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'''[[File:LouiseMichel.jpg|right|LouiseMichel.jpg]]Louise Michel''' ([[Date::29 mai 1830]]-[[Date fin::9 janvier  1905]]) était une militante [[Socialiste|socialiste]] et [[Anarchisme|anarchiste]] ainsi qu'une figure du [[Mouvement_ouvrier|mouvement ouvrier]] français.

'''[[File:LouiseMichel.jpg|right|LouiseMichel.jpg]]'''

=== Jeunesse et formation intellectuelle ===

 

===Jeunesse et formation intellectuelle===

Louise Michel est la fille naturelle d'un châtelain et d'une domestique, Marianne Michel. Elle jouit d'une éducation libérale, lit [[Voltaire|Voltaire]], écrit des lettres enflammées à [[Victor_Hugo|Victor Hugo]], qu'elle admire et vénère. Dès son plus jeune âge, elle se préoccupe du sort des miséreux, mais aussi de [[Condition_animale|celui des animaux]]. Ces premiers écrits, publiés en 1861, nous montrent le visage d'une femme préoccupée par le sort que la société réserve aux aliénés et par la condition asilaire. Louise Michel est, à l'époque, tout imprégnée de l'enseignement évangélique.

Louise Michel est la fille naturelle d'un châtelain et d'une domestique, Marianne Michel. Elle jouit d'une éducation libérale, lit [[Voltaire|Voltaire]], écrit des lettres enflammées à [[Victor_Hugo|Victor Hugo]], qu'elle admire et vénère. Dès son plus jeune âge, elle se préoccupe du sort des miséreux, mais aussi de [[Condition_animale|celui des animaux]]. Ces premiers écrits, publiés en 1861, nous montrent le visage d'une femme préoccupée par le sort que la société réserve aux aliénés et par la condition asilaire. Louise Michel est, à l'époque, tout imprégnée de l'enseignement évangélique.

=== Formation d'une militante ===

===Formation d'une militante===

Louise Michel quitte sa Haute-Marne natale pour Paris en 1856. Elle s'éloigne peu à peu des idées du [[Catholicisme_social|catholicisme social]], et sa foi [[Christianisme|chrétienne]] s'altère devant les injustices sociales. Elle rejoint les milieux d'opposition au [[Second_Empire|Second Empire]] et se lie avec [[Théophile_Ferré|Théophile Ferré]], [[Emile_Eudes|Emile Eudes]] et [[Raoul_Rigault|Raoul Rigault]], futures personnalités majeures de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]].

Louise Michel quitte sa Haute-Marne natale pour Paris en 1856. Elle s'éloigne peu à peu des idées du [[Catholicisme_social|catholicisme social]], et sa foi [[Christianisme|chrétienne]] s'altère devant les injustices sociales. Elle rejoint les milieux d'opposition au [[Second_Empire|Second Empire]] et se lie avec [[Théophile_Ferré|Théophile Ferré]], [[Emile_Eudes|Emile Eudes]] et [[Raoul_Rigault|Raoul Rigault]], futures personnalités majeures de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris]].

=== La Commune de Paris ===

===La Commune de Paris===

Louise Michel est une figure majeure de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris (1871)]]. Activiste communarde, elle est aussi une militante [[Féminisme|féministe]], qui affirme, pendant la Commune, le droit des femmes à "se battre comme un homme", de se mettre en danger comme les hommes - mais aussi qui réclame pour les femmes le droit de mettre en oeuvre leurs "forces propres", c'est-à-dire "leur détermination, leur sens de l'administration, leur dévouement aux soins".

Louise Michel est une figure majeure de la [[Commune_de_Paris_(1871)|Commune de Paris (1871)]]. Activiste communarde, elle est aussi une militante [[Féminisme|féministe]], qui affirme, pendant la Commune, le droit des femmes à "se battre comme un homme", de se mettre en danger comme les hommes - mais aussi qui réclame pour les femmes le droit de mettre en oeuvre leurs "forces propres", c'est-à-dire "leur détermination, leur sens de l'administration, leur dévouement aux soins".

