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En 1914, le déclenchement de la [[Première_Guerre_mondiale|Première Guerre mondiale]] met un terme au travail de l’UIOJS. Le conflit et le soutien apporté par les différents partis socialistes des pays belligérants à leurs gouvernements ([[Union_sacrée|Union sacrée]]) empêchent en effet toute coopération internationale et l’UIOJS cesse d’exister dans les faits.
 
En 1914, le déclenchement de la [[Première_Guerre_mondiale|Première Guerre mondiale]] met un terme au travail de l’UIOJS. Le conflit et le soutien apporté par les différents partis socialistes des pays belligérants à leurs gouvernements ([[Union_sacrée|Union sacrée]]) empêchent en effet toute coopération internationale et l’UIOJS cesse d’exister dans les faits.
<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 340px">[[File:JungendInternationale.jpg|right|340x443px|JungendInternationale.jpg]]</div>
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Les opposants à la guerre basés en Suisse tentent alors d’unifier les jeunes socialistes européens sur des bases nouvelles. Sous l’impulsion de [[Willi_Münzenberg|Willi Münzenberg]], ils appellent à la tenue d’une conférence internationale antimilitariste des sections de jeunes qui se tient à Berne en avril 1915. Si cette conférence ne suit pas encore les appels de [[Lénine|<span class="mw-redirect">Lénine</span>]] à la guerre civile révolutionnaire, elle entérine le principe du «&nbsp;socialisme révolutionnaire&nbsp;» et appelle à la recréation du mouvement des jeunes socialistes indépendamment des différents partis socialistes «&nbsp;chauvins&nbsp;». La conférence de Berne décide aussi d’une nouvelle publication intitulée ''Die Jugendinternationale'' (La Jeune Internationale) et de la mise en place d’un Bureau International de la jeunesse basé à Zurich. Willi Münzenberg est élu à la tête de cette UIOJS reconstitué. [[Lénine|Lénine]] critiquera certaines positions de ces jeunes, mais estimait très important de dialoguer avec eux.<ref name="LenineInter">Lénine, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/12/vil19161200b.htm L’Internationale de la jeunesse], déc. 1916</ref>
 
Les opposants à la guerre basés en Suisse tentent alors d’unifier les jeunes socialistes européens sur des bases nouvelles. Sous l’impulsion de [[Willi_Münzenberg|Willi Münzenberg]], ils appellent à la tenue d’une conférence internationale antimilitariste des sections de jeunes qui se tient à Berne en avril 1915. Si cette conférence ne suit pas encore les appels de [[Lénine|<span class="mw-redirect">Lénine</span>]] à la guerre civile révolutionnaire, elle entérine le principe du «&nbsp;socialisme révolutionnaire&nbsp;» et appelle à la recréation du mouvement des jeunes socialistes indépendamment des différents partis socialistes «&nbsp;chauvins&nbsp;». La conférence de Berne décide aussi d’une nouvelle publication intitulée ''Die Jugendinternationale'' (La Jeune Internationale) et de la mise en place d’un Bureau International de la jeunesse basé à Zurich. Willi Münzenberg est élu à la tête de cette UIOJS reconstitué. [[Lénine|Lénine]] critiquera certaines positions de ces jeunes, mais estimait très important de dialoguer avec eux.<ref name="LenineInter">Lénine, [https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1916/12/vil19161200b.htm L’Internationale de la jeunesse], déc. 1916</ref>
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=== L'Internationale des Jeunes Communistes ===
 
=== L'Internationale des Jeunes Communistes ===
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En mars 1919, l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] est créée à Moscou à l’initiative de [[Lénine|Lénine]]. Le 20 novembre 1919, l’UIOJS tient sa première conférence d’après-guerre à Berlin. La conférence se tient clandestinement dans une brasserie (l’interdiction du parti communiste en Allemagne ne sera levée qu’en décembre) et réunie 19 délégués représentant 14 pays. La décision est prise au cours de ce congrès de renommer l’organisation «&nbsp;Internationale des jeunes communistes&nbsp;» (IJC). Le congrès de Berlin est ainsi de fait le dernier de l’UIOJS et le premier de l’IJC.
 
En mars 1919, l'[[Internationale_communiste|Internationale communiste]] est créée à Moscou à l’initiative de [[Lénine|Lénine]]. Le 20 novembre 1919, l’UIOJS tient sa première conférence d’après-guerre à Berlin. La conférence se tient clandestinement dans une brasserie (l’interdiction du parti communiste en Allemagne ne sera levée qu’en décembre) et réunie 19 délégués représentant 14 pays. La décision est prise au cours de ce congrès de renommer l’organisation «&nbsp;Internationale des jeunes communistes&nbsp;» (IJC). Le congrès de Berlin est ainsi de fait le dernier de l’UIOJS et le premier de l’IJC.
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En URSS, les jeunesses communistes ("komsomol") deviennent un grand appareil du parti pour formater la jeunesse.
 
