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Le commandant des Etats-Unis en Sibérie, le général William S Graves, déclare dans son compte-rendu : ''« je suis tout à fait sûr de moi quand je déclare que les anti-bolcheviks en Sibérie Orientale, tuèrent 100 personnes pour chaque tué par les bolcheviks. »''
 
Le commandant des Etats-Unis en Sibérie, le général William S Graves, déclare dans son compte-rendu : ''« je suis tout à fait sûr de moi quand je déclare que les anti-bolcheviks en Sibérie Orientale, tuèrent 100 personnes pour chaque tué par les bolcheviks. »''
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Le général <span class="mw-redirect">Ungern-Sternberg</span>, surnommé le «&nbsp;baron sanglant&nbsp;», fut sans doute celui qui alla le plus loin dans la terreur. Dans son fameux «&nbsp;ordre numéro 15 », adressée à ses armées en mars 1921, l'article 9 commande «&nbsp;d'exterminer les commissaires, les communistes et les juifs avec leurs familles.&nbsp;»
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L'Osvag, le service de propagande du gouvernement de Dénikine, fait courir de nombreuses rumeurs pendant la guerre sur l'existence de complots juifs
    
== Terreur rouge ==
 
== Terreur rouge ==
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En août 1918, [[Martov|Martov]] publie une brochure à Moscou pour dénoncer l'utilisation de la peine de mort par les bolchéviks, qui l'avaient toujours combattue dans l'opposition.<ref>Julius Martov, ''[https://www.marxists.org/francais/martov/works/1918/08/martov_19180800.htm A bas la peine de mort !]'', 1918</ref>
 
En août 1918, [[Martov|Martov]] publie une brochure à Moscou pour dénoncer l'utilisation de la peine de mort par les bolchéviks, qui l'avaient toujours combattue dans l'opposition.<ref>Julius Martov, ''[https://www.marxists.org/francais/martov/works/1918/08/martov_19180800.htm A bas la peine de mort !]'', 1918</ref>
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[[Kaustky|Kaustky]] reproche au pouvoir bolchevique d'être une dictature plus blanquiste que marxiste, dont il estime la politique arbitraire et anti-démocratique. Deux de ses livres anti-bolchéviks conduisent à des contre-attaques notables&nbsp;: en 1918 Lénine écrit [[La_Révolution_prolétarienne_et_le_renégat_Kautsky|''La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky'']] et en 1920 Trotsky écrit [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']]<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref> (sous-titré ''L'Anti-Kautsky'').
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[[Kaustky|Kaustky]] reproche au pouvoir bolchevique d'être une dictature plus [[blanquiste|blanquiste]] que marxiste, dont il estime la politique arbitraire et anti-démocratique. Deux de ses livres anti-bolchéviks conduisent à des contre-attaques notables&nbsp;: en 1918 Lénine écrit [[La_Révolution_prolétarienne_et_le_renégat_Kautsky|''La Révolution prolétarienne et le renégat Kautsky'']] et en 1920 Trotsky écrit [[Terrorisme_et_communisme|''Terrorisme et communisme'']]<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c.htm Terrorisme et communisme]'', 1920</ref> (sous-titré ''L'Anti-Kautsky'').
    
Un certain nombre de calomnies circulent sur les bolchéviks, et Kautsky n'hésite pas à les reprendre. Trotsky montre par exemple comment une accusation de ''«&nbsp;socialisation des femmes&nbsp;»'' par des soldats de l'Armée rouge est de toute évidence un faux.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_9.htm Terrorisme et communisme - 8. La classe ouvrière et sa politique soviétique]'', 1920</ref>
 
