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Le combat [[Anti-militarisme|anti-militariste]] et [[Anti-impérialisme|anti-impérialiste]] est alors très présent. Un groupe autour de Nguyễn Ái Quốc (le futur [[Ho_Chi_Minh|<span class="new">Ho Chi Minh</span>]]) fut très impliqué dans l’organisation des travailleurs d’origine coloniale vivant en France – l’[[Union_intercoloniale|Union intercoloniale]]<ref>[http://www.contretemps.eu/interventions/politiques-antimilitaristes-anticoloniales-internationale-communiste-1919-1926 Politiques antimilitaristes et anticoloniales de l’Internationale communiste (1919-1926)], Ian Birchall, 2012</ref>. A partir d’avril 1922, une publication spécifique fut lancée&nbsp;: ''[[Le_Paria|Le Paria]]<ref>Ian Birchall, ''[http://www.contretemps.eu/le-paria-le-parti-communiste-francais-les-travailleurs-immigres-et-lanti-imperialisme-1920-24/ « Le Paria ». Le Parti communiste français, les travailleurs immigrés, et l’anti-impérialisme (1920-24)]'', Revue Contretemps, 2011</ref>.''&nbsp;En mai 1924, la SFIC présenta [[Hadjali_Abdelkader|Hadjali Abdelkader]] comme candidat aux élections parlementaires pour le deuxième secteur de Paris (il était un des rares maghrébins qui avait la citoyenneté française). Parmi ceux qui assistèrent à une de ses réunions électorales, un jeune ouvrier de chez Renault&nbsp;: [[Messali_Hadj|Messali Hadj]]. Hadjali fit une très forte impression sur lui, et leur amitié se noua à cette occasion. L’année suivante Messali devint membre du parti communiste. En 1926, Messali et Hadjali fondèrent l’Étoile Nord-Africaine, le premier grand mouvement pour l’indépendance de l’Algérie. Des manifestations contre la [[Guerre_du_Rif|guerre du Rif]] seront organisées par le parti en 1925... Les deux grandes guerres de libération nationale qui ont secoué la France après 1945 – l’Indochine et l’Algérie – ont eu leurs origines dans les milieux communistes à Paris dans les années 1920.
 
