Lettre à Jiri Kopp, 1er juillet 1931. Problèmes d'organisation en Tchécoslovaquie

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Cher camarade Kopp,

Ma lettre aux camarades Zven, Jeràek et autres avait évidemment pour but d'atteindre le résultat qui, à en croire votre lettre, est effectivement survenu, c'est à dire que le groupe dirigeant devienne l'opposition et que le groupe d'opposition prenne la direction. Evidemment, c'est aux camarades tchèques eux-mêmes de déterminer qui ils veulent élire à la direction. Mais le principe lui-même me semble être erroné. L'organisation tchécoslovaque est si faible qu'elle ne peut renoncer, ni à l'un ni à l'autre des groupes, et que leur coopération est donc nécessaire, y compris à la direction.

La fusion avec le groupe Friedmann est-elle nécessaire ? Cela dépend de deux facteurs : premièrement l'intention sincère et honnête de votre groupe de tout tenter pour aboutir à cette fusion; deuxièmement, dans quelle mesure le groupe Friedmann appartient-il, du point de vue, idéologique, à l'Opposition de Gauche Internationale, et est-il prêt à se soumettre à la discipline de l'organisation internationale? Jusqu'à présent, je n'ai pas été en mesure de me faire à ce sujet une opinion définitive.

Dans ma lettre aux camarades Jorabek et autres, je soulignais la nécessité absolue, pour l'Opposition de gauche tchécoslovaque, d'acquérir une solide base théorique, sans laquelle il est impossible de développer une activité fructueuse. Bien sûr, je ne dis pas cela de façon abstraite et académique, mais en relation avec la vie politique du prolétariat. Il est très important d'avoir dans l'organisation des agitateurs très efficaces (comme semble l'être, par exemple, le camarade Jerabek, d'après ce qu'indiquent plusieurs camarades), ayant constamment un bon contact avec les masses. Mais il faut trouver un équilibre entre l'aspect agitatif et la doctrine, et cela doit également s'exprimer dans le journal.