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== Révolution russe ==
 
== Révolution russe ==
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Aussitôt après la [[révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]], pour faire face aux difficultés, le gouvernement bolchévik prend de plus en plus de mesures de centralisation du pouvoir, et de restriction des libertés publiques.
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Aussitôt après la [[Révolution_d'Octobre|révolution d'Octobre]], pour faire face aux difficultés, le gouvernement bolchévik prend de plus en plus de mesures de centralisation du pouvoir, et de restriction des libertés publiques.
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Dès le 30 octobre 1917, [[Trotsky|Trotsky]] menace dans les [[Izvestia|''Izvestia'']] les contre-révolutionnaires :
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''«&nbsp;Nous détenons les KD comme prisonniers et otages. Si nos hommes tombent aux mains de l’ennemi, que celui-ci sache bien que pour chaque ouvrier et pour chaque soldat, nous exigerons cinq cadets. Ils pensaient que nous resterions passifs mais nous leur avons montré que nous pouvions être impitoyables lorsqu’il s’agit de défendre les conquêtes de la Révolution.&nbsp;»<ref name="Ferro1980" />''
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Les soviets prennent de nombreuses initiatives, bien au delà de ce qui est encouragé par le pouvoir central encore doté de peu de relais. De nombreuses violences sont commises, que ce soit par des bolchéviks ou non (par exemple par l'adjudant Muraviev qui venait d'adhérer aux [[SR_de_gauche|SR de gauche]]). Des bolchéviks comme [[Larine|Larine]] ou [[Riazanov|Riazanov]] protestaient alors «&nbsp;devant ces actes qui déshonoraient la révolution&nbsp;».
    
La «&nbsp;Commission extraordinaire panrusse près le Conseil des commissaires du peuple pour combattre la contre-révolution et le sabotage&nbsp;» ([[Vetcheka|Vetcheka]]) est instaurée le 7 décembre 1917 mais ne dispose que de pouvoir très limités&nbsp;: elle mène des enquêtes et ne peut punir que par la confiscation des biens et des cartes de rationnement. Mais dans l'atmosphère de la [[Guerre_civile_russe|guerre civile]], Le [[Comité_exécutif_central_pan-russe|comité exécutif central]] décide de répliquer à la «&nbsp;[[Terreur_blanche|terreur blanche]]&nbsp;» par la «&nbsp;terreur rouge&nbsp;». Le décret du 5 septembre appelle à ''«&nbsp;isoler les ennemis de classe de la République soviétique dans des camps de concentration, et de fusiller sur-le-champ tout individu impliqué dans des organisations de Gardes-Blancs, des insurrections ou des émeutes.&nbsp;»''
 