Le combat [[Anti-militarisme|anti-militariste]] et [[Anti-impérialisme|anti-impérialiste]] est alors très présent. Un groupe autour de Nguyễn Ái Quốc (le futur [[Ho_Chi_Minh|<span class="new">Ho Chi Minh</span>]]) fut très impliqué dans l’organisation des travailleurs d’origine coloniale vivant en France – l’[[Union_intercoloniale|Union intercoloniale]]<ref>[http://www.contretemps.eu/interventions/politiques-antimilitaristes-anticoloniales-internationale-communiste-1919-1926 Politiques antimilitaristes et anticoloniales de l’Internationale communiste (1919-1926)], Ian Birchall, 2012</ref>. A partir d’avril 1922, une publication spécifique fut lancée&nbsp;: ''[[Le_Paria|Le Paria]]<ref>Ian Birchall, ''[http://www.contretemps.eu/le-paria-le-parti-communiste-francais-les-travailleurs-immigres-et-lanti-imperialisme-1920-24/ « Le Paria ». Le Parti communiste français, les travailleurs immigrés, et l’anti-impérialisme (1920-24)]'', Revue Contretemps, 2011</ref>.''&nbsp;En mai 1924, la SFIC présenta [[Hadjali_Abdelkader|Hadjali Abdelkader]] comme candidat aux élections parlementaires pour le deuxième secteur de Paris (il était un des rares maghrébins qui avait la citoyenneté française). Parmi ceux qui assistèrent à une de ses réunions électorales, un jeune ouvrier de chez Renault&nbsp;: [[Messali_Hadj|Messali Hadj]]. Hadjali fit une très forte impression sur lui, et leur amitié se noua à cette occasion. L’année suivante Messali devint membre du parti communiste. En 1926, Messali et Hadjali fondèrent l’Étoile Nord-Africaine, le premier grand mouvement pour l’indépendance de l’Algérie. Des manifestations contre la [[Guerre_du_Rif|guerre du Rif]] seront organisées par le parti en 1925... Les deux grandes guerres de libération nationale qui ont secoué la France après 1945 – l’Indochine et l’Algérie – ont eu leurs origines dans les milieux communistes à Paris dans les années 1920.
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Le parti est encore malgré tout très imprégné des préjugés [[Social-chauvins|social-chauvins]], y compris ses dirigeants comme [[Ludovic-Oscar_Frossard|Frossart]] et [[Marcel_Cachin|Cachin]].<ref>Selim Nadi, [http://www.contretemps.eu/anticolonialisme-pcf/ ''Sur l’anticolonialisme et les communistes français (1919-1939)''], Revue Contretemps, 2016</ref> Une déclaration du [[Bulletin_Communiste|''Bulletin Communiste'']] du 14 février 1922 affirme que les peuples colonisés ne pourront pas s'émanciper par eux-mêmes car ils n'ont pas de ''«&nbsp;passé révolutionnaire&nbsp;»'' et annonce la création d'un Comité d'études coloniales (CEC). La section de Sidi Bel Abbès (une des plus importantes en Algérie) provoqua des remous en écrivant une lettre à la direction du parti déclarant son désaccord total avec la ligne de Moscou et affirmant que si les indigènes se révoltaient l'Algérie sombrerait dans un régime féodal. Une attitude que [[Trotsky|Trotsky]] qualifia de « point de vue purement esclavagiste »<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1922/12/lt19221202.htm Résolution sur la question française]'', décembre 1922</ref>. Même la mobilisation du parti contre la guerre du Rif n'associe pas réellement les travailleurs tunisiens.
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Le parti est encore malgré tout très imprégné des préjugés [[Social-chauvins|social-chauvins]], y compris ses dirigeants comme [[Ludovic-Oscar_Frossard|Frossart]] et [[Marcel_Cachin|Cachin]].<ref>Selim Nadi, [http://www.contretemps.eu/anticolonialisme-pcf/ ''Sur l’anticolonialisme et les communistes français (1919-1939)''], Revue Contretemps, 2016</ref> Une déclaration du [[Bulletin_Communiste|''Bulletin Communiste'']] du 14 février 1922 affirme que les peuples colonisés ne pourront pas s'émanciper par eux-mêmes car ils n'ont pas de ''«&nbsp;passé révolutionnaire&nbsp;»'' et annonce la création d'un Comité d'études coloniales (CEC). La section de Sidi Bel Abbès (une des plus importantes en Algérie) provoqua des remous en écrivant une lettre à la direction du parti déclarant son désaccord total avec la ligne de Moscou et affirmant que si les indigènes se révoltaient l'Algérie sombrerait dans un régime féodal. Une attitude que [[Trotsky|Trotsky]] qualifia de «&nbsp;point de vue purement esclavagiste&nbsp;»<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/oeuvres/1922/12/lt19221202.htm Résolution sur la question française]'', décembre 1922</ref>. Même la mobilisation du parti contre la guerre du Rif n'associe pas réellement les travailleurs tunisiens.
    
C'est une minorité qui est motrice sur ces sujets, mais elle a l'appui de l'[[Internationale_communiste|Internationale]]. En Afrique du nord, le mouvement communiste était organisé par des Français qui vivaient sur place et le nombre des membres autochtones était peu important. Le 24 septembre 1922, un rapport fut adopté à l’unanimité par le 2<sup>e</sup> Congrès Interfédéral Communiste de l’Afrique du Nord, et disait que ''«&nbsp;ce qui caractérise la masse indigène, c’est son ignorance. C’est, avant tout, le principal obstacle à son émancipation&nbsp;»''.&nbsp;Envisagée ainsi, ''«&nbsp;l’émancipation des populations indigènes d’Algérie ne pourra être que la conséquence de la Révolution en France&nbsp;»''. «&nbsp;La propagande communiste directe auprès des indigènes algériens [...] est ''actuellement'' inutile et dangereuse.&nbsp;»<ref>Bulletin communiste du 7 et 14 décembre 1922</ref> Le parti a par ailleurs une grande faiblesse théorique sur la question de l'impérialisme, et par exemple connaît à peine les élaborations de Lénine.
 
