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=== Ouverture, réunions de fractions ===
 
=== Ouverture, réunions de fractions ===
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Le Congrès des soviets s'ouvre le matin du 25 octobre. Le renouvellement des délégués ou la création de nouveaux soviets a profondément changé la sociologie des délégués. Du front et des provinces, beaucoup moins d'[[Intelligentsia|intelligentsia]] et d'officiers, beaucoup plus d'ouvriers et de soldats. Beaucoup moins de cravates, beaucoup plus de capotes grises de soldats et d'hommes usés par les tranchées et les difficultés. ''«  Quand on vote, les bras se lèvent au milieu d'un hérissement de baïonnettes. La fumée bleuâtre, piquante, de la makhorka (tabac grossier) dissimule les belles colonnes blanches et les lustres. »''
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Le Congrès des soviets s'ouvre le matin du 25 octobre. Le renouvellement des délégués ou la création de nouveaux soviets a profondément changé la sociologie des délégués. Du front et des provinces, beaucoup moins d'[[Intelligentsia|intelligentsia]] et d'officiers, beaucoup plus d'ouvriers et de soldats. Beaucoup moins de cravates, beaucoup plus de capotes grises de soldats et d'hommes usés par les tranchées et les difficultés. ''«  Quand on vote, les bras se lèvent au milieu d'un hérissement de baïonnettes. La fumée bleuâtre, piquante, de la makhorka (tabac grossier) dissimule les belles colonnes blanches et les lustres. »''
    
Le rapport de force politique a aussi bien changé par rapport au 1<sup>er</sup> congrès (les bolchéviks ne représentaient que 13%). Au début du congrès, on comptait 649 délégués avec voix délibérative, parmi lesquels&nbsp;:
 
Le rapport de force politique a aussi bien changé par rapport au 1<sup>er</sup> congrès (les bolchéviks ne représentaient que 13%). Au début du congrès, on comptait 649 délégués avec voix délibérative, parmi lesquels&nbsp;:
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[[Lénine|Lénine]] est présent mais n’apparaît pas encore publiquement. Il est déguisé avec une perruque et de grosses lunettes, et se tient dans une salle latérale, informé par des cadres bolchéviks. [[Trotsky|Trotsky]] raconte&nbsp;: ''«&nbsp;Se rendant à leur fraction, [[Fiodor_Dan|Dan]] et [[Skobelev|Skobelev]] s'arrêtèrent devant la table des conspirateurs, dévisagèrent attentivement Lenine et le reconnurent de toute évidence.&nbsp;»'' Il raconte également&nbsp;: ''«&nbsp;quelqu'un vint étendre sur le plancher des couvertures et y posa deux oreillers. Vladimir Illitch et moi reposâmes, couchés côte à côte. Mais quelques minutes après, on m'appela&nbsp;: "Dan a pris la parole, il faut répondre." Revenu après ma réplique, je me couchai de nouveau à côté de Vladimir Illitch qui, bien entendu, ne songeait pas à s'endormir. (...) Toutes les cinq ou dix minutes, quelqu'un accourait de la salle des séances pour communiquer ce qui s'y passait.&nbsp;»''
 
[[Lénine|Lénine]] est présent mais n’apparaît pas encore publiquement. Il est déguisé avec une perruque et de grosses lunettes, et se tient dans une salle latérale, informé par des cadres bolchéviks. [[Trotsky|Trotsky]] raconte&nbsp;: ''«&nbsp;Se rendant à leur fraction, [[Fiodor_Dan|Dan]] et [[Skobelev|Skobelev]] s'arrêtèrent devant la table des conspirateurs, dévisagèrent attentivement Lenine et le reconnurent de toute évidence.&nbsp;»'' Il raconte également&nbsp;: ''«&nbsp;quelqu'un vint étendre sur le plancher des couvertures et y posa deux oreillers. Vladimir Illitch et moi reposâmes, couchés côte à côte. Mais quelques minutes après, on m'appela&nbsp;: "Dan a pris la parole, il faut répondre." Revenu après ma réplique, je me couchai de nouveau à côté de Vladimir Illitch qui, bien entendu, ne songeait pas à s'endormir. (...) Toutes les cinq ou dix minutes, quelqu'un accourait de la salle des séances pour communiquer ce qui s'y passait.&nbsp;»''
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[[Kamenev|Kamenev]], qui prend la relève de la présidence, annonce un ordre du jour en 3 points : l'organisation du pouvoir ; la guerre et la paix ; la convocation de l'Assemblée constituante.
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[[Kamenev|Kamenev]], qui prend la relève de la présidence, annonce un ordre du jour en 3 points&nbsp;: l'organisation du pouvoir&nbsp;; la guerre et la paix&nbsp;; la convocation de l'Assemblée constituante.
    
