soumettre à certaines exigences du [[Komintern|Komintern]].
 
Elle accueilli [[Emma_Goldman|Emma Goldman]] lors de son passage à Moscou en 1920 et lui permis de rencontrer Lénine<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Emma Goldman|titre=L'Agonie de la Révolution. Mes deux années en Russie (1920 - 1921)|passage=p 55, 62, etc.|lieu=|éditeur=les nuits rouges|date=2017|pages totales=336|isbn=|lire en ligne=}}</ref>. De plus en plus critique envers les méthodes de la [[Tchéka|Tchéka]] et la répression, elle quitta la Russie en 1922 avec l'accord de Lénine, qui estimait son intégrité et son intransigeance, et rejoignit en Italie ceux des socialistes qui, derrière Serrati, refusaient de se soumettre à certaines exigences du [[Komintern|Komintern]].
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Les archives d'Angelica Balabanova sont conservées à l'[[Institut_international_d'histoire_sociale|Institut international d'histoire sociale]] d'Amsterdam.
 
Les archives d'Angelica Balabanova sont conservées à l'[[Institut_international_d'histoire_sociale|Institut international d'histoire sociale]] d'Amsterdam.
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==Sur Trotsky==
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==Sur Trotski==
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De Trotsky elle disait&nbsp;: ''«&nbsp;Trotsky se révéla capable de soulever les masses par son enthousiasme révolutionnaire et ses remarquables capacités intellectuelles. En revanche, il n'attirait pas les sympathies personnelles, ou bien il ne les conservait pas longtemps. Ses qualités n'avaient d'égal que son arrogance, et sa conduite avec son entourage créait fréquemment une distance, interdisant à la fois toute chaleur humaine et toute possibilité d'échange véritable.&nbsp;»''
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De Trotski elle disait&nbsp;: ''«&nbsp;Trotski se révéla capable de soulever les masses par son enthousiasme révolutionnaire et ses remarquables capacités intellectuelles. En revanche, il n'attirait pas les sympathies personnelles, ou bien il ne les conservait pas longtemps. Ses qualités n'avaient d'égal que son arrogance, et sa conduite avec son entourage créait fréquemment une distance, interdisant à la fois toute chaleur humaine et toute possibilité d'échange véritable.&nbsp;»''
    
==Liens externes==
 
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