Discussion:Baisse tendancielle du taux de profit
1 Précisions sur la baisse tendancielle du taux de profit[modifier le wikicode]
J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi le prix du bidule fini à 0,58 €, mais concernant la partie sur Michel Husson, celle-ci est révélatrice vu qu'on peut en déduire un argument anticapitaliste majeur :
Ses courbes de différents taux de profit nous disent que cette théorie est fausse, mais seulement en prenant en compte le secteur de la finance.
Et lorsque ce dernier est exclus, cette dernière reste vraie.
Cela signifie alors que la prise en compte du secteur de la finance fait monter le taux de profit moyen, ce qui a donc pour corollaire le fait que le taux de profit de la finance est supérieur au reste, c'est-à-dire qu'il rapporte plus à investissement identique.
En conséquence de cela, on peut dès lors en déduire que le capitalisme est un système économique qui favorise l'accumulation et le transfert des investissements depuis les activités de production de biens et services concrets vers le secteur de la finance, autrement dit de la spéculation, des placements, de la bourse, des intérêts et autres activités bancaires. Autrement dit depuis les activités fournissant une production utile au gens vers un secteur d'activité ne produisant rien tout seul, voire même fonctionnant de manière parasitaire.
Le capitalisme est donc depuis les années 1970, décennie à partir de laquelle l'effet du secteur financier sur le taux de profit se fait sentir, un système économique qui favorise l'hypertrophie du secteur financier au détriment de tout les autres secteurs d'activité et entraînera une virtualisation de l'économie au détriment de l'économie concrète qui régressera, faute d'investissement, quitte à ce que les peuples en payent le prix...
Reponse :
Salut camarade Styreiz : @Styreiz !
Le prix de 0,58€ est arbitraire : il ne sert que d’échelle de valeur pour illustrer le mécanisme d'offre et de demande sur le marché.
Au début de l'exemple, l'industriel et ses concurrents produisent chacun la même quantité de bidules. Aucun ne pouvant tirer un avantage concurrentiel sans baisser sa marge, le prix de vente est donc d'1€ pour tout le monde.
Dans la seconde partie de l'exemple, l'industriel obtient un avantage et peut donc prendre de l'avance sur ses concurrents: il acquiert des machines qui vont pouvoir produire 2 fois plus et peut continuer à vendre ses bidules 1€ (augmentant donc son taux de profit).
Mais dans la dernière partie de l'exemple, tous ses concurrents finissent par acheter les mêmes machines. L'industriel perd donc son avantage concurrentiel, et le surplus de marchandises sur le marché fait mécaniquement baisser les prix au-dessous d'1 euro (puisqu'il y a maintenant trop d'offre pour une demande inchangée). L'industriel voit alors sont taux de profit varier à la baisse en même temps.
Pour ce qui est de la seconde partie de ton commentaire, oui c'est aussi ce que démontre la théorie de la baisse tendancielle du taux de profit : le secteur financier cache artificiellement cette tendance. C'est d'ailleurs l'astuce utilisée par les économistes libéraux pour essayer de discréditer cette théorie (comme rappeler dans les références en bas d'article au sujet des débats et réponses).
Mais en réalité, cette astuce est bien plus vielle que les marchés financiers. On peut également éliminer une bonne partie des investissements immobiliers lorsqu'on analyse les investissements du capital. En effet, d'un point de vue comptable, le fait qu'un capitaliste achète un appartement 1 million d'euros dans le VIIIe arrondissement de Paris, le laisse vide pendant mettons 5 ans, puis le revende à un prix plus élevé, sera compté comme étant un investissement qui a généré du profit. Or le capitaliste n'aura fait que spéculer en attendant tranquillement que les prix de l'immobilier grimpent tout seul, bien aidé par le manque d'offre qu'il aura lui-même alimenté, sans avoir ni construit un nouveau logement ni produit quelque service que ce soit dans le même temps. C'est la même mécanique pour les marchés financiers, où les profits des uns ne se réalisent que grâce aux apports des autres sans avoir jamais contribué à l’économie productive réelle. Marx Attack (discussion) 20 mai 2019 à 04:55 (UTC)
Réponse :
Merci pour ces précisions.
--Styreiz le demeuré (discussion) 20 mai 2019 à 09:16 (UTC)
2 Gains d'efficacité et déflation[modifier le wikicode]
Mais j'y pense, est-ce que les gains de rendement effectués dans un cadre capitaliste ne seraient-ils pas propice à la déflation ? Je m'explique : lorsqu'une entreprise accroit ses rendements de fabrication d'un produit, elle peut alors baisser ses coûts de productions et donc éventuellement ses prix, ce qui lui permet ainsi de prendre l'avantage sur la concurrence. Mais lorsque cette dernière rattrape son retard, elle peut alors elle aussi baisser ses prix. Arrivé à ce moment, la majeure partie des prix aura alors baissé à production identique du fait de la banalisation des gains de rendements en question. Mais n'est-ce pas là la définition de la déflation ?
--Styreiz le demeuré (discussion) 3 octobre 2019 à 15:05 (UTC)
3 distinguer la contribution du "capitaliste" et celle du collectif de travail[modifier le wikicode]
A propos du taux de profit et de tout ce qui est fait par l'entreprise, Marx et vous-même faites une erreur énorme au détriment des travailleurs: vous amalgamez le capitalisme et l'entreprise, et vous écrivez que c'est le capitaliste qui paye. 2 exemples dans votre texte: la formule classique Tprofit = Plus-value/(C+V) et l'exemple de la fabrique de bidules.
Dans la formule, on a l'impression que c'est le capitaliste qui y met de sa poche. C'est faux: le capitaliste mise un peu au départ, mais c'est surtout le collectif de travail qui, par la richesse qu'il créée et vend, investit en machine (les réparent, les améliorent) et qui SE paye ses salaires. Dans l'exemple de la fabrique de bidules, vous faites parler le capitaliste-industriel en écrivant JE achète les machines, JE paye les ouvriers, comme si l'argent sortait de sa poche!! NON: le collectif de travail achète ses machines, SE paye SES salaires. Vous prenez acte que l'entreprise n'étant ni objet, ni sujet de droit (cf J.P. Robé), c'est le capitaliste qui est propriétaire de TOUT alors qu'il n'a misé que peu. (voir les "effets de levier" dont l'investisseur est si fier). Si le collectif de travail était personne morale sujet de droit (comme une assos 1901), il serait propriétaire (comme une assos 1901) des moyens de production au prorata de sa contribution, bien plus importante au fil du temps que la contribution du capitaliste. ça changerait beaucoup de choses!! Vous êtes aveuglés par le respect de la loi, de ses règles d'appropriation si fumeuses quand il s'agit de s'approprier des moyens de production à but lucratif. C'est une règle du "chacun pour moi", même pas du "chacun pour soi selon sa contribution effective". Il serait temps de réaliser que ce qui est en cause n'est pas la propriété, mais les règles si particulières d'appropriation lorsqu'il s'agit des moyens de production à but lucratif. A moins que vous ne dénonciez aussi la propriété des moyens de production par le collectif de travail.
suite à erreur de manipulation, ma contribution "distinguer la contribution du "capitaliste" et celle du collectif de travail" est anonyme. Je l'assume, en tant que Moulin André, moulin.andre@gmail.com