[[Solomon_Lozovsky|Lozovsky]], adversaire de l'insurrection, réclame un rapport du Soviet de Petrograd. Mais les coups de canon que l'on entend au dehors témoignent que le rapport n'est pas encore prêt.
 
[[Solomon_Lozovsky|Lozovsky]], adversaire de l'insurrection, réclame un rapport du Soviet de Petrograd. Mais les coups de canon que l'on entend au dehors témoignent que le rapport n'est pas encore prêt.
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=== Tentative de conciliation, départ de l'aile droite ===
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=== Tentative de conciliation de Martov, départ de l'aile droite ===
    
[[Martov|Martov]], [[Menchévik|menchévik]] de gauche, soumet une motion qui appelle à la discussion pacifique pour former un pouvoir reconnu par tous les partis du congrès. Les socialistes conciliateurs soutiennent cette motion, espérant isoler les bolchéviks. Mais [[Lounatcharski|Lounatcharski]] déclare pour les [[Bolchéviks|bolchéviks]] qu'il n'a aucun désaccord avec la motion de Martov, et celle-ci est votée par la quasi-totalité des délégués. Il s'agissait pour certains bolchéviks de faire la démonstration que ce sont les conciliateurs qui ne veulent pas d'un pouvoir soviétique, mais aussi pour beaucoup d'autres d'un espoir réel que ceux-ci acceptent.
 
