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Lettre à G. Rosenthal (?), 3 avril 1930
Cher Ami,
Je crois que ce fameux "yiddish" sauve la situation. Réfléchissons-y sérieusement: Rieder me communique qu'il a vendu les éditions polonaise et yiddish pour 3000 francs. Il ne dit même plus qu'il s'agît seulement de la Pologne (avec le yiddish). Il ne fait cette restriction qu'après nos protestations contre la somme dérisoire. En même temps, l'éditeur russe m'a proposé 9000 marks pour le yiddish (pour l'Amérique). Cela démontre qu'il s'agit d'une question assez importante. Et par hasard j'apprends que Rieder n'avait point vendu le "yiddish ni en général ( comme il a donné à comprendre dans la première communication), ni même pour la Pologne seule". Imaginons que je ne proteste pas. Ou je reconnais pour le yiddish avec le polonais les mêmes 60% de 3000 francs. Est-ce que ce n'est pas une escroquerie formelle ?
Je suppose qu'avec les autres éditeurs étrangers la situation n'est pas non plus en règle. Vous voyez comment cet homme se comporte envers nous. Il ment à chaque pas comme la dernière des canailles. Il faut le contrôler. Est-ce que nous ne devons pas demander sa correspondance avec les éditeurs étrangers. Nous sommes au moins des associés et nous avons le droit d'être initiés.
Mon éditeur allemand (Fischer) qui avait voulu 35% des droits étrangers pour les "petits" pays, a reconnu dans la dernière lettre que 20% suffisent totalement étant donné qu'on n'est pas obligé pour mes livres de chercher des éditeurs par des intermédiaires, etc. Et il ne s'agit pas cette fois de l'autobiographie!
Je peux vous envoyer cette lettre si vous en avez besoin. Rieder allègue toujours les "règles" de la librairie française. Mais il s'agit ici des droits internationaux et non français.
Mais pourquoi - oh, ciel - n'a-t-on rien donné à la presse, même à La Vérité ? Quelles sont vos raisons ? On ménage Par(ijanine) comme traducteur. Je n'y comprends rien. Peut-être trouve-t-on que ce n'est pas "commode" pendant les pourparlers ? Une faute grave. Le livre est paru. Il faut le défendre comme tel en dépit des pourparlers. Et puis on peut dénoncer les notes par des tierces personnes qui sont libres...
Je n'ai pas reçu la brochure sur la troisième période. Elle a dû paraître ?
P.S. Avez-vous pris avec vous la lettre de Souvarine à moi ou non ? Elle peut être d'utilité maintenant.
Je suppose que si l'on présente ce fait nouveau à Rieder d'une manière vigoureuse on peut le mettre à genoux. Mais il faut très bien arranger l'affaire.