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Special pages :
Rapport préparatoire à la Conférence nationale pour le gouvernement ouvrier
Auteur·e(s) | Stéphane Just |
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Écriture | 1972 |
Travailleurs, jeunes, militants,
Contre l’impérialisme fauteur de guerres
Contre les capitalistes et leurs gouvernements
Pour l’Unité du front prolétarien
Pour le gouvernement ouvrier
Pour le parti ouvrier
Pour les Etats-Unis Socialistes d’Europe
Sur les chantiers, dans les usines, les bureaux, les écoles, les lycées, les C.E.T., les facultés, dans les localités, rassemblez-vous, élisez vos délégués, à raison de 1 pour 10 militants réunis, à la :
Conférence nationale des militants pour le gouvernement ouvrier[modifier le wikicode]
5-6 Février – Palais des congrès, Versailles[modifier le wikicode]
Les 5 et 6 février 1972, au Palais des Congrès à Versailles, à l'appel de l'Organisation Communiste Internationaliste (pour la reconstruction de la IV° Internationale) appuyée par l'Alliance Ouvrière et l'Alliance des Jeunes pour le Socialisme, se réunira la Conférence Nationale des militants pour le Gouvernement Ouvrier.
Nous, militants, qui combattons pour que s'organisent dans un Parti révolutionnaire travailleurs et jeunes, qui avons décidé de nous grouper pour construire le parti de la révolution socialiste en France et appelons l'avant-garde des travailleurs et de la jeunesse à rejoindre notre combat afin d'en finir avec le capitalisme porteur de misère et de ruine, nous le disons: nous ne prétendons pas détenir une vérité révélée, un sésame qui permettrait à toutes les portes de s'ouvrir; nous n'avons pas de schémas préétablis, issus de notre tête, par lesquels nous voudrions faire passer l'action de la classe ouvrière. Nous savons, comme l'arme de la théorie permet de l'établir et comme l'expérience du combat de la classe ouvrière l'atteste depuis plus d'un siècle, que “ l'émancipation des travailleurs sera l'œuvre des travailleurs eux-mêmes ”.
Mais c'est pourquoi, contre toutes les assertions mensongères et intéressées visant à redorer le blason de l'impérialisme pourrissant , - contre les théories fumeuses visant à faire croire que la classe ouvrière serait devenue incapable d'accomplir sa mission historique, que la lutte des classes serait dépassée et ne constituerait plus le moteur de l'histoire, nous en appelons au rassemblement, à l'organisation des militants, travailleurs et jeunes qui, pour la défense de la classe ouvrière et des couches exploitées, veulent combattre le capital et son Etat, substituer au gouvernement des capitalistes le gouvernement ouvrier, le gouvernement des organisations ouvrières unies, seul à même de préserver les masses contre l'offensive du capital et de l'Etat et d'ouvrir la voie à la révolution socialiste, pour le pouvoir organisé des travailleurs, l'Etat des conseils ouvriers.
Nous, militants de l'O.C.I., de l'A.O., de l'A.J.S., disons : si on ne supprime pas le capitalisme, si au désordre et à l'anarchie du capital ne se substitue pas l'ordre prolétarien, la dictature des ouvriers et des paysans, l’humanité dans son ensemble sera entraînée dans la barbarie.
Il est temps, plus que temps, de s'organiser.
“ Le but de la bourgeoisie et de tous les gouvernements à son service comme le dit le rapport pour la Conférence nationale des militants pour le gouvernement ouvrier que nous présentons dans cette brochure, c'est de contraindre les travailleurs à accepter de faire les frais de la survie du capitalisme. Le but du Front unique, c'est l'unité de tous les travailleurs désireux de combattre contre le capitalisme, c’est l'unité des organisations qui les rassemblent et des dirigeants qui parlent en leur nom. C'est le combat que nous engageons dans les entreprises, les localités, les facultés et les écoles; c'est pour ce combat, pour réaliser l'unité du front prolétarien, que nous appelons travailleurs, militants et jeunes à organiser avec nous la Conférence nationale pour le gouvernement ouvrier. ”
Aux travailleurs, aux jeunes, aux militants, nous disons : avec vous, dans le cadre du libre jeu de la démocratie ouvrière et du des opinions, dans les usines, les bureaux, les localités, les écoles, il nous incombe de nous organiser, de nous rassembler et d'élire les délégués, à raison de un pour dix militants réunis, à la Conférence nationale pour le gouvernement ouvrier qui verra se dresser la force militante engageant le combat pour l'unité du front de classe, pour le parti ouvrier.