En URSS, les jeunesses communistes ("komsomol") deviennent un grand appareil du parti pour formater la jeunesse.
<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 316px">[[File:Komsomol1933.jpg|right|316x414px|Komsomol1933.jpg]]</div>
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[[File:Komsomol1933.jpg|right|316x414px|Komsomol1933.jpg]]  
 
L’organisation interne de la JC, remodelée en 1924-1925, se compose à la base de la cellule formée dans les usines. Elle a pour but de défendre les jeunes travailleurs et se réunit une fois par semaine. Émanant de cette cellule, un bureau tient des assemblées générales et fixe les actions, la propagande et le recrutement. À l’étage supérieur de la pyramide, le rayon rassemble l’ensemble des cellules existant sur un territoire délimité. Ces cellules et rayons sont regroupés en régions, chargées, entre autres, de relayer les informations prises au niveau national. L’encadrement des adultes se veut discret et n’est pas inscrit dans les statuts officiels de la JC.
 
L’organisation interne de la JC, remodelée en 1924-1925, se compose à la base de la cellule formée dans les usines. Elle a pour but de défendre les jeunes travailleurs et se réunit une fois par semaine. Émanant de cette cellule, un bureau tient des assemblées générales et fixe les actions, la propagande et le recrutement. À l’étage supérieur de la pyramide, le rayon rassemble l’ensemble des cellules existant sur un territoire délimité. Ces cellules et rayons sont regroupés en régions, chargées, entre autres, de relayer les informations prises au niveau national. L’encadrement des adultes se veut discret et n’est pas inscrit dans les statuts officiels de la JC.
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En 1943, l’IJC est dissoute, en même temps que le [[Komintern|Komintern]], par [[Staline|Staline]] qui souhaitait ainsi détendre ses relations avec les alliés.
 
En 1943, l’IJC est dissoute, en même temps que le [[Komintern|Komintern]], par [[Staline|Staline]] qui souhaitait ainsi détendre ses relations avec les alliés.
<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 220px">[[File:Logo FMJD.png|right|220px|Logo FMJD.png]]</div>
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[[File:Logo FMJD.png|right|220px|Logo FMJD.png]]  
 
À la sortie de la [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]], les vainqueurs réunissent en novembre 1945 à Londres une «&nbsp;conférence mondiale de la jeunesse&nbsp;». Elle débouche sur la création le 8 novembre de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD), organisation à laquelle adhèrent les mouvements de jeunesse communistes mais que les staliniens essaient de rendre le plus large possible. La FMJD se veut une organisation «&nbsp;anti-impérialiste de gauche&nbsp;». Son siège est à Paris, et son président, un Français, [[Guy_de_Boysson|Guy de Boysson]], jeune communiste futur dirigeant de la banque soviétique en France. Mais lors du début de la [[Guerre_froide|guerre froide]] en 1947 puis du [[Coup_de_Prague|coup de Prague]] (1948), beaucoup d'organisations pro-américaines se sont retirés de la FMJD.
 
À la sortie de la [[Seconde_Guerre_mondiale|Seconde Guerre mondiale]], les vainqueurs réunissent en novembre 1945 à Londres une «&nbsp;conférence mondiale de la jeunesse&nbsp;». Elle débouche sur la création le 8 novembre de la Fédération mondiale de la jeunesse démocratique (FMJD), organisation à laquelle adhèrent les mouvements de jeunesse communistes mais que les staliniens essaient de rendre le plus large possible. La FMJD se veut une organisation «&nbsp;anti-impérialiste de gauche&nbsp;». Son siège est à Paris, et son président, un Français, [[Guy_de_Boysson|Guy de Boysson]], jeune communiste futur dirigeant de la banque soviétique en France. Mais lors du début de la [[Guerre_froide|guerre froide]] en 1947 puis du [[Coup_de_Prague|coup de Prague]] (1948), beaucoup d'organisations pro-américaines se sont retirés de la FMJD.
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=== Jeunesse ouvrière chrétienne ===
 
=== Jeunesse ouvrière chrétienne ===
<div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 185px">[[File:AfficheJOC.jpg|right|185px|AfficheJOC.jpg]]</div>
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[[File:AfficheJOC.jpg|right|185px|AfficheJOC.jpg]]  
 
En 1925, un abbé belgé créé la [[Jeunesse_ouvrière_chrétienne|Jeunesse ouvrière chrétienne]], qui deviendra rapidement une organisation de masse, bien implantée des les usines et les quartiers populaires. Elle se prétendait apolitique et était active pour défendre des revendications spécifiques pour les jeunes travailleur-se-s.
 