C'est une minorité qui est motrice sur ces sujets, mais elle a l'appui de l'[[Internationale_communiste|Internationale]]. En Afrique du nord, le mouvement communiste était organisé par des Français qui vivaient sur place et le nombre des membres autochtones était peu important. Le 24 septembre 1922, un rapport fut adopté à l’unanimité par le 2<sup>e</sup> Congrès Interfédéral Communiste de l’Afrique du Nord, et disait que ''«&nbsp;ce qui caractérise la masse indigène, c’est son ignorance. C’est, avant tout, le principal obstacle à son émancipation&nbsp;»''.&nbsp;Envisagée ainsi, ''«&nbsp;l’émancipation des populations indigènes d’Algérie ne pourra être que la conséquence de la Révolution en France&nbsp;»''. «&nbsp;La propagande communiste directe auprès des indigènes algériens [...] est ''actuellement'' inutile et dangereuse.&nbsp;»<ref>Bulletin communiste du 7 et 14 décembre 1922</ref> Le parti a par ailleurs une grande faiblesse théorique sur la question de l'impérialisme, et par exemple connaît à peine les élaborations de Lénine.
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Après l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne, et les [[6_février_1934|manifestations d'extrême droite de 1934]] en France, la clique stalinienne se sent militairement menacée. Elle va alors opérer un revirement stratégique total, passant du sectarisme à l'opportunisme, afin de se concilier la bourgeoisie démocrate. En France, le PC va prôner l'unité contre le [[Fascisme|fascisme]], ce qui répond dans un premier temps à une forte aspiration des travailleurs. Le 12 février 1934, les cortèges SFIO et SFIC fusionnent dans l’enthousiasme au cri de "Unité, Unité&nbsp;!" et les grèves et manifestations se multiplient dès lors. Mais ce ne sera pas un&nbsp;[[Front_unique|front unique]]. Non seulement le PC va remettre à plus tard sa visée révolutionnaire, mais il va jusqu'à brouiller les lignes de [[Classe_sociale|classe]] en cherchant l'alliance des communistes jusqu'au [[Parti_radical|Parti radical]], qui est un parti bourgeois.
 
