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Les premières réglementations concernent le travail des enfants, eux aussi employés à l’usine où ils effectuent les tâches subalternes dans les mêmes mauvaises conditions que les adultes. On trouve ainsi des enfants dans les cotton mills du Nord de l’Angleterre, dans les docks et les ateliers textiles des États-Unis ou dans les filatures françaises. En Angleterre, le Factory Act de 1833 interdit, dans l’industrie textile, le travail des enfants de moins de 9 ans, et limite le temps de travail journalier en fonction de l’âge (10 heures pour les enfants de 9 à 14 ans, 12 heures pour ceux entre 14 et 18 ans) ; cette loi n’est élargie à l’ensemble des activités qu’en 1853.
 
Les premières réglementations concernent le travail des enfants, eux aussi employés à l’usine où ils effectuent les tâches subalternes dans les mêmes mauvaises conditions que les adultes. On trouve ainsi des enfants dans les cotton mills du Nord de l’Angleterre, dans les docks et les ateliers textiles des États-Unis ou dans les filatures françaises. En Angleterre, le Factory Act de 1833 interdit, dans l’industrie textile, le travail des enfants de moins de 9 ans, et limite le temps de travail journalier en fonction de l’âge (10 heures pour les enfants de 9 à 14 ans, 12 heures pour ceux entre 14 et 18 ans) ; cette loi n’est élargie à l’ensemble des activités qu’en 1853.
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En Angleterre, les femmes et les enfants obtiennent la journée de 10 heures en 1847, tandis qu'en France la loi des 10 heures instaurée lors de Révolution française de 1848 est abrogée quelques mois plus tard et des journées de 12 heures à nouveau imposées aux travailleurs français.
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En Angleterre, les femmes et les enfants obtiennent la journée de 10 heures en 1847, tandis qu'en France la loi des 10 heures instaurée lors de [[Révolution de 1848 (France)|Révolution française de 1848]] est abrogée quelques mois plus tard et des journées de 12 heures à nouveau imposées aux travailleurs français.
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Seule l'Australie commence à bénéficier dès 1856 d'une réglementation limitant la journée de travail des maçons à 8 heures, en raison d'un manque chronique d'ouvriers du bâtiment.<gallery widths="350" heights="350">
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Seule l'Australie commence à bénéficier dès 1856 d'une réglementation limitant la journée de travail des maçons à 8 heures, en raison d'un manque chronique d'ouvriers du bâtiment.
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== Militantisme pour les huit heures ==
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Fichier:8hoursday banner 1856.jpg|Bannières revendicative en Australie (1856)
 
Fichier:8hoursday banner 1856.jpg|Bannières revendicative en Australie (1856)
 
Fichier:Recreation - by Scott Sandars.jpg|Monument célébrant les 8 heures, à Melbourne.
 
Fichier:Recreation - by Scott Sandars.jpg|Monument célébrant les 8 heures, à Melbourne.
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Certains courants du mouvement freinèrent le combat pour la [[réduction du temps de travail]], au nom d'une opposition libertaire à la réglementation d'État. Ainsi, lors des débats sur du Congrès de Genève de la [[Première internationale]] (1866), le proudhonien [[Ernest Fribourg|Fribourg]] de Paris dit « qu'il ne demande pas une réduction semblable, la délégation parisienne demande seulement que le travail des ouvriers ne soit pas défavorable au développement naturel de leurs facultés et aptitudes, et qu'il ne croit pas qu'il soit possible d'établir aucune réglementation à ce sujet »<ref>''La I<sup>re</sup> Internationale'', recueil de documents publiés sous la direction de Jacques Freymond, E. Droz, Genève, 1962, t. I, p. 49.</ref> Encore à Saragosse, au printemps 1872, on refusa de discuter de la journée de travail de huit heures, « parce qu'elle est une limitation au grand but, l'abolition du salariat, c’est-à-dire de l'identité du consommateur, du producteur et du capitaliste amenée par la coopération » (''ibid., p.'' 46).
 
Certains courants du mouvement freinèrent le combat pour la [[réduction du temps de travail]], au nom d'une opposition libertaire à la réglementation d'État. Ainsi, lors des débats sur du Congrès de Genève de la [[Première internationale]] (1866), le proudhonien [[Ernest Fribourg|Fribourg]] de Paris dit « qu'il ne demande pas une réduction semblable, la délégation parisienne demande seulement que le travail des ouvriers ne soit pas défavorable au développement naturel de leurs facultés et aptitudes, et qu'il ne croit pas qu'il soit possible d'établir aucune réglementation à ce sujet »<ref>''La I<sup>re</sup> Internationale'', recueil de documents publiés sous la direction de Jacques Freymond, E. Droz, Genève, 1962, t. I, p. 49.</ref> Encore à Saragosse, au printemps 1872, on refusa de discuter de la journée de travail de huit heures, « parce qu'elle est une limitation au grand but, l'abolition du salariat, c’est-à-dire de l'identité du consommateur, du producteur et du capitaliste amenée par la coopération » (''ibid., p.'' 46).
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[[Edward Aveling]]  et [[Eleanor Marx]] furent à l'initiative d'une Legal Eight Hours League, centrée sur l'[[agitation]] pour les huit heures. La League fut notamment présente aux congrès de l'[[Internationale ouvrière]] (1891 et 1893<ref>Eleanor Marx, ''[https://www.marxists.org/archive/eleanor-marx/1893/zurich-report.htm Report from Great Britain and Ireland to the Delegates of the Zürich International Socialist Worker’s Congress]'', 1893</ref> notamment).
    
== Les manifestations du 1<sup>er</sup> mai ==
 
== Les manifestations du 1<sup>er</sup> mai ==

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