Congrès du Globe

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Compte-rendu des congrès SFIO de 1905.

Le congrès du Globe, appelé aussi congrès de l'unité ou premier congrès de Paris, est le congrès de fondation de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Il a eu lieu salle du Globe, boulevard de Strasbourg (Paris), du 23 au [1]. Il s'agit du 1er congrès socialiste.

1 Contexte[modifier | modifier le wikicode]

Lors de ce congrès les divers courants socialistes français existants, le Parti socialiste français (regroupant les « indépendants » proches de Jean Jaurès, les possibilistes et les allemanistes) et le Parti socialiste de France (regroupant les proches de Jules Guesde, les proches d'Édouard Vaillant et les blanquistes) ont fusionné à la suite du congrès d'Amsterdam de la deuxième internationale, tenu en 1904[2]. Il est la suite française de la création de l'Association internationale des travailleurs (première internationale), créée à Londres, le [3].

1.1 Les différents courants socialistes[modifier | modifier le wikicode]

Sur les fondements des mouvements coopératifs ouvriers, plusieurs groupements se forment à la fin du 19e siècle. En 1879, à Marseille, Jules Guesde fonde, lors du congrès ouvrier, la Fédération du parti des travailleurs socialistes de France. Une scission se produit pourtant, en 1881, sous l'impulsion d'Édouard Vaillant, qui fonde le Comité révolutionnaire central, lequel devient le Parti socialiste révolutionnaire, en 1898. Une nouvelle division voit le jour lors du congrès de Saint-Étienne de 1882, avec le départ des membres issus de la pensée proudhonienne, pour fonder la Fédération des travailleurs socialistes, d'une part, et la fondation, à Roanne, du Parti ouvrier français, d'influence marxiste, par les guesdistes, d'autre part.

1.2 Le congrès d'Amsterdam[modifier | modifier le wikicode]

Le congrès de l'Internationale socialiste d'Amsterdam en 1904 impose l'unification des différents partis socialistes français, le « parti socialiste français » de Jaurès et le « Parti socialiste de France » de Jules Guesde.

2 Le congrès[modifier | modifier le wikicode]

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Alexandre Millerand, qui avait été le premier socialiste à entrer dans un gouvernement bourgeois en 1899, avait été condamné par une majorité de socialistes (mais pas par Jaurès). Au congrès, il est écarté du processus, ainsi que ses propositions d’unification sur la base de l’attachement à la patrie et de la perspective de la conquête légale du pouvoir, par les voies parlementaires.

Le congrès d’unité adopte la déclaration de principes suivante :

« Le Parti Socialiste est fondé sur les principes suivants :

-entente et organisation internationales des travailleurs -organisation politique et économique du prolétariat en parti de classe pour la conquête du pouvoir et la socialisation des moyens de production et d’échange, c’est-à-dire la transformation de la société capitaliste en une société collectiviste ou communiste »[4]

Bien évidemment, cette déclaration ne fait pas du PS, un parti révolutionnaire, internationaliste et plus homogène mais, dans les conditions du moment, le PS est indiscutablement un point d’appui pour les classes laborieuses et l’affirmation du prolétariat comme classe révolutionnaire. C’est la représentation politique de la classe ouvrière, bien que déformée par l’adaptation croissante à la société bourgeoise et à ses institutions de ses dirigeants qui, tous (hormis Jaurès, assassiné le 31 juillet 1914), sombreront dans l’Union sacrée chauvine de la Première guerre mondiale, pour le compte de l’impérialisme.

3 Notes et références[modifier | modifier le wikicode]

  1. Michel Winock, « L'année où Jaurès a fondé L'Humanité », L'Histoire n°286, avril 2004, p. 70-76.
  2. contexte initial.
  3. Création de l'AIT.
  4. Le mouvement socialiste sous la troisième république. Georges Lefranc. Page 60. Payot. 1963