Lettre à Léon Sedov, 17 juin 1931. Contre Landau

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J'inclus une lettre supplémentaire, écrite pour le secrétariat sur la base de la lettre de Frank. Je ne pense pas que la nouvelle direction allemande puisse rester indifférente à cette question. Connaît-on la liste des adresses ? Sont-elles encore chez Landau ? Est-il impossible de faire une enquête chez eux pour savoir quand et combien de lettres ont été reçues au cours des quelques derniers mois et à qui elles ont été transmises ? On peut et on doit expliquer aux destinataires qu'il s'agit d'un crime contre la morale révolutionnaire qui marquera cet homme de son empreinte pour le reste de sa vie. Est-il impossible d'entraîner Leonhard dans cette enquête ? Pour sa part, la direction de Berlin devrait officiellement s'adresser à Müller et Landau, en indiquant qu'ils agissent en tant que membres de l'organisation et que la direction ne peut pas autoriser une telle tâche sur l'Opposition allemande. L'organisation saxonne doit aussi élever sa voix. Les premiers pas doivent avoir le caractère d'une question claire et précise reposant sur des témoignages (Senine et autres). On devrait leur donner 24 heures pour répondre en les prévenant que s'ils ne répondaient pas, cela serait considéré comme la reconnaissance qu'ils ont mené des activités qui ont non seulement détruit la cohésion de l'organisation révolutionnaire, mais aussi mis en danger les Oppositionnels de gauche en Russie. En d'autres termes, des activités qui frisaient la provocation malfaisante. Après quoi, c'est-à-dire à la seconde ou troisième étape, je pense que les camarades allemande pourraient envoyer à la Ligue française une question sur ce qu'a été l'attitude à l'égard de ces activités de camarades français comme Naville et autres, qui ont subrepticement soutenu Landau et l'ont aidé à entraîner dans la scission une partie de l'organisation. La question est claire pour tous - simple, convaincante. Sur cette question, il faut mener l'affaire à une conclusion.