Après l'arrivée d'Hitler au pouvoir en Allemagne, et les [[6_février_1934|manifestations d'extrême droite de 1934]] en France, la clique stalinienne se sent militairement menacée. Elle va alors opérer un revirement stratégique total, passant du sectarisme à l'opportunisme, afin de se concilier la bourgeoisie démocrate. En France, le PC va prôner l'unité contre le [[Fascisme|fascisme]], ce qui répond dans un premier temps à une forte aspiration des travailleurs. Le 12 février 1934, les cortèges SFIO et SFIC fusionnent dans l’enthousiasme au cri de "Unité, Unité&nbsp;!" et les grèves et manifestations se multiplient dès lors. Mais ce ne sera pas un&nbsp;[[Front_unique|front unique]]. Non seulement le PC va remettre à plus tard sa visée révolutionnaire, mais il va jusqu'à brouiller les lignes de [[Classe_sociale|classe]] en cherchant l'alliance des communistes jusqu'au [[Parti_radical|Parti radical]], qui est un parti bourgeois.
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En mai 1935 fut signé le pacte d’assistance mutuelle franco-soviétique entre Staline et Laval, Ministre des Affaires Etrangères. A cette occasion, Staline déclara qu’il approuvait la politique de défense nationale menée par le gouvernement [[Réactionnaire|réactionnaire]] de Flandin. Le PC cesse alors de critiquer l'impérialisme français. Afin de "défendre l’URSS", le PC se fait [[Nationaliste|nationaliste]], ses élus portent l’écharpe tricolore, ses militants se mettent à chanter [[La_Marseillaise|''la Marseillaise'']], et à défiler avec des drapeaux tricolores le 14 juillet... Le PCF se met à parler souvent de «&nbsp;peuple français », alors que jusque là on employait surtout ce terme pour parler des peuples opprimés. Avec la menace [[fasciste|fasciste]], l’anticolonialisme fut abandonné car il était perçu comme une possibilité d’affaiblir la France. Le parti connaît alors une vague d'adhésions sur cette base. Il n'y a plus que de rares figures comme [[André_Morel|André Morel]] qui défendent l’idée que les communistes devaient s’allier aux mouvements nationalistes des colonies afin de lutter à la fois contre le fascisme et le colonialisme.
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En mai 1935 fut signé le pacte d’assistance mutuelle franco-soviétique entre Staline et Laval, Ministre des Affaires Etrangères. A cette occasion, Staline déclara qu’il approuvait la politique de défense nationale menée par le gouvernement [[Réactionnaire|réactionnaire]] de Flandin. Le PC cesse alors de critiquer l'impérialisme français. Afin de "défendre l’URSS", le PC se fait [[Nationaliste|nationaliste]], ses élus portent l’écharpe tricolore, ses militants se mettent à chanter [[La_Marseillaise|''la Marseillaise'']], et à défiler avec des drapeaux tricolores le 14 juillet... Le PC se met à parler souvent de «&nbsp;peuple français&nbsp;», alors que jusque là on employait surtout ce terme pour parler des peuples opprimés. Avec la menace [[Fasciste|fasciste]], l’anticolonialisme fut abandonné car il était perçu comme une possibilité d’affaiblir la France. Le parti connaît alors une vague d'adhésions sur cette base. Il n'y a plus que de rares figures comme [[André_Morel|André Morel]] qui défendent l’idée que les communistes devaient s’allier aux mouvements nationalistes des colonies afin de lutter à la fois contre le fascisme et le colonialisme.
    
=== Front populaire ===
 
=== Front populaire ===
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<blockquote>"Il n’est pas question de prendre le pouvoir actuellement. Tout le monde sait que notre but reste invariablement l’instauration de la République française des conseils d’ouvriers, de paysans et de soldats. Mais ce n’est pas pour ce soir, ce n’est même pas pour demain matin. [...] Il faut savoir terminer une grève."</blockquote>  
 
<blockquote>"Il n’est pas question de prendre le pouvoir actuellement. Tout le monde sait que notre but reste invariablement l’instauration de la République française des conseils d’ouvriers, de paysans et de soldats. Mais ce n’est pas pour ce soir, ce n’est même pas pour demain matin. [...] Il faut savoir terminer une grève."</blockquote>  
 
Les travailleurs sont calmés par la concession d'importantes réformes, dont les [[Congés_payés|congés payés]] et les [[Conventions_collectives|conventions collectives]].
 
Les travailleurs sont calmés par la concession d'importantes réformes, dont les [[Congés_payés|congés payés]] et les [[Conventions_collectives|conventions collectives]].
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En 1937, le PC devient "PCF".<ref>Voir la Une de ''L'Humanité'' du [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k407239s.item 22 octobre] et celle du [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k407240q.item 23 octobre 1937].</ref>
    
De 1936 à 1939, le dévouement des militants communistes s'exprime dans un fort soutien aux républicains espagnols&nbsp;: de nombreux volontaires partent se battre dans les [[Brigades_internationales|Brigades internationales]] et le soutien matériel est très fort.
 