Durant la [[Semaine_sanglante|Semaine Sanglante]], Louise Michel participe aux derniers affrontements tout en assumant jusqu'au bout son rôle d'ambulancière. Finalement arrêtée, elle est déférée devant un conseil de guerre face auquel elle tient un discours courageux et provocateur :

Durant la [[Semaine_sanglante|Semaine Sanglante]], Louise Michel participe aux derniers affrontements tout en assumant jusqu'au bout son rôle d'ambulancière. Finalement arrêtée, elle est déférée devant un conseil de guerre face auquel elle tient un discours courageux et provocateur :

<blockquote>"Je ne veux pas me défendre. [...] J'appartiens tout entière à la révolution sociale et je déclare accepter la responsabilité de tous mes actes. [...] Vous êtes des hommes et moi je ne suis qu'une femme. [...] Si vous n'êtes pas des lâches, tuez-moi."</blockquote>  

<blockquote>"Je ne veux pas me défendre. [...] J'appartiens tout entière à la révolution sociale et je déclare accepter la responsabilité de tous mes actes. [...] Vous êtes des hommes et moi je ne suis qu'une femme. [...] Si vous n'êtes pas des lâches, tuez-moi."</blockquote>  

=== Déportation ===

===Déportation===

Finalement, Louise Michel est déportée en Nouvelle-Calédonie. Elle se consacre à l'instruction des Kanaks et soutient leur [[Insurrection_kanak_de_1878|révolte]] en 1878, alors que la plupart des communards déportés participent au contraire à la répression. Elle devient dès lors une militante [[Anticolonialisme|anti-coloniale]].

Finalement, Louise Michel est déportée en Nouvelle-Calédonie. Elle se consacre à l'instruction des Kanaks et soutient leur [[Insurrection_kanak_de_1878|révolte]] en 1878, alors que la plupart des communards déportés participent au contraire à la répression. Elle devient dès lors une militante [[Anticolonialisme|anti-coloniale]].

=== Après l'amnistie ===

===Après l'amnistie===

En 1880, la République vote une [[Amnistie_des_communards|loi d'amnistie]] pour tous les anciens communards. Louise Michel rentre à Paris, et poursuit inlassablement son activité militante&nbsp;:

En 1880, la République vote une [[Amnistie_des_communards|loi d'amnistie]] pour tous les anciens communards. Louise Michel rentre à Paris, et poursuit inlassablement son activité militante&nbsp;:

*pour la réquisition de nourriture avec les sans-travail (1883)&nbsp;;  

*pour la réquisition de nourriture avec les sans-travail (1883)&nbsp;;

*avec les grévistes de Decazeville (1886)&nbsp;;  

*avec les grévistes de Decazeville (1886)&nbsp;;

*en faveur de la grève générale (1890)&nbsp;;  

*en faveur de la grève générale (1890)&nbsp;;

*en faveur de [[Affaire_Dreyfus|Dreyfus]] (1898).  

*en faveur de [[Affaire_Dreyfus|Dreyfus]] (1898).

Elle sillonne la France et l'Europe pour y tenir des conférences [[Anarchisme|anarchistes]]. Elle est plusieurs fois en butte à la répression, fait plusieurs séjours en prison et est même obligée de s'exiler en Angleterre après le vote des [[Lois_scélérates_anti-anarchistes_(1893)|lois scélérates]] en 1893.

Elle sillonne la France et l'Europe pour y tenir des conférences [[Anarchisme|anarchistes]]. Elle est plusieurs fois en butte à la répression, fait plusieurs séjours en prison et est même obligée de s'exiler en Angleterre après le vote des [[Lois_scélérates_anti-anarchistes_(1893)|lois scélérates]] en 1893.

Elle meurt à Marseille, d'une pneumonie, en janvier 1905.

Elle meurt à Marseille, d'une pneumonie, en janvier 1905.

== Sources ==

==Sources==

*Eric Laffont, "Louise Michel. L'anarchiste", [http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=471:louise-michel-lanarchiste&option=com_content&Itemid=53 [1]]&nbsp;  

*Eric Laffont, "Louise Michel. L'anarchiste", [http://www.lcr-lagauche.be/cm/index.php?view=article&id=471:louise-michel-lanarchiste&option=com_content&Itemid=53 [1]]&nbsp;

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[[Category:Anarchistes]] [[Category:France]]

[[Category:Anarchistes]]  

[[Category:France]]

[[Catégorie:Commune de Paris de 1871]]