La «&nbsp;Commission extraordinaire panrusse près le Conseil des commissaires du peuple pour combattre la contre-révolution et le sabotage&nbsp;» ([[Vetcheka|Vetcheka]]) est instaurée le 7 décembre 1917 mais ne dispose que de pouvoir très limités&nbsp;: elle mène des enquêtes et ne peut punir que par la confiscation des biens et des cartes de rationnement. Mais dans l'atmosphère de la [[Guerre_civile_russe|guerre civile]], Le [[Comité_exécutif_central_pan-russe|comité exécutif central]] décide de répliquer à la «&nbsp;[[Terreur_blanche|terreur blanche]]&nbsp;» par la «&nbsp;terreur rouge&nbsp;». Le décret du 5 septembre appelle à ''«&nbsp;isoler les ennemis de classe de la République soviétique dans des camps de concentration, et de fusiller sur-le-champ tout individu impliqué dans des organisations de Gardes-Blancs, des insurrections ou des émeutes.&nbsp;»''
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<blockquote>''«&nbsp;En tout cas, les bolcheviks ont conscience que ce prix doit être payé si l'on veut éviter dans l'avenir des notes plus lourdes encore en vies humaines. Fidèles à leurs principes, leurs dirigeants ne dissimulent ni ne renient leur politique terroriste. Au soviet de Kazan, Trotsky déclare&nbsp;: «&nbsp;Maintenant qu’on accuse les ouvriers de faire preuve de cruauté dans la guerre civile, nous disons, instruits par l'expérience&nbsp;: l'indulgence envers les classes ennemies serait la seule faute impardonnable que puisse commettre en ce moment la classe ouvrière russe. Nous nous battons, au nom du plus grand bien de l'humanité, au nom de la régénérescence de l'humanité, pour la tirer des ténèbres et de l'esclavage&nbsp;». Et s'adressant aux ouvriers américains, instruits de toutes les atrocités de la Terreur rouge, Lénine dit&nbsp;: «&nbsp;Nos fautes ne nous font pas peur. Les hommes ne sont pas devenus des saints du fait que la révolution a commencé. Les classes laborieuses opprimées, abêties, maintenues de force dans l'étau de la misère, de l'ignorance, de la barbarie, pendant des siècles, ne peuvent accomplir la révolution sans commettre d'erreurs. [ ... ] On ne peut enfermer dans un cercueil le cadavre de la société bourgeoise et l'enterrer. Le capitalisme abattu pourrit, se décompose parmi nous, infestant l'air de ses miasmes, empoisonnant notre vie&nbsp;: ce qui est ancien, pourri, mort s'accroche par des milliers de fils et de liens à tout ce qui est nouveau, frais, vivant&nbsp;»''</blockquote>  
 
<blockquote>''«&nbsp;En tout cas, les bolcheviks ont conscience que ce prix doit être payé si l'on veut éviter dans l'avenir des notes plus lourdes encore en vies humaines. Fidèles à leurs principes, leurs dirigeants ne dissimulent ni ne renient leur politique terroriste. Au soviet de Kazan, Trotsky déclare&nbsp;: «&nbsp;Maintenant qu’on accuse les ouvriers de faire preuve de cruauté dans la guerre civile, nous disons, instruits par l'expérience&nbsp;: l'indulgence envers les classes ennemies serait la seule faute impardonnable que puisse commettre en ce moment la classe ouvrière russe. Nous nous battons, au nom du plus grand bien de l'humanité, au nom de la régénérescence de l'humanité, pour la tirer des ténèbres et de l'esclavage&nbsp;». Et s'adressant aux ouvriers américains, instruits de toutes les atrocités de la Terreur rouge, Lénine dit&nbsp;: «&nbsp;Nos fautes ne nous font pas peur. Les hommes ne sont pas devenus des saints du fait que la révolution a commencé. Les classes laborieuses opprimées, abêties, maintenues de force dans l'étau de la misère, de l'ignorance, de la barbarie, pendant des siècles, ne peuvent accomplir la révolution sans commettre d'erreurs. [ ... ] On ne peut enfermer dans un cercueil le cadavre de la société bourgeoise et l'enterrer. Le capitalisme abattu pourrit, se décompose parmi nous, infestant l'air de ses miasmes, empoisonnant notre vie&nbsp;: ce qui est ancien, pourri, mort s'accroche par des milliers de fils et de liens à tout ce qui est nouveau, frais, vivant&nbsp;»''</blockquote>  
 
En avril 1918, le [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] (présidé par [[Trotsky|Trotsky]]) prend des mesures de surveillance drastiques de la [[Liberté_de_réunion|liberté de réunion]] et d'association&nbsp;:
 