[[Martov|Martov]], [[Menchévik|menchévik]] de gauche, soumet une motion qui appelle à la discussion pacifique pour former un pouvoir reconnu par tous les partis du congrès. Les socialistes conciliateurs soutiennent cette motion, espérant isoler les bolchéviks. Mais [[Lounatcharski|Lounatcharski]] déclare pour les [[Bolchéviks|bolchéviks]] qu'il n'a aucun désaccord avec la motion de Martov, et celle-ci est votée par la quasi-totalité des délégués. Il s'agissait pour certains bolchéviks de faire la démonstration que ce sont les conciliateurs qui ne veulent pas d'un pouvoir soviétique, mais aussi pour beaucoup d'autres d'un espoir réel que ceux-ci acceptent.
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Mais des interventions hostiles de l'aile droite se succèdent alors, comme celles de deux menchéviks qui s'appuient sur des organisations de l'armée : le capitaine Kharach de la 12<sup>e</sup> armée, le lieutenant Koutchine (qui avait parlé à la [[Conférence_d'Etat_de_Moscou_(1917)|Conférence d'Etat de Moscou]])... Mais d'autres interventions de soldats en colère montrent qu'aux yeux du congrès ils ne représentent plus les tranchées, comme celle d'un soldat letton : ''«&nbsp;Assez de résolutions et de bavardages ? Il nous faut des actes ! Le Pouvoir doit être entre nos mains. Que les imposteurs quittent le congrès - l'armée n'est pas avec eux !&nbsp;»''
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Mais des interventions hostiles de l'aile droite se succèdent alors, comme celles de deux menchéviks qui s'appuient sur des organisations de l'armée&nbsp;: le capitaine Kharach de la 12<sup>e</sup> armée, le lieutenant Koutchine (qui avait parlé à la [[Conférence_d'Etat_de_Moscou_(1917)|Conférence d'Etat de Moscou]])... Mais d'autres interventions de soldats en colère montrent qu'aux yeux du congrès ils ne représentent plus les tranchées, comme celle d'un soldat letton&nbsp;: ''«&nbsp;Assez de résolutions et de bavardages&nbsp;? Il nous faut des actes&nbsp;! Le Pouvoir doit être entre nos mains. Que les imposteurs quittent le congrès - l'armée n'est pas avec eux&nbsp;!&nbsp;»''
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[[Lev_Khintchouk|Khintchouk]], ancien président menchévik du [[soviet_de_Moscou|soviet de Moscou]], avertit : ''« Le complot militaire des bolcheviks jette le pays dans une guerre intestine, mine l'Assemblée constituante, menace d'une catastrophe au front et mène au triomphe de la contre-révolution. »''
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[[Lev_Khintchouk|Khintchouk]], ancien président menchévik du [[Soviet_de_Moscou|soviet de Moscou]], avertit&nbsp;: ''«&nbsp;Le complot militaire des bolcheviks jette le pays dans une guerre intestine, mine l'Assemblée constituante, menace d'une catastrophe au front et mène au triomphe de la contre-révolution.&nbsp;»''
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A travers le brouhaha et même les coups de sifflet, on entend à peine le représentant des SR de droite qui proclame ''«&nbsp;l'impossibilité d'un travail en commun&nbsp;»'' avec les bolcheviks. Comme les menchéviks de droite, il conteste la légitimité du 2<sup>e</sup> congrès, pourtant convoqué et ouvert par l'exécutif [[conciliateur|conciliateur]].
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A travers le brouhaha et même les coups de sifflet, on entend à peine le représentant des SR de droite qui proclame ''«&nbsp;l'impossibilité d'un travail en commun&nbsp;»'' avec les bolcheviks. Comme les menchéviks de droite, il conteste la légitimité du 2<sup>e</sup> congrès, pourtant convoqué et ouvert par l'exécutif [[Conciliateur|conciliateur]].