En 1925, un abbé belgé créé la [[Jeunesse_ouvrière_chrétienne|Jeunesse ouvrière chrétienne]], qui deviendra rapidement une organisation de masse, bien implantée des les usines et les quartiers populaires. Elle se prétendait apolitique et était active pour défendre des revendications spécifiques pour les jeunes travailleur-se-s.
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A propos de la [[Révolution_russe_(1917)|révolution russe]], voici ce que [[Trotsky|Trotsky]] explique du rôle essentiel des jeunes au sein du [[Parti_bolchevik|parti bolchevik]]&nbsp;:
 
A propos de la [[Révolution_russe_(1917)|révolution russe]], voici ce que [[Trotsky|Trotsky]] explique du rôle essentiel des jeunes au sein du [[Parti_bolchevik|parti bolchevik]]&nbsp;:
<blockquote>«&nbsp;''Tout parti révolutionnaire trouve de prime abord un appui dans la jeune génération de la classe montante. La sénilité politique s’exprime par la perte de la capacité d’entraîner la jeunesse. Les partis de la démocratie bourgeoise, éliminés de la scène, sont contraints d’abandonner la jeunesse à la révolution ou au fascisme. Le bolchevisme, dans l’illégalité, fut toujours le parti des jeunes ouvriers. Les mencheviks s’appuyaient sur des milieux supérieurs et plus âgés de la classe ouvrière, non sans en tirer une certaine fierté et considéraient de haut les bolcheviks. Les événements montrèrent impitoyablement leur erreur&nbsp;: au moment décisif, la jeunesse entraîna les hommes d’âge mûr et jusqu’aux vieillards''&nbsp;»<ref>Trotsky, [http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/revtrahie/frodcp7.htm La Révolution trahie, VII], 1936</ref></blockquote> <div class="capturedImage floatright" style="vertical-align: middle;  width: 375px">[[File:JeunesGardesSocialistes1937.jpg|right|375x517px|JeunesGardesSocialistes1937.jpg]]</div>
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<blockquote>«&nbsp;''Tout parti révolutionnaire trouve de prime abord un appui dans la jeune génération de la classe montante. La sénilité politique s’exprime par la perte de la capacité d’entraîner la jeunesse. Les partis de la démocratie bourgeoise, éliminés de la scène, sont contraints d’abandonner la jeunesse à la révolution ou au fascisme. Le bolchevisme, dans l’illégalité, fut toujours le parti des jeunes ouvriers. Les mencheviks s’appuyaient sur des milieux supérieurs et plus âgés de la classe ouvrière, non sans en tirer une certaine fierté et considéraient de haut les bolcheviks. Les événements montrèrent impitoyablement leur erreur&nbsp;: au moment décisif, la jeunesse entraîna les hommes d’âge mûr et jusqu’aux vieillards''&nbsp;»<ref>Trotsky, [http://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/revtrahie/frodcp7.htm La Révolution trahie, VII], 1936</ref></blockquote> [[File:JeunesGardesSocialistes1937.jpg|right|375x517px|JeunesGardesSocialistes1937.jpg]]  
 
En 1934, l'aile gauche de la social‑démocratie belge était représentée entre autre par les Jeunes Gardes socialistes, organisation de jeunesse du [[Parti_ouvrier_belge|POB]], en principe «&nbsp;[[Autonomie_de_la_jeunesse|autonome]]&nbsp;» depuis 1926. Elle avait triplé ses effectifs en deux ans, atteignant 25 000 membres en 1933, sous la direction d'un militant de la «&nbsp;gauche&nbsp;», son secrétaire général Fernand Godefroid.
 
En 1934, l'aile gauche de la social‑démocratie belge était représentée entre autre par les Jeunes Gardes socialistes, organisation de jeunesse du [[Parti_ouvrier_belge|POB]], en principe «&nbsp;[[Autonomie_de_la_jeunesse|autonome]]&nbsp;» depuis 1926. Elle avait triplé ses effectifs en deux ans, atteignant 25 000 membres en 1933, sous la direction d'un militant de la «&nbsp;gauche&nbsp;», son secrétaire général Fernand Godefroid.
  

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