En avril 1918, le [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]] (présidé par [[Trotsky|Trotsky]]) prend des mesures de surveillance drastiques de la [[Liberté_de_réunion|liberté de réunion]] et d'association&nbsp;:
<blockquote>Décret sur la liberté de réunion et d’association<br/> 1.&nbsp;Tous les syndicats, sociétés et associations —&nbsp;économiques, artistiques, religieuses,&nbsp;etc. —&nbsp;formés sur le territoire de la Commune de la Région du Nord, doivent être enregistrés au Soviet ou au Comité des paysans pauvres.<br/> 2.&nbsp;Pour former une association ou un syndicat, il faut fournir la liste des fondateurs et des membres du Comité, avec noms et adresses, ainsi que la liste de tous les membres avec noms et adresses qui doivent être enregistrés.<br/> 3.&nbsp;Toutes les publications et archives doivent être mises à la disposition des dirigeants du Soviet pour inspection.<br/> 4.&nbsp;Les avis de réunion, publique ou privée, doivent être déposés, trois jours à l’avance, au Soviet ou au Comité des pauvres.<br/> 5.&nbsp;Toutes les réunions doivent être ouvertes aux représentants des autorités, c’est-à-dire du Soviet local, du Comité des pauvres ou des membres de la police secrète.<br/> 6.&nbsp;Syndicats et associations qui n’auraient pas rempli ces obligations seront considérés comme contre-révolutionnaires et traités comme tels<ref>Cité par Marc Ferro dans ''Des soviets au communisme bureaucratique'' (1980)</ref></blockquote>  
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<blockquote>Décret sur la liberté de réunion et d’association<br/> 1.&nbsp;Tous les syndicats, sociétés et associations —&nbsp;économiques, artistiques, religieuses,&nbsp;etc. —&nbsp;formés sur le territoire de la Commune de la Région du Nord, doivent être enregistrés au Soviet ou au Comité des paysans pauvres.<br/> 2.&nbsp;Pour former une association ou un syndicat, il faut fournir la liste des fondateurs et des membres du Comité, avec noms et adresses, ainsi que la liste de tous les membres avec noms et adresses qui doivent être enregistrés.<br/> 3.&nbsp;Toutes les publications et archives doivent être mises à la disposition des dirigeants du Soviet pour inspection.<br/> 4.&nbsp;Les avis de réunion, publique ou privée, doivent être déposés, trois jours à l’avance, au Soviet ou au Comité des pauvres.<br/> 5.&nbsp;Toutes les réunions doivent être ouvertes aux représentants des autorités, c’est-à-dire du Soviet local, du Comité des pauvres ou des membres de la police secrète.<br/> 6.&nbsp;Syndicats et associations qui n’auraient pas rempli ces obligations seront considérés comme contre-révolutionnaires et traités comme tels<ref name="Ferro1980">Cité par Marc Ferro dans ''Des soviets au communisme bureaucratique'' (1980)</ref></blockquote>  
 
Le pouvoir prive les réactionnaires de droits politiques et suspend leurs journaux. Les mesures d'interdiction s'étendent de plus en plus à d'autres types d'opposants, comme les [[Menchéviks|menchéviks]], les [[Socialistes-Révolutionnaires|SR]] et les [[Anarchisme_russe|anarchistes]]. Il s'agissait, comme l'écrivait Lénine, de mesures ''«&nbsp;essentiellement russes&nbsp;»''&nbsp;: des mesures d'exception, de légitime défense. Trotsky écrivait également&nbsp;:
 
Le pouvoir prive les réactionnaires de droits politiques et suspend leurs journaux. Les mesures d'interdiction s'étendent de plus en plus à d'autres types d'opposants, comme les [[Menchéviks|menchéviks]], les [[Socialistes-Révolutionnaires|SR]] et les [[Anarchisme_russe|anarchistes]]. Il s'agissait, comme l'écrivait Lénine, de mesures ''«&nbsp;essentiellement russes&nbsp;»''&nbsp;: des mesures d'exception, de légitime défense. Trotsky écrivait également&nbsp;:
 
<blockquote>''«&nbsp;''Aux époques difficiles de la vie des peuples et des classes correspondent des mesures sévères. ''Plus nous avancerons, plus ce sera facile, plus chaque citoyen se sentira libre, et moins se fera sentir la force de coercition de l'Etat prolétarien. Peut-être autoriserons-nous alors les journaux mencheviks, en admettant qu'à cette époque il y ait encore des mencheviks.&nbsp;»''<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_10.htm Terrorisme et communisme - 9. Les questions d'organisation du travail]'', 1920</ref></blockquote>  
 
