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La '''Terreur Blanche''' est donné à différentes périodes de répression, menées par les [[Classe_dirigeante|classes dirigeantes]] au pouvoir au évincées de celui-ci à l'encontre de révolutionnaires. Elle est la preuve de la férocité des classes dirigeantes pour protéger ses privilèges ou les reprendre.
 
La '''Terreur Blanche''' est donné à différentes périodes de répression, menées par les [[Classe_dirigeante|classes dirigeantes]] au pouvoir au évincées de celui-ci à l'encontre de révolutionnaires. Elle est la preuve de la férocité des classes dirigeantes pour protéger ses privilèges ou les reprendre.
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== Sous la [[Révolution_française|Révolution_française]] ==
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== Sous la [[Révolution_française|Révolution française]] ==
    
Après la chute du Comité de Salut Public le 9 thermidor de l'an III. Le maximum fut abandonné. La Convention interdit aux clubs de s'affilier les uns aux autres et de correspondre entre eux, d'envoyer des députations ou de présenter des pétitions. Les bandes de la jeunesse dorée, les muscadins, firent la loi dans tous les lieux publics.
 
Après la chute du Comité de Salut Public le 9 thermidor de l'an III. Le maximum fut abandonné. La Convention interdit aux clubs de s'affilier les uns aux autres et de correspondre entre eux, d'envoyer des députations ou de présenter des pétitions. Les bandes de la jeunesse dorée, les muscadins, firent la loi dans tous les lieux publics.
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Le commandant des Etats-Unis en Sibérie, le général William S Graves, déclare dans son compte-rendu : «'' je suis tout à fait sûr de moi quand je déclare que les anti-bolcheviks en Sibérie Orientale, tuèrent 100 personnes pour chaque tué par les bolcheviks. ''»
 
Le commandant des Etats-Unis en Sibérie, le général William S Graves, déclare dans son compte-rendu : «'' je suis tout à fait sûr de moi quand je déclare que les anti-bolcheviks en Sibérie Orientale, tuèrent 100 personnes pour chaque tué par les bolcheviks. ''»
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== Sous la [[République_des_conseils_de_Hongrie|Révolution Hongroie]] ==
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== Sous la [[République_des_conseils_de_Hongrie|Révolution Hongroise]] ==
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Le 10 juin, l’Entente envoyait une proposition de paix à Budapest. Cette proposition impliquait le retrait de l’armée rouge en échange du retrait des troupes roumaines. Bela Kun, commissaire du peuple aux Affaires étrangères et leader de la révolution tente de manoeuvrer diplomatiquement pour gagner du temps. Mais en définitive, le 20 juillet, il refuse l’offre et pour tenter de relancer l’ardeur révolutionnaire des masses, il décide d’une nouvelle contre-offensive militaire. C’est que la dictature du prolétariat est en crise : Les masses sont affaiblies et déboussolées par les privations (la famine), par les erreurs du régime (le production est désorganisée) et par la division croissante au sein du Parti socialiste entre ses ailes gauche, centriste et droitière. Dans ce contexte, la contre-révolution intérieure relève la tête. Aristocrates et bourgeois complotent et provoquent des attentats contre le pouvoir des soviets.
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Le 10 juin, l’Entente envoyait une proposition de paix à Budapest. Cette proposition impliquait le retrait de l’armée rouge en échange du retrait des troupes roumaines. [[Bela_Kun|Bela Kun]], commissaire du peuple aux Affaires étrangères et leader de la révolution tente de manoeuvrer diplomatiquement pour gagner du temps. Mais en définitive, le 20 juillet, il refuse l’offre et pour tenter de relancer l’ardeur révolutionnaire des masses, il décide d’une nouvelle contre-offensive militaire. C’est que la dictature du prolétariat est en crise : Les masses sont affaiblies et déboussolées par les privations (la famine), par les erreurs du régime (le production est désorganisée) et par la division croissante au sein du Parti socialiste entre ses ailes gauche, centriste et droitière. Dans ce contexte, la contre-révolution intérieure relève la tête. Aristocrates et bourgeois complotent et provoquent des attentats contre le pouvoir des soviets.
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Après quelques succès initiaux, l’armée rouge est battue et en fuite : les officiers ont saboté les ordres et les fournitures matérielles manquent. Le moral n’y est plus. Fin juillet, les troupes roumaines sont de nouveau aux portes de la capitale. Les social-démocrates de droite, soutenus par la puissante bureaucratie syndicale, exigèrent et obtinrent la démission du Conseil des commissaires du peuple. Un gouvernement dit « syndical » est constitué dont la volonté est de rétablir l’ordre social capitaliste et d’instaurer une démocratie bourgeoise de type occidentale pour séduire l’impérialisme et empêcher l’invasion du territoire.
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Après quelques succès initiaux, l’armée rouge est battue et en fuite : les officiers ont saboté les ordres et les fournitures matérielles manquent. Le moral n’y est plus. Fin juillet, les troupes roumaines sont de nouveau aux portes de la capitale. Les social-démocrates de droite, soutenus par la puissante bureaucratie syndicale, exigèrent et obtinrent la démission du Conseil des commissaires du peuple. Un gouvernement dit « syndical » est constitué dont la volonté est de rétablir l’ordre social capitaliste et d’instaurer une [[démocratie_bourgeoise|démocratie bourgeoise]] de type occidental pour séduire l’[[impérialisme|impérialisme]] et empêcher l’invasion du territoire.
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Mais en vérité, il n’y avait pas de place pour une telle « alternative ». En supprimant la dictature du prolétariat au nom de la « démocratie » formelle, c’est à la dictature sanglante de la bourgeoisie qu’on ouvrait la porte. Ainsi, dès le 6 août, le gouvernement « syndical » est renversé par la contre-révolution, dont les troupes roumaines, qui font leur entrée à Budapest, servent de fer de lance. Un ancien amiral de la flotte austro-hongroise, Miklós Horthy, est mis au pouvoir par l’impérialisme et un régime pré (puis complètement) fasciste s’instaure. La répression est terrible : les communistes qui ne se sont pas exilés à temps sont traqués, emprisonnés, torturés et exécutés - il y eut 5.000 exécution et 75.000 arrestations en quelques semaines.
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Mais en vérité, il n’y avait pas de place pour une telle « alternative ». En supprimant la [[dictature_du_prolétariat|dictature du prolétariat]] au nom de la « démocratie » formelle, c’est à la dictature sanglante de la bourgeoisie qu’on ouvrait la porte. Ainsi, dès le 6 août, le gouvernement « syndical » est renversé par la contre-révolution, dont les troupes roumaines, qui font leur entrée à Budapest, servent de fer de lance. Un ancien amiral de la flotte austro-hongroise, Miklós Horthy, est mis au pouvoir par l’impérialisme et un régime pré (puis complètement) fasciste s’instaure. La répression est terrible : les communistes qui ne se sont pas exilés à temps sont traqués, emprisonnés, torturés et exécutés - il y eut 5.000 exécution et 75.000 arrestations en quelques semaines.
    