La brochure que nous soumettons à la discussion se compose de trois documents; premièrement, le rapport politique pour la Conférence nationale des 5 et 6 février 1972; deuxièmement, l'appel adopté lors de la réunion commune du Comité Central de l'Organisation Communiste Internationaliste, du Comité National de l'Alliance Ouvrière et du Comité National de l'Alliance des Jeunes pour le Socialisme les 9 et 10 octobre 1971 ; et enfin, la déclaration du Bureau Politique de I'O.C.I. du 20 août 1971 à la suite du discours de Nixon sur la crise monétaire et financière.
Élaborés sur une période de cinq mois en fonction des besoins et nécessités du combat politique de l'O.C.I., l'A.O. et l'A.J.S. pour le rassemblement de l'avant-garde combattant pour la révolution socialiste dans ce pays, ces textes présentent, par endroits un certain nombre de redites. Le lecteur pourra trouver que tel ou tel paragraphe avait déjà été exprimé dans l'un ou l'autre des trois textes présentés ; mais ces répétitions étaient inévitables si on voulait par la présentation de ces documents garder toute la dynamique de la pensée politique qui y a présidé et qui s'est précisée dans le cours même du combat de la classe ouvrière et de la jeunesse contre le gouvernement Pompidou-Chaban, dans le cours même de la lutte politique qu'engageaient dans la classe ouvrière, dès septembre 1971, l'O.C.I., l'A.O. et l'A.J.S. et dont la manifestation du 31 octobre à Paris comme le deuxième Congrès de l'A.J.S. furent des moments importants.
Si, malgré ces redites, il nous a paru nécessaire de republier dans leur entier les déclarations et appels, c'est que par-delà les inconvénients qu'entraînent de telles répétitions, une même ligne politique, une ligne de force s'impose à travers leur lecture: il s'agit aujourd'hui comme une tâche majeure, essentielle, de rassembler la force politique qui permettra d'ouvrir la voie au combat victorieux de la classe ouvrière pour la révolution socialiste; il s'agit, dans la lutte pour le rassemblement des militants qui veulent combattre pour le gouvernement ouvrier, le gouvernement des organisations ouvrières unies, que les militants ouvriers s'organisent car c'est l'absence d'un véritable Parti ouvrier qui n'a pas permis la victoire de la grève générale de mai-juin 1968.
Aux travailleurs, aux jeunes, aux militants, nous disons : Jugez par vous mêmes. La vie montre la justesse de ce que nous proposons.
Passés les premiers soupirs de satisfaction suite à l'entretien des Açores entre Nixon et Pompidou, passés les satisfecits des chantres moroses de l'impérialisme français, c'est la dure réalité, l'inflexibilité des lois du capital qui se manifeste. Comme le constatait Raymond Aron dans le “ Figaro ” (décembre 1971) : “ Les journalistes qui se répandent en propos lyriques sur la “ victoire ” de la diplomatie française et sur la chute de Sa Majesté Dollar témoignent d'une naïveté nationaliste et affligeante. ” Derrières les fumées des déclarations lénifiantes, très vite ce sont les mots-clefs de “ chômage ”, “ rentabilisation ”, “ rationalisation ” qui sont réapparus. Ainsi que le disait la déclaration du Bureau Politique de I'O.C.I. du 20 août 1971 : “ Les hommes politiques de la bourgeoisie française savent que la seule issue qui leur reste consiste à faire payer les travailleurs, à leur interdire de revendiquer de meilleures conditions de vie et de travail, à les contraindre à accepter des conditions de travail aggravées. ”
Le prolétariat et les masses laborieuses doivent se défendre contre l'offensive du capital et de son Etat. Nul militant fidèle à sa classe dans une telle situation ne saurait accepter de prendre à sa charge une politique qui se borne à protester, à envoyer lettres et pétitions, à déclencher des grèves tournantes sans lendemain et des manifestations sans suite, à interdire et bloquer de fait toute lutte sérieuse ainsi que le font les directions des grandes organisations ouvrières.
Comme l'ont fait les travailleurs de la R.A.T.P. en exigeant “ les permanents à notre service ”, “ les syndicats à nous ”, les militants, les travailleurs, les jeunes exigeront des dirigeants ouvriers que les organisations ouvrières servent à ce pour quoi elles ont été construites, ils exigeront un “ gouvernement à nous ”, un gouvernement sans patron, d'où seraient exclus les représentants des partis bourgeois.
C'est ce combat que nous, militants de l'O.C.I., de l'A.O. et de l'A.J.S., nous engageons en préparant la Conférence nationale des militants pour le gouvernement ouvrier; c'est pour ce combat que nous appelons dans les usines, sur les chantiers, dans les localités, les bureaux et écoles les militants et les jeunes. à s'organiser en élisant leurs délégués, en recueillant l'argent nécessaire à leur participation, les 5 et 6 février 1972, au Palais des Congrès à Versailles, à la Conférence nationale pour le gouvernement ouvrier.