De 1936 à 1939, le dévouement des militants communistes s'exprime dans un fort soutien aux républicains espagnols&nbsp;: de nombreux volontaires partent se battre dans les [[Brigades_internationales|Brigades internationales]] et le soutien matériel est très fort.
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[[File:AffichePCF-PartiDesFusillés.jpg|right|214x335px|AffichePCF-PartiDesFusillés.jpg]]La clandestinité a permis au PC de s'engager efficacement dans la [[Résistance|Résistance]]. Certains militants ou groupes locaux communistes se sont spontanément engagés dans la résistance, comme Auguste Havez et Marcel Paul dans l'ouest de la France, la grève des mines du Nord en mai 1941... Le 17 juin 1940, c'est avec un jour d'avance sur celui du général de Gaulle que [[Charles_Tillon|Charles Tillon]], chargé de réorganiser le PC dans le sud-ouest, lance un appel à la résistance contre «&nbsp;le fascisme hitlérien&nbsp;». Mais c'est à partir de juin 1941, lorsque les troupes d'Hitler envahissent l'URSS, que le PC s'investit vraiment dans la Résistance. Les différentes organisations rattachées de près ou de loin au PC attirent alors beaucoup d'hommes et de femmes désirant lutter contre l'occupant (en particulier les Francs-tireurs et partisans). Les relais du PC deviennent une force prédominante dans le&nbsp;[[Conseil_national_de_la_Résistance|Conseil national de la Résistance]] (CNR).
 
[[File:AffichePCF-PartiDesFusillés.jpg|right|214x335px|AffichePCF-PartiDesFusillés.jpg]]La clandestinité a permis au PC de s'engager efficacement dans la [[Résistance|Résistance]]. Certains militants ou groupes locaux communistes se sont spontanément engagés dans la résistance, comme Auguste Havez et Marcel Paul dans l'ouest de la France, la grève des mines du Nord en mai 1941... Le 17 juin 1940, c'est avec un jour d'avance sur celui du général de Gaulle que [[Charles_Tillon|Charles Tillon]], chargé de réorganiser le PC dans le sud-ouest, lance un appel à la résistance contre «&nbsp;le fascisme hitlérien&nbsp;». Mais c'est à partir de juin 1941, lorsque les troupes d'Hitler envahissent l'URSS, que le PC s'investit vraiment dans la Résistance. Les différentes organisations rattachées de près ou de loin au PC attirent alors beaucoup d'hommes et de femmes désirant lutter contre l'occupant (en particulier les Francs-tireurs et partisans). Les relais du PC deviennent une force prédominante dans le&nbsp;[[Conseil_national_de_la_Résistance|Conseil national de la Résistance]] (CNR).
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À noter qu'en 1943, Staline dissout le Komintern, et le parti français est désormais appelé PCF.
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À noter qu'en 1943, Staline dissout le Komintern, et le parti français n'est désormais plus jamais appelé SFIC.
    
A la fin de la guerre, l'Etat français est fragile, les conditions de vie et de travail du prolétariat sont très dures et la colère très grande, notamment contre le patronat qui s'est majoritairement vautré dans la collaboration, du moment qu'il pouvait continuer à faire des profits. A l'inverse, le PCF était auréolé de son engagement dans la Résistance, fort de ses militants actifs et il cultivait son image de martyr, se présentant comme "le parti des 75 000 fusillés" - chiffre exagéré puisque les historiens estiment à 25 000 le nombre de fusillés en France, toutes tendances politiques confondues. Cette situation est d'ailleurs assez générale en Europe, et la fin de la Première guerre mondiale avait déjà déclenché une [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1921|vague révolutionnaire]]. La rapport de force était donc très défavorable à la bourgeoisie.
 
A la fin de la guerre, l'Etat français est fragile, les conditions de vie et de travail du prolétariat sont très dures et la colère très grande, notamment contre le patronat qui s'est majoritairement vautré dans la collaboration, du moment qu'il pouvait continuer à faire des profits. A l'inverse, le PCF était auréolé de son engagement dans la Résistance, fort de ses militants actifs et il cultivait son image de martyr, se présentant comme "le parti des 75 000 fusillés" - chiffre exagéré puisque les historiens estiment à 25 000 le nombre de fusillés en France, toutes tendances politiques confondues. Cette situation est d'ailleurs assez générale en Europe, et la fin de la Première guerre mondiale avait déjà déclenché une [[Vague_révolutionnaire_de_1917-1921|vague révolutionnaire]]. La rapport de force était donc très défavorable à la bourgeoisie.

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