<blockquote>''«&nbsp;''Aux époques difficiles de la vie des peuples et des classes correspondent des mesures sévères. ''Plus nous avancerons, plus ce sera facile, plus chaque citoyen se sentira libre, et moins se fera sentir la force de coercition de l'Etat prolétarien. Peut-être autoriserons-nous alors les journaux mencheviks, en admettant qu'à cette époque il y ait encore des mencheviks.&nbsp;»''<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_10.htm Terrorisme et communisme - 9. Les questions d'organisation du travail]'', 1920</ref></blockquote>  
En août 1918, [[Martov|Martov]] publie une brochure à Moscou pour dénoncer l'utilisation de la peine de mort par les bolchéviks, qui l'avaient toujours combattue dans l'opposition.<ref>Julius Martov, ''[https://www.marxists.org/francais/martov/works/1918/08/martov_19180800.htm A bas la peine de mort !]'', 1918</ref>
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[[Lénine|Lénine]] écrit le 9&nbsp;août 1918 au Soviet de Nijni-Novgorod&nbsp;: ''«&nbsp;Une insurrection de gardes blancs est en cours de préparation à Nijni. Il faut faire le maximum, déclencher une action terroriste de masse, fusiller et déporter des centaines de prostituées qui enivrent les soldats, etc. Ne pas perdre une seule minute. Fusiller les détenteurs d’armes. Déportation massive des mencheviks et des éléments peu sûrs&nbsp;»''
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[[Kautsky|Kautsky]] reproche au pouvoir bolchevique d'être une dictature plus [[Blanquiste|blanquiste]] que marxiste, dont il estime la politique arbitraire et anti-démocratique. Deux de ses livres anti-bolchéviks conduisent à des contre-attaques notables&nbsp;: en 1918 Lénine écrit [[La_Révolution_prolétarienne_et_le_renégat_Kautsky|''La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky'']] et en 1920 Trotsky écrit [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']]<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref> (sous-titré ''L'Anti-Kautsky'').
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En août 1918, [[Martov|Martov]] publie une brochure à Moscou pour dénoncer l'utilisation de la peine de mort par les bolchéviks, qui l'avaient toujours combattue dans l'opposition.<ref>Julius Martov, ''[https://www.marxists.org/francais/martov/works/1918/08/martov_19180800.htm A bas la peine de mort !]'', 1918</ref> [[Kautsky|Kautsky]] reproche au pouvoir bolchevique d'être une dictature plus [[Blanquiste|blanquiste]] que marxiste, dont il estime la politique arbitraire et anti-démocratique. Deux de ses livres anti-bolchéviks conduisent à des contre-attaques notables&nbsp;: en 1918 Lénine écrit [[La_Révolution_prolétarienne_et_le_renégat_Kautsky|''La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky'']] et en 1920 Trotsky écrit [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']]<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref> (sous-titré ''L'Anti-Kautsky'').
    
Un certain nombre de calomnies circulent sur les bolchéviks, et Kautsky n'hésite pas à les reprendre. Trotsky montre par exemple comment une accusation de ''«&nbsp;socialisation des femmes&nbsp;»'' par des soldats de l'Armée rouge est de toute évidence un faux.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_9.htm Terrorisme et communisme - 8. La classe ouvrière et sa politique soviétique]'', 1920</ref>
 
Un certain nombre de calomnies circulent sur les bolchéviks, et Kautsky n'hésite pas à les reprendre. Trotsky montre par exemple comment une accusation de ''«&nbsp;socialisation des femmes&nbsp;»'' par des soldats de l'Armée rouge est de toute évidence un faux.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_9.htm Terrorisme et communisme - 8. La classe ouvrière et sa politique soviétique]'', 1920</ref>
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L'Église orthodoxe, qui s'est souvent rangée activement du côté de la réaction (des popes délateurs peuvent même çà et là être responsables de nombreuses exécutions sommaires), doit subir des milliers d'arrestations, d'exécutions, de spoliations et de destructions, le but étant à terme l'éradication non seulement de sa puissance antérieure, mais aussi des croyances religieuses.
 