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Le représentant du [[Bund_juif|Bund]] déclare que ''«&nbsp;tout ce qui se passe à Petrograd est un malheur&nbsp;»'' et invite les délégués à se joindre aux conseillers de la Douma municipale qui comptent se rendre sans armes au palais d'Hiver pour y périr avec le gouvernement. Une partie sort, sous les cri des délégués ou des gardes rouges : ''«&nbsp;Assez ! Déserteurs ! Allez-vous-en chez Kornilov ! Ennemis du peuple !&nbsp;»''
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Le représentant du [[Bund_juif|Bund]] déclare que ''«&nbsp;tout ce qui se passe à Petrograd est un malheur&nbsp;»'' et invite les délégués à se joindre aux conseillers de la Douma municipale qui comptent se rendre sans armes au palais d'Hiver pour y périr avec le gouvernement. Une partie sort, sous les cri des délégués ou des gardes rouges&nbsp;: ''«&nbsp;Assez&nbsp;! Déserteurs&nbsp;! Allez-vous-en chez Kornilov&nbsp;! Ennemis du peuple&nbsp;!&nbsp;»''
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Parmi l'aile droite, environ 70 délégués quittent le congrès, c'est-à-dire un peu plus de la moitié. Les hésitants rejoignent en général le groupe des SR de gauche, qui se retrouve plus large qu'à l'ouverture du congrès.
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Parmi l'aile droite, environ 70 délégués quittent le congrès, c'est-à-dire un peu plus de la moitié. Eux-qui restent en toute circonstance dans les organes de conciliation avec la bourgeoisie comme le [[Pré-parlement_(Russie)|pré-parlement]], n'ont pas de problème à rompre avec les soviets lorsque ceux-ci veulent rompre avec l'ordre ancien. Les hésitants rejoignent en général le groupe des SR de gauche, qui se retrouve plus large qu'à l'ouverture du congrès. Parmi les SR, la résolution de quitter le congrès est repoussée par 92 voix contre 60. C'est à partir de ce moment-là que la scission dans le parti SR sera effective. Les deux blocs se réuniront dès lors dans des salles différentes (et le parti SR de gauche sera créé quelques jours après).
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Malgré la démonstration que l'aile droite n'avait aucune intention de trouver un accord avec les bolchéviks, Martov s'obstine dans sa démarche. Il lit une déclaration condamnant l'insurrection comme un complot réalisé par les bolchéviks seuls, et exigeant la suspension des travaux du congrès jusqu'à une entente avec ''«&nbsp;tous les partis socialistes&nbsp;»''. Trotsky lui fait alors une réponse cinglante:
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''«&nbsp;Ce qui est arrivé, c'est une insurrection, et non point un complot. Le soulèvement des masses populaires n'a pas besoin de justification. Nous avons donné de la trempe à l'énergie révolutionnaire des ouvriers et des soldats de Petrograd. Nous avons ouvertement forgé la volonté des masses pour l'insurrection et non pour un complot... Notre insurrection a vaincu et maintenant l'on nous fait une proposition : renoncez à votre victoire, concluez un accord. Avec qui ? Je le demande : avec qui devons-nous conclure un accord ? Avec les misérables petits groupes qui sont sortis d'ici ?... Mais nous les avons vus tout entiers. Il n'y a plus personne derrière eux en Russie. Avec eux devraient conclure un accord, comme d'égaux à égaux, les millions d'ouvriers et de paysans, représentés à ce congrès, que ceux-là, non pour la première fois, sont tout disposés à livrer à la merci de la bourgeoisie ? Non, ici l'accord ne vaut rien ! A ceux qui sont sortis d'ici comme à ceux qui se présentent avec des propositions pareilles, nous devons dire : vous êtes de lamentables isolés, vous êtes des banqueroutiers, votre rôle est joué, rendez-vous là où votre classe est désormais : dans la poubelle de l'histoire ! &nbsp;»''
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''«&nbsp;Alors, nous sortons !&nbsp;»'' crie Martov. Son allié [[Soukhanov|Soukhanov]] convoque une réunion de fraction et tente de refuser le départ, mais par 14 voix contre 12, Martov l'emporte.
    
