− | Le '''management''' est l'ensemble des techniques que développent et utilisent les [[patrons]] et les [[cadres]] pour s'assurer que les entreprises atteignent leurs objectifs de [[production]], et dégagent du [[profit]]. | + | Le '''management''', ou l''''encadrement''', est l'ensemble des techniques que développent et utilisent les [[patrons]] et les [[cadres]] pour s'assurer que les entreprises atteignent leurs objectifs de [[production]], et dégagent du [[profit]]. |
| Le management est un terme moderne, mais il existait de fait lorsqu'existaient des formes de [[coopération]] dans le travail. On pourrait donc parler de management des ouvriers ou des esclaves faisant de grands travaux dans le bâtiment ou dans les champs. | | Le management est un terme moderne, mais il existait de fait lorsqu'existaient des formes de [[coopération]] dans le travail. On pourrait donc parler de management des ouvriers ou des esclaves faisant de grands travaux dans le bâtiment ou dans les champs. |
| Dès la [[révolution industrielle]], les patrons repoussèrent violemment toute idée de [[planification]] empiétant sur leur liberté individuelle. [[Karl Marx|Marx]] soulignait qu'il y avait une certaine ironie à ce que ces mêmes bourgeois ne voient aucun problème à empiéter sur la liberté individuelle des ouvriers pour planifier leur rôle au sein d'une [[manufacture]] ou d'une [[usine]]. Ils veulent bien manager la [[division du travail]] des ouvriers, mais ne veulent pas que l'on manage la division du travail entre entreprises, n'admettant que la loi de la [[concurrence]].<blockquote>« [C]ette conscience bourgeoise qui exalte la division manufacturière du travail, la condamnation à perpétuité du travailleur à une opération de détail et sa subordination passive au capitaliste, elle pousse des hauts cris et se pâme quand on parle de contrôle, de réglementation sociale du procès de production ! Elle dénonce toute tentative de ce genre comme une attaque contre les droits de la Propriété, de la Liberté, du Génie du capitaliste. « Voulez vous donc transformer la société en une fabrique ? » glapissent alors ces enthousiastes apologistes du système de fabrique. Le régime des fabriques n'est bon que pour les prolétaires ! »<ref>Karl Marx, ''[https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-14-4.htm Le Capital, Livre I, Chapitre XIV : Division du travail et manufacture]'', 1867</ref></blockquote> | | Dès la [[révolution industrielle]], les patrons repoussèrent violemment toute idée de [[planification]] empiétant sur leur liberté individuelle. [[Karl Marx|Marx]] soulignait qu'il y avait une certaine ironie à ce que ces mêmes bourgeois ne voient aucun problème à empiéter sur la liberté individuelle des ouvriers pour planifier leur rôle au sein d'une [[manufacture]] ou d'une [[usine]]. Ils veulent bien manager la [[division du travail]] des ouvriers, mais ne veulent pas que l'on manage la division du travail entre entreprises, n'admettant que la loi de la [[concurrence]].<blockquote>« [C]ette conscience bourgeoise qui exalte la division manufacturière du travail, la condamnation à perpétuité du travailleur à une opération de détail et sa subordination passive au capitaliste, elle pousse des hauts cris et se pâme quand on parle de contrôle, de réglementation sociale du procès de production ! Elle dénonce toute tentative de ce genre comme une attaque contre les droits de la Propriété, de la Liberté, du Génie du capitaliste. « Voulez vous donc transformer la société en une fabrique ? » glapissent alors ces enthousiastes apologistes du système de fabrique. Le régime des fabriques n'est bon que pour les prolétaires ! »<ref>Karl Marx, ''[https://www.marxists.org/francais/marx/works/1867/Capital-I/kmcapI-14-4.htm Le Capital, Livre I, Chapitre XIV : Division du travail et manufacture]'', 1867</ref></blockquote> |