L'Église orthodoxe, qui s'est souvent rangée activement du côté de la réaction (des popes délateurs peuvent même çà et là être responsables de nombreuses exécutions sommaires), doit subir des milliers d'arrestations, d'exécutions, de spoliations et de destructions, le but étant à terme l'éradication non seulement de sa puissance antérieure, mais aussi des croyances religieuses.
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Le nouveau pouvoir prend des mesures répressives tant par des décisions au niveau central que par des initiatives locales. Les deux se nourrissent&nbsp;: les dirigeants à Petrograd lancent des appels à l'initiative des masses, celles-ci prennent des mesures qui inspirent parfois des décrets nationaux, et d'autre fois les dirigeants nationaux essaient de modérer des excès de la base. Par exemple, [[Lénine|Lénine]] écrit le 26 juin 1918 à [[Zinoviev|Zinoviev]], après l'assassinat de [[Volodarski|Volodarski]] :
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''«&nbsp;J’apprends que la Tchéka de Petrograd retient les ouvriers [qui veulent répondre par une terreur de masse]. Je proteste fermement. Nous nous compromettons : alors que nous n’hésitons pas dans nos résolutions à menacer de frapper de terreur de masse les députés des soviets, lorsqu’il s’agit de passer aux actes nous freinons l’initiative révolutionnaire entièrement fondée des masses. Ce n’est pas possible. Les terroristes vont nous considérer comme des chiffes molles. Il faut encourager l’énergie et la nature de masse de la terreur, particulièrement à Petrograd où l’exemple doit être décisif.&nbsp;»<ref name="Ferro1980" />''
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Plus généralement, tous les camps en lutte utiliseront, à des degrés divers, les mêmes méthodes de répression (beaucoup étant issues du [[Tsarisme|tsarisme]] ou de la [[Grande_guerre|Grande guerre]])&nbsp;: internement des adversaires militaires et politiques dans des camps, prises d'otages (le premier [[Décret_des_otages|décret des otages]] est ainsi promulgué non pas par les bolcheviks mais par le général Niessel, commandant de la mission militaire française en Russie<ref>Jean-Jacques Marie, [http://pagesperso-orange.fr/cermtri.3/cariboost1/crbst_61.html De l'inventeur du “décret des otages”]</ref>), exécutions sommaires. Nikolai Melkinov, un des principaux membres du gouvernement Denikine, a souligné dans ses Mémoires que l'administration blanche «&nbsp;appliqua [...] dans ses territoires une politique foncièrement soviétique&nbsp;».
 
Plus généralement, tous les camps en lutte utiliseront, à des degrés divers, les mêmes méthodes de répression (beaucoup étant issues du [[Tsarisme|tsarisme]] ou de la [[Grande_guerre|Grande guerre]])&nbsp;: internement des adversaires militaires et politiques dans des camps, prises d'otages (le premier [[Décret_des_otages|décret des otages]] est ainsi promulgué non pas par les bolcheviks mais par le général Niessel, commandant de la mission militaire française en Russie<ref>Jean-Jacques Marie, [http://pagesperso-orange.fr/cermtri.3/cariboost1/crbst_61.html De l'inventeur du “décret des otages”]</ref>), exécutions sommaires. Nikolai Melkinov, un des principaux membres du gouvernement Denikine, a souligné dans ses Mémoires que l'administration blanche «&nbsp;appliqua [...] dans ses territoires une politique foncièrement soviétique&nbsp;».
  

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