Un certain nombre de calomnies circulent sur les bolchéviks, et Kautsky n'hésite pas à les reprendre. Trotsky montre par exemple comment une accusation de ''«&nbsp;socialisation des femmes&nbsp;»'' par des soldats de l'Armée rouge est de toute évidence un faux.<ref>Léon Trotsky, ''[https://www.marxists.org/francais/trotsky/livres/t_c/t_c_9.htm Terrorisme et communisme - 8. La classe ouvrière et sa politique soviétique]'', 1920</ref>
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L'Église orthodoxe, qui s'est souvent rangée activement du côté de la réaction (des popes délateurs peuvent même çà et là être responsables de nombreuses exécutions sommaires), doit subir des milliers d'arrestations, d'exécutions, de spoliations et de destructions, le but étant à terme l'éradication non seulement de sa puissance antérieure, mais aussi des croyances religieuses.
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Plus généralement, tous les camps en lutte utiliseront, à des degrés divers, les mêmes méthodes de répression (beaucoup étant issues du [[tsarisme|tsarisme]] ou de la [[Grande_guerre|Grande guerre]]) : internement des adversaires militaires et politiques dans des camps, prises d'otages (le premier décret des otages est ainsi promulgué non pas par les bolcheviks mais par le général Niessel, commandant de la mission militaire française en Russie<ref>Jean-Jacques Marie, [http://pagesperso-orange.fr/cermtri.3/cariboost1/crbst_61.html De l'inventeur du “décret des otages”]</ref>), exécutions sommaires. Nikolai Melkinov, un des principaux membres du gouvernement Denikine, a souligné dans ses Mémoires que l'administration blanche «&nbsp;appliqua [...] dans ses territoires une politique foncièrement soviétique&nbsp;».
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Même le bref [[Comité_des_membres_de_l'Assemblée_constituante|gouvernement SR de Samara]], souvent considéré comme l'un des belligérants les plus modérés, utilisa lui aussi ce type de mesure. Il proclama le rétablissement des libertés d'expression, de réunion et de la presse, mais les prisons de Samara furent bientôt pleines de bolcheviks. Les [[Parti_constitutionnel_démocratique|KD]] appliquent aussi des mesures dictatoriales là où ils dominent. Aucune des armées ne tient à laisser derrière elle des éléments suspects ou dangereux. Même les armées dites anarchistes de Makhno faisaient des exécutions préventives.
    
== Les «&nbsp;armées vertes&nbsp;» ==
 
== Les «&nbsp;armées vertes&nbsp;» ==
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Les [[Armées_vertes|Armées vertes]], essentiellement rurales, combattaient à la fois contre l’Armée rouge et contre les armées blanches, refusaient les réquisitions et la conscription. On dénombre&nbsp;113 révoltes durant la guerre civile.
 
Les [[Armées_vertes|Armées vertes]], essentiellement rurales, combattaient à la fois contre l’Armée rouge et contre les armées blanches, refusaient les réquisitions et la conscription. On dénombre&nbsp;113 révoltes durant la guerre civile.
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Ces armées vertes comptaient parfois seulement 500 à 1000 hommes mais elles atteignaient parfois aussi des effectifs bien plus importants&nbsp;: 100 000 pour "l’armée populaire de Sibérie", 40 000 pour celle de Tambov avec [[Alexandre_Antonov|Antonov]], jusqu’à 50 000 en Ukraine avec [[Makhno|Makhno]]...
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Ces armées vertes comptaient parfois seulement 500 à 1000 hommes mais elles atteignaient parfois aussi des effectifs bien plus importants&nbsp;: 100 000 pour "l’armée populaire de Sibérie", 40 000 pour celle de Tambov avec [[Alexandre_Antonov|Antonov]], jusqu’à 50 000 en Ukraine avec [[Makhno|Makhno]]... Pour réprimer la [[Révolte_de_Tambov|<span class="new">Révolte de Tambov</span>]],&nbsp;[[Toukhatchevski|Toukhatchevski]] utilisera des armes chimiques.
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== Les mercenaires ==
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À côté des différents camps, de nombreux chefs de guerre et aventuriers profitent de l'effondrement de l'autorité en Russie pour piller, massacrer et s'autoproclamer dirigeants de territoires plus ou moins vastes. D'autres s'engagent dans les armées régulières par opportunisme. L'ataman Grigoriev constitue ainsi une bande formée de soldats, de déclassés et de mercenaires qui se met successivement au service de Simon Petlioura, de l'Armée rouge et des Blancs, sans renoncer à aucun moment aux massacres et aux pillages. Grigoriev finira abattu par Makhno, auquel il s'était brièvement allié.
    
== Bilan et conséquences ==
 
== Bilan et conséquences ==

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