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[[File:Meeting du Soviet de Petrogard.jpg|right|346x232px|Meeting du Soviet de Petrogard.jpg]]Dans l'après-midi du 27 février, une cinquantaine de militants de tendances révolutionnaires différentes — [[Bolcheviks|bolcheviks]], [[Mencheviks|mencheviks]], [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(Russie)|socialistes-révolutionnaires]] — organisent un Comité exécutif provisoire des députés ouvriers, dans le Palais de Tauride (même bâtiment que la Douma, mais dans une salle moins décorée). Ce comité décide de la création d'un journal, les ''[[Izvestia|Izvestia]]'', et appelle les ouvriers et les soldats de la garnison à élire leurs représentants. C'est l'acte de naissance du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]], assemblée de 600 personnes environ. Le Soviet est dirigé par un comité exécutif composé de 11 révolutionnaires qui se sont cooptés, et présidé par le menchevik [[Nicolas_Tchkhéidzé|Tchkhéidzé]]. Les interrayons se voient attribuer un siège, contre deux sièges pour chaque parti socialiste national&nbsp;: les <span class="mw-redirect">bolcheviks</span>, les <span class="new">mencheviks</span> et les <span class="new">socialistes-révolutionnaires</span>.
 
[[File:Meeting du Soviet de Petrogard.jpg|right|346x232px|Meeting du Soviet de Petrogard.jpg]]Dans l'après-midi du 27 février, une cinquantaine de militants de tendances révolutionnaires différentes — [[Bolcheviks|bolcheviks]], [[Mencheviks|mencheviks]], [[Parti_socialiste_révolutionnaire_(Russie)|socialistes-révolutionnaires]] — organisent un Comité exécutif provisoire des députés ouvriers, dans le Palais de Tauride (même bâtiment que la Douma, mais dans une salle moins décorée). Ce comité décide de la création d'un journal, les ''[[Izvestia|Izvestia]]'', et appelle les ouvriers et les soldats de la garnison à élire leurs représentants. C'est l'acte de naissance du [[Soviet_de_Petrograd|Soviet de Petrograd]], assemblée de 600 personnes environ. Le Soviet est dirigé par un comité exécutif composé de 11 révolutionnaires qui se sont cooptés, et présidé par le menchevik [[Nicolas_Tchkhéidzé|Tchkhéidzé]]. Les interrayons se voient attribuer un siège, contre deux sièges pour chaque parti socialiste national&nbsp;: les <span class="mw-redirect">bolcheviks</span>, les <span class="new">mencheviks</span> et les <span class="new">socialistes-révolutionnaires</span>.
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Dès la nuit du 27 au 28 février, le Comité exécutif avait interdit la presse monarchiste. Il y eut des débats sur l'autorisation de divers journaux réactionnaires. Ceux qui crièrent le plus fort étaient ceux qui avaient l'habitude de bâillonner tout le monde. Des doctrinaires comme [[Soukhanov|Soukhanov]] tenaient pour l'absolue [[liberté_de_la_presse|liberté de la presse]]. [[Tchkhéidzé|Tchkhéidzé]], au début, n'était pas d'accord. Le 5 mars, le Comité exécutif donna cette confirmation : interdire les publications de droite, subordonner la publication de nouveaux journaux à l'autorisation du Soviet. Mais, dès le 10, cette décision fut abrogée sous l'attaque des cercles bourgeois.
    
La première séance du Soviet fut fixée pour le soir du même jour, au palais de Tauride. Elle s'ouvrit, en effet, à 21 heures, et ratifia le comité exécutif. De nombreux délégués d'ouvriers et de soldats exprimaient leurs félicitations et leur enthousiasme. La volonté générale était d'unifier étroitement la garnison avec les ouvriers en un seul Soviet. Seule une minorité de social-patriotes protestaient contre l'immixtion de l'armée dans la politique.
 
La première séance du Soviet fut fixée pour le soir du même jour, au palais de Tauride. Elle s'ouvrit, en effet, à 21 heures, et ratifia le comité exécutif. De nombreux délégués d'ouvriers et de soldats exprimaient leurs félicitations et leur enthousiasme. La volonté générale était d'unifier étroitement la garnison avec les ouvriers en un seul Soviet. Seule une minorité de social-patriotes protestaient contre l'immixtion de l'armée dans la politique.
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Le Conseil de l'Industrie et du Commerce, dès le 2 mars, ''«&nbsp;s'inclina devant le haut fait de la Douma d'Empire&nbsp;»''. Les [[Zemstvos|zemstvos]] et les municipalités s'engagèrent dans la même voie. Le 10 mars, le Conseil de la Noblesse unifiée appelait tous les hommes russes ''«&nbsp;à serrer les rangs autour du gouvernement provisoire, actuellement le seul pouvoir légal en Russie&nbsp;»''. Aussitôt, les institutions et les organes des classes possédantes commencèrent à condamner la [[Dualité_de_pouvoir|dualité du pouvoir]], attribuant la responsabilité des désordres aux soviets.
 
Le Conseil de l'Industrie et du Commerce, dès le 2 mars, ''«&nbsp;s'inclina devant le haut fait de la Douma d'Empire&nbsp;»''. Les [[Zemstvos|zemstvos]] et les municipalités s'engagèrent dans la même voie. Le 10 mars, le Conseil de la Noblesse unifiée appelait tous les hommes russes ''«&nbsp;à serrer les rangs autour du gouvernement provisoire, actuellement le seul pouvoir légal en Russie&nbsp;»''. Aussitôt, les institutions et les organes des classes possédantes commencèrent à condamner la [[Dualité_de_pouvoir|dualité du pouvoir]], attribuant la responsabilité des désordres aux soviets.
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Pourtant, dès le 3 mars, des meetings de soldats et d'ouvriers, en particulier dans le [[quartier_de_Vyborg|quartier de Vyborg]], exigeaient du Soviet qu'il élimine immédiatement le gouvernement provisoire bourgeois et prenne lui-même le pouvoir en main. Mais cette voix fut aussitôt étouffée par tous les socialistes.
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Pourtant, dès le 3 mars, des meetings de soldats et d'ouvriers, en particulier dans le [[Quartier_de_Vyborg|quartier de Vyborg]], exigeaient du Soviet qu'il élimine immédiatement le gouvernement provisoire bourgeois et prenne lui-même le pouvoir en main. Mais cette voix fut aussitôt étouffée par tous les socialistes.
    
== Positions des social-démocrates ==
 
== Positions des social-démocrates ==

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