== Sous la [[Révolution_espagnole_(1931-1939)|Révolution Espagnole]] ==
 
== Sous la [[Révolution_espagnole_(1931-1939)|Révolution Espagnole]] ==
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Les impérialistes aidèrent à la répression du mieux qu’ils purent; les autorités françaises en particulier se placèrent dans les premiers rangs grâce à leurs forces de police, dirigées par l’un des chefs des gangsters de Shanghai, qui multiplièrent perquisitions et arrestations pour alimenter les tribunaux militaires d’exception qui prononcèrent des milliers de condamnations à mort au cours des mois suivants.
 
Les impérialistes aidèrent à la répression du mieux qu’ils purent; les autorités françaises en particulier se placèrent dans les premiers rangs grâce à leurs forces de police, dirigées par l’un des chefs des gangsters de Shanghai, qui multiplièrent perquisitions et arrestations pour alimenter les tribunaux militaires d’exception qui prononcèrent des milliers de condamnations à mort au cours des mois suivants.
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== En Taïwan ==
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== A Taïwan ==
    
La Terreur blanche de Taïwan est une période qui commença lors du massacre 228, le 27 février 1947, après que la population s'est soulevée contre le gouvernement contrôlé par le Kuomintang (parti nationaliste chinois), dirigé par Chiang Kai-shek. Celui-ci établit la loi martiale, qui resta en place du 19 mai 1949 au 15 juillet 1987.
 
La Terreur blanche de Taïwan est une période qui commença lors du massacre 228, le 27 février 1947, après que la population s'est soulevée contre le gouvernement contrôlé par le Kuomintang (parti nationaliste chinois), dirigé par Chiang Kai-shek. Celui-ci établit la loi martiale, qui resta en place du 19 mai 1949 au 15 juillet 1987.
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Pendant ces 38 ans de terreur, 140 000 personnes, principalement des intellectuels ou des membres de l'élite sociale, ont été emprisonnés par peur de leur sympathie pour le Parti communiste chinois ou de leur résistance au gouvernement nationaliste de la République de Chine, et entre 3000 et 4000, selon les estimations, ont été exécutées.
 
Pendant ces 38 ans de terreur, 140 000 personnes, principalement des intellectuels ou des membres de l'élite sociale, ont été emprisonnés par peur de leur sympathie pour le Parti communiste chinois ou de leur résistance au gouvernement nationaliste de la République de Chine, et entre 3000 et 4000, selon les estimations, ont été exécutées.
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[[Category:Histoire]] [[Category:Guerres]] [[Category:Révolution]] [[Category:Oppressions]] [[Category:Nationalisme]]
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[[Category:Histoire]]  [[Category:Révolution]]  [[Category:Nationalisme]]

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