=== Concessions aux SR de gauche ===
 
=== Concessions aux SR de gauche ===
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Après l’annonce de la prise du Palais d’hiver par [[Trotsky|Trotsky]], ils quittent le Congrès, ce qui se retournera contre eux aux yeux des masses. Trotsky improvise une motion&nbsp;:
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Trotsky propose une motion&nbsp;:
 
<blockquote>«&nbsp;Le 2<sup>e</sup> Congrès doit constater que le départ des mencheviks et des SR est une tentative criminelle et sans espoir de briser la représentativité de cette assemblée au moment où les masses s’efforcent de défendre la révolution contre les attaques de la contre-révolution&nbsp;»</blockquote>  
 
<blockquote>«&nbsp;Le 2<sup>e</sup> Congrès doit constater que le départ des mencheviks et des SR est une tentative criminelle et sans espoir de briser la représentativité de cette assemblée au moment où les masses s’efforcent de défendre la révolution contre les attaques de la contre-révolution&nbsp;»</blockquote>  
Parmi les SR, la résolution de quitter le congrès est repoussée par 92 voix contre 60. C'est à partir de ce moment-là que la scission dans le parti SR sera effective. Les deux blocs se réuniront dès lors dans des salles différentes (et le parti SR de gauche sera créé quelques jours après).
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Le SR de gauche [[Boris_Kamkov|Kamkov]] prend alors la parole. Il assume la scission avec les SR de droite, mais déclare que ses partisans aussi estiment indispensable de réaliser un front unique révolutionnaire et se prononcent contre la violente résolution de Trotsky qui ferme les portes à un accord avec la démocratie modérée. Les bolchéviks n'insistent pas sur la motion de Trotsky. [[Lounatcharsky|Lounatcharsky]] intervient pour apaiser et rappeler que les bolchéviks ne se sont pas opposés à ce front unique mais que ce sont les autres groupes qui ont décliné.
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Après 2 heures du matin (du 26), le praesidium déclare la séance suspendue pour une demi-heure.
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=== ''La prise du palais d'Hiver'' ===
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Lors de la reprise, [[Kamenev|Kamenev]] peut lire à la tribune un téléphonogramme que l'on vient de recevoir d'[[Vladimir_Antonov-Ovseïenko|Antonov]]&nbsp;: le palais d'Hiver a été pris par les troupes du [[Comité_militaire_révolutionnaire|Comité militaire révolutionnaire]], et à l'exception de [[Kerensky|Kerensky]], tout le [[Gouvernement_provisoire_russe|gouvernement provisoire]] a été arrêté. Le pouvoir est désormais aux mains des soviets. La nouvelle déclenche de profonds applaudissements, mais aussi quelques inquiétudes apès ce grand saut historique.
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Un SR de gauche proteste contre l'arrestation des ministres socialistes. Le représentant des internationalistes unifiés s'alarme : il ne faudrait pas tout de même que le ministre de l'Agriculture, Maslov, se retrouve dans la même cellule que celle où il a séjourné sous la monarchie. Trotsky (qui a été dans la même prison de Kresty sous le tsar et du temps du ministre Maslov...) répond que ''«&nbsp;le gouvernement doit être traduit devant un tribunal, avant tout pour sa liaison incontestable avec Kornilov&nbsp;»'', et que ''«&nbsp;les ministres socialistes seront seulement gardés à vue dans leurs domiciles&nbsp;»''.
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Le Congrès apprend à ce moment que le 3<sup>e</sup> bataillon de motocyclistes, que Kerensky a fait marcher sur Petrograd, s'est rangé du côté du peuple révolutionnaire. Le congrès est maintenant saisi d'un enthousiasme sans mélange et sans retenue.
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Il ne reste alors au Congrès que les bolchéviks, les SR de gauche et les mencheviks internationalistes.
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Le groupe des menchéviks les ''«&nbsp;plus à gauche&nbsp;»'' fait une ultime déclaration par la voix de [[Naum_Kapelinsky|Kapelinsky]], avertissant : ''«&nbsp;Rappelez-vous que des troupes s'avancent vers Petrograd. Nous sommes sous la menace d'une catastrophe.&nbsp;»'' Ils quittent la salle sous les invectives. ''«&nbsp;Mais vous êtes déjà sortis une fois! &nbsp;»''
    
=== ''«&nbsp;Edifier l'ordre socialiste&nbsp;»'' ===
 
=== ''«&nbsp;Edifier l'ordre socialiste&nbsp;»'' ===
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Dans la nuit du 25 au 26, vers 2 heures, [[Kamenev|Kamenev]] lit à la tribune un téléphonogramme que l'on vient de recevoir d'[[Vladimir_Antonov-Ovseïenko|Antonov]]&nbsp;: le palais d'Hiver a été pris par les troupes du [[Comité_militaire_révolutionnaire|Comité militaire révolutionnaire]], et à l'exception de [[Kerensky|Kerensky]], tout le gouvernement provisoire a été arrêté. Le pouvoir est désormais aux mains des soviets, et [[Lénine|Lénine]], qui&nbsp; apparaît publiquement, est ovationné lorsqu'il proclame à la tribune qu'il s’agit ''«&nbsp;d’édifier l’ordre socialiste&nbsp;»''. Le Congrès apprend aussi que les troupes du front qui avaient été désignées par Kérensky pour réprimer l’insurrection se rangent du côté de celle-ci, ce qui affermit l'enthousiasme.
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[[Lénine|Lénine]], qui&nbsp; apparaît publiquement, est ovationné lorsqu'il proclame à la tribune qu'il s’agit ''«&nbsp;d’édifier l’ordre socialiste&nbsp;»''.
    
Les [[Premières_mesures_du_gouvernement_bolchevik|premières mesures du nouveau pouvoir]] sont prises par le Congrès lui-même, dans la nuit du 26 au 27&nbsp;:
 
Les [[Premières_mesures_du_gouvernement_bolchevik|premières mesures du nouveau pouvoir]] sont prises par le Congrès lui-même, dans la nuit du 26 au 